Jusqu'en enfer
Agréablement surpris. Et pourtant c'était pas super bien parti :
- tout d'abord avec le réalisateur Sam Raimi. Ces derniers films étant les exploits de l'homme araignée, je me suis longtemps demandé ce qu'il foutait à revenir avec un film d'épouvante (qui ont cependant fait sa gloire passée, ne serait-ce qu'avec
Evil Dead)
- ensuite j'ai eu peur en lisant le synopsis du film : en gros, un jour, la protagoniste du film, employée dans une banque, refuse un crédit à une vieille dame venue la supplier afin de ne pas être dépossédée de sa maison. Cette vieille dame lui lance alors une malédiction, un mauvais sort, qui va faire que la vie de notre héroïne va devenir un véritable enfer... Bon voilà c'est quand même pas super fourni...
Et pourtant le film est une réussite. Une bonne atmosphère d'épouvante, très peu de
Gore, pas de méchant à moitié invincible ou de clichés. En même temps que Sam Raimi joue avec les nerfs de l’héroïne, il joue avec les nôtres également. Les effets spéciaux sont globalement une réussite et la mise en scène nous fait
Voyager dans plusieurs "paysages" différents, ce qui va de pair avec les alternances de registres du film, pouvant aussi bien nous faire rire, nous horrifier ou nous mettre sous tension.
A n'en point douter Sam Raimi fait un retour gagnant dans le monde de l'horreur avec un film réussi, ne prétendant aucunement à la perfection mais traitant son sujet avec justesse.
EDIT :
28 Jours Plus Tard
On m'en a beaucoup parlé de celui là. Le première heure du film m'a vraiment laissé indifférent, avec beaucoup de moments latents, c'était un peu trop statique à mon goût et plus pathétique qu’épouvantable. Puis une fois cette heure passée, le film est enfin devenu intéressant, à partir du moment où les protagonistes trouvent
Refuge près des militaires. C'est à partir de ce moment là, au moment où tout semble rentrer dans l'ordre, que le pire arrive. Danny Boyle nous livre un éloge de la folie, 45 minutes intenses en survie, au milieu de l'horreur la plus atroce, nous dressant un portrait saisissant de le folie humaine... Montrant que l'homme, dans un monde apocalyptique sans lendemain certain, perd pied et se laisse aller aux pires actions, devenant aussi impitoyable que les contaminés qu'il combat.
L'atmosphère du film, en évoquant les grands films de zombies des années 60/70, colle parfaitement avec l'ambiance d'un monde condamné, ancré dans un désespoir infini. Au passage, grosse performance de Cillian Murphy, impeccable tout au long du film.
En définitive, même si la première heure m'a personnellement laissé de marbre, je reconnais que Danny Boyle livre un film de qualité, à la puissance d'évocation énorme, fidèle hommage aux films d'horreur fondateurs du genre.
Watching. Listening. Reading. Writing.
" Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour "