Thrash Metal >> CHRONIQUES POWER/SPEED/THRASH/HC/DM 1983-89
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Jeudi 26 Juin 2025 - 17:55:47

   

DRI – Dealing with It (Death Records '85) : Signé chez Death Records, DRI est déjà très connu, notamment promotionnés par les gars de Slayer. Dealing with It contient 24 morceaux qui cartonnent, emmenés par une basse bulldozer. Au risque de me confondre en superlatifs, je vais plutôt simplement & vivement vous conseiller cet album.
Gil Tadic – Metal Attack n°28, janvier 1986.
 

RAW POWER – Screams from the Gutter (Toxic Shock '85) : Groupe punk thrash italien, Raw Power marche très fort en ce moment car il vient, parait-il, d’accomplir une énorme tournée US et canadienne avec beaucoup de succès, chose assez rare pour un groupe hard-core originaire du continent européen. Concernant l’album en question, peu d’entre vous risquent de s’y aventurer, à cause d’une voix ultra punk, qui risque même d’étonner les adeptes du genre. Ecoutez Police, Police et vous comprendrez. Les dix-sept morceaux condensés, avec les parties rapides de guitare de Davide, devraient intéresser certains inconditionnels de speed.
Gil Tadic – Metal Attack n°28, janvier 1986.



Vendredi 27 Juin 2025 - 09:18:47

   

BLOWIN’ FREE – Out there in the Black (Bonebreaker ’85) : Mini-LP 6 titres, à la pochette bâclée, en provenance d’Autriche. Le disque s’ouvre sur un une intro aux synthés avant de durcir rapidement le ton. Les morceaux sont à mi-chemin entre Grave Digger, Cutty Sark et Accept (période Restless and Wild), nantis d’une interprétation et d’une production tout à fait correctes. Forgive Me est quant à lui l’inévitable slow, banal mais bon, tandis que Satisfaction, reprise des Rolling Stones, est beaucoup plus métallique que la version originale. Attendons le prochain vinyl pour voir si Blowin’ Free gagnera en personnalité.
Korrigan, Troubadour fanzine n°01 (1986)

 

TROJAN – Chasing the Storm (Roadrunner '85) : Tröjan n’est pas l’archétype du groupe pied au plancher et opte pour un panaché, mixture très à la mode en ce moment. Avec une recette « ni trop, ni peu », Chasing the Storm pourra déplaire aux apôtres de l’excès sans compromis, mais séduira davantage les ‘pounding metal freaks’. Le metal puissant et la verve mélodique sont les maîtres-mots de Tröjan. Un bon classique.
Gil Tadic - Metal Attack n°29, février 1986.



Samedi 28 Juin 2025 - 09:13:45

AGENT STEEL – Skeptics Apocalypse : On parle d’Agent Steel depuis longtemps et le groupe est attendu au tournant. Le voici au pied du mur avec la sortie de son premier LP. Musicalement, le groupe se cale dans la lignée d’Anthrax avec la pêche de Slayer, un beau comparatif qui ne devrait pas lui donner de difficulté à percer. Agent Steel ne puise pas son inspiration dans les thèmes sataniques mais oriente ses textes dans d’autres directions, à l’image de morceaux comme Children of the Sun ou Bleed for the Gods, aux énoncés qui parlent d’eux-même. Agent Steel voit de petits hommes verts partout !
Master of Pentagram, Metal Guts fanzine n°0,666.

 

AGENT STEEL – Skeptics Apocalypse (Roadrunner '85) : Le point fort du mois devait être marqué par la sortie du premier album d’Agent Steel, transfuge du fabuleux Sceptre et d’Abattoir. Mais, j’attendais trop de ce disque pour être totalement comblé. Il comporte néanmoins de très bonnes compositions, allant du speed d’Exodus sur la première face à un Maiden très nerveux sur la seconde, la voix très Dickinson faisant le reste. Deux titres issus de la demo de Sceptre réapparaissent, Taken by Force et 144.000 Gone, mais sans avoir l’étincelle qui les habitait. Le son très moyen atténue sans doute quelque peu l’impact de l’album.
Gil Tadic – Metal Attack n°28, janvier 1986.


AGENT STEEL – Skeptics Apocalypse (Roadrunner '85) : Agent Steel nous offre un dique de haute qualité, bien que la production en elle-même ne soit pas du grand luxe. La première face est digne d’un groupe de speed-metal mélodique de très grande classe, à l’image de morceaux comme Agents of Steel, Evil Eye ou l’incontournable 144.000 Gone. Si John Cyriis est un des meilleurs chanteur speed actuel, le groupe se démarque également de ses confrères par sa musicalité. La seconde face est davantage orientée du côté heavy-metal (Guilty as charged, Back to Reign), ce qui stoppe quelque peu mon enthousiasme à l’aperçu d’un esprit plus commercial, alors que John Cyriis et Juan Garcia nous avait dit que le futur d’Agent Steel serait plus lourd, bien que ces titres restent de très bonne facture. 8/10.
Bedene – Decibel of Death fanzine n°01, janvier 1986.
 

