
ANTHRAX – Among the Living (Island / Megaforce ‘87) : Après avoir vu une démonstration scénique ô combien énergique du gang furieux, je me demandais si Anthrax pourrait restituer tant de folie sur son prochain vinyle, et la réponse est oui. Le morceau titre d’Among the Living, placé en ouverture, vous plonge directement dans la fournaise, avec une batterie féroce qui ravage les tympans, des guitares toujours aussi efficaces et un chanteur toujours aussi dingue. La différence avec Spreading the Disease tient majoritairement aux chœurs-hurleurs, notamment sur Caught in a Mosh et I Am the Law. Si Efilnikufesin et Skeleton in the Closet sont plus ‘spreadingniens’, ils renferment eux-aussi ce nouveau rythme saccadé, concassé. Indians est quant à lui plus mélodique, rentrant par les oreilles pour ne plus en sortir, One World perpétue quant à lui le culte de la violence à laquelle Anthrax reste attaché. Horror of It All est plus spécial, tantôt ravageur ou mélodique, mais tout aussi génial, et le délirant Imitation of Life remporte enfin la palme du morceau le plus fou. Tous ces titres forment une bombe sur vinyle que chacun doit posséder. 10/10. Xenophel 1er, Piranha n°02.
ANTHRAX – Among the Living (Island / Megaforce ’87) : Anthrax a la grande intelligence de prendre le sillage tracé par Metallica. Among the Living renferme tout d’abord 45 minutes de tout ce qui fait un excellent groupe de speed metal. Mais là où Anthrax est parvenu à se placer sur le même piédestal que son confrère californien, c’est dans sa faculté à s’être forgé sa propre identité, pour se libérer du joug de tout leader. Avec les rythmes implacables et syncopés de Scott Ian, et le chant à la fois rageur et mélodique de Joey Belladonna, Among the Living se hisse définitivement parmi les dix meilleurs albums speed de tous les temps. Rako, Metal Ink n°02, Janvier 1988.
Darkentries dit :Slayer ont commencé en 83 et Reign In Blood 86. Après, d'accord avec toi sur le constat pour Reign In Blood ou Extreme Agression ( on peut aussi ajouter Infernal Overkill, sorti en .... ;-)
quand je dis slayer a commencé en 1988 je parle de ralentir le tempo avec south of heaven, pas de show no mercy !
ah, ok. En tous cas, à cette époque ( à quelques années près, on va pas chipoter, 30 ans près) , entre 83 et 89, c'était la grosse ébullition, tous styles metal confondus ( même le néo, pou aller racler le fond). Toutes les bases de tous les styles ont été posées à ce moment là. Et même le néo, d'ailleurs...

DRI – Crossover (Death Records / MB / RR ‘87) : DRI suit le chemin d’Agnostic Front et Crumbsuckers en mixant intelligement une voix HC avec d’authentiques sonorités metal. Je pense honnêtement qu’il est aujourd’hui le meilleur groupe dans ce créneau aux côtés des dieux d’Agnostic Front. Si quelques morceaux deviennent un peu ennuyeux à la longue, la majorité est terrible ! J’espère que DRI gardera le même cap sur son prochain album. 9/10. Ramses – Decibel of Death n°06, juillet 1987.
DRI – Crossover (Death Records / MB / RR ‘87) : Que dire de mon groupe Hardcore favori si ce n’est que son troisième album est excellent. Les morceaux de Crossover plus longs et plus travaillés, mais toujours très rapides. La batterie martèle, les guitares sont tranchantes et le chant est possédé, une habitude chez DRI. Si vous êtes du genre à pogoter à longueur de journée, Crossover est taillé pour vous. 5/6. Underground Power n°04, février ’88.

DESTRUCTION – Mad Butcher (Steamhammer ’87) : Après le LP de merde de Celtic Frost (NDLR : Into the Pandemonium paru en juin '87), voici Destruction avec son EP de merde. La reprise The Damned de Plasmatics est affreuse, tout comme la nouvelle version du morceau Mad Butcher, et tout comme les deux autres titres. En plus, Destruction est aussi ennuyeux en live qu’un mauvais groupe américain. 3/10. Ramses, Decibel of Death n°07, second semestre 1987.
DESTRUCTION – Mad Butcher (Steamhammer ’87) : Ce maxi est à conseiller à tous ceux qui penseraient que le Thrash Metal est uniquement joué par des musiciens incompétents, qui n’ont jamais appris à se servir d’un instrument. Ils risquent d’avoir une drôle de surprise ! Troubadour n°03.
Hâte de lire les chroniques (critiques sera sans doute plus juste) de Into the Pandemonium tiens

HOLY TERROR – Terror and Submission (Under one Flag '87) : Holy Terror pourrait bien être la révélation de l’année 1987 avec son album Terror and Submission. C’est encore un quintette qui arrive de Californie et qui manie idéalement le riff à la façon de Metallica, Exodus ou Megadeth. Ses compositions plus rapides et plus heavy, ainsi que son aisance à jouer du high speed tout en restant mélodique lui permettent néanmoins de faire la différence. Chose étonnante : le disque sort en Europe (Under one Flag) avec une licence pour la France (NEW Musidisc) mais ne devrait être disponible qu’en import sur le marché US, alors que le groupe cartonne en concert aux côtés de Dark Angel, Megadeth, Bloodlust ou Savage Grace. Metal Ink n°01, juin 1987.
HOLY TERROR – Terror and Submission (UoF '87) : Holy Terror est composé de membres issus d’Agent Steel, Dark Angel, Thrust et Black Widow, un sacré palmarès. Sans atteindre l’excellence, son premier album Terror and Submission se place nettement au-dessus de la mêlée. Le disque est relativement original et, bien que la seconde face soit moins variée que la première, le disque s’écoute assez facilement. Pour ceux ayant déjà écouté la demo, sachez que le groupe a repris Black Plague et Distant Calling, ainsi que mon morceau préféré Guardians of the Netherworld, avec le très long solo de Kurt Killelt. La production ne donne malheureusement pas le relief exigé par la musique, en particulier par les guitares. Terror and Submission se recommande quoi qu’il en soit à tous ceux pour lesquels le speed n’a plus aucun secret. L’ame de Fond n°07 – juillet/août 1987.
HOLY TERROR – Terror and Subsmission (Under One Flag, New Musidisc ’87) : Ah, le nom ! Pff, la pochette ! Pouh, le logo ! Ouarf ! Je ris ! Je pouffe ! Je m’esclaffe ! J’en jubile d’avance ! Pour un tir de rafale de 25 cartouches à 200 mètres, approvisionnez, chargez. Un nouveau carton en perspective. Cruelle erreur ! Malgré un nom ridicule et inoriginal au possible (cf Assassin), a déjoué toutes mes viles espérances en la matière. Et de quelle façon ! J’ai été littéralement subjugué et je me prosterne hypocritement devant tant de talent. On retrouve dans cet album une approche très subtile du speed, assez proche dans l’esprit de celle prônée par le plus grand groupe que le genre ait enfanté… j’ai nommé Flotsam and Jetsam. Que ceux qui n’avaient qu’un quart de la réponse (Metallica) retournent se coucher illico presto et subito. Le chanteur est hargneux, mais il ne mord pas comme certains, les instrumentalistes excellents et inspirés et les compositions complexes à loisir, combinent haute énergie, technique et mélodie. Et pourtant, le plus fort est que cela reste speed pur et dur (si, si, j’insiste ! ), à l’exception de quelques titres moins rapides mais de très haut niveau. Incroyable et inespéré ! Ne jugez donc pas le groupe sur sa mauvaise présentation (logo, nom, pochette) ; jugez-le sur sa personne, car son seul crime est de porter une attention toute particulière aux tempos (très) rapides. Pour une fois, l’habit ne fait pas le moine, mais l’occasion fait le larron ; alors, laissez de côté les éternels socio-culturels rédhibitoires ; un groupe de très grande classe vous attend. Hervé S.K. GUEGANO, Hard Force n°10, septembre 1987.
HOLY TERROR – Terror and Submission (Under one Flag ’87) : A classer entre Hirax et Cryptic Slaughter, Holy Terror est bien plus qu’un simple groupe de speed supplémentaire. Imprévisible, le groupe peut se vanter d’un apport au style, ainsi qu’en HM d’ailleurs, avec ses envolées vers des sommets inexplorés, sans oublier la superbe voix de Keith Deen (l’une des plus belles du speed), qui sait également devenir très trash. Les perles telles que Guardians of the Netherworld, Distant Calling et Blood of the Saint, ainsi que le détonant Black Plague prouvent combien le groupe à de l’avenir. Le seul petit défaut de Terror and Submission réside dans le génialissime qui côtoie le plus moyen. Julien Z, Parabellum n°03, 10-12/1987.
