Edge of Tomorrow
J'en attendais pas mal, surtout après les bonnes réactions qu'il a reçu et le fait que j'avais beaucoup aimé Oblivion, le précédent film avec T.Cruise qui, en plus, correspond encore avec un univers post apocalyptique.
L'idée d'une "Histoire sans Fin" revisité à la sauce "envahisseur extraterrestre" et "débarquement" me plaisait vraiment et je pensais vraiment qu'on pourrait en tirer quelque chose.
Malheureusement, malgré un bon début, des acteurs au poil, une mise en scène super bien rodée, l'ensemble est vraiment trop cousue de fil blanc. On voit les choses venir à des kilomètres et on devine bien trop facilement comment les choses vont se dérouler, comme les journées se répètent et surement comment ils vont réussir à faire ce qu'ils veulent. On peur ainsi le coeur du film tant on ne ressent pas de pression, de peur, de suspense puisque, dès qu'ils ont un soucis, ils se foutent en l'air pour revenir au début.
De même pour les envahisseurs, un peu trop dans l'air du temps, espèce de pieuvre tentaculaire mécanique ultra rapide mais que l'on ne parvient jamais trop à discerner. C'est filmé tellement vite et saccadé qu'on préfère montrer de manière épileptique mais ce qui est dommage, c'est qu'on a jamais la sensation d'y être, on ne ressent pas la peur des créatures, le danger.
Bref, un bon divertissement mais qui ne casse pas trop pattes à un canard. Je repasserais plus tard.
The Hobbit : Un Voyage Inattendu
Je sais, je suis à la bourre mais comme on a eu pour Noel les 2 premiers en blu-ray, que j'ai toujours pas vu le 2 et qu'on va surement aller voir le 3 dans la semaine au ciné, je recommence par le début.
Alors je m'étais passablement ennuyé au ciné donc, comme un fou, je lance la version longue de 3h. Let's go !
Et franchement, comme dans mes souvenirs, que de remplissage...
Et la chanson des nains, et la chanson des elfes, et la chanson des gobelins...manque plus que les orcs pour le tableau complet. On perd un temps fou dans des scènes absolument inutiles ou trainant en longueur. Des plombes dans la galerie des gobelins, un repas initial très illusoire, une introduction vraiment longue, des combats en veux-tu en voilà mais dont on ne connait jamais la finalité (à quoi sert, à part les montrer, le combat entre géants de pierre ? ). Ca s'enchaine mais sans aucune âme, juste pour le faire. On passe des gobelins aux orcs à la fin comme ça, en quelques minutes, un peu comme si on se disait "attendez, il y en a encore" mais ça en devient lourd. Et je me demande s'ils ont pas fumé devant la stupidité de certaines scènes (les arbres qui s'écroulent comme des domino en s'arrachant mutuellement les racines...j'ai rarement vu aussi con). Et puis ce main theme musical qui revient sans arrêt et qui est gnangnan comme pas possible...
Alors certes, c'est beau (mieux sur ma télé qu'en 3D au ciné en tout cas), les acteurs jouent bien (quand les scènes ne sont pas noyés sous la synthèse), le cadre est enchanteur mais le côté fan service me lasse vraiment...je verrais bien le second qui devrait passer d'ici quelques jours mais j'avoue que ce marathon m'a épuisé. Où est le souffle épique des 2 Tours où l'on était littéralement scotché ? Pas ici en tout cas...
Old Boy
Accueilli très timidement surtout car annoncé comme un remake inutile au chef d'oeuvre de Park Chan Wook, ce Old Boy américain réalisé par Spike Lee est quand même vraiment intéressant.
Deuxième fois après la vision ciné et j'ai été encore une fois vraiment dedans. Le fait d'occidentaliser les moeurs, la violence, le cadre et les références est fait avec intelligence et ne tombe jamais dans les clichés (les souris remplacent les fourmis en tant qu'animal totem, la rue coréenne devient un terrain de football américain pour le premier combat, l'inceste entre frère et soeur devient entre père et fille...).
Josh Brolin joue incroyablement bien l'homme que l'on se prend à détester dès le début car on apprend à le connaitre avant qu'il soit enlevé, puis le père découvrant la mort de sa femme et voit sa fille grandir par l'intermédiaire de la télévision qu'il possède dans la chambre où il est enfermé pendant 20 ans. Le film prend vraiment son temps pour s'installer et je regrette juste qu'il expédie un peu trop sa conclusion (1h40 contre 2h25 pour la version coréenne), tout allant trop vite dès que le "jeu" s'enclenche.
Une vraie réussite, violente, sans concession et amorale qui, si elle avait été une œuvre originale, aurait surement défrayée la chronique. On peut la garder pour ce qu'elle est : un putain de bon film intense et brutal.
Welcome to the Desert of the Real