Le Grand Cinéma >> Films Horreur, Fantastique, Sci-fiction VOLUME 16
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Dimanche 23 Fevrier 2020 - 18:18:51
krakoukass56 dit :
... (enfin c'est quand même autre chose que ce vulgaire film de propagande qu'est Interstellar)...

??

Je veux bien que tu développes car je te suis pas.

Pour moi c'est un des plus grands films de SF de tous les temps, et la seule propragande que j'y vois c'est celle de l'amour, au risque de paraitre un peu fleur bleue.

Quand à Premier Contact, j'ai beaucoup aimé aussi. Un film intelligent qui ne mise absolument pas sur le spectaculaire ou les plans tape à l'oeil qu'on serait en droit d'attendre avec un tel sujet, mais sur une astucieuse mise en scène, intimiste et réaliste, mais néanmoins captivante. Et surtout, surtout, un film humaniste comme on en avait pas vu depuis un bail dans ce style là.

 

 



Lundi 24 Fevrier 2020 - 01:00:30

J'ai revu récemment "Interstellar" et j'ai beaucoup plus aimé que la première fois. En fait ce sont certains documentaires ou certaines vidéos de philo' à propos du concept du temps qui m'ont donné envie de me replonger dans le film pour un second visionnage, avec un oeil nouveau. Et je n'ai pas été déçu ! Je lui préfère toujours "Inception" et j'ai du mal avec le "Dunkerque" de Nolan, mais la façon dont le sujet du temps, et certains aspects encore bien plus métaphysiques (dont toute la fin du film que je n'avais pas aimée le première fois), sont traités, tout ça m'a vraiment emporté cette fois-ci.

Il y a juste une scène où j'ai été un peu surpris par l'angle choisi, et je me demande si krakoukass ne veut pas parler de ça. Celle où Cooper défend sa fille face à ses profs, et dans laquelle le sujet dérive vers la question de la présence de l'homme sur la Lune en 1969. Dans le film, les profs enseignent aux gosses que c'est un bobard et que c'était une vaste propagande politico-militaire, en gros. Cooper, lui, qui représente à la fois le peuple (agriculteur, paysan) et les experts du voyage dans l'espace (par son ancien job et son rôle dans le film), est convaincu que les premiers pas de l'homme sur la Lune étaient bien réels. Déjà, je trouve que c'est un angle intéressant, mais si on parle de théories du complot c'est plutôt l'inverse qui se produit actuellement dans la société et dans les classes (les gosses émettent des doutes, parfois émis précédemment par leurs parents, et les profs les assurent de la véracité de la chose). Partant de là, on pourrait penser qu' "Interstellar" est une tribune servant à contrecarrer les théories mettant en doute cet événement de 69, mais aussi une formidable publicité pour la NASA et ses programmes spatiaux, passant le reste de son temps à mettre en avant les prouesses techniques et les découvertes faites par Cooper et le reste de l'équipe durant leur voyage spatial. Du coup, le sujet de la propagande est évacué pour ne garder que l'aspect technique et scientifique, qui à mon avis plaît bien plus à Nolan. De là à dire que c'est un film de propagande, je ne sais pas tellement.

Il faut dire que Nolan a ses obsessions. Le temps, l'esprit humain, la science... Je crois que ça l'emporte toujours sur le reste, avec lui. Même "Dunkerque" m'apparaît finalement plus comme une variation sur le temps plutôt que comme un film de guerre. Quant à la bande annonce de son "Tenet" qui sortira cet été, ça ne fait que confirmer que le temps reste la plus dominante de toutes ses obsessions (et personnellement j'attends beaucoup de ce film).



Lundi 24 Fevrier 2020 - 08:23:52

Un peu comme toi Amon au sujet de la fin du film et les boucles temporelles/espace, la première fois ça m'a pas trop plu et je me suis dit que la fin était ratée et que tu ressors avec plus de questions que de réponses (ce qui n'est pas plus mal, mais engendre souvent un sentiment de déception quand même), alors que la très grande majorité du film m'a pris aux tripes dès le départ, au cinéma. Le visionnage à nouveau m'a bien aidé dans la compréhension du concept de fin.

