Cernunnos Pagan Fest VIII

the Sonntag 22 Februar 2015, La Machine du Moulin Rouge (ex-La Locomotive)



Abhorrance (USA-1)

Mon passage dans la capitale s’est loin d’être avéré une partie de plaisir. On m’avait gentiment prié de couvrir le Cernunnos Pagan Fest qui devait se dérouler à Paris. A la vue de l’affiche alléchante je répondis aussitôt à l’offre, même si ça devait me coûter un aller-retour en train depuis Poitiers et une nuit d’hôtel. Une après-midi entière, en plus d’une partie de soirée était consacrée à de véritables Dieux du Pagan. La tête d’affiche reposait sur deux légendes, tout bonnement, « Moonsorrow » et « Cruachan ». S’en suit une ribambelle d’invités de marque et quelques-uns beaucoup plus modestes. Parmi ces derniers, je devais interviewer « Drenaï » et « Ithilien ». Assister à des concerts, aussi loin de mon Poitou natal était une première, l’utilisation d’un enregistreur vocal l’était tout autant. Arrivé sur place, chargé comme un mulet, des kilomètres dans les jambes, mes appréhensions et mes incertitudes sont très vites calmées en faisant la connaissance de membres des Acteurs de l’Ombre, organisateur des festivités qui se tiennent à La Machine du Moulin Rouge, à proximité de la Place Blanche. Je suis dirigé dans l’espace restauration pour l’interview de « Drenaï » avant que se tienne les premiers concerts. L’interview d’« Ithilien » était fixée plus tardivement, en début de soirée, mais a été décommandé au dernier moment.

Dans le fil des événements et des discussions, j’en oublie même de manger. On me fait remarquer alors que « Lutece » commence à jouer. Je me mets à accourir dans la salle située en bas, où j’entends les bruits que je prenais tout simplement pour des balances. Je traverse le hall, puis le couloir où se tiennent les nombreux stands à la gloire du metal underground et de la culture viking. Ainsi commençait une journée, une journée harassante, dans un quartier pas triste qui plus est. II était d’ailleurs amusant d’assister dehors à l’énorme contraste entre les visiteurs prolétaires enguenillés, déguisés à la mode du Moyen-Age du côté de La Machine, et juste à côté la queue bien alignée de vieux bourgeois en costume du dimanche partis s’encanailler à voir danser des filles de l’âge de leurs filles ou leurs petites-filles, du côté du Moulin Rouge. Mais de quoi je me plains tout le temps ? Je suis dans un temple dédié aux Dieux païens, nom de Dieu. Toi, qui avais rêvé de voir en vrai Keith Fay, tu en as désormais l’opportunité.

Lutece

On débute par un groupe de black pagan français qui est assurément en train de monter. A vrai dire, c’est loin d’être un inconnu pour moi. Je les avais déjà croisé de bien près à Joué-lès-Tours, à La Belle Rouge, lors d’une soirée mémorable, où j’avais pris le temps de discuter avec le chanteur. Un bien chic type.  Au départ c’était leur offrande de 2013 « …Our Ashes Blown Away » qui avait attiré mon attention, et qui vaut également une certainement notoriété désormais de « Lutece » dans le milieu pagan français. Il ne m’était donc pas surprenant de les voir dans cette affiche, et je n’ai pas non plus été surpris par la prestation offerte. C’était à peu de chose près comme je l’avais découvert lors de leur passage à Tours l’an dernier. Hargneux, froid et possédé. Le chanteur Hesgaroth était particulièrement présent et visible avec son pied de micro où des têtes de mort étaient empilées. On cernait distinctement son chant rêche et sauvage, peut-être un peu moins les guitares qui auraient sans doute mérité un peu plus de puissance. Peu de monde était alors présent en ce tout début de festivité. Le part-terre était pour ainsi dire au tiers ou au quart plein. En fait la foule ne viendra qu’une heure plus tard. C’est toujours comme ça pour ce genres de fêtes, les premiers groupes à passer pâtissent toujours du manque de fréquentation. Concernant à proprement parler de « Lutece » le concert était plus que correct. Le titre « Alesia » était de ceux qui émergeaient le plus de la set list du groupe, comportant pour l’essentiel des morceaux de leur album de 2013, mais aussi de leur nouvel album, qui ne devrait pas tarder à sortir.

