krakoukass56 dit :
 Donc c'est Poe qui a influencé Lovecraft qui a influencé Campbell qui a influencé Carpenter qui a influencé Parasite (qui aurait influencé Cameron pour son T-1000 dans T2), ah putain j'adore  
  

On peut même aller encore plus loin et ajouter un larron dans l'équation avec Alien. Je m'explique :

Le scénario original de Dan O'Bannon pour Alien est initialement inspiré d'une nouvelle de l'écrivain de SF Van Vogh intitulée Discord in Scarlet et parue dans un le recueil de nouvelles La Faune de l'Espace (très sympa à lire bien qu'un peu viellot dans la narration). Cette nouvelle ainsi que le film It, the Terror from beyond space (film lui aussi certainement inspiré de la nouvelle de Van Vogh) sont tout deux la base scénaristique d'Alien. Van Vogh a même gagné son procès contre la Fox. Quand on sait que Van Vogh lui-même s'est largement inspiré de John W. Campbell et de sa nouvelle La Chose d'un autre monde (Who Goes There ?), on peut donc en tirer la chaine d'influences suivante :

Poe (particulièrement son roman Les Aventures de Arthur Gordon Pym en 1838) --> Lovecraft (et ses fameuses Montagnes Hallucinées de 1931) --> John W. Campbell (la nouvelle Who Goes There ? de 1938) --> et là, deux séquences alternatives :

A --> Van Vogh (Discord in Scarlet, nouvelle de 1939 parue dans le recueil La Faune de l'espace) --> Alien (O'Bannon, Schusett et Scott 1979)

B --> Hawks et Niby (La Chose d'un autre monde en 1951) ---> The Thing (Carpenter 1982)

Du coup, par jeu d'influences, la base scénaristique de The Thing et Alien est similaire même si celle du The Thing de Carpenter est plus ancienne que celle du Alien de Scott alors même que le film est postérieur. Et en effet, dans les deux cas, tu as une petite troupe d'explorateurs (dans le scénar original de Alien, ce ne sont pas encore des "routiers de l'espace") qui se retrouvent en huit clos avec une créature extraterrestre indicible qu'ils doivent combattre.

Concernant l'influence de The Thing sur Tarantino et son Hateful Eights je n'y avais pas pensé, mais oui ça a du sens. Carrément même. De mon côté j'y ai surtout vu une influ d'un classique de King Hu (l'antagoniste de Chang Cheh niveau style) intitulé L'Auberge du Dragon (Dragon Gate Inn, 1967). Faut le voir celui-ci. Une grande leçon de mise en scène dont Tarantino se souviendra aussi pour sa célèbre séquence de l'auberge dans Kill Bill.

Ah oui intéressant tout ça, merci ! (mais alors, qui a influencé Edgar Poe ?  )

2-3 trucs trouvés sur youtube par rapport à The Thing / The Hateful Eight : 
(A NE SURTOUT PAS MATER SI VOUS NE LES AVEZ PAS VUS)

C'est tiré par les cheveux par moments, mais quand même hein...

Et pour le thème de Morricone, en fait ce serait le morceau "Bestiality", présent sur la BO de The Thing mais absent du film, qui a été repris dans la BO des Hateful Eight :

Du coup un youtubeur s'est amusé à inclure le morcif sur la scène du test sanguin, ça marche pas si mal (perso, ce morceau je l'aurais bien vu en fond sur le monologue de Samuel Jackson, quand il raconte comment il s'est fait sucer son "big Johnson" hahahahaha) :

Trilogie The Omen ("La Malediction", 1976, 78, 81)

