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RAGE – Execution Guaranted (Noise '87) : On se demande bien comment Rage a fait pour sortir une lavasse pareille après son premier album carton, à moins de n’avoir aucun respect pour les thrashers. Seulement quatre ou cinq morceaux oscillent entre le heavy speed et le thrash, sur neuf… Avec un titre tel que Execution Guaranted, le souhait de Rage risque fort d’être exaucé car il file droit au peloton d’exécution. 2/5 - T.Speedos, – Sang & Sueur n°01 décembre ’87.
> Une seule chronique du second LP de Rage (peu élogieuse !), trouvée sur ce numéro tardif de décembre, l’album ayant pourtant été sorti par Noise au printemps ‘87, peu après ceux d’Helloween, Voivod, Running Wild et Overkill et peu avant celui de Celtic Frost et Coroner, tous davantage mis en lumière à leur sortie. Le label emboitait ensuite le reste de l’année avec Deathrow, Kreator, MOD, Tankard et Vendetta. Un bon cru pour l’écurie de berlinoise, et au moins une chronique trouvée pour chacun de ces albums. ++ FABIEN.
@ Horsefucker : Génial ! Tu peux me faire passer les chros' par MP. Si les albums ont déjà été publiés dans ce topic, j'intercalerai les textes Hard Force avec plaisir et, dans la négative, ils seront publiés en même temps que la paruttion des albums dans les prochains jours / semaines.
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MAYHEM (NOR) – Deathcrush (demo' 87) : Mayhem avait déjà fait des ravages sur sa demo Pure Fucking Armageddon, malgré un son pourri, même si ce facteur rendait paradoxalement la K7 si intéressante. Deathcrush bénéficie quant à elle d’une meilleure production, sans être excellente, et renferme des chefs d’œuvre de black/thrash metal, à l’image de Necrolust, Chainsaw Gutsfuck ou de la nouvelle version de Pure Fucking Armageddon. La reprise Witching Hour de Venom est parfaite quant à elle, surpassant même l’original, et sans comparaison avec la reprise Black Metal présente sur la première demo. Si vous aimez la musique barge et qui ne sonne pas comme les autres, foncez ! 9/10. Ramses II – Decibel of Death n°06, juillet 1987.
INCUBUS (US) – S/T (demo '87) : si je n’attendais personnellement pas grand-chose du nouveau groupe de Sterling von Scarborough (ex-Morbid Angel), je dois avouer que les trois titres de cet enregistrement sont plus que bien, en tête Reanimator’s Mutilation, un titre complètement dément. Le chant macabre de Sterling est un point fort, tandis qu’Incubus possède son propre concept difficile à décrire, ce qui ne fait pas de lui un simple clone de Morbid Angel. Bref, ces trois morceaux risquent de déboiter la tête à plus d’un thrasher. 9/10. Ramses II – Decibel of Death n°06, juillet 1987.

HOLY MOSES – Finished with the Dogs (Aaarrg Records ’87) : Il aura fallu que j’aille jusqu’en Angleterre pour dégoter le second album de l’excellent groupe de Sabina Classen, l’hurleuse qui décoiffe. Si, à la sortie du premier LP Queen of Siam, je n’avais rien entendu d’aussi fou depuis Helloween, Finished with the Dogs m’a quant à lui surpris à la première écoute. Holy Moses a en effet complètement changé, frisant désormais le hard core avec des tendances slayeresques. Contrairement à la majorité des groupes, plus le temps avance et plus Holy Moses est speed. Amateur du genre, foncez dès que vous verrez l’album dans les bacs (du moins lorsqu’il arrivera en France). Phil, Troubadour n°04 (1987).

CELTIC FROST – Into the Pandemonium (Noise '87) : Thomas Warrior et son orchestre nous soumettent ici de nouvelles facettes, façon new-wave à la The Cure (Mesmerized), façon break dance synthétique bridé au violoncelle (One in their Pride). Ces grands précurseurs d’une ironie métallique tournent même en dérision le grotesque de la vague disco (I Won’t Dance) et parodient la dimension symphonique des siècles passés (Rex Irae), mais n’en demeurent pas moins d’habiles remanieurs de succès en s’essayant sur le légendaire Mexican Radio de Wall of Voodoo, pour lui conférer la sauvagerie et la rébellion du heavy-metal. Un grand moment ! Into the Pandemonium alterne ainsi le meilleur (Inner Sanctum) et le reste… Babylon Fell saura quant à lui nous rappeler aux souvenirs malsains de l’ineffable Hellhammer. Une réalisation subjective qu’il ne faut surtout pas considérer au premier degré. Phil Pestilence, Hardrock Magazine, septembre 1987.
