| Phage dit : (surtout Le Vent se Lève, que je suis allé voir 5 fois au ciné!) |
T'es hot en maudit comme disent les québecois. | Phage dit : Si, j'ai bien aimé, mais rien à voir avec les deux bapholaxatifs cités plus haut qui m'ont beaucoup touché (surtout Le Vent se Lève, que je suis allé voir 5 fois au ciné!) |
| Mozabi649 dit : citation :
Ah ouais quand même. T'es hot en maudit comme disent les québecois. |
Miskatonic dit :
 Whiplash
2nd long métrage de Damien Chazelle, et très largement inspiré de son expérience en tant que batteur dans un orchestre de jazz au conservatoire, Whiplash raconte les rapports conflictuels entre un jeune musicien ambitieux et son professeur tyrannique. Bâti comme un thriller d'action, Whiplash présente une mise en scène nerveuse, ludique et ultra précise. Impossible de s'ennuyer devant une telle leçon de réalisation, chaque plan fait mouche, le rythme est véloce et tendu et l'on se surprend à se retrouver accroché à son siège dès les premières minutes du métrage. En effet, les nombreux duels entre Miles Teller (impressionnant) et J.K Simmons (prodigieux) sont véritablement stressants et générateurs d'une Tension éreintante rarement ressentie au cinéma. Chazelle dirige ses comédiens de mains de maitre et tire une émotion de Rage pure de ses deux protagonistes principaux. Ça sue, ça saigne, ça gueule, ça crache, ça se bastonne, la caméra virevolte, accroche les détails, multiplie les points de vue et impose un rythme soutenu et millimétré sans jamais perdre le spectateur dans une démonstration stylistique vaine et vide d'émotion. Et même le sujet qu'on pourrait croire destiné aux seuls amateurs de jazz ou musiciens accomplis est traité de façon si passionnante que le film élargie son public au plus grand nombre. Allergique aux percussions, aux gammes, au solfège ou au vocabulaire musical, ce film vous ébahira tout de même par sa maitrise technique absolue, sa Tension dévorante et son rythme trépidant tant les baguettes et trompettes sont les métaphores d'armes à feu d'un film de guerre ou d'un Gun Fight urbain musclé. On en ressort lessivé, des crampes aux doigts, emplies d'images d'instruments avec la folle envie de se refaire un grand huit et d'apprécier les prestations hallucinantes et jubilatoires de Miles Teller et J.K Simmons. Mais Whiplash n'oublie pas non plus, au delà de sa prodigieuse réalisation, de se montrer drôle et de proposer une thématique riche et fournie sur les rapports maitre élève, père enfant, sur l'enseignement, l'abnégation sentimentale et amoureuse au profit d'une ambition professionnelle dévorante et dangereuse, sur la concurrence et l'oppression disciplinaire, bref, la ligne à ne pas franchir lors de l'entrainement trop poussé d'un champion. Jouissif, comme sur l'affiche, et top number one 2014. Tuerie subatomique. |
| Miskatonic dit : Bon, j'ai finalement pu voir Le Vent se Lève dans les temps mais il n'intègrera pas mon top 10. J'ai trouvé la 1ère heure superbe, plein d'onirisme, à l'animation grandiose et aux dessins géniaux ; magnifiques transitions, effets de lumière et jeux de contraste saisissants. Le perso est touchant, et par delà lui une partie de l'histoire du Japon narrée de façon si intelligente. Seulement, je suis descendu du train dans la 2nde partie lorsque le véritable sujet du film semble enfin arriver. Pourtant, c'est la partie qui recèle le plus d'émotion avec cette histoire d'amour touchante qui défi temps, évènements géo-politiques, mais pas ambition professionnelle. Trop de longueurs ont terminé de me perdre, et même si parfois au détour d'une scène superbe j'ai pu me raccrocher à quelques branches, le temps m'a semblé bien long. J'ai aimé retrouver cette fascination pour le ciel, l'aviation et les machines à vapeur si chères à Miyazaki, mêlée comme toujours chez le vieux bonhomme à un onirisme pur et beau, mais j'ai trouvé le film souvent ennuyeux malgré qu'il soit parfois touchant. |
| Mozabi649 dit : OK. Je comprends Ton point de vue. Si je suis également d'accord sur le fait qu'il y ait quelques longueurs je ne les trouve pas si nombreuses que ça. Par contre j'aimerais bien un petit mot sur le final et la morale tout de même. Parce que je rappelle quand même qu'au travers de cette fresque du Japon d'entre-guerre, c'est une critique de la société moderne japonaise qui mange travail, dors travail etc... que dresse ici Miyazaki, avertissant à travers son héros et ses malheurs du fait de passer à côté du plus important. |
| megalex1986 dit :
Salut, est-ce que tu connais un petit peu le conflit sino-japonais dans lequel le film prend place ? Je te demande ça car lorsque j'ai vu le film (bon ça date d'il y a plus d'un an donc ce n'est plus tout frais), j'y ai vu à travers ce film une sorte de plaidoyer pacifiste du réalisateur. Il faut savoir que la Guerre Sino-japonaise est encore un sujet très tabou au Japon. C'est d'ailleurs à cause de cela que les relations entre Japon - Corée / Chine sont très délicates. Si tu veux un peu plus d'infos sur le Traumatisme de cette guerre, renseigne-toi par exemple au sujet de l'évènement que l'on appelle communément le "Viol de Nankin". Pour ne pas continuer dans l'aspect historique (sinon j'en ai pour des heures), ce film m'a fait l'impression de faire un travail de mémoire, en proposant une vision non manichéenne du conflit. L'aspect onirique du film contraste avec les évènements destructeurs de cette époque (le séisme et ses flammes "démonifiées"). Je trouve le film encore plus fort quand on connait cet aspect historique du Japon, et donc qu'on peut y voir énormément de choses. Perso, j'avais énormément aimé, le trouvant très personnel et magnifique. |