HOLY TERROR – Terror and Submission (NEW Musidisc ’87) : Si la demo était déjà fabuleuse, les six nouvelles compositions le sont également et, à ce titre, il ne m’aura pas fallu deux écoutes pour craquer sur Terror and Submission, ne serait-ce que pour ces riffs bien speedés et mélodiques, ces duels de guitares, et cette voix tantôt agressive tantôt mélodique. Musicalement, l’album se situe entre Master of Disguise (Savage Grace) et Skeptics Apocalypse (Agent Steel). Dommage que l’ensemble soit gâché par la production moyenne, tout comme Skeptics Apocalypse, bien que ce soit les aléas du début. Quoi qu’il en soit, Terror and Submission augure un avenir des plus radieux pour Holy Terror. Steph, Troubadour n°04.
HOLY TERROR – Terror and Submission (UoF ’87) : Regroupant en son sein d’ex-membres de Dark Angel, Agent Steel, Black Widow et Thrust, ces terroristes de la Sainte-Eglise donnent déjà l’eau à la bouche, mais on reste finalement sur sa faim. Eh Oui, le speed d’Holy Terror est très bien fait, alternant avec soin des morceaux rapides, voire ultra-rapides comme Blood of the Saints ou Tomorrow’s End, et d’autres plus heavy comme Distant Calling ou Guardians of the Netherworld, le tout agrémenté d’intros et solos mitonnés, mais bon, le groupe ne passe pas la seconde division, manquant du petit truc qui fait toute la différence d’Anthrax, Metallica and co. Terror and Submission est un album fort sympathique, qui ne laissera pas toutefois un souvenir impérissable au fil du temps. 3/5, LSD, Sang & Sueur n°01 décembre ’87.
=> @ Lemoustre : j'en suis pour l'instant aux sorties LP du printemps '87. Je confirme que Into the Pandemonium est bien prévu et suivra (déterrage de six ou sept critiques d'époque), dans les mêmes temps que le Coroner - RIP, par exemple ;) ++FABIEN.

NUCLEAR ASSAULT – The Plague (NEW Musidisc ’87) : Voilà le retour de Nuclear Assault avec un mini-LP succulent. Le disque débute par une bonne piste instrumentale, suivie de Nightmare, au bon speed des familles. Nuclear Assault propose à ce titre un speed puissant, fortement teintée de hard core et fort bien construit, tout en étant doté d’une excellente production. Les salves sonores sont entrecoupées par des breaks puissants, histoire de bien reprendre son souffle avant un nouvel assaut. Un mini-LP qui défonce autant qu’un album à part entière. Celtik, Troubadour n°04.
NUCLEAR ASSAULT – The Plague (Under One Flag ’87) : Le disque s’ouvre sur Game Over, l’un des morceaux les plus techniques écrit par le groupe, puis s’enchaine sur Nightmares, un superbe morceau dans la veine de Sin du précédent LP. Si Butt Fuck est plus fun, Justice et Cross of Iron sont eux aussi géniaux, farcis de bons riffs avec un un bon son et des guitares lourdes à souhait. Le titre éponyme est quant à lui un morceau chiant et je me demande bien ce qui est passé par la tête de Nuclear Assault lors de l’écriture cette composition, en espérant que soit la seule dans ce style. Quoi qu’il en soit, Nuclear Assault fait désormais parti des meilleurs. 9/10. Ramses, Decibel of Death n°07, second semestre 1987.
NUCLEAR ASSAULT – The Plague (Under one Flag '87) : Le second jet de Nuclear Assault est une vraie bombe atomique. Ça attaque par un instrumental survitaminé dans la lignée d’un bon vieux Razor, avec en plus une production impeccable et puissante. La tension ne baisse pas avec Nightmares, Justice et Cross of Iron, aux rythmiques rapides et compactes. Après un début heavy, Butt Fuck déboule quant à lui avec un hard core pied au plancher, au break bluesy et au refrain punk, tandis que le titre éponyme offre un peu plus de subtilité avec son tempo plus lourd à la façon d’Exciter. Trash, heavy et speed, ce mini-LP se pose en digne successeur de Game Over, et est tout aussi indispensable pour irradier votre discothèque. Metal Ink n°02 janvier 1988.
J'avoue que c'est justement en creusant la disco de Nuclear Assault ces derniers temps (il n'est jamais trop tard) que j'ai découvert le sens de "Butt Fuck" (beh oui... y'a des fois tu te dis mais comment j'ai pu passer à côté de l'info tout ce temps-là... bon j'n'ai jamais été très fan de Motley Crue faut dire). Dommage que les 3 scribouillards ci-dessus ne se soient pas penchés sur le sujet, c'est vraiment croustillant cette histoire... En tout cas il ne faut pas passer à côté des paroles.
