A propos, je lisais une itw de Santana ce weekend dans Ouest France (il sort des albums en ce moment) : concernant le fameux set de Woodstock, "J'avais l'impression que ma guitare était un serpent, que j'ai réussi à apprivoiser". Il était sous mescaline ! 

Sinon sacrée histoire de maboules ce 13th Floor Elevators :
http://sourdoreille.net/la-malediction-13th-floor-elevators-ou-lorigine-du-psychedelisme/
 

Le morcif que tu as mis, moi j'ai percuté sur le Floyd de More, pas impossible que nos britons s'en soient inspirés...
Niveau guitares, on pense aussi à Dick Dale : ce son de gratte surf "dur" bien particulier (son secret c'était un très fort tirant de cordes), avec aussi une structure basée sur un blues (ici à la sauce psyché-bad trip, d'où le rapprochement avec More aussi).

Je le mets quand même, pour ceux qui ne connaitraient pas :

Pink Floyd / Soundtrack from the Film More (1969)

Moi ça n'a jamais été le Floyd que je préfère, m'a toujours fait bad-tripper. Les claviers de Wright notamment, parfois carrément lugubres. Couplés à certains lyrics (le Cirrus Minor d'entrée, wouhou j'suis défoncé dans le cimetière, j'écoute les petits zozios chanter... ) et autres joyeusetés, c'est une ode à la joie de vivre cette BO...

Bon ce ne sont que mes goûts.
On notera tout de même la fameuse Nile Song, qui demeurera un des titres les plus costauds de toute la carrière du Floyd, et en terme de "hard" pas franchement en retard sur son temps.

Sympa l'article sur les Elevators. Bon, ça s'attarde un peu trop sur les frasques des mecs plutôt que la zique qui est survolée, mais c'est bien écrit.

Concernant More, j'aime beaucoup cette BO, et bien entendu ce morceau typé proto heavy qu'est Nile Song, mais en terme de BO floydienne, je trouve Obscured by Clouds complètement au dessus. Rien que le premier morceau, tu piges direct le niveau :

Plus tripant tu meurs.

Sinon, pour en revenir aux claviers de Wright parfois lugubres, je trouve que la première partie de Sysyphus du double album Ummagumma, est ce qu'il a écrit de plus evil :

Miskatonic dit : Sinon, pour en revenir aux claviers de Wright parfois lugubres, je trouve que la première partie de Sysyphus du double album Ummagumma, est ce qu'il a écrit de plus evil

Ben globalement en soi, l'album Umagumma, enfin la partie studio, il est critiquable sur pas mal de trucs (son coté décousu, l'absence de morceau vraiment marquant), n'empeche qu'au niveau lugubre, en soi il se pose là.
Et dans les parties de chaque zicos y a des passages hyper sombres, pas besoin de revenir sur Sysiphys comme tu l'as dit, ni sur "Several Species..." avec ce coté obsédant glauque, mais la partie 2 de The Narrow Way et sa guitare bien dark avec le délire bruitiste par dessus, voir même les parties de flute sur "The Grand Viziers garden party" qui sont faussement guillerette.
Dans un certain sens, c'est probablement l'album le plus dark du Floyd, hors BO...

Bakou

Je suis bien d'accord. Je le sors pas souvent à vrai dire. Il a d'ailleurs été plus ou moins désavoué à certains moments par les membres du groupe. Son côté égocentrique, toussa. Mason sur le Live at Pompéi disait d'ailleurs que Ummagumma est la preuve que la totalité est plus forte que la somme des parties. Atom Heart Mother confirmera. Il n'en reste pas moins un album effectivement très sombre bien que difficilement accessible. En revanche la partie live démonte, bien que le groupe n'en ait jamais été satisfait.

Voilà qui pourrait plaire aux amateurs d'Hawkwind... Peut-être plus space rock que psyché, mais bon, comme j'ai vu "Space ritual" passer... (attention hein, c'est pas non plus du Hawkwind)

Un seul album en 74, avec quelques morceaux qui valent carrément le détour, comme celui-ci :

Et celui-là que j'adore aussi :

Sinon, comme groupe récent, il y a Sacri Monti qui vaut le détour. J'ai flashé sur l'album quand il est sorti, et je ne m'en lasse pas. C'est leur unique album, en plus d'un split avec Harsh Toke et Joy, qui d'ailleurs sont monstrueux sur scène. De sacrés jam...

2 trucs pas inoubliables, mais qui ont en commun d'avoir sorti un unique album, et d'avoir eu dans leurs rangs un zikos de renommée, donc juste pour vous permettre de vous la péter un peu dans les diners mondains :
 

Dantalian's Chariot's - Chariot Rising (1967)

Pas si rock, plutôt de la pop psychédélique, avec à la gratte un certain Andy Summers, qui deviendra donc plus de 10 ans plus tard le gratteux de The Police.

Velvet Fogg - Eponyme (1969)

Ca c'est déjà plus rock et bonnard, voilà, juste pour dire que ce groupe fut un des premiers de Tony Iommi qui y fit un passage éclair.
C'est d'ailleurs un de ses cousins, Paul Eastman, qui deviedra par la suite membre à plein-temps du groupe.

Single pas sur l'album :

Road (Eponyme 1972)

Encore un groupe d'un seul album, avec du beau linge aux manettes : Noel Redding qu'on ne présente plus, Leslie Sampson aux futs (super batteur qui intégrera le Noel Redding Band par la suite), et Rod Richards de Rare Earth évoqué plus haut.

Rock psyché, hard-rock, heavy-rock, voire même space rock façon vous-savez-qui, on est quelque part entre Hendrix, les Who, une chouille de Led Zep, avec wah-wah à foison, vocaux aériens, basse bien carrée et solo de batterie digne de Mitchell / Bonham.
On a même quelques petites sonorités mineures un brin evil, bref c'est du très très bon !

Salut à tous !

4AD annonce la réédition du "No Other" de Gene Clark pour le 8 novembre prochain :) Le retour dans les bacs d'un tel monument du Rock méritait bien un petit arrêt sur SOM ;)

Toutes les info sur le site du label : https://4ad.com/news/1000

RIP Ginger Baker... 

Arte a remis en ligne jusqu'au 13 le doc qu'ils avaient diffusé y'a pas longtemps, chaudement recommandé

https://www.arte.tv/fr/videos/075201-000-A/ginger-baker-batteur-inconditionnel/

Vus que j'ai tout écouter parce que je ne voudrais pas me baser sur les "on dit" je peux affirmer que certains ne savent pas de quoi ils parlent... :)

Mu-Neujohn abonné des deux, 2 démos, 2 Split et 2 albums, ils avaient partagé l'affiche avec le metal noise experimental de leurs compatriotes japonais de Cyberne et les français coreux de Nesseria, d'ailleurs immortaliser en studio sur un split regroupant les trois formations. 

Mu-Neujohn pratique un prog psyché ou les morceaux s'améliore pour finir en apothéose à la fin de chacun.