Absolva+Silver Machine+Galderia+Exxistence

the Samstag 23 September 2017, Jas'Rod

Après une belle rentrée au son de la guitare et de la voix de Ritchie Rotzen, nous voilà de retour au Jas'Rod pour une soirée qui compte pas moins de quatre groupes. Après un passage chez Paulette le seize septembre, Absolva nous fait le plaisir de redescendre dans le sud. Nous avions eu la surprise de les découvrir en novembre 2015 au Korigan (Aix-Luynes) alors qu'ils défendaient « Never a Good Day to Die », leur troisième album. Ce soir, c'est à l'aide de leur dernier et excellent opus, « Defiance », sortit fin juillet, qu'ils vont nous montrer de quel bois ils se chauffent. Rappelons que le groupe, ex-Fury UK, a pour noyau dur les frères Appleton, dont deux à la guitare et au chant, ainsi qu'un troisième également impliqué dans l'aventure, mais restant dans l'ombre. Comme il y a deux ans, nous pouvons remercier la French Heavy Metal Connection pour l'organisation de cette soirée qui débute assez tôt, pour laisser le temps à tous les groupes de faire le show.



Exxistence

Pour ouvrir les festivités, après un passage aux Hell Sessions en juin, Exxistence revient éclairer les scènes du Sud. La courte intro mettra l'ambiance en plaçant une nappe lugubre, avant que, les musiciens venues d'une proche contrée, n'attaquent sur une « Explosion » instrumentale. Puis c'est avec le tonitruant « Follow Me », premier titre de leur dernier EP, que les voix de la maîtresse et du maître de cérémonie viendront troubler l'audience. Nicolas et Laura, tel deux Nazgûl aux armes tranchantes se font face ne laissant que la rythmique paraître sous leur capuche noire.
Quand le troisième titre démarre sur une guitare claire la surprise est bien là. Mais c'était sans compter sur le son énorme qui revient et Seb qui, comme à son habitude, s'excite comme un démon et fait valser une cymbale contre les retours noir. Ce titre est plus qu'étonnant, la voix est prenante, jusqu'à l'ambiance rouge, et la guitare solo qui nous enveloppe. La grosse caisse, splendide, soutient un morceau encore jamais enregistré sur un support numérique.


Le cours de l'histoire reprend avec une chanteuse dos à la voix de Roland. L'ambiance de rouge et de blanc plaque le public. Lorsque la voix devient rauque, les bras de Seb choquent les cymbales. Ce « Rise of Vali » est l'occasion pour Morgane d'évoquer le clip tournée a l'Usine d'Istres lors d'une excellente date.
Puis vient l'hommage à Chester Bennington avec une guitare reconnaissable dès les premières notes. La double voix se renvoyant les paroles est une réussite sur ce cover très prenant.
C'est alors que le noir fait place aux seul fils lumineux, l'orgue enveloppant l'atmosphère avant que le rythme lourd à souhait ne reprenne le dessus. Une évolution dans la voix de la jeune chanteuse est évidente, et très appréciable. Les breaks musicaux sont toujours là pour rythmer un show entre ombre et lumière, force et magie.


Affichant son tee-shirt Serial Drummer, Seb invective le public avec un « faites un putain de bruit », avant le dernier morceau, aussi rapide que fracassant, il nous laisse ébahi face à la qualité du son ce soir.
Une toute première partie trop courte, mais un groupe heureux d'être sur cette scène avec nous. Cette fin de set confirme une formation, des musiciens et des voix qui témoignent d'un savoir faire, et d'un professionnalisme finissant sur un solo fantastique. Un nouveau clip est annoncé avant la fin de l'année, mais surtout un album en préparation pour 2018.
 

Set List : Explosion – Follow Me – Departure – Rise of Vali – One Step Closer (Linkin Park cover) – Closed Door – Rotten

Galderia

Remplaçant au pied levé Debackliner, Galderia revient ainsi sur les traces laissés au Korigan le 6 novembre 2015. Avec quelques membres, ou ex-membres, en commun le switch est bienvenu.
Une belle entrée en matière au son du piano permet aux cinq gars de prendre tranquillement place sur scène. La première guitare triomphante nous fait dire que c'est parti pour une rythmique vraiment Heavy. Ils démarrent fort judicieusement avec « Shining Unity », premier titre de leur dernier album sorti fin juillet. Les quatre micros et trois cœurs produisent l'hymne sur le refrain, et déjà les premiers « oh oh oh !!! »
Le groupe affichant plutôt du Power Metal, donne ce soir un premier titre qui fait du bien en rimant plutôt avec Heavy Metal. Seb, leader guitare et chant, s'excuse presque du petit set qu'ils proposeront étant donné l'imprévu.