Edit :
Par ailleurs, je me demande si ce n'est pas la toute première "diss track" de l'histoire entre metalleux, c'est déjà peu commun dans le metal... mais bon ça méritait bien !
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OVERKILL – Taking Over (Megaforce / Atlantic ‘87) : Après un EP éponyme et l’album Feel the Fire en 1985, le gang new-yorkais récidive cette année avec Taking Over, album à couper le souffle tant il déborde de puissance. Dès Deny the Cross ou sur Wrecking Crew (le meilleur morceau), Overkill déblaie tout du long de la première face de son nouvel album, y compris sur Fatal if Swallowed que l’on retrouvait sur le premier EP. La seconde face ne relâche pas une seconde, dans un style calé entre Anthrax, Hallows Eve et Helstar, où Overkill excelle. Il y a longtemps que je ne m’étais pas autant éclaté à l’écoute d’un tel album. Frank - L’ame de Fond n°06 – avril/mai 1987.
OVERKILL – Taking Over ’87 (Megaforce / Atlantic ’87) : Revoilà les exterminateurs de service avec un album meurtrier. De Deny the Cross à Overkill II, Taking Over ne lâche jamais la pression. A l’image du titre Electro Violence, les riffs explosent et les refrains labourent les tympans. Indispensable. Mosh ! Doc’ Speed, Possessed by Speed n°08 (1987).
OVERKILL – Taking Over (NEW Musidisc ’87) : On ne peut pas dire qu’Overkill se soit calmé, tant Taking Over fonce pied au plancher, encore plus speed que son prédécesseur mais néanmoins plus travaillé. Le rythme ne fléchit jamais de Deny the Cross jusqu’à Overkill II, c’est complètement fou ! Procurez-vous d’urgence Taking Over, ne serait-ce que pour son hymne titanesque In Union we Stand. Steph, Troubadour n°04.
OVERKILL – Taking Over (NEW Records ’87) : Si Overkill n’est pas un groupe de thrash, ne vous y méprenez pas car il est plus lourd que beaucoup de groupes à la mode, qui changent leur direction musicale pour rejoindre le mouvement thrash grandissant. Avec Nasty Savage, il est le seul groupe labelisé sous la bannière du Power Metal apte à cet exercice. Son second album Taking Over, quoique un peu surproduit, reste dans la même veine que son prédécesseur, aux tempos et riffs accrocheurs sur une section rythmique solide, à l’image de morceaux comme Power surge, Deny the Cross et Wrecking Crew. Cependant, je ne comprends pas pourquoi Overkill a voulu inclure les titres Fear His Name et In Union We Stand, car ils sonnent bien trop metal traditionnel, dans le mauvais sens du terme. La voix de Bobby rappelle celle de Bruce Dickinson mais elle est plus brutale et fonctionne très bien avec la musique. Overkill n’a pas perdu sa puissance, et sa musique définitivement énergique, devrait plaire aux hardcore thrashers. 9/10. Domino – Decibel of Death n°06, juillet 1987.
OVERKILL – Taking Over (Noise ’87) : Taking Over possède toutes les caractéristiques pour se classer parmi les meilleurs albums de speed metal. Ses morceaux sont variés, souvent speed et toujours très puissants, impeccablement mis en valeur par la voix de son frontman, tout en bénéficiant d’une production à sa hauteur. Taking Over, c’est ainsi 45 minutes de heavy-speed farci d’un excellent son. Rako, Metal Ink n°02, Janvier 1988.
=> @ Krakou : merci bien. Et Pour l'info : "L'idée de Butt Fuck, c'était de dénoncer le fait que Vince Neil (Motley Crue) s'en soit tiré après son accident de voiture de 1984, qui a couté la vie à son passager Nicholas “Razzle” Dingley, batteur d'Hanoi Rocks. Vince n'a pas fait de prison, parce qu'il était célèbre, contrairement à vous et moi, et il n'a eu qu'à faire des travaux d'intérêt général et des spots de sensibilisation sur la conduite en état d'ivresse. Il a littéralement échappé à la justice pour meurtre. On pensait qu'il aurait dû aller en prison et se faire sodomiser comme la plupart des jeunes hommes qui y sont incarcérés aux États-Unis. On a voulu en rire, mais on était sérieux." Dan Lilker.