Fulci, un côté amateur ? Tu délires. C'était un grand technicien du cinéma, et reconnu comme tel. Après un grand technicien ne fait pas forcément un bon auteur, mais la technique, il l'avait, on ne peut pas lui retirer. Ensuite, les petits défauts de mise en scène, t'en as partout, surtout les réflexions équipe dans les vitres et autres surfaces réfléchissantes. Parfois ils s'en rendent compte tout de suite et changent l'éclairage, mais parfois non, et ça fait un truc rigolo à remarquer. Tous les grands films contiennent ces petites gaffes, à part peut-être des films du calibre de Citizen Kane. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'à l'époque, les mecs n'avaient pas forcément un retour immédiat de ce qu'ils tournaient, surtout à propos d'une équipe italienne tournant aux Etats-Unis. Il pouvait se passer plusieurs jours, voir des semaines, avant qu'ils puissent voir ce qu'ils avaient mis en boite. Et lorsqu'une bévue était détectée, comme celle du reflet de l'opérateur dans une vitre, il était souvent trop tard pour retourner. Parfois ils s'en battaient les couilles aussi. Retourner, ça coute très cher, même juste pour un plan. Faut remonter le décor, repayer les comédiens pour une journée sup, etc.. Ensuite, et c'est peut-être là le plus important, pour qu'un fillm soit techniquement nickel, faut du temps, et dans le monde du cinéma, le temps c'est beaucoup de pognon. Les plannings sont serrés et Fulci n'a jamais eu de budjets faramineux pour ses films.

Tes explications me vont, pas de soucis.

J'ai quelques uns de ses films publiés y a qq années en DVD par une boite française dans un coffret :

On y trouve de bons documentaires (un par film je crois) dans lesquels les responsables des effets spéciaux disent jusqu'où ils étaient obligés de se débrouiller pour tel ou tel effet. Clair que le budget n'était pas mirobolant.

Ah oui, je la connais cette box. Pour ma part j'ai celle-ci :

J'avais revendu mes éditions simples (ce que je regrette) pour la choper.

LUCA GUADAGNINO - Suspiria (2018).

Bon...

Ben...

Je vais peut-être en parler.

En effet, j'étais assez surpris par le trailer. Pas de fondu en noir toutes les deux secondes, ZERO jumpscares, etc. Seule la musique rythme la minute et les quarante secondes de ce à quoi j'aurais droit. Mais je craignais le résultat : un remake d'un film qui ne se se date que par l'usage de la couleur, il y avait des risques. J'ai lu aussi l'interview de Dario Argento qui ne voyait pas grand intérêt à donner une autre vision à son oeuvre (bon faut dire, le bonhomme ne se gênait pas pour changer celle des autres). Et voir le réalisateur de Call Me By Your Name  aux commandes alors qu'il avait cédé face aux acteurs n'était pas réjouissant.

Zeus merci, il ne s'est pas laissé démonter. Alors qu'il avait Tilda Swinton en face de lui. Mon dieu que ce film est méchant, pervers et barré. Je le crois vraiment sur le fil du rasoir avec le contexte politique clairement montré (le gros risque était de ne pas le rendre intéressant) et l'attitude des élèves et des professeurs. L'histoire, là, est juste différente. Les scènes de meurtres sont bien sordides. Facilement au dessus de la mêlée, cela va de soi.

Bon, après, le défaut est le rythme en fin de film : on oscille entre "non mais ils vont pas s'arrêter là-dessus tout de même" et "bon, là, ils ont bien fini". Mais les scènes de danse sont superbes, surtout quand la prof déglinguée donne un conseil. Ce n'est que plus tard que j'ai vu une phrase d'accroche sur des affiches : "Let Mother Take are of You". C'est vraiment ça que j'ai ressenti.

Bref, une vraie réussite. Et Tom Yorke n'a rien à envier aux Goblins.