CELTIC FROST – Into the pandemonium (Noise International, Accord/Musidisc ’87) : toujours en perpétuel déphasage par rapport à ses homologues de tous bords, Celtic Frost, l’éternel incompris, va maintenant connaître les douloureuses sensations résultant de son inconfortable position. Le moins que l’on puisse dire est qu’il a le cul entre deux chaises et que cela ne lui réussit guère ? Autant je n’avais jamais apprécié, sous quelque forme que ce soit, les bavures vinyliques datant de la période Hellhammer, autant j’avais carrément flashé sur les délires de To Megatherion au même titre que ceux de Voivod ou S.O.D. Malheureusement, Celtic Frost au ralenti, ce n’est plus du tout la même chose, ou plutôt si, car les titres de cet album sont aussi déroutants et bordéliques que les précédents, les mélodies aussi dissonantes et leurs auteurs aussi cinglés, mais ça n’a plus aucun sens ; c’est un peu comme si l’on bridait un moteur F1 qui ne demande qu’à s’exprimer bruyamment. Hervé S.K. GUEGANO, Hard Force n°10, septembre 1987.
CELTIC FROST – Into the Pandemonium (Noise '87 / distr. Musidisc) : Un disque de plus pour Celtic Frost et toujours la même musique. Into the Pandemonium n’est ni moins bon ni meilleur que ces prédécesseurs et, à ce titre, les disques de Celtic Frost se suivent et se ressemblent. Si quelques nouveautés comme Tritesse de la Lune et Mexican Radio apparaissent, le reste est plutôt indigeste. Désolé si mon avis peut paraître sévère, mais Celtic Frost et moi-même ne faisons pas très bon ménage. Korrigan, Troubadour n°04 (1987)
CELTIC FROST – Into the Pandemonium (Noise '87) : Si Into the Pandemonium renferme de bonnes idées, elles sont bien souvent tirées par les cheveux, à se demander s’il s’agit bien de Celtic Frost. Quelques bons titres tout de même, comme Mexican Radio, Babylon Fell et Caress Into Oblivion. Strormtrooper of Thrashing Madness n°03 (1987)
CELTIC FROST – Into the Pandemonium (Noise ’87) : On avait entendu parler du tournant qu’allait prendre Celtic Frost et, en effet, ceux qui s’attendent trouver la juste continuité du périple speed’n thrash du groupe se trompent. Rassurez-vous, il n’y a pas de changement radical dans l’optique musicale du groupe (Celtic Frost est loin de jouer du hard FM), et la voix de l’effroyable Tom Warrior reste toujours aussi charmante que sa physionomie de jeune premier. Into the Pandemonium réserve en revanche quelques surprises, et pas des moindres. Il renferme notamment une reprise d’un poème de Charles Baudelaire (Tristesse de la Lune) en deux versions, l’une chantée en français sur fond de violoncelle et l’autre plus métallique chantée en anglais, ainsi qu’un instrumental à la rythmique complètement rap, sans compter Oriental Masquerade, nouvelle pièce instrumentale où les guitares de Tom se mêlent à un cor de chasse, ou encore Rex Irae où le trio va même jusqu’à inventer le requiem-heavy ! En dehors de ces éloignements des sentiers battus, qualité non négligeable, Into the Pandemonium renferme aussi des titres efficaces et puissants, comme la très bonne reprise Mexican Radio de Wall of Voodoo, ou encore Mesmerized, Inner Sanctum ou Babylon Fell. Avec ce nouvel LP, Celtic Frost ne sera sans doute plus associé strictement au speed metal et s’ouvrira peut-être les portes d’un plus grand succès. Quant aux irréductibles thrashers, il ne leur reste qu’à se noyer dans la nostalgie. Pour le reste, à quand une symphonie pour piano et orchestre dans un LP de Kreator ? Julien, Parabellum n°03, 10-12/1987
CELTIC FROST – Into the Pandemonium (Noise '87) : Celtic Frost s’était illustré jusqu’à présent en nous offrant des albums lourdingues comme pas permis, tout en ayant le mérite de déverser quelques passages très speed et des trucs un peu délirants. Malheureusement, rien sur Into the Pandemonium, le calme plat. Les thrashers en manque d’emotions fortes trouveront cent fois plus leur compte sur le dernier album de Ratt que sur ce déchet de vinyle. Il vous reste le choix du passage en vitesse 45t, quoique lassant, ou bien le vide-ordure. Aussi gerbant que la voix de TG Warrior. 1/5. LSD, Sang & Sueur n°01 décembre ’87.
