Amityville, la Maison du Diable (
The Amityville Horror), classique horrifique de 1979, fut un succès colossal aux Etats Unis lors de sa sortie. Adapté d'un roman écrit deux ans plus tôt et supposé narré des phénomènes paranormaux s'étant déroulé dans une vieille maison suite à un
Carnage, Amityville reste encore efficace au jour d'aujourd'hui, notamment grâce au sérieux de la mise en scène et à la qualité de son interprétation.
James Brolin (fils de Josh, et qu'on croirait père également de Christian Bale tant la ressemblance est frappante) qui campe le père de famille achetant la maison où s'est précédemment déroulé une série de meurtres est complètement habité par son personnage et n'est pas sans rappelé un autre grand fou du cinéma d'épouvante : un certain Jack Torrance joué par Jack Nicholson dans le célèbre
Shining de Kubrick ; ou comment un homme ordinaire sous l'influence néfaste d'une maison perd peu à peu ses repères pour se transformer en tueur psychopathe. D'ailleurs, les analogies entre Amityville et
Shining sont nombreuses sauf que ce dernier fut réalisé en 1980, soit un an après le film de Stuart Rosenberg. Quand aux bouquins respectifs dont sont tirés ces deux histoires, ils sont tous les deux sorti en 1977. Difficile dès lors d'attribuer la paternité du sujet à l'un ou l'autre des romanciers (respectivement Jay Anson et Stephen
King). La craquante Margot Kidder, inoubliable Lois Lane dans le Superman de Donner, et habitué des films horrifiques (
Sisters de De Palma ou bien l'excellent et culte
Black Christmas) joue la mère de famille, fragile et désemparée, qui tente de résonner son mari. Pour les cochons, une scène de nudité dans laquelle Margot est à croquer. Et enfin, Rod Steiger qui campe magistralement le curé de service. S'en suivent de sérieux 2nds couteaux vus des dizaines de fois au cinéma comme Don Stroud et Murray Hamilton (le maire incrédule des
Dents de la mer).
En revoyant Amityville, on comprend clairement où James Wan a puisé son inspiration pour la réalisation de
Conjuring, les Dossiers Warren et de son diptyque
Insidious. Il paraitrait d'ailleurs que Ed et Lorraine Warren aient enquêté sur l'affaire d'Amityville. De nombreuses similitudes, que ce soit dans le scénario ou bien la réalisation.
On regrettera quand même dans le film de Rosenberg un manque de nervosité dans des scènes clés, quelques transitions un peu sèches entre certaines séquences rendant parfois la narration maladroite et bancale ainsi que l'incrédulité trop poussée de certains personnages. Quelques maladresses donc qui n'entachent pas le plaisir que l'on a à revoir ce classique de l'épouvante qui procure encore ses petits effets.
Pour la petite histoire, il semblerait qu'à la lecture du livre Amityville (qui s'est avéré après coup être plus proche de l'arnaque mercantile fomantée avec la complicité de la famille que d'un véritable témoignage de maison hantée), certains phénomènes étranges se soient produits chez des milliers de lecteurs. Des témoignages ?
Pour ma part, à 15 min de la fin, un incendie s'est déclaré dans mon immeuble ^^
Aller, pour les amoureux de maisons hantés, je vous conseille de voir 3 films, si ce n'est déjà fait,
Trauma (Burnt Offerings) de Dan Curtis (1976) auquel j'ai furieusement pensé aussi en mâtant Amytiville, ainsi que les non moins excellents
La Maison des Damnés (The Legend of
Hell House) de John Hough (1973) et
L'Enfant du Diable (The Changeling) de Peter Medak (1980). Des must dans le genre !