Quelques scènes sont d'anthologie (le raccord entre vaisseaux pendant qu'ils tournent avec la musique juste parfaite à ce moment là, la planète d'eau, le lien père/fille, père/fils. La partie profs ne m'a pas choqué, au contraire, c'était plutôt bien vu cette scène de révisionnisme supposé. Rien de propagande là dedans, à mon humble avis. Seul le côté du personnage incarné par Matthew m'a semblé un peu "zorro" vis à vis des chercheurs : en gros n'y a t-il pas des astronautes capables de faire comme lui ? Après coup, ça se tient, car le révisionnisme a coupé les ailes des budgets spatiaux, donc pourquoi pas ? Mais sinon, un grand film de SF selon moi. 



Lundi 24 Fevrier 2020 - 22:00:29

Coeur de Dragon 4 La Bataille du Cœur de Feu 2017

Qui aurait cru que cette saga surviverais? J'ai bouffé le premier de 96 un sacré paquet de fois, à l'époque c'était surement le meilleur film d'Heroic Fantasy que je pouvais voir avec un dragon. Un casting vraiment pas dégueux (Phillipe Noiret en VF du Dragon) et un thème magnifique.

Ensuite le 2ème en 2000 ce regardais aussi quand j'avais 10ans. J'ai réessayé y'a pas si longtemps outch le coup de vieux pour celui là. Les effets spéciaux ont mal vieillis. Alors quand j'ai entendu parler d'un troisième je craignais le pire. Et finalement il était pas si mal. Bon bien sur c'est en grande partie grace à ma nostalgie. Sortie en 2015 mais découvert en 2018 il me semble. Le dragon était vraiment pas dégueux et même le film était pas aussi pourris que ce que je croyais et même comparé à d'autres trucs de HF qui utilise ou non des dragons. Et y'a 1 mois j'apprend qu'un 4 est sortie en 2017 et même un 5ème en 2020 vin dious, si les films méritant avait autant de chance de voir des suites ce serais cool.

Que vaut ce 4ème opus. Le dragon est très très beau pour le coup. Niveau scénar on tourne toujours autour du coeur, il faut être gentil et tout, c'est niais certes, mais ça reste fidèle aux thèmes de la saga donc je marche. Bon je me prend pas la tête c'est sur, c'est hyper attaquable. Donc on suit des jumeaux liés par une pirouette obscure au dragon. Ils ont été séparés pendant des années, l'un est devenu méchant mais ça va s'arranger faut pas déconner. Par ci par la on place le thème principal qui me donne toujours des frissons.

En gros c'est pour les fans d'origine (moi) ou pour ceux en manque de HF qui n'ont pas peur de piocher dans les trucs bas de gamme (moi aussi), et ça foisonne dans le genre malheureusement.



Lundi 24 Fevrier 2020 - 22:32:50
AmonAbbath dit : '(...) Il y a juste une scène où j'ai été un peu surpris par l'angle choisi, et je me demande si krakoukass ne veut pas parler de ça. Celle où Cooper défend sa fille face à ses profs, et dans laquelle le sujet dérive vers la question de la présence de l'homme sur la Lune en 1969. Dans le film, les profs enseignent aux gosses que c'est un bobard et que c'était une vaste propagande politico-militaire, en gros. Cooper, lui, qui représente à la fois le peuple (agriculteur, paysan) et les experts du voyage dans l'espace (par son ancien job et son rôle dans le film), est convaincu que les premiers pas de l'homme sur la Lune étaient bien réels. Déjà, je trouve que c'est un angle intéressant, mais si on parle de théories du complot c'est plutôt l'inverse qui se produit actuellement dans la société et dans les classes (les gosses émettent des doutes, parfois émis précédemment par leurs parents, et les profs les assurent de la véracité de la chose). Partant de là, on pourrait penser qu' "Interstellar" est une tribune servant à contrecarrer les théories mettant en doute cet événement de 69, mais aussi une formidable publicité pour la NASA et ses programmes spatiaux, passant le reste de son temps à mettre en avant les prouesses techniques et les découvertes faites par Cooper et le reste de l'équipe durant leur voyage spatial. Du coup, le sujet de la propagande est évacué pour ne garder que l'aspect technique et scientifique, qui à mon avis plaît bien plus à Nolan. De là à dire que c'est un film de propagande, je ne sais pas tellement.(...)

