ma version de frayeurs bugait aussi

j'étais vraiment un grand fan de fulci étant gosse. sa manière de filmer me scotchait, je me rappelle quand j'ai vu un extrait de "au dela" j'en pouvais plus. je voulais le voir absolument. A l'époque c'etais vraiment le top.
Je les avais acheté en VHS .

Mais je dois avouer que ses films ont trèèès mal vieilli même si on doit garder un regard différent.

Mais non, ils n'ont pas vieilli, rhoooo, il ne faut pas les décontextualiser. Un peu comme un vieil album de thrash quoi. A replacer dans leur contexte : en l'occurrence le cinéma italien d'exploitation des late 70's / early 80's, avec ses bons gros coups de zoom sur la bidoche en décomposition, sa musique très organique au synthé, ses plans grand guignolesque et sa poésie Macabre, ses zombies et ses Scream queens plantureuses, ses décors cheap et ses acteurs au rabais, ses slashers, ses giallos, ses cannibales, ses intrigues à tiroirs, ses plans fantasmagoriques, son rythme lent, très lennnnt, son exubérance et son érotisme morbide, etc, etc...

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Snowpiercer

À ne jamais choisir entre profondeur et divertissement, banalité (la progression de l'action) et sur-originalité (des personnages complètement atypiques, un final qui mélange à peu près toutes les solutions possibles), je trouve que le film se rate. J'ai accroché sur le départ et pratiquement jusqu'à la (longue) fin, mais après coup, là, à chaud, j'ai surtout l'impression que toutes les bonnes idées dont fourmille le film ne sont mises qu'au service d'un fond plutôt rudimentaire. Une surcharge d'un peu tout aux dépens du sens, en somme...

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Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !

pas aimé snowpiercer.

@ miska >> ben j'ai le même problème avec le son métal. les vieux albums ont parfois du mal a passer à cause de ça. Pas tous.

Je sais bien qu'il faut les voir dans le contexte de l'époque mais pour moi, les films de fulci vieillissent mal.

EDIT:

mais je continue d'adorer "l'enfer des zombies"  celui là passe toujours aussi bien chez moi.

Faut que je le revois ce Snowpiercer, mais à la sortie du ciné, j'ai été déçu par la dernière grosse séquence (lorsqu'ils arrivent au bout donc). Jusque là aucun problème, même la progression prévisible (à quelques détails prés) ne me gênait pas puisque le passage de compartiment en compartiment apportait son petit suspense (qu'est-ce qu'il a de l'autre côté ?) et son petit plaisir cinématographique (un compartiment, un style, un "univers" à découvrir).

Malheureusement à la fin, je me suis finalement dit qu'il ne s'agissait que d'un formidable exercice de style avec une histoire plutôt manichéenne. Pas d'actions et de décisions qui vient remettre en cause (même un tout petit peu) un schème de pensée classique. Dommage.

Faut que je le revois tout de même pour en être sûr.

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"The Tree don't care what the little bird sings" / Doom is the Truth

Pas mieux.

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Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !

Image reprise d'ailleurs par le groupe suédois de porno Gore Regurgitate sur la compil de 99 "Effortless Regurgitation, The Torture Sessions"

The Colony

Quand on regarde la bande annonce, on se dit "encore un film post-apo où il fait froid. Tiens, ils ont piqué l'idée de The Snowpiercer mais ils sont fixes là". On parle aussi vaguement de croisement entre le film cité et La Colline à des Yeux (gné ? ) et bon, comme j'aime Laurence Fishburne, je me suis laissé tenté. Perdu !

Plutôt bon sur la première moitié, malgré une qualité d'effets spéciaux déplorables (les blue-screens, c'est marrant cinq minutes mais quand c'est aussi moche, autant resté dans des espaces confinés plutôt que de multipliés des plans larges numériques), The Colony possède un background classique mais sympa. Il neige depuis des années, nouvelle ère glaciaire, les gens vivent dans des colonies, reclus et faisant attention à ce que personne ne tombe malade car il n'y a plus de médicaments (dommage que ce soit exploité que cinq minutes). Ils mangent en reprenant les cultures en milieu souterrain et sortent le moins possible.

Ce qui est incompréhensible, c'est cette seconde partie qui verse dans le Gore absurde (je comprend la comparaison après), le cannibalisme primaire et surtout sans aucun sens. C'est gratuit, violent, complètement con et surtout, ça détruit et dénaturalise la première partie du film. L'ambiance change, les tons de couleurs...tout en fait, et on perd l'intérêt du début. Je n'en dirais pas plus sur le "pourquoi" à mon sens vaseux de ce déferlement (vous verrez par vous même) mais je trouve ça symptomatique du Gore actuel qui n'a aucune subtilité, aucun sens, juste dans le but de montrer de la tripaille et des gens qui hurlent. Bref. On se terminera sur un énième plan large d'une laideur sans pareille (trop ambitieux pour le peu de moyens, encore une fois, on bricole plus intelligemment quand on voit le résultat ici). J'en attendais pas grand chose mais je pensais passer un meilleur moment. Poubelle.

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Welcome to the Desert of the Real

In the Mouth of Madness

Je mets le titre anglais parce qu'il résume tout parfaitement; l'histoire, l'ambiance et les énormes influences de Carpenter. Vraiment génial ce film, n'attendez pas de meilleure adaptation  de l'écrivain de Providence parce qu'il n'y en aura pas (surtout si c'est Del Toto qui s'en occupe)

Le Seul défaut c'est que c'est tellement référencé qu'ont risque de passer à côté du film si on s'amuse à repérer tout les trucs qu'on à déjà lu mais ça tiens du détail.

Killer Instinct (Split Second)

Dans un Londres futuriste et nocturne, un flic bad ass traque une créature sanguinaire.

Production design sympa à coups de fog, de grosses flaques d'eau, de lumières blafardes et glauques, de pigeons, de rats et de grands jets de lumière perçant la pénombre de cette mégalopole ravagée complètement dystopique, bref un vrai cloaque dans lequel évolue notre flic en pardessus cigare. Pour un peu on se croirait revenue dans Blade Runner avec lequel flirte dangereusement Killer Instinct, d'autant plus que le flic c'est Rutger Hauer, que la musique rappelle furieusement celle de Vangelis et qu'il y a une jolie brune à frange.
Mais bon, ça s'arrête là, car le réal, Tony Maylam (le Carnage de 81) ne sait pas diriger ses acteurs, entre un Rutger cabotin et son abruti de sidekick Senser faire marrer, on est pas loin du naufrage. Reste que Kim Cattrall apporte un peu de fraicheur et montre en plus le haut.

L'intérêt du film réside donc dans la créature dont on ignore les desseins, et que le réalisateur s'emploie à cacher au maximum pour n'en dévoiler que certains aspects au fur à mesure du métrage, à la manière d'un Ridley Scott pour Alien, autre grosse référence du film. La créature n'est d'ailleurs pas sans rappeler le célèbre xénomorphe du Nostromo.
Quand au duo de flicaillons, il rappelle immanquablement celui de Predator II ou plus anciennement celui de Hidden, films dans lesquels deux types partent à la pêche au gros dans une jungle urbaine.

De bonnes références donc, mais un film un peu cheap qui peine à décoller et qui camoufle la faiblesse de son scénar avec des décors enfumés joliment éclairés. Et pis c'est tellement mal joué.

Bref, pour les amateurs de bisseries horrifico-fantastico-science fictionnelles...

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