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SLAUGHTER – Strappado (Diabolic Force / Fringe '87) : formé en août ’84 au Canada autour de Dave Hewson (v/g), Terry Sadler (v/b) et Ron Sumners (d), Slaughter a accueilli brièvement Evil Chuck (ex-Death) dans ses rangs, courant ’85, s’étant finalement séparé de ce dernier pour manque de motivation. Les trois compères sont influencés par le thrash morbide et divers autres genres, de Possessed, Slayer, Celtic Frost, Mercyful Fate, Kiss, Black Sabbath, Venom à Plasmatics, oeuvrant dans ce que l’on pourrait nommer du hardcore/thrash-metal. Il est vrai que l’on retrouve de temps à autre des relents punks dans les morceaux de Slaughter, bien que son style soit essentiellement et purement thrash. Slaughter a déjà deux démos à son actif, la première Bloody Karnage (1984) et assez hésitante, et la seconde Surrender or Die (1985) comprenant pas moins de douze titres d’une rare intensité. Le groupe a enregistré en février 86 son premier LP de treize titres, nommé Strappado et qui devrait sortir à l’heure où vous lirez ces lignes. La Glu, Decibel of Death n°02, octobre 1986.
SLAUGHTER – Strappado (Fringe ’87) : Après une attente interminable de plusieurs mois, le premier LP de Slaughter est enfin arrivé dans les magasins, et même en France, pour changer. Au chant partagé entre Dave Hewson et Terry Sadler (mon préféré), le disque renferme les meilleurs morceaux du groupe comme Incinerator, Tales of the Macabre ou Strappado. Dommage qu’il y ait quelques coups de mou sur certains titres, en particulier sur Incinerator. Ce disque est LOURD à souhait, bien que ce qualificatif soit insuffisant pour décrire la puissance de Slaughter. Même Hellhammer et Celtic Frost sonnent soft comparé à cet LP ! J’espère que le second ablum suivra bientôt ! 10/10. Domino – Decibel of Death n°06, juillet 1987.

MORTAL SIN – Mayhemic Destruction (Mega Metal Production ’87) : Hormis le morceau éponyme, l’ensemble de Mayhemic Destruction est de très bonne facture. On sent combien Mortal Sin s’est nourri de Metallica, pour n’en retenir que le meilleur, contrairement à certains homologues. Ceci dit, le groupe australien ne possède absolument pas le son de Metallica ni d’Anthrax, très prisé en ce moment. Tout est idéalement dosé sur Mayhemic Destruction, que ce soient les changements de rythme, les accélérations, les riffs ou les soli endiablés, le chanteur plaçant par ailleurs mieux sa voix que sur la démo (comme sur le refrain de Into the Fire). L’âme de Fond n°08/09 – septembre 1987

NASTY SAVAGE – Indulgence (Metalblade / RR ’87) : Imaginez une speederie à la Show no Mercy et Seven Churches, farcie de breaks à la Mercyful Fate. Indulgence est un album très sauvage mais étonnament contrôlé, l’ensemble des musiciens assurant impeccablement leur rôle respectif. Accordons toutefois une mention particulière au batteur pour ses rythmes affolants, ainsi qu’au chanteur et sa voix caverneuse, n’hésitant pas à se lancer dans les aigus aux moments inattendus, à la façon de King Diamond. Du speed de haut niveau. Troubadour n°04.

NECROPHAGIA – Season of the Dead (New Renaissance '87) : Cet album très réussi est tout à fait surprenant et, à ce titre, Necrophagia risque de troubler bien des gens. Bien qu’officiant dans le speed/thrash, le groupe sait allier speed et mélodie, un peu proche musicalement de Nasty Savage. Les morceaux sont variés, comme Mental Decay et Terminal Vision au thrash speedé, ou Forbidden Pleasure et Ancient Slumber plus doom et mélodiques. Killjoy possède quant à lui une voix très gutturale, qui pourra en rebuter certains et que j’apprécie pour ma part. Season of the Dead est un disque bourré d’innovations, que je conseille. Son seul défaut réside dans sa production qui ne dote pas les compositions de la puissance exigée. Korrigan, Troubadour n°05.
NECROPHAGIA – Season of the Dead (New Renaissance ’87) : Necrophabia a gagné en maturité et fait figure de nouvelle formation, aussi meurtrière que la précédente mais différente. Le growl de Killjoy est vraiment bon et complète idéalement le riffing en middle tempo et le double pédalage de la grosse caisse, ce qui donne au final une atmosphère morbide à souhait. Le disque contient onze titres dont une nouvelle version du classique Insane for Blood, et vous aimerez certainement deux fois plus les morceaux à la lecture des paroles ! Killjoy est un grand malade ! 9/10. Domino, Decibel of Death n°08, second semestre 1987.
NECROPHAGIA – Season of the Dead (New Renaissance '87) : Une longue intro bien lourdingue, des morceaux bizarres, des cassures trop fréquentes, voici un disque que je ne saurais vous conseiller. Sa démo n’ayant déjà bien crispé, le chant en particulier, je ne m’attendais à guère mieux. Avis aux thrashers, à écouter avant d’acheter les yeux fermés. 1/5. T.Speedos, Sang & Sueur n°01 décembre ’87.
NECROPHAGIA – Season of the Dead (New Renaissance '87) : Les membres Necrophagia arborent au choix un look aux cheveux courts, casquette, foulard et mèches rebelles devant les yeux, et portent des tee-shirts de Messiah, Suicidal Tendencies, Agnostic Front et Nasty Savage, mais leur délire est plus porté vers le morbide, l’infect et le sanguinolent, comme en témoigne les morceaux Bleeding Torment, Insane for Blood, Reincarnation, Mental Decay ou Abomination. L’épouvante et le gore n’ont plus aucun secret pour Necrophagia, et son album Season of the Dead se recommande à toutes les grandes personnes qui n’ont pas peur devant ce disque qui fera frémir plus d’un sensible. Malgré tout, gare aux effets secondaires. Laurent, L’âme de Fond n°11, avril / mai 1988.