Zombieland - Ruben Fleischer - 2009

Synopsis d'Allociné :
Dans un monde infesté de zombies, deux hommes tentent de survivre. Columbus, le plus jeune, est terrorisé à l'idée d'être dévoré. C'est une poule mouillée, mais sa prudence pourrait bien lui sauver la vie... Tallahassee, lui, est un chasseur de zombies qui ne craint plus rien ni personne. Armé d'un fusil d'assaut, il se donne corps et âme à la seule mission qui compte pour lui : trouver les derniers exemplaires de ses biscuits préférés, des Twinkies, encore disponibles sur Terre.
Dans leur périple, les deux survivants sont rejoints par Wichita et Little Rock, deux jeunes filles. Tous ont désormais deux défis impossibles à relever : affronter les zombies et apprendre à s'entendre...

Ce film est juste terrible, de part son humour, ces scènes cocasses, ce guest énorme de Bill Murray. Une vraie réussite. Tordant!

HorseFucker dit :  
LUCA GUADAGNINO - Suspiria (2018). 
Bon... Ben... Je vais peut-être en parler. En effet, j'étais assez surpris par le trailer. Pas de fondu en noir toutes les deux secondes, ZERO jumpscares, etc. Seule la musique rythme la minute et les quarante secondes de ce à quoi j'aurais droit. Mais je craignais le résultat : un remake d'un film qui ne se se date que par l'usage de la couleur, il y avait des risques. J'ai lu aussi l'interview de Dario Argento qui ne voyait pas grand intérêt à donner une autre vision à son oeuvre (bon faut dire, le bonhomme ne se gênait pas pour changer celle des autres). Et voir le réalisateur de Call Me By Your Name  aux commandes alors qu'il avait cédé face aux acteurs n'était pas réjouissant.Zeus merci, il ne s'est pas laissé démonter. Alors qu'il avait Tilda Swinton en face de lui. Mon dieu que ce film est méchant, pervers et barré. Je le crois vraiment sur le fil du rasoir avec le contexte politique clairement montré (le gros risque était de le rendre intéressant) et l'attitude des élèves et des professeurs. L'histoire, là, est juste différente. Les scènes choc... sont choc. Facilement au dessus de la mêlée, cela va de soi.Bon, après, le défaut est le rythme en fin de film : on oscille entre "non mais ils vont pas s'arrêter là-dessus tout de même" et "bon, là, ils ont bien fini". Il faut quand juste se dire que la danse occupe une place centrale, ce n'est pas le changement qu'on va reprocher. Au contraire, même. Bref, une vraie réussite. Et Tom Yorke n'a rien à envier aux Goblins.

Un film de 2006 où un groupe de jeunes se retrouve au coeur d'une zone désertique dans un motel où sévit un élément qui l'espace de quelques instants bouffe les chairs.

Bon, le pitch, c'est de vu et revu, mais là, du postulat qui aurait pu être rigolo, ça traîne, les acteurs sont bof (on remarque quand même Michael Ironside en vieux chauffard), et finalement difficile de rester concentré tout le long. Le début pourtant promet avec une scène d'ouverture inégale mais qui file un peu envie sans concession (un chevreuil percuté par la bagnole d'une famille décimée, dont un chien genre Milou qui devient infirme). Mauvais quoi, tant le scénar traîne sans réeles scènes marquantes, et bon, le gus qui pique les cachets d'héro à un dealer installé au dernier étage panoramique d'une tour high-tech. Et pourtant ça a eu des prix à Gérardmer. Ca n'avait pas du tout marché ensuite, je comprends pourquoi (- de 70.000 spectateurs en salle d'après Wiki)

Je crois l'avoir vu ce film là mais pfff je n'en garde aucun souvenir. Vu ton résumé, c'est pas étonnant aha.

Dans le genre (motel abandonnée), de la même époque, c'est bien mieux Bug. Inquiétant et sournois, lui il est bien, avec bons acteurs et Friedkin à la loupe.

Ready Player One - Steven Spielberg - 2018

Synopsis d'Allociné :
2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS. L'appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu'un jeune garçon, Wade Watts, qui n'a pourtant pas le profil d'un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant…

Derrière une histoire "convenue" (réalisation de quêtes pour avoir le prochain indice, trouver des clefs et obtenir le zeuf final), la multitide de référence à la pop culture m'a fait passé un excellent moment. Et encore je suis certain d'être passé à côté de la moitié. Un très bon moment, du grand Spielberg!