 

Ah, voilà, tu as mis le doigt sur une des pièces du puzzle.

Bon je lâche le pavé, et pas dans le zef si possible, donc les golios flemmards qui lisent en diagonale fuck off.

Limite ça me fait de la peine (pardon par avance, vais me lancer en mode objecteur de conscience, désolé, n'y voyez pas quelquechose de hautain, au contraire) de voir que vous vous êtes laissés berner par cette enfumade.
Moi je ne suis pas parent hein, donc forcément je conserve plus de distance sur une "oeuvre" qui se gargarise des rapports parents / enfants (encore plus si on est papa d'une petite fille, forcément ça joue), mais clairement, sous couvert d'un mélodrame science-fictionnel, c'est un film de propagande pro-american way of life.

Le modus operandi est justement de ramollir les cerveaux à grands coups de scènes "d'émotion", au sens large du terme. Donc chialades, câlins, éloignement parent / enfant, et surtout chuchotements. Je vous invite à bien y faire attention. Ca doit être 50 à 75 % (si ce n'est +) des dialogues qui sont chuchotés.
Pourquoi chuchoter alors ? Quand on se parle dans la vie courante, on le fait de manière intelligible, donc à voix assez haute pour se faire comprendre.
Quand est-ce qu'on chuchote ? Quand on parle à sa chérie sur l'oreiller, ou quand on parle à ses petits-bouts par exemple. Ou quand on est enfant justement, et qu'on se fait dorloter par maman. Le côté "cocooning" quoi. Rassurant. Ayez confiance. Hop tu ne t'es rendu compte de rien mais tu as le cerveau déjà un peu plus "disponible", pour reprendre le fameux adage de P. Le Lay.

Je poursuis.

La scène évoqué par Amon ci-dessus. Clairement le but de cette scène, c'est, les théoriciens du complot du 21 Juillet 69, on vous balaye d'un revers de main.
Je ne suis pas complotiste hien, alors là du tout, mais il est clair que le message véhiculé ne laisse pas la place aux autres avis possibles.
Donc en filigrane, non seulement ça fait une certaine pub pour la Nasa effectivement, mais surtout au-delà de ça, le message c'est "ayez confiance dans ce qu'on vous dit, nous disons la vérité, ne croyez pas les complotistes". C'est pas facile d'employer les bons mots pour bien me faire comprendre hein, mais clairement, en une scène, les complotistes on ne leur laisse aucune chance à ces menteurs. Bref, the american way, or die.

Je continue.

La scène de la cryogénisation. Pourquoi le robot - qui est pourtant le seul non-humain hein - se plaint du genre "mais pourquoi vous chuchotez comme ça ???". Question qui reste sans réponse. Hein, pourquoi ?
Ne faudrait-il pas y voir là comme un SOS lancé par un Nolan prisonnier d'un truc qu'il ne contrôle pas ? 
Nolan c'est quand même le mec qui a fait Memento, c'est un type respectable à la base.
Pourquoi, depuis qu'il est devenu bankable et poulaire, il n'ya plus que des chuchotements dans ses films ??? (cf les Batman aussi)
Moi j'ai la nette impression que Interstellar est un film "de commande" (commandé par qui ? La CIA ? Des officines gouvernementales, un loge maçonnique ou que sais-je ? en tout cas ça sent fort les consignes), ou alors Nolan n'a eu aucun contrôle sur la post-prod, ou les 2 je ne sais pas, je ne suis pas cinéaste, mais dans tous les cas ce petit dialogue est frappant, même si il ne saute absolument pas au yeux.
Moi je l'ai pris comme une sorte de "signal" venant de la part du réalisateur.
Pourquoi est-ce qu'il aurait fait dire cette phrase au robot sinon ?