De mémoire, il me semble que c'est surtout le premier qui a bonne presse, mais les 2 autres sont tout à fait corrects et complètent bien la trilogie.
Alors y'a des trucs qui n'ont pas très bien vieilli (certains effets disons), mais c'est largement compensé par le côté accrocheur du truc. Surtout grâce aux persos, et en tête forcément le perso principal de Damien, qui est très bien représenté (son évolution via un judicieux choix d'acteurs est réussie, mention au passage à Sam Neill qui a comme un côté "evil-Mark Hamill" carrément bienvenu). Et l'évolution de l'histoire est bien aussi, bon c'est parfois un peu simpliste, ça aurait parfois mérité d'être un peu plus creusé, mais ça reste cohérent et fluide.
Certaines scènes sont bien mémorables (plutôt des éxécutions mais pas que), les ziks sont à l'avenant, niveau réal c'est très correct pour les 3 (Richard Donner quand même pour le premier, et en supervision pour le troisième), en prime le packaging en forme de croix est bien sympathique. Bref, le genre de coffret trouvable de nos jours pour 2 bouchées de pain, faut pas s'priver ma bonne dame.

Evil fuckin' Dead 2 (1987)

Il repasse sur la chaîne Paramount, mais bordel de dieu, là aussi, pourquoi s'priver ?!
Evil Dead, c'est comme la 7è Compagnie, t'as déjà vu et revu mais c'est toujours le kif à remater.
100% GORE, 200% FUN, 300% CULTE !!!

krakoukass56 dit : Trilogie The Omen ("La Malediction", 1976, 78, 81)

J'adore les deux premiers, ils font partie de mes inconditionnels en matière de films d'épouvante.

Le premier est terrible car il place judicieusement bien l'histoire axée sur les prophéties et le Damien tout gamin a une bouille capable d'être tout mimi et aussitôt après, bien vicelarde.

Celui dans le remake fait vraiment pas le poids. D'ailleurs, le film aussi.

Mais j'avoue une petite préférence pour le deuxième de la trilogie. Damien qui découvre ses origines et ses pouvoirs, les prophéties qui continuent de se produire pour de vrai. Et la scène finale où Damien sort du musée, avec les flammes dans le dos, l'air grave et dominateur, sur fond de musique satanique envoutante. Imparable.

"Celui dans le remake fait vraiment pas le poids. D'ailleurs, le film aussi" => comme d'hab' quoi...

C'est vraiment le point fort pour moi l'évolution du perso de Damien, du coup ça se suit un peu comme une saga. Le 3è par exemple, dès le début j'ai accroché juste par le fait de le voir à l'âge adulte (d'ailleurs l'intro du 2 est bien accrocheuse aussi, ça te fout gentiment dans le bain pour la suite). Vraiment, sur le choix des acteurs ils ont assuré (l'autre gamin dans le 2 est bien aussi, et sinon William Holden, Gregory Peck, ça va y'a pire !). J'aurais bien aimé qu'ils creusent plus tout le côté Thorn Industries par contre, le soja, les israëliens, la géopolltique tout ça, mais ça aurait fait long.

Un autre classique :

Christine - 1983

'tait passé sur France 5, j'avais pas de sous-titres... bon ça va, y'a pas 50 000 rebondissements non plus, mais y'a peut-être un détail ou 2 qui m'ont échappé arf... Enfin bref, du bon Carpenter aussi. Marrant, la scène finale m'a renvoyé direct à celle de Terminator qui déboulera un an après (le mec, la meuf, l'entrepôt, et le robot increvable).

Baaad to the booone...
 

(edit : tiens bah d'ailleurs, Bad to the Bone elle est aussi dans T2 maintenant que j'y pense...)
 

krakoukass56 dit : "Celui dans le remake fait vraiment pas le poids. D'ailleurs, le film aussi" => comme d'hab' quoi...

C'est vraiment le point fort pour moi l'évolution du perso de Damien, du coup ça se suit un peu comme une saga. Le 3è par exemple, dès le début j'ai accroché juste par le fait de le voir à l'âge adulte (d'ailleurs l'intro du 2 est bien accrocheuse aussi, ça te fout gentiment dans le bain pour la suite). Vraiment, sur le choix des acteurs ils ont assuré (l'autre gamin dans le 2 est bien aussi, et sinon William Holden, Gregory Peck, ça va y'a pire !). J'aurais bien aimé qu'ils creusent plus tout le côté Thorn Industries par contre, le soja, les israëliens, la géopolltique tout ça, mais ça aurait fait long.