CELTIC FROST – Into the Pandemonium (Noise '87) : J’ai toujours trouvé la musique de Celtic Frost tout bonnement ridicule, une sorte de sous-Venom particulièrement monotone (tout comme Venom, d’ailleurs). Mais le trio suisse a su sortir de son power metal rectiligne vers un style nouveau, original et personnel. Jamais je n’aurais pu imaginer que cette bande d’affreux puisse incorporer à sa palette sonore une voix lyrique, douce & féminine, des violoncelles, de nouveaux rythmes, du Baudelaire, le tout sans trahir ses racines power metal. Il reste de ses débuts que les guitares très saturées et quelques riffs bien gras. Une orientation doom pointent également à travers des mélodies pesantes et une voix plaintive. Procurez-vous d’urgence Into the Pandemonium et comparez notamment les deux versions de Tristesse de la Lune : l’une acoustique et en français, l’autre électrique et en anglais. L’expérience est saisissante, à l’image du disque dans son intégralité. Metal Ink n°02, janvier 1988.

SUICIDAL TENDENCIES – Join the Army (Virgin ’87) : Anthrax vient d’entraîner la planète entière dans un mosh retentissant, et voilà que Suicidal Tendencies nous remet ça ! Join the Army célèbre la bigamie du hard-core avec d’une part le hip-hop new-yorkais et de l’autre le speed-metal de la Côte Ouest, un ménage à trois mais un ménage heureux. Si cet album se révèle véritablement riche et original, c’est à sa substance composite qu’il le doit. Suicidal Tendencies alterne avec bonheur et à-propos les morceaux purement speed comme I Feel your Pain (sur lequel Mike Muir use ses tripes pour s’égosiller façon Lemmy) et les titres saccadés (agrémentés de breaks de basse ou de guitares), sans doute plus proches de son feeling naturel. Quant au fun rappant à la Run-DMC, point n’est besoin de le chercher bien loin dans cet univers de guitares à la furie perpétuelle, en témoignent les morceaux Possessed by Skate ou Join the Army. Le disque consacre l’apogée du fun et même les antimilitaristes convaincus en redemanderont. Décidément, le culte du skate implique un nombre croissant de pratiquants dans la population hardeuse. Phil Pestilence, Hardrock Magazine, septembre 1987.
Magnifique : mention à la seconde chronique du gus de Troubadour au sujet de CF.
Bravo !

CORONER – RIP (Noise ’87 / distr. Musidisc) : Venant d’ex-roadies de Celtic Frost, la musique de Coroner ne pouvait que donner dans le thrash, le son et certains riffs de RIP étant d’ailleurs très proche d’Eternal Devastation (Destruction), tout comme la voix propre au stylé pratiqué et, en plus, les gars savent composer & jouer. Sur de sacrés rythmiques, les solos particulièrement mélodiques s’inscrivent un peu dans le style des guitar-heroes. RIP compte parmi ces rares albums relevant encore un peu plus le niveau du thrash, donc foncez, tandis qu’il faut encore que j’aille changer de face pour ma part ! Steph, Troubadour n°04 (1987).