Maintenant, repensez au nombre de drapeaux US que vous avez vu durant le film.
En voit-on beaucoup ? Ben non. Pas forcément. Eeeh, mais en fait...
Voilà, là où Interstellar est insidieux (putain le mot est faible), c'est que les bannières étoilées ne sont pas toujours ostentatoires, loin s'en faut. Ca peut être sur une combarde, de mémoire sur un mur, rah je ne sais plus trop, mais prêtez-y attention aussi, elles sont bien là. Comme à la fin du film, quand ils parviennent à coloniser, c'était indispensable de planter le Star Spangled Banner dans le sol de leur "campement" ? Non, mais on va en reprendre une petite louche quand même. En plus ça rappelle vite fait l'homme sur la lune, allez hop, ça passe.

Et le point d'orgue, sous couvert de bonne morale écolo, l'humain va donc coloniser ailleurs.
Donc, imaginons on va se poser sur une autre planète.
Vous referiez une 2è Terre, telle qu'on la connaît ? Vu ce qu'on a fait de notre Terre, on aurait tendance à dire non, on ne va pas répéter les mêmes conneries. Non ?
Eh ben non, on va refaire la même chose. La scène finale, dans l'espèce de chambre d'hôpital. Parce que de toute façon il n'y a pas d'autres façons de faire que l'american way of life, ben normal c'est le meilleur, avec des zolis quartiers résidentiels, et des p'tits n'enfants qui vont gentiment continuer à jouer aux mêmes sports de l'american way of life, ici le base-ball, et quitte à faire dans l'image d'Epinal de l'Ohio bien putassière on va le faire à fond, on va envoyer la baballe dans la fenêtre de Mr. Smith le voisin. Argh, Fatality...

Je répète hein, c'est franchement difficile de bien se faire comprendre sur un post de forum comme ça.
On parle de plein de détails qui ne sautent pas aux yeux de prime abord, c'est pas évident de véhiculer un message comme celui-ci que j'essayde faire passer.

 

Bref, je passe vite fait par ailleurs sur les flots d'âneries qui parsèment ce "brulôt", comme ces 2ds rôles inutiles qui sont juste là pour crever, ces incohérences comme le mec qui a été spationaute 20 ans avant et hop qui s'y remet comme ça sans le moindre training (putain mais c'est justement les phases de training qui sont cools dans les films, c'est là que l'empathie auprès du spectateur fonctionne, au pif Sorcerer ou plein d'autres), ou encore la rampe de lancement de la navette qui se trouve juste derrière le bureau hahahahahahaha magnifique (hop, au passage on ne s'est encore rendus compte de rien, mais dans le bureau là je crois bien que y'avait encore un ou deux drapeaux ricains...).

Voilà donc ce film n'est rien qu'un torchon propagandiste, qui t'attendrit pour mieux te la mettre, qui t'en fout plein les mirettes à grand renfort de scènes inutiles comme le coup de la grande vague, avec un réalisateur qui donne l'impression de s'être fait prendre en otage par on-ne-sait-qui. Que retenir au final ? La scène du trou de ver. 180 secondes. Sur 2h30 de "film".

 

Pitié, si vous voulez me répondre ne quotez pas un bout de phrase par-ci par-là de mon post, ce film faut le prendre dans son ensemble.
J'ai mis une 15aine de jours à gamberger après l'avoir vu, jamais un film ne m'avait donné matière à réflexion comme ça.

