Le Grand Cinéma >> Annexe Top Cinéma 2014
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Mercredi 28 Janvier 2015 - 17:04:35


citation :
Mozabi649 dit :

citation :
Miskatonic dit :
Bon, j'ai finalement pu voir Le Vent se Lève dans les temps mais il n'intègrera pas mon top 10. J'ai trouvé la 1ère heure superbe, plein d'onirisme, à l'animation grandiose et aux dessins géniaux ; magnifiques transitions, effets de lumière et jeux de contraste saisissants. Le perso est touchant, et par delà lui une partie de l'histoire du Japon narrée de façon si intelligente. Seulement, je suis descendu du train dans la 2nde partie lorsque le véritable sujet du film semble enfin arriver. Pourtant, c'est la partie qui recèle le plus d'émotion avec cette histoire d'amour touchante qui défi temps, évènements géo-politiques, mais pas ambition professionnelle. Trop de longueurs ont terminé de me perdre, et même si parfois au détour d'une scène superbe j'ai pu me raccrocher à quelques branches, le temps m'a semblé bien long. J'ai aimé retrouver cette fascination pour le ciel, l'aviation et les machines à vapeur si chères à Miyazaki, mêlée comme toujours chez le vieux bonhomme à un onirisme pur et beau, mais j'ai trouvé le film souvent ennuyeux malgré qu'il soit parfois touchant.


OK. Je comprends Ton point de vue. Si je suis également d'accord sur le fait qu'il y ait quelques longueurs je ne les trouve pas si nombreuses que ça.
Par contre j'aimerais bien un petit mot sur le final et la morale tout de même.
Parce que je rappelle quand même qu'au travers de cette fresque du Japon d'entre-guerre, c'est une critique de la société moderne japonaise qui mange travail, dors travail etc... que dresse ici Miyazaki, avertissant à travers son héros et ses malheurs du fait de passer à côté du plus important.

Bah le petit mot tu l'as donné, voilà, mon commentaire n'ayant jamais eu vocation d'être exhaustif ni même informatif concernant tous les thèmes politiques, culturels et sociaux développés comme toujours chez Miyazaki, autrement j'aurais posté une critique détaillée dans le topic "dernier film vu".

Après, concernant le regard soit disant sévère de Miyazaki à l'égard de la société nippone d'avant guerre qui cherche coute que coute à rattraper son retard technologique de plusieurs décennies sur les autres pays (USA et Allemagne en tête), j'ai comme un doute quand je vois le portrait sympathique et indulgent qu'il dresse du jeune homme qui ne lâche jamais son crayon plutôt que de passer ses derniers moments avec sa femme. Jamais son comportement ne semble remis en cause, si ce n'est pas sa soeur, vite fait.

Il me semble que sa critique et son regard sont beaucoup plus pertinents quand il fait le constat amer du militarisme et de la course à l'armement en prônant le pacifisme à travers de sublimes scènes oniriques ou lors de dialogues, notamment la séquence éloquente lorsque notre jeune ingénieur propose de retirer les mitraillettes des avions pour les alléger.. Quelques réflexions retraçant les plus grands conflits de la 1ère partie du siècle sont aussi intelligemment placés dans le film.



Mercredi 28 Janvier 2015 - 18:38:57

Concernant ce que tu Dis à propos du comportement du jeune homme et son attitude disproportionnée vis-à-vis de sa femme, même si ce comportement n'est jamais remis en cause, personnellement j'avais envie de lui foutre des claques, surtout quand c'est sa femme qui lui tiens la main pendant qu'il finit ses dessins et qu'il ne la regarde même pas une seconde. Et puis à la fin, on a quand même le bilan noir que lui ont attiré ses choix. Que lui ont apporté tout ce travail ? Rien car aucun de ses avions n'est revenu et il n'a jamais profité de sa femme qui l'a maintenant quitté. En clair il a presque gâché sa vie.
En tout cas, pour moi, c'est ce que veux me dire Miyazaki à travers ce final des plus émouvants.



Jeudi 29 Janvier 2015 - 03:02:51

Le Vent se Lève, n'était-ce pas un film de Ken Loach ?


Jeudi 29 Janvier 2015 - 07:59:16


citation :
Karaladh dit :
Le Vent se Lève, n'était-ce pas un film de Ken Loach ?


Oui aussi, mais c'est seulement le titre français puisque l'original c'est the wind that shakes barley. Ici étant donné que le titre vient d'un vers d'un poème de verlaine (le Cimetière marin), les titres anglais et japonais sont l'équivalent de cette phrase qui est le leitmotiv du film.