CORONER – R.I.P (Noise International, New Musidisc ’87) : En raison des liens intimes existant préalablement entre Celtic Frost et Coroner, nos craintes, quant au potentiel musical de ce dernier, pouvaient paraître sensées. Or, Coroner n’a sur garder de son seigneur et maître que l’ultime quintessence, en l’épurant de toutes ses tares. Le résultat est inespéré. Coroner produit incontestablement un Thrash Metal de très haute volée, inégalé jusqu’alors, à tel point que ça frise le grand art. C’est véritablement la première fois que la technicité et la mélodie sont autant sollicitées dans un contexte 100% thrash. D’authentiques virtuoses au service de la plus extrémiste des formes de musique, qui bien souvent n’a de celle-ci que le nom ; voilà qui est peu banal ! En fait, s’il n’y avait cette satanée (satanique ?) voix, je suis sûr que qu’il aurait été possible de convertir quelques infidèles. Quoiqu’il en soit, ce sont des groupes de cette trempe qui concourent à attribuer ses lettres de noblesse à ce genre plutôt décrié. D’autant plus qu’une certaine finesse dans les arrangements et (nombreuses) intros (piano, chœurs sépulcraux, effets) sont à rajouter à leur actif. D’autre part, le son, pour le moins excellent, n’enrobe pas les prestations instrumentales dans un flou artistique, laissant libre cours à l’imagination pour reconstituer les lignes mélodiques et masquant par la même occasion les imperfections et malfaçons d’usage. Ce n’est pas le genre de la maison ! Hervé « S.K.3 GUEGANO, Hard Force n°11, octobre 1987.
CORONER – RIP (Noise ’87) : Coroner est la copie conforme de Celtic Frost, sauf que les musiciens de CF sont bien meilleurs. Oubliez ce disque qui n’a aucune originalité. Je ne comprends pas comment Noise Records signe ce type de groupes alors que des formations comme Morbid Angel ou Terrorizer n’ont pas de label. Note : 4/10. Ramses, Decibel of Death n°09, second semestre 1987.
CORONER – RIP (Noise '87) : Autant la démo Death Cult faisait davantage penser à un mélange entre Black Sabbath et Celtic Frost, tout en manquant de pêche, autant RIP est une réussite. On a affaire à un technical Death Metal emmené par une guitare folle, qui a su restituer toute la complexité des compositions avec une grande cohésion. Au total, huit titres enchanteurs, alliant rapidité, force et mélodie ! 5/5, LSD Sang & Sueur n°01 décembre ’87.
CORONER – RIP (Noise ’87) : Voici un groupe encore inconnu au bataillon, qui risque avec un seul disque à son actif de révolutionner la scène metal underground. Anciens techniciens pour Celtic Frost, ces trois gars ont parfaitement assimilé la musique speed. Avec les multiples intro qui amorcent idéalement les morceaux, les tempos ultra-rapides parfaitement maîtrisés, tous les ingrédients sont réunis pour hisser RIP parmi les monuments speed-trash de l’année. RIP, c’est ainsi 38 minutes de trash directement adressées aux fans de Celtic Frost, Kreator et Slayer. Metal Ink n°02, janvier 1988.

INDESTROY – S/T (New Renaissance ’87) : Indestroy est taillé pour les fans de bon speed et d’humour noir, à l’image de ses rythmiques aiguisées, mélange entre Kreator et Trouble, et de ses textes à l’humour malsain comme le nécrophile Dead Girls Don’t Say No. L’âme de Fond n°08/09, septembre 1987.
INDESTROY – S/T (New Renaissance ‘87) : Voici un disque qui m’a plutôt laissé sur ma faim. Indestroy n’a rien de révolutionnaire et tout le monde ne peut pas se nommer Celtic Frost, Coroner ou Flotsam & Jetsam. Le disque possède néanmoins de bons moments, des riffs intéressants et des refrains accrocheurs. Le problème majeur, particulièrement pour un groupe de speed, est son manque de puissance, le disque restant plat d’un bout à l’autre, sans la moindre once de folie. Résultat : un disque qui aurait pu être bon mais qui devient rapidement chiant. Pour le prochain album, je conseille au groupe de mettre la batterie plus en avant et de virer son chanteur (même celui de Toto serait plus efficace). Philty Frog, Hammerhead n°06, mai 1988.
"CORONER – RIP (Noise ’87) : Coroner est la copie conforme de Celtic Frost, sauf que les musiciens de CF sont bien meilleurs. Oubliez ce disque qui n’a aucune originalité. Je ne comprends pas comment Noise Records signe ce type de groupes alors que des formations comme Morbid Angel ou Terrorizer n’ont pas de label. Note : 4/10. Ramses, Decibel of Death n°09, second semestre 1987. "
Une pépite ça aussi!
Exactement ! Le type a pas du écouter l'album. Incroyable