Et bordel de merde, je ne suis pas un "SF-eux", mais la SF je crois qu'elle mérite quand même mieux que ça.
 

Allez je clique sur envoyer, @+
 

 



Lundi 24 Fevrier 2020 - 23:49:49

Et ben dis donc, je sais pas ou tu vas chercher tt ça. Pas envie de quoter mais ton post a charge mériterait une réponse point par point quand même. Surtout au delà de tes citations se cache un gros parti pris sur le film. Ah et puis oui relation parent/enfant ça reste un sujet universel, ici avec des notions de culpabilité et d'attachement renforcés par des liens et une histoire en fond plutôt forte. Es tu passé a côté du film, as tu focalisé sur ces détails, ou t'es tu plus attaché à remarquer ces éléments qui te herissent ? Un peu tout ça peut être. 



Mardi 25 Fevrier 2020 - 00:12:40

@krakoukass:  DAMN ! Tu viens de pointer du doigt un truc que je n'avais jamais remarqué au niveau des chuchotements. Pourtant, dieu sait que les chuchotements, c'est le truc qui a tendance à me faire vriller, dans la vie de tous les jours. Après, pour l'aspect "propagande" dont tu parles, je ne l'ai pas ressenti, et quand-bien-même il y aurait vraiment de ça là-dessous, faudrait que ça soit bien plus putassier pour que ça me gêne.

Concernant "Interstellar", j'argumenterai peut-être plus tard sur les qualités que je lui trouve. Pour ce soir, je me contenterai de dire que c'est un de mes Nolan préférés et ma plus belle expérience en salle. Et allez, pour la provoc' (mais pas que), je dirai qu'il met à peu près 100-0 à "2001".  



Mardi 25 Fevrier 2020 - 00:52:37

T'es marrant Krakoukass, tu nous ponds un argumentaire totalement absurde à la suite duquel nous sommes dans l'interdiction de répondre point par point, chose que toi tu fais pourtant sans vergogne avec moults exemples ausi ridicules qu'anecdotiques, mais on a aussi intérêt à être précis et global dans notre réponse, sans rien rater de ta démonstration sous peine d'être un "golio flemmard". Les dés sont pipés quoi.

Alors je vais pas faire de quote contre quote, mais sincèrement je suis très surpris par ta vision cynique du film qui me semble assez largement à côté de la plaque. Je m'attendais à ce que tu me parles de la cause écologique ou climatique, mais pas de la théorie du complot concernant la lune ou même du prestige à dorer de la Nasa. Sérieux ? Mais c'est complètement anecdotique au coeur d'un film qui n'a de cesse de placer les rapports humains, familiaux et de filiation au centre de son intrigue. On n'en a strictement rien à carrer de cette petite phrase sur la lune, ça ne fait pas avancer l'histoire ni les personnages dans leur cheminement intellectuel ou émotionnel. L'important, c'est comme le dit Amon, le temps, et les conséquences de sa dilatation. En ça, on retrouve bien Nolan, qui s'amuse avec cette donnée de film en film sans jamais s'en lasser : Inception avec ses sous couches diégétiques dans lesquelles le temps est sans cesse ralenti, Memento qui se déplace à rebours, Dunkerque qui nous offre trois temporalités d'un même évènement, et même Batman qui passe son temps à courir après la montre, tic tac tic tac. Pour Interstellar, il s'est adjoint les conseils et la consulation d'un éminent astro physicien en la personne de Kip Thorne, auquel il a (en substance) dit : "j'ai envie de jouer à l'extrême avec la dilatation du temps". Et c'est particulièrement efficace surtout quand la moindre décision, comme celle d'aller visiter fissa une planète potentiellement habitable, peut couter quelques dizaines d'années en déficit de temps terrien : la séquence où leur pote les attend depuis 27 piges sur le vaisseau alors qu'ils sont partis seulement depuis quelques heures. Moi, ça m'a filé un sacré tournis ce type de délire temporel. Mais toi tu te focalises sur quelques drapeaux et des chuchotements, ha ha ! Sérieux quoi. On dirait un youtubeur qui a décidé qu'il n'aimerait pas le film pour des mauvaises raisons. Ton exemple du robot est d'ailleurs particulièrement mauvais, car précisément quand ils chuchottent, ce n'est justement pour pas se faire entendre de lui puisqu'ils planifient une action qui va, si mes souvenirs sont bons, aboutir à sa destruction. En plus, et ça semble t'avoir échappé, ça renvoi directos à 2001 avec Hal 9000 qui lit sur les lèvres lorsque Frank Et Dave s'isolent dans une capsule pour mijoter un plan afin de le courcircuiter. Pas un hasard non plus d'ailleurs si les robots d'Interstellar sont des monolithes...