BLOOD FEAST – Kill for Pleasure (New Renaissance '87) : Blood Feast est tout le contraire d’Anvil Bitch qui, après une demo ennuyeuse, revient avec un super premier album. Après cette demo Suicidal Mission parue en 1986 sur le patronyme de Bloodlust (à ne pas confondre avec le groupe de Los Angeles), ce groupe du New-Yersey a changé son nom par Blood Feast et à joué avec Possessed et Slayer, ce dernier étant sa principale influence, comme en témoigne son premier album Kill for Pleasure. Thrashy et rapides, tous les morceaux sont meurtriers, à l’image de Menacing Thunder ou l’éponyme, bien mis en valeur par une très bonne production. Un super debut LP. 9/10. Ramses – Decibel of Death n°06, juillet 1987.
Quelle année que 1987 ! Des fleurons abondaient tant en qualité qu'en quantité. On se dit même à posteriori que tout a été très rapide pour le thrash à cette période sans internet.
Vers 85 , pas mal de de styles se sont emballés (ou arrivaient en en fin de parcours) , que ce soit dans la sphère metal ou en dehors(...). Bon, allez, Under The Sign Of The Mark (87, justement), par exemple qui marque, à mon avis (éclairé ou pas) , le tournant du BM.
ça m'a toujours surpris, qu'on retrouve un tournant DEFINITIF, à cette époque, dans pas mal de styles.
ça prouve en tous cas que la musique est connectée à son époque, que ce soit pour aller dans son sens ou s'y opposer.
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LIVING DEATH – Protected from Reality (Aaarrg / SPV '87, import) : Ma qualité d’inconditionnel forcené du foudroyant Vengeance of Hell et du tourbillonnant Metal Revolution vient d’accuser un retentissant retour de manivelle, cruelle désillusion devant ce thrash insipide en quête d’inspiration. Ce son exécrable annihile tout effort mélodique tandis que le feeling est inexistant, y compris sur l’instrumental Wood of Necrophiliac, dont la lenteur rivalise avec la planitude. Même les rugissements pervers de Thorsten Bergman n’évoquent plus rien, sinon les séniles réprimandes de son aieul lorsque son petit-fils moshe sur le dernier Anthrax. Seul War of Independence parvient non sans mal à nous rappeler aux bons souvenirs rieurs & speedants de Living Death. La postérité du quintette semble bien compromise.
Phil Pestilence, Hardrock Magazine, Juillet 1987.
=> Critique de Phil Pestilence assez surprenante, sans aucune objectivité. Pour le reste, en réponse à Lemoustre et Darkentries : oui, incroyable année 87. Le speedmetal cède notoirement du terrain face au thrashmetal qui multiplie les albums, se spécialise et hisse tant de nouvelles références (rien que pour citer Anthrax, Overkill, Testament Death Angel, Nuclear Assault ou Voivoid qui débarquent dès mars / avril), tandis que les contours des termes crossover, technothrash, deathmetal, blackmetal et grindcore se précisent après la sortie de mètres-étalons comme Crossover, Mekong Delta, Scream Bloody Gore, Under the Sign of the BM ou Scum, et que la violence globale des styles extrêmes monte encore d'un cran. Les chroniques d'époque arrivent (grosso-modo par date de sortie des albums), soyez patients ! ++ FABIEN.
Darkentries dit : Vers 85 , pas mal de de styles se sont emballés (ou arrivaient en en fin de parcours) , que ce soit dans la sphère metal ou en dehors(...)
je sais pas, je l'ai pas vraiment vu ce virage de 1985 avec le recul ...
Perso, je me suis mis à écouter du métal vers 1988 à 13 ans, et là par contre je trouve que j'y suis arrivé juste avant une période charnière : pour le thrash par ex beaucoup parmis les grands fondateurs font un virage plus "calme" au passage 80's => 90's. Slayer a commencé en 1988, megadeth, testament, metallica, kreator ... en 1990 ça se cherche un peu peut être, en tout cas difficile d'aller au delà reign in blood ou extreme agression en restant dans le thrash et ça ne servait à rien de refaire pareil que dans les 80's. Pour ce qui est de la course aux armements dans le brutal et le speed, la place était déjà prise par le death restait plus qu'à aller vers le mid tempo si vous voulez mon avis ...
Tristelune dit :Darkentries dit : Vers 85 , pas mal de de styles se sont emballés (ou arrivaient en en fin de parcours) , que ce soit dans la sphère metal ou en dehors(...)je sais pas, je l'ai pas vraiment vu ce virage de 1985 avec le recul ...Perso, je me suis mis à écouter du métal vers 1988 à 13 ans, et là par contre je trouve que j'y suis arrivé juste avant une période charnière : pour le thrash par ex beaucoup parmis les grands fondateurs font un virage plus "calme" au passage 80's => 90's. Slayer a commencé en 1988, megadeth, testament, metallica, kreator ... en 1990 ça se cherche un peu peut être, en tout cas difficile d'aller au delà reign in blood ou extreme agression en restant dans le thrash et ça ne servait à rien de refaire pareil que dans les 80's. Pour ce qui est de la course aux armements dans le brutal et le speed, la place était déjà prise par le death restait plus qu'à aller vers le mid tempo...
Slayer ont commencé en 83 et Reign In Blood 86. Après, d'accord avec toi sur le constat pour Reign In Blood ou Extreme Agression ( on peut aussi ajouter Infernal Overkill, sorti en .... ;-)