Le 3ème m'a moins plu, bien que je reconnaisse que certaines scènes valent le coup de regarder le film.

Alien Covenant (2017)

En fait c'est pas que c'était mieux avant, car dans ce cas ça voudrait dire qu'on pourrait comparer l'avant et le maintenant, ce qui est tout à fait illégitime. Nan c'est que maintenant la merde a toujours le même goût, partout. Les Michael Bay, James Cameron, JJ Abrams, Chris Nolan, y'a un moment tu ne sais plus trop si tu regardes Alien, Star Wars, Interstellar, les derniers Terminator ou Transformers, c'est la même chose de toute façon. Mêmes dialogues inutiles (avec chuchotements si possible), mêmes situations inutiles, mêmes longueurs du coup, même cahier des charges avec ces actrices sans charisme (alors que putain de bordel de merde, en ce qui concerne Alien, à l'époque nous n'avions pas besoin de bienpensance ou de donneurs de leçons pour mettre des actrices qui déchirent tout en tête d'affiche !!!). Mêmes sensations de regarder des cinématiques de jeu video plein badin plutôt qu'un film. Mêmes sensations de plastique, de faux, "de zéros et de uns" quoi.

Heureusement qu'il y'a 2-3 scènes d'action (surtout la première en fait) où on se laisse embarquer, mais tout en numérique on ne frissonne pas bien longtemps. Ca se voit que c'est faux, ils pourront bien mettre tous les fx du monde qu'ils veulent, ça ne remplacera jamais le dur. En plus niveau scénar putain mais ils ne se sont pas foulés ! Digne d'un téléfilm.

Bref, franchise piétinée, l'esprit n'y est absolument plus, ça n'est plus du fantastique c'est devenu tragique.

Je m'appellerais Ridley Scott, comment ça m'ferait mal au derche d'avoir mon blaze accollé à ça...
 

Ben l'action façon jeux vidéos c'est devenu le standard, au départ les jeux vidéos esayaient de se rapprocher le plus du réél ensuite plus du cinéma maintenant c'est le cinéma qui se rapproche des jeux niveau scénar.

Façon de coller au "jeune" public à mon avis.

Après mieux avant je sais pas, les années 80 ça tachait bien aussi niveau stéréotypes esthétiques.... simplement maintenant on réfléchi en franchises, alors que dans les 80/90 on créait les franchises. Bref ma génération a fait de la merde $, la suivante la mange cqfd

Pas mal ton dernier paragraphe. C'est bien visé. 

Salut les gars, ouais pareil, pendant le film je me suis fait la réflexion de l'oeuf ou de la poule entre le ciné et le jeu vidéo... Mais à la limite c'est même pas le problème, ça souligne plutôt le manque de créativité et la faiblesse de ce cinéma-là. Prochain volume, les aliens font du ski, suivi du biopic sur la reine-mère... Faut plaire aux chinois, comme ils disent dans South Park.

Dans les années 80-90, bon ouais y'avait p'têt' à boire et à manger yep, mais au moins les univers étaients respectés. Star Wars c'était Star Wars, Alien c'était Alien, tu savais où tu mettais les pieds. Pour Alien, en dépit des préférences de chacun, je pense que les 4 premiers respectent le truc, chacun à sa manière. Là Covenant, on a quand même droit à des encapuchonnés façon maitres-jedi, une baston Yuen Woo Ping à la Matrix, ou encore une scène "de la douche" sur fond de musique soul-funk, oui oui, nan mais hahaha, qu'est ce que ça vient foutre là tout ce bordel ?! N'importe quoi.