AGENT STEEL – Skeptics Apocalypse : L’album commence par une intro du style « Rencontre du 3ème type », suivi par les morceaux  Agents of Steel et Taken by Force, où l’on peut noter quelques similitudes avec Abattoir, sans qu’Agent Steel ne copie son confrère pour autant. Le chanteur a une voix délirante du style King Diamond, et Agent Steel s’amuse même à faire parler un robot sur un couplet de Guilty As Charged. Musicalement, l’album n’en reste pas moins speed. C’est un bon disque nanti par ailleurs d’une bonne production.
Mercenaire fanzine n°02 (1986).



Dimanche 29 Juin 2025 - 20:00:58

NASTY SAVAGE – S/T (Roadrunner '85) : le premier album des ‘brain damaged’ de Nasty Savage est un album attendu. Ces zombies se sont taillé une réputation de fou-furieux aux USA et se sont ainsi approprié les faveurs des thrashers sans en avoir la musique adéquate. En effet, si leur H.M. rappelle une marche heavy dotée d’une certaine originalité et de grandes parties instrumentales où, manifestement, une forme sans finesse de Mercyful Fate flotte vaguement, le disque est davantage axé sur les tempos lourds, et aucun titre n’y échappe.
Gil Tadic – Metal Attack n°28, janvier 1986.


NASTY SAVAGE – S/T (Roadrunner '85) : Si Nasty Savage n’a aucun rapport avec le speed, on ne peut pas non plus le ranger parmi les groupes de heavy. Des morceaux comme Psycho Path, The Morgue ou Asmodeus dégagent une telle intensité et une telle atmposphère noire et lugubre que personne ne s’étonne que ces floridiens soient adulés pour tous les slamthrashers américains. Nouveau groupe de thrash-metal lent et technique ? A vous de juger. 7/10.
Bedene – Decibel of Death fanzine n°01, janvier 1986.



Lundi 30 Juin 2025 - 16:58:11

 

ARTILLERY : Fear of Tomorrow (Neat, advance tape) : Suite à une brillante série de trois démos, Artillery semble avoir fait le bon choix en signant chez Neat. Si je craignais une production brouillonne comme Warfare et certains Venom sur le même label, le mixage de Fear of Tomorrow ne souffre de cette tare en aucune manière. La spontanéité habituelle des danois est réellement mise en valeur musicalement et techniquement. C’est d’un côté un compromis idéal entre un metal rapide, noir et lourd, et de l’autre une technicité instrumentale rare dans la sphère thrash. Le chant est supporté par une vigueur littéralement fanatique, farcie de véritable hymnes au speed. Artillery est aussi efficace que la Grosse Bertha (grosse pièce d’artillerie de la Première Guerre), un atout majeur dans le monde du metal. 9/10.
Regis White – Decibel of Storm fanzine n°01, janvier 1986
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ARTILLERY : Fear of Tomorrow (Neat '85, import GB) : Pour s’achever, choisissons un petit groupe de black metal. Bon alors, c’est du Black Metal, je veux dire du vrai Black Metal, très metal et surtout très black. Ça n’est pas meilleur que la moyenne des autres groupes de Black Metal, mais pas plus mal non plus. Enfin, Artillery est un groupe qui se place dans la droite ligne du Black Metal, donc très noir. D’ailleurs, le chanteur chante comme un chanteur de Black Metal, et le batteur imprime une rythmique qui ferait penser à un groupe de black metal. Comprenez-vous ce que je veux dire ? Note : Black/Metal. Enfer Magazine n°35, avril 1986.



Mardi 01 Juillet 2025 - 08:34:52

Ohlala Enfer Magazine. 

Hé ben, je l'ai pas connu ce mag, étant arrivé en fin d'été 1986 dans le metal. Ou alors je ne m'en souviens pas. Mais quelle misère ces "chroniques". 



Mardi 01 Juillet 2025 - 15:03:13

 

S.O.D. – Speak English or Die (Megaforce '85) : SOD est un groupe tout aussi génial que DRI. Avec Scott Ian (Anthrax) à la guitare, cette formation new-yorkaise joue un hardcore/thrash-metal comme je l’aime. Inutile de s’éterniser sur chacun des morceaux vu qu’il y en a 21, et disons simplement que March of the SOD, United Forces ou Milk sont de véritables pains dans la figure, et que la durée des morceaux s’étale entre deux secondes et deux minutes 29. Pas besoin de dessin, si vous adorez Mayhem (NY), Mental Abuse, Hüsker Dü ou The Vandals, cet album est fait pour vous. 8/10.
David MBM – Decibel of Death n°01 fanzine , janvier 1986.
 