Drenaï

Là aussi on se dirige vers un terrain connu. J’avais eu le plaisir de chroniquer leur EP « A Rising Thunder », puis leur récent album « Deathwalker », dans un folk metal dont j’avais catalogué des accointances avec ceux de « Cruachan » et d’« Eluveitie ». « Drenaï » compte parmi ses membres un somien, qui nous avait laissé quelques chroniques en matière de folk metal et de pagan metal, le flutiste Martial plus exactement. J’ai eu beaucoup de joie, il est vrai de le rencontrer, ainsi que tous les autres membres lors de l’interview qui s’était tenu antérieurement, en haut, dans la partie restauration de La Machine. Cette interview audio a été une véritable première me concernant. Elle a été sans concession et a fait l’objet d’une discussion au sujet des diverses influences et des groupes perceptibles à travers leur musique. Leur batteur que j’ai vu ensuite à part était relativement inquiet par rapport aux différentes remarques que j’avais pu laisser lors de mes articles concernant son instrument. En toute vérité, je me souvenais plus trop ce qui avait été écrit à force de brasser des albums. Je tente, assez maladroitement je dois dire, de le faire remarquer que tout ceci n’est pas très grave et qu’en vérité je me souvenais plus avoir critiqué le chant que le son de batterie. Mes contacts apportés lors de différents concerts, de préférence dans les petites salles et bars, m’auraient fait prendre conscience des énormes difficultés que connaissent les musiciens pour s’imposer dans un environnement plus impitoyable qu’il n’y parait, parfois injuste. Mais, il faut se montrer imperturbable, sans complaisance afin de se montrer le plus juste possible. Que tout le monde soit ainsi considéré sous un même pied d’égalité.

Quant au concert en lui-même, je dois m’avouer quelque peu déçu. Certes l’ambiance était au rendez-vous. Cependant, le son de La Chapelle (seconde scène plus petite de La Machine, où on se sent très vite à l’étroit) était de très moyenne qualité et on avait parfois du mal à bien discerner les différents musiciens. Je renouvelle également mon sentiment à propos du growl de Diego, personne qui m’est apparu très sympathique et intarissable lors de l’interview. Mais, que ce soit sur album studio ou même lors de ce concert je n’arrivais tout simplement pas à piffrer ce growl. Il aurait mérité d’être plus puissant et surtout plus profond à mon avis pour bien se démarquer. Diego assurait néanmoins sa présence sur scène. Tous étaient grimés, lui peut-être plus que les autres, communiquant parfaitement avec son public. Une hache, celle de Druss (même si elle est en plastique ^^) est brandi, collant ainsi avec la thématique du cycle de Drenaï issue des écrits de feu David Gemmel.  C’est vers la fin du concert, le combo « Drenaï » à chaud, que le niveau remonte. D’ailleurs « Keepers of the Pride » a été le clou de ce spectacle, l’air de l’entame a été très largement repris par la foule présente. Le groupe tout à son aise ne s’est encore pas fait prié pour donner véritablement de ses tripes. « Drenaï » se peaufinera certainement avec le temps. Qui sait, eux qui ont été vainqueurs au tremplin pour ces festivités, pourront peut-être apparaitre à force de travail et d’acharnement comme une future pointure folk metal de France.

 Set-List : 1. Introduction/ 2. Nardir's March / 3. Edge of the world / 4. Eldibar / 5. The Last Stand / 6. Gulgothir / 7. Keeper of the Pride

Furor Gallico

Aussitôt après la prestation de « Drenaï », la foule remonte vers le haut pour rejoindre la salle principale. Là doit se tenir sur scène « Furor Gallico », déjà estimé comme une figure d’envergure du folk metal italien juste après la sortie de son premier album. Leur présence à Paris correspond d’ailleurs à la fraîche sortie de leur second opus. Ayant alors prêté une oreille au volume de 2010, je considérais tout le foin autour de ce groupe gallo-romain très exagéré. Que ce soit la thématique ou la musique tout me rappelait « Eluveitie », groupe helvète autrefois de prestige, qui à force de sombrer ne fait plus qu’apparaitre la vigie au-dessus de l’eau. En les voyant apparaitre torse nu en juges gauloises, je soulignais déjà l’effort apporté à l’authenticité de leur thème défendu. Un bon point, même si ça peut apparaître ridicule à la vue de cerains. Sachant qu’ « Eluveitie » de leur côté adopte un look de rock star pour nous conter leurs gauloiseries d’il y a près de 2000 ans.