Bref, pour finir, toute ta divagation sur l'american way of life, qu'elle soit évidente, latente ou totalement superflue, je te prends à revers : c'est justement ce que, pour moi, Nolan dénonce. Le fils Casey qui farme envers et contre tous, qui refuse de quitter son nid maladif dans lequel il entraine sa famille, c'est pas plutôt ça l'american way of life tel qu'on le connait ? Le mec avec son drapeau, son fusil, sur ses terres, empêtré dans son immobilisme ? Nolan choisi le mouvement, le temps, et effectivement rien n'empêchera les humains de recommencer leurs conneries ailleurs. Mais qu'est-ce qu'on s'en branle, puisque le sujet du film n'est pas là. Le sujet c'est la dilatation temporelle et ses conséquences sur nos rapports humains, le sujet c'est l'amour, qui in fine (et on a le droit de trouver ça ridicule) permet à Matthew de créer un trou de ver pour communiquer avec sa fille restée sur Terre à une autre époque. Propagande mon cul, ou alors on est tous aveugles, et tu es le seul qui voit.

Un mot pour les seconds rôles quand même qui sont très loin d'être expédiés  comme tu le prétends: Jon Lithgow, Michael Caine, Matt Damon, Wes Bentley, William Devane, David Gyasi, Casey Affleck. Tous ont une action (et un nombre de scènes) non négligeable qui font clairement avancer l'intrigue ou qui permettent aux personnages de cheminer psychologiquement. Je ne sais pas où tu as vu qu'ils étaient inutiles.

Pour ma part, je suis un SF-eux et j'ai adoré, et tous les SF-eux que je connais aussi. C'est justement le genre de film que la SF mérite et qu'on attendait depuis des lustres, Mais oh, surprise, c'est un film américain. T'excuseras donc les quelques drapeaux qui ne sont pas plus nombreux que dans L'Etoffe des Héros.

C'est pas tant que t'encaisses pas le film qui me déplait, c'est que tu prennes pour des cons ceux qui l'ont aimé. Pour moi t'es passé complètement à côté.



Mardi 25 Fevrier 2020 - 00:57:27

Le Septieme Sceau 1957

Alors le pourquoi je voulais voir ce film est très con, c'est purement un délire personnel que McTiernan m'a donné envie de faire.

Allez savoir pourquoi tout le passage qui en suis sort du film et c'est le seul protagoniste d'un autre film qui bénéficie des pouvoirs du ticket, quand j'étais gosse j'étais fasciné, donc voilà ça c'est fait. Ca aurais été encore plus stylé d'avoir Max von Sydow qui prend le role de la mort en caméo. Et je suis content de voir que sa partie d'échec avec la mort n'est toujours pas finis dans la vrai vie, 90 ans le bonhomme. Pour moi il est un monstre du cinéma, il est rarement mis en avant, mais il c'est toujours arrangé pour apparaitre ici et la suffisamment pour ancrer sa gueule dans Mon Cinéma 



Mardi 25 Fevrier 2020 - 08:14:35

Sublime film d'action bourré de répliques cultes dont j'adore en glisser certaines dans mes conversations.