S.O.D. – Speak English or Die (Megaforce '85) : Connexion entre Punk et Metal, SOD fait beaucoup de remous avec son projet devenu réalité, celui de taper entre le hard-core et le speed-métal. Articulé autour de membres d’Anthrax, Psycho et Nuclear Assault, le groupe envoie 21 pétards où le hard-core, les riffs à la Anthrax et le fun se mêlent pour étonner et aguicher. A écouter.
Gil Tadic - Metal Attack, février 1986.
 

S.O.D. – Speak English or Die (Roadrunner '85) : Que de nombreuses critiques ai-je entendu sur le dos de ces quatre teigneux, taxés de réactionnaires ou de pseudo-nazis. Evidemment, Mr Maximum Rock’n Roll (fanzine de hard-core américain) n’appréciant guère la Fusion métallo-punk, va même jusqu’à lancer un appel pour boycotter ce disque ! Parlons plutôt musique. Sortant des couches culottes d’un Anthrax avec Scott ‘Not’ Ian à la guitare, Charlie Benante à la batterie et Dan Lilker (premier bassiste d’Anthrax), S.O.D. recrute au chant un horrible gros skinhead en la personne de Billy Milano. Ils nous dépucèlent 21 morceaux, dont 14 chansons composées en quatre heures,  à une vitesse difficilement battable. Avec une reprise de Judas Priest en deux secondes (Diamonds and Dust), ce groupe « just for fun », et sûrement volatile, nous défonce à coups de hard-core metal, telle une injection vaginale, (Douche Crew) ou une éjaculation précoce (The Ballad of Jimmy Hendrix). Les morceaux déferlent ultra thrash à l’Overkill ou l’English Dogs, la base tempo-riffs anthraxienne faisant le reste. Aux amateurs de hard-core et aux metallunatics, ce disque plaira. De toute façon, si vous n’aimez pas S.O.D., le groupe n’en a rien à foutre !
Martine Varago - Enfer Magazine n°37, juin 1986.
 

S.O.D. – Speak English or Die : Après la version légendaire des Sex Pistols, voici la toute nouvelle grande escroquerie du rock, cette fois dans le domaine du hard core. Le bordel se mêle au n’importe quoi, la répétition se conjugue avec l’excès de vitesse, c’est absolument nul, vite bâclé et dégueulassement produit. C’est de l’infâme à l’état pur mais… J’adore !!! 15/20.
Phil Pestilence - Whiplash n°04 fanzine, 1986

=> Eh oui, Phil Pestilence a écrit pour ce fanzine avant de rejoindre Hard Rock Magazine et Metal Hammer ! ++ FABIEN.



Mardi 01 Juillet 2025 - 15:36:26

Je me souviens d'un hors série de metal hammer, paru en 89 je crois, consacré aux 100 meilleurs albums de hard....Et ce SOD y était dedans (si mes souvenirs sont bons la chroniqueuse, plutôt branchée Hardcore, disait que c'était 100 fois meilleurs que le meilleur disque d'Anthrax)

Edit. J'ai retrouvé le mag, en fait c'était ça ;



Mercredi 02 Juillet 2025 - 15:13:39

   

AMEBIX – Arise! (Alternative Tentacles '85) : Directement issu de la scène hard-core anglaise, Amebix a déjà sorti trois singles dans le circuit punk. Il déboule aujourd’hui avec un premier LP, qui risque de plaire aux fans de Venom et Hellhammer, principalement grâce à la voix de Baron Rochin von Aphid mais aussi à des morceaux tels que Slave, Fear of God et Largactyl. Les comparaisons s’arrêtent-là avec la sphère metal, car la production est aussi punk que le label et la mentalité anarchiste.
Gil Tadic – Metal Attack n°28, janvier 1986.
 

ATTACKER – Battle of Helm’s Deep (Roadrunner '85, import NL) : Du metal plus speed qu’heavy, remarquable par l’ennui qui s’en dégage, insupportable par la voix du chanteur qui n’a rien trouvé de mieux à faire que chanter avec une pince à linge sur le nez. 2/10.
Enfer Magazine n°33, février 1986.


=> Enfer Magazine s'enfonce une fois de plus dans le mepris et la médiocrité. Quant au TOP 100 de D'Head Banger Magazine,  VictoryCommand, si tu le dégotes, je serai bien sûr curieux de voir les disques extrêmes qui ont réussi à se placer. Beneath, Mortal Way, How Will et Speak English or Die sont déjà parfaitement justifiés. ++ FABIEN.



Mercredi 02 Juillet 2025 - 17:21:10

Le Mentors était aussi dans le même numéro d'Enfer que Attacker, dans la rubrique "Et Pourtant Ils Tournent". 

 

"Voici le premier groupe de GDB metal !! (NDLR : GDB: Gras Du Bide, à moins que l'on considère cela comme du Beauf metal ou encore du Sex Shop Prisu Metal. En tout cas, c'est nul, presqu'autant que MORSURE, sans être aussi speed, mais plus drôle (cf. "My erection is over")."

 

Ah, et puis : http://france.metal.museum.free.fr/revues/enfer_magazine/31/page_03.htm