Quant le deuxième morceau prend son envol sur un riffing plus que connu, c'est deux guitaristes complices qui font plaisir à voir. Diable que c'est bon, que ça donne envie de bouger et de taper des mains. Un nouvel extrait de leur dernier album qui fait bouger la tête sur un rythme rapide à rendre fou la chevelure, tel le batteur ou cousin machin headbangant. Annonçant un titre de leur précédent album, « The Universality », on nous encourage à aller au stand après le set pour acquérir ce dernier, ou le bien nommé « Return of the Cosmic Men ».
Quand « One Million Dreams » commence avec spots vert et guitare feutrée les voix prennent le dessus. Mais c'est sans compter sur la ferveur du Power, des mains qui frappent et des points qui se lèvent sur un refrain entraînant. Voilà un titre au break étonnant qui déboule sur une course folle.
Derrière le clavier malgré une tenue moins rock , Julien affiche un sourire et s'amuse autant que ses camarades. L'intro de « Legions of Light » est parfaite et force à une écoute saisissante. Couronné d'or le chanteur aux cheveux bouclés entame le couplet sur un titre qui nous bouscule au possible.


Pour « Far Space », on répète un peu pour chanter avec eux : «oh oh oh oh oh oh oh ! » Ce titre, issue de leur véritable premier album, offre deux solo dans la plus pure tradition de la dame de fer. Puis, la scène s'habille de pourpre, le batteur cajolant ses cymbales sur une nappe de clavier.
Annonçant également un album live acoustique, sortit début 2017, la mélodie qui arrive à nos oreilles n'en est pas loin. Si le riff saccadé qui suit n'était pas là pour nous rappeler que nous écoutons Galderia qui donne avec ce dernier titre un Power Mélodique qui bouscule sacrément. Merci à ce groupe de Marseille qui, avec ces quelques titres récents, a tout juste entamé un répertoire qui pourrait remonter à plus de dix ans.

Set List : Shining Unity – High Up in the Air – Sundancers – One Million Dreams – Legions of Light – Far Space – Call to the World

Silver Machine

Le premier titre attaque fort avec deux guitares accrocheuses contre une voix aiguë. Nous avons déjà droit à une démonstration avec un solo de guitare et batterie bousculant fûts et cymbales.
Venue de Charente-Maritime, ils sont heureux de revenir à Marseille.
Issu de leur dernier EP, l'introduction du titre suivant est planant, mais la guitare hard rock qui suit nous dit bien que nous naviguons en terre Heavy. Quelque peu plus statique que leur prédécesseur sur scène, la technique est pourtant bien là, et les cinq gars assurent malgré une corde cassée par le soliste.


La basse nous emporte alors que les toms et les cymbales jouent avec l'air de la saturation. Le prochain morceau est dédié à tous ceux qui suivent le groupe depuis 5 ans et anciens membres qui ont aidés à la composition. Un titre qui, sur une rythmique mid tempo, laisse à la voix prendre le chemin des aiguës. A tout juste la moitié du set, nous ne savons que penser de la prestation des voyageurs exilés dans le sud pour ce set. Un peu la même impression qu'à l'écoute de leur « Sound of the Shell » premier album qui peut être déroutant pour certains.
Mais voilà que Brice revient sur le quatorze mai 2017 et leur première partie de Manilla Road. Il nous confie que cette nuit là, ils ont fait une composition spéciale qu'ils nous offrent ce soir : « Massilia Rising ». À croire que cette rencontre les a inspirés car le titre envoi vraiment du bois. Le rythme, jusqu'à présent plutôt morne, s'accélère et les têtes bougent. Nos cinq gars vivent ce titre et donnent à ce moment là une tournure différente au show. Le set de Silver Machine vient de s'éveiller alors que les deux guitaristes, ensemble, laissent une place étonnante à la basse.


Puis, quand la fumée percée par les lasers arrive, le tempo qui retombe dans les limbes fait planer les notes des six cordes. Les ombres s'invitent sur scène alors que les spots enveloppent guitariste et chanteur. Un titre qui fait la part belle au Heavy des débuts des années 80. En scrutant à travers ce rideau opaque, c'est un teeshirt de Bathory, un autre de Kiss et un dernier de King Diamond qui frappent notre attention. La musique de Silver Machine, c