
WILD DOGS – Reign of Terror (NEW Musidisc '87) : Engagé sur un rythme aussi vif que violent, Reign of Terror ne manque pas d’attraits, à commencer par la voix saturée de Michael Furlong et le jeu plein de verve de Jeff Mark, d’une foi qui ne saurait être remise en cause. Si la première face agressive et speed ne méprendra personne quant à l’origine californienne du combo, la seconde moins inspirée et peu convaincante démontre que le heavy plus gras se digère difficilement lorsqu’il manque de puissance (Reign of Terror, We Rule the Night). Nos quatre métallistes n’en demeurent pas moins d’inventifs musiciens qui savent replacer sur leurs riffs les moins transcendants d’agréables breaks mélodiques et des soli tout aussi bien ficelés, nous faisant presque oublier la lassitude de certaines compositions comme Siberian Vacation. Cela dit, de superbes titres comme Spellshock et Man Against Machine permettent de placer de sérieux espoirs dans Wild Dogs. Phil Pestilence, Hardrock Magazine, juillet 1987.
WILD DOGS – Reign of Terror (Enigma / NEW Musidisc '87) : Meilleur que n’importe quel réveil, Reign of Terror, troisième album très énergique de Wild Dogs, est particulièrement recommandé en cas de levers difficiles. Sans être foncièrement speed ni foncièrement heavy, le disque se rapproche de Defender of Faith et Turbo Lover (Judas Priest) bien que le groupe anglais fasse figure d’escargot à côté des tempos de Wild Dogs. Le style donne donc dans une version speedée de Judas Priest avec un zest d’Helloween dans les solos, la musique étant carrément géniale. L’un des meilleurs disques de l’année, et désolé de ne pas connaitre les précédents albums de cette formation, à titre de comparaison. Korrigan, Troubadour n°04 (1987).
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CRYPTIC SLAUGHTER – Money Talks (Death Records ’87) : Ce disque est fantastique, encore plus rapide que Convicted et mieux produit. Cryptic Slaughter ajoute davantage de breaks dans ses morceaux, dont la durée s’allonge sans que cela saute aux yeux. Certains détesteront Money Talks comme ils haïssaient son prédécesseur, mais les vrais fans en auront une très haute estime. 10/10. Ramses – Decibel of Death n°06, juillet 1987.
CRYPTIC SLAUGHTER – Money Talks (Death / Metal Blade / RR '87) : Après un premier LP assez controversé, Cryptic Slaughter revient avec une optique musicale encore plus hard core que jamais. La musique reste toujours aussi speed, mais on sent tout du long qu’un plus s’est ajouté à l’ensemble, ce petit plus qui garantit une accroche du début à la fin. Du pur et dur à prescrire à tous les dingues du thrash core le plus furieux et à déconseiller aux âmes sensibles ! Sentence - Deflagration fanzine n°02, juillet-août ’88.

HERESY / CONCRETE SOX – Split LP (Earache '87) : Sans être aussi bon que Napalm Death, Heresy se classe immédiatement derrière en tant que second meilleur groupe de Hardcore anglais, et l’un des meilleurs d’Europe. L’arrivée de Mitch (Sacrilege, Warhammer) a apporté un son plus metal, qui durcit le ton, à l’image du morceau Nausea, par exemple. Concrete Sox a quant à lui changé de style et, après un LP moyen, a largement ajouté une dose de metal, qui fait rage sur Speak Siberian or Die (pourquoi ne pas se moquer de SOD de temps en temps ?) ou encore sur False Sight aux refrains entrainants. Ceux qui aiment le hardcore/metal aimeront ce vinyle. 10/10. Ramses – Decibel of Death n°06, juillet 1987.

SACRILEGE – Within the Prophecy (NEW Musidisc ’87) : Venom, Onslaught et Slayer figurent sans doute en bonne place dans les influences de Sacrilege, groupe anglais. Pas foncièrement speed, Within the Prophecy oscille entre Venom et Onslaught, tout en se rapprochant de Slayer lorsque le rythme s’accélère. La voix de la chanteuse, un peu dans le style de Dawn Crosby, n’est quant à elle pas déplaisante. Il reste toutefois du travail à Sacrilege, ne serait-ce que pour arriver au niveau de ses maîtres. Celtik, Troubadour n°04 (1987).
SACRILEGE – WITHIN’ THE PROPHECY (Under One Flag ‘87) : Je n’ai jamais bien aimé Sacrilege. Within the Prophecy est un peu meilleur que son prédécesseur. Il s’agit de thrash technique mais ennuyeux pour ma part. J’aime pourtant les groupes techniques comme Death Angel ou Sacrifice, mais Sacrilege est juste chiant. Chronique courte car je n’ai rien d’autre à écrire sur ce vinyle. 4/10. Ramses, Decibel of Death n°08, second semestre 1987.

POSSESSED – The Eyes of Horror : (Under one Flag ’87) : The Eyes of Horror possède un thrash assez mélodique par moments, fait assez incroyable lorsqu’on connait les deux premiers albums du quatuor. Le disque renferme en fait plusieurs styles. Le morceau Confessions sonne assez hard core pour sa partie rythmique et ses soli clairs et construits, tandis que l’éponyme est plus mélodique, et que les autres sont plus classiques mais tout aussi bons. En conclusion, The Eyes of Horror possède des compositions variées, dotées d’un son très clair, qui détonne dans sa globalité. Ne passez pas à côté ! Phil, Troubadour n°04, 1987.
POSSESSED – The Eye of Horrors (Under one Flag ’87) : Qu’est-ce qu’un gars comme Satriani est venu fabriquer avec un groupe comme Possessed ? Si Confession ou Swing of the Axe figurent parmi les meilleurs morceaux composés par le groupe, ils sont gâchés en partie par un son de guitare trop clair. The Eyes of Horror reste néanmoins un bon disque, mais par pitié que le quatuor retourne chez Randy Burns et arrête avec Carl Canedy et surtout avec Joe Satriani, qui ne comprendra jamais sa musique ! 8/10. Domino – Decibel of Death n°06, juillet 1987.

THE EXPLOITED – Death Before Dishonour (Rough Justice ’87) : Si l’esprit rebelle est inact depuis les années, Death Before Dishonour est intrinsèquement plus heavy, voire speed notamment au niveau des soli, le tout avec une bonne dose de délire façons drugs and alcohol. De plus, les mecs aiment Metallica ! Strormtrooper of Thrashing Madness n°03.
THE EXPLOITED – Death Before Dishonour (NEW Musidisc ’87) : The Exploited est et restera sans doute un groupe typiquement punk, par les textes, le son et la musique, ainsi que la pochette de son nouvel album. Si tous les ingrédients semblent réunis pour le cocktail, la production laisse hélas quant à elle à désirer. L’ensemble est quelque peu brouillon, ce qui n’arrange rien au petit manque de pêche de l’album. Celtik, Troubadour n°04 (1987).
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DARKNESS – Death Squad (Gama, advance-LP ’87) : Encore une bonne surprise pour les thrashers avec ce nouveau disque de Gama Records (Necronomicon, Carrion), de qualité supérieure, de la part de Darkness qui avait déjà attiré mon attention avec sa dernière demo. Le son est bon, qualité inhabituelle pour les disques issus d’Allemagne. Des morceaux comme Death Squad ou Critical Threshold sont sans pitié et, à ce titre, je regrette que le groupe n’ait pas inclus d’anciens titres comme Armageddon ou Titanic War, mais on ne peut pas tout avoir. Si vous aimez le thrash avec un soupçon de mélodie, achetez ce premier LP de Darkness et évitez les daubes comme celle de Desexult ! 8/10. Ramses – Decibel of Death n°06, juillet 1987.
DARKNESS – Death Squad (Gama ’87) : voici le premier album des teutons de Darkness. Passé l’intro, le premier morceau déboule à 100 km/h, suivi de trois autres dans la même veine avant la clôture de la première face. Les quatre titres de la seconde face sont tous aussi canons, excepté Burial at Sea qui est un peu plus cool. Du bon thrash allemand jusqu’au bout des ongles, de quoi remuez la tête dans tous les sens et effrayer votre petite amie ! 4/5. Sang & sueur, décembre 1987.
DARKNESS – Death Squad ‘87 (Gama ’87) : Après plusieurs démos, Darkness a enfin été signé et sort ici son premier album, et s’en tire vraiment bien, avec neuf morceaux dont un instrumental, joués de façon très thrash. Aucun titre n’est faible aussi est-il bien difficile de citer les meilleurs. Si vous aimez le thrash, allemand ou non, ce disque est fait pour vous. Pat - Mephisto n°02, 09/1988.

KING DIAMOND – Abigail (Roadrunner ’87) : Si Fatal Portrait était déjà brillant, Abigail nous envoie quant à lui au septième ciel, bien que le terme ‘enfer’ soit plus approprié dans l’univers de King Diamond. On se demande comment le groupe arrive à un tel résultat : est-il aussi possédé que la voix et les textes de son chanteur, ou que la guitare ensorcelée d’Andy La Rocque ? De l’intro démoniaque à un final en beauté, Abigail est un petit diamant qui vous suivra dans la tombe. Kkuet, Troubadour n°04 (1987).

SODOM – Expurse of Sodomy (Steamhammer '87) : Cela fait désormais un bon moment que nous n’avions pas eu de nouvelles des deathcore thrashers allemands de Sodom, faute à leur souci au poste de guitariste, mais rassurez-vous, le groupe est bel et bien vivant. Le retour du groupe marque un changement complet de style, sans comparaison avec le précédent LP Obsessed by Cruelty. La musique est plus lourde et même la voix de Tom Angelripper a changé, et autant vous dire que cet EP est meurtrier ! Si le changement global vient principalement du nouveau guitariste, je pense qu’on peut largement le remercier. Ecoutez donc ces trois nouveaux morcaux de Sodom et je vous promets que vous serez renversés. Si certains risquent de destester Sodom pour son changement de braquet, le groupe gagnera de nouveaux adeptes, qui s’apercevront très vite, à l’écoute de cet EP, que Sodom est désormais un excellent groupe de thrash metal. 10/10. Ramses II – Decibel of Death n°05, mars 1987.
Précision : la chronique du Bathory date de novembre 1987.
D'ailleurs, je compte acquérir cet après-midi de quelques numéros de Hard Force. Il y aura pour le Sodom ci-dessus, Death, Sepultura, Coroner, Deathrow, Heathen, Wehrmacht, Genocide, Wild Dogs, Abattoir, Living Death, Celtic Frost, Morbid Angel, Voïvod, Assassin et peut-être D.B.C, Messiah et Infernal Majesty.