Du côté gauche on voit violon et flute, de l’autre la harpe. Au moins les instruments folkloriques sont au rendez-vous. Le tout se lance, accompagné par les guitares, la basse et le chant, et la grosse claque se produit. On comprenait mieux alors la renommée si rapide de cette formation. Il paraissait à nos yeux écarquillés détonant, monstrueux de puissance. Tout principalement pour le growl de Pagan, à la stature d’Apollon. Un homme de marbre, très italien dans sa posture et dans sa gestuelle, capable de vous retourner à chaque fois qu’il donnait de la voix. Les musiciens n’étaient pas en reste et on admirait aussi leur prestance et leur technique. L’interprétation de « La Caccia Morta », probablement leur tube à ce jour, aura été un grand moment, magistral dans un concert qui atteignait des sommets tout le long. La prestation de « Furur Gallico » m’aura mis les idées à neuf concernant le combo, aura ravis l’assistance et comptera parmi les palmes de cette soirée.

Set-List : 1. Introduction / 2. The Song of the Earth / 3. Wild Jig of Beltaine / 4. To the End / 5. Curmisagios / 6. Venti di Imbolc / 7. La Caccia Morta / 8. Steam over the Mountain / 9. Banshee / 10. La Notte dei Cento Fuochi / 11. Ancient Rites

Cerevisia

Je rate « Cerevisia », car d’une part je commence à être fatigué, et d’autre part parce que je n’en étais pas forcément très friand. J’avais vu cette bande de jeunes gens en interview pour un autre journal, et j’en ai profité pour traîner mon oreille. Ils m’avaient l’air décontractés, goguenards, plaisants. Ils étaient très marqués par la musique de leur confrère « Nightcreepers ». Ça se vérifie en effet sur leur disque, dont on y retrouve l’influence. J’appris par la suite qu’Arnaud Stefanakis (Hindrik), guitariste chez « Nightcreepers », puis maintenant aussi chez « Otargos » était en guest lors de leur concert. Dommage ! Je me suis dit. Ce sera pour une autre fois. A la place de « Cerevisia », je sermonne LeLoupArctique, une sorte de grand dadais au regard naîf et aux dents de lait, au sujet de l’importance du sens de la vie et des migrations des courbes du CAC 40 vers l’estuaire de la Gironde, devant un spectacle médiéval avec tir à la corde et lancé de poupées. Moi, qui m’attendais à voir jonglerie, crachage de feu et défilé d’amazones, je fus quelque peu atterré. Au moins ça aura amusé certains.

Stille Volk

En comptant cette soirée, c’est ma troisième fois à ce jour que je rencontre « Stille Volk » sur scène. Leur folk occitan et moyenâgeux m’avait conquis lors de leur venue au Hellfest 2013, m’avait fâcheusement refroidi lors de leur prestation de Limoges en décembre dernier. C’était le moment de vérité, le moment de leur revanche. Et revanche il y a eu. Je replongeai alors directement dans mes souvenirs de 2013, à ceci près qu’il y avait des titres du dernier album « La Peira Negra ». Keith Fay leader du groupe « Cruachan » viendra en invité taper du bodhran sur quelques morceaux, quelque peu en retrait toutefois. Détail que j’avais remarqué aussitôt, Patrick avait laissé pousser la barbe depuis leur passage à Limoges. Cette fois ils avaient pleinement réussi à reproduire leur fameux « Banquet », et la foule aux anges chanta « Buvons….Buvons…..jusqu’à la lie ». Devant le carton plein créé par « Stille Volk », impérial, en très grande forme durant cette folle soirée, la foule exigea un rappel. C’est alors que les occitans se lancent dans leur « Danse de la Corne », l’un des nombreux tubes que compte leur « Nueit de Sabbat », et magique conclusion qui donna chaud au cœur du public mis complètement à feu. Comme quoi, même sans guitare électrique on arrive à casser la baraque et à en imposer.

Ithilien

Les groupes belges de pagan ça ne pleut pas des cordes. On a toutefois un bon exemple avec « Ithilien ». Enfin bon exemple…, si on s’en tient à leur album sorti en 2013, ça assurément. Car je dois reconnaitre n’avoir pas partagé le même enthousiasme lors de cette prestation live. De retour à la Chapelle, en essayant de se faufiler à travers la foule compacte, on ne pouvait guère échapper à leur chanteur/guitariste, donnant de la voix et arrogant la foule (parfois à l’excès). Un bon growl d’ailleurs. Mais des autres, on ne percevait pas grand-chose. Du coup, ça paraissait extraordinairement plat et linéaire, alors que leur œuvre studio conjuguait force et mélodie. Ce fut pour moi la déception de ce fest alors que je convoitais l’espoir d’une prestation plus qu’honorable. Je suis néanmoins resté tout le long, attendant patiemment un rehaussement qui ne viendra malheureusement pas.  « Et dire que je dois les interviewer à leur hôtel juste après », me suis-je dit. Je pressentais que le groupe puisse me poser la question : « Alors, ce show tu en as pensé quoi ? » A cette question, je n’aurais pas à leur répondre en face, puisque à l’heure du rendez-vous on m’informait que le groupe fatigué et voulant aussi profiter du fest s’était désisté pour l’interview. J'appris plus tard qu'"Ithilien" ne s'était pas désisté et m'attendait en fait dans le backstage. Ça ne sera que partie remise. Et j’espère qu’ « Ithilien » s’améliorera dans l’avenir.

Svartsot

Tout d’abord je ne comprends pas trop la place avancée de « Svartsot » sur l’affiche. A mon humble avis « Stille Volk » aurait mérité cet emplacement à bien des égards, car plus productif, tout aussi connu, en grande partie en France où ils se produisent alors. Enfin ! On me dira que cela doit aussi à la sortie du nouvel album de « Svartsot », « Vaeldet », qui fait suite à un assez moyen « Maledictus Eris ». J’étais très curieux de les voir, cela dit. « Svatsot » fait quand même parti des formations danoises les plus en vogue à l’heure actuelle. On pourra quand même leur reconnaître qu’ils animent bien la scène. Le contact avec le public est très bon enfant et ça bouge terriblement. Thor Bager, le chanteur se cachant la face derrière un rempart de cheveux est le premier à chercher à s’amuser, véritable boute-en-train. Lui avec Hans-Jørgen à la cornemuse (bon sang qu’il a pris de la panse celui-là) se sont même fait porter par la foule vers la fin d’une prestation assez correcte, mais pas non plus hyper mémorable musicalement.

LES COMPAGNONS DU GRAS JAMBON

Aucune envie de tailler le bout de gras. Oui, je sais, elle était facile celle-là. En fait la fatigue et le fait de n’avoir même pas mangé un bout de lardon de la journée m’a obligé à faire une longue pause pour rencontrer notamment votre 1er cercle adoré MightyFireLord (protecteur des faibles d’esprits et saint parmi les seins) et Seppuku (alias croque-monsieur ou croustibat). Je leur dresse un rapport exhaustif sur le sens de la vie et des migrations des courbes du CAC 40 vers l’estuaire de la Gironde, tout en écoutant d’une oreille distraite les clameurs provenant du concert des « Compagnons du Gras Jambon ». Ce groupe toulousain de folk médiéval m’aurait certainement plu si je n’en avais pas déjà plein les jambes. Parait que l’adage de la formation est : « Les Compagnons du Gras Jambon, Lard de divertir les jambons ».

Cruachan

En ce qui me concerne, le groupe le plus attendu, car une vraie légende du folk metal. On avait déjà aperçu plus avant Keith Fay provisoirement aux côtés de « Stille Volk », mais j’avoue que ça m’a fait quelque chose de le voir en milieu de scène en tenue d’highlander irlandais tenant sa guitare. Musicalement, j’en m’en suis difficilement remis parce que le dernier album en date « Blood for the Blood God », si détestable, si brouillon, a été avantageusement consacré. Le son fourni n’était pas à la hauteur de l’évènement, trop cassant, avec une batterie étouffant tous les autres instruments. Il y a bien eu quelques titres de la divine période où chantait Karen Gilligan qui auraient pu renverser la vapeur, car beaucoup plus folk, notamment le superbe « Pagan » de l’album du même nom. En guise de Karen une invitée était tout de même prévue pour toutes les chansons incluant du chant féminin, mais je dois dire qu’elle n’avait que bien peu de voix et ne transmettait aucune émotion. La déception ne fut pas franche, car sur certains moments ça se défendait plutôt bien et c’était assez puissant, je dois reconnaître. Néanmoins, il est clair que je m’attendais à mieux de leur part que de me confirmer leur état à l’orée de leur maudit opus sorti l’an dernier. Les similitudes entre l’état de l’album et leur live sont plus que saisissants. Tous deux bruts, mais sans magie.

Set-List : 1. To Invoke the Horned God / 2. Brian Boru / 3. Born for War / 4. Pagan Hate / 5. The Sea Queen of Connaugh / 6. Prophecy / 7. Pagan / 8. Marching Song of Feach MacHugh / 9. Some Say the Devil Is Dead / 10. Ride On / 11. Blood for the Blood God / 12. The Morrigan’s Call / 13. I Am Warrior

The Moon And The Nightspirit

Vous voulez des sensations, des émotions, vous éloignez de la brutalité et vous placer au confort de mélodies douces, retrouvez-vous dans La chapelle. Le problème et l’affreux dilemme c’est que « The Moon And The Nightspirit» se partageait près d’une demi-heure en commun avec « Moonsorrow » en haut. Il fallait donc opérer un choix soit suivre les hongrois intégralement et manquer une partie de « Moonsorrow », soit partir en plein milieu de la prestation de « The Moon And The Nightspirit » en espérant trouver une place pas trop éloignée de la scène et suivre dès le début les finlandais. Les idées plus très claires, ayant trouvé une place où je pouvais coller le dos au mur je choisis de paresser devant « The Moon And The Nightspirit », groupe dont j’avais chroniquer leur dernier effort assez récemment de surcroit. Il y a quatre membres sur scène. L’incontournable couple composé d’Agnes et de Mihaly, véritable pivot du projet, et les deux membres live, donc un bassiste et un percussionniste. Le groupe s’échauffe, chipote concernant les fumées et l’éclairage auprès des assistants, s’exerce. Ce temps peut paraitre long, au point que certains (un petit peu enivrés) commencent à donner de la voix. Les premiers rangs assis par terre attendent patiemment, certains de partager un moment de ravissement, qui les emmèneront dans le pays des songes. Le groupe une fois lancée est à peu de chose près celui que j’ai découvert sur leurs albums. Je reconnais illico le premier morceau de leur dernier en date « Mohaszentély » en tête de la set list. Le reste est un véritable voyage neo folk, où nous nous ravirons de cette musique si douce et complaisante, du chant enchanteur d’Agnes. Le percussionniste s’offrira tout de même le luxe d’un petit solo exceptionnel de percussions. « The Moon And The Nightspirit » est véritablement à découvrir et à redécouvrir.

Moonsorrow

Sans hâte et cuit comme un chapon sorti du four un soir de nouvel an, je me dirige enfin vers le haut, sans le moindre espoir de voir, ne serait-ce qu’à 20 mètres « Moonsorrow ». Malgré la fin de soirée, et le départ de quelques personnes ne souhaitant pas rejoindre trop tardivement un lieu sûr à l’abri des activités nocturnes du boulevard de Clichy, il était impossible d’approcher les finlandais, même pour prendre des photos. Au moins je pouvais me contenter du son. Et cela déchirait je dois dire. « Moonsorrow » était en train de donner une leçon de metal à tous les intervenants et je me sentais défaillir. Aussi au bout de quelques titres, et après quelques tergiversations, je choisis de me rendre aux stands pour des achats puis de me rendre à l’hôtel. C’est à ce moment que je rencontre Luthor, que j’avais vu de dos avec sa veste à patchs debout lors de la prestation de « The Moon And The Nightspirit ». Je ne le reconnais pas du coup. Ce qui ne m’a pas empêché de bavarder avec lui au sujet des albums du combo hongrois. Les pièces vendues étaient chères, sans comparaison avec les autres stands bien plus honorables. 20 euros pour « Rego Rejtem » (dont l’enveloppe plastique était comme collée au carton de couverture, l’abimant quand on le retire. J’en ai eu l’amer expérience), 15 euros pour « Mohalepte » et pour « Holdrejtek » chacun. Mes tentatives de marchande voire d’embrouille n’ayant point réussie auprès de la jeune femme tenant le stand, je pris les pièces qui m’intéressais et dit au revoir au festival et à « Moonsorrow » qui n’avait alors pas encore terminé sa setlist.

Un salut et un remerciement à mon camarade Hugo (Doomouton) auquel je voulais lui offrir une cannette de bière provenant de la scène lors du passage de « Furor Gallico », à Sarah de Dooweet, qui m’a aussi beaucoup aidé à m’y retrouver, et à tous mes camarades somiens présents.

6 Kommentare

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Mitteilen

AlonewithL - 01 März 2015: Le seul problème qu'il y a eu dans la programmation était en effet concernant Moonsorrow comme indiqué. C'est néanmoins pas cool que vous n'ayez pas eu droit à un titre au moins de rappel puisque le groupe concluait la soirée.
LeLoupArctique - 01 März 2015: En même temps, Moonsorrow qui joue une chanson de plus et on en a pour un quart d'heure ! :p
AlonewithL - 01 März 2015: J'avais déjà vu Moonspell faire 4 titres en rappel.
MightyFireLord - 01 März 2015: Un festival c'est pas pareil qu'un concert avec un seul groupe, le planning n'est pas aussi complexe etc... Et puis, c'est aussi le défaut des salles parisiennes, l'heure c'est l'heure, et quand elle sonne on fout tout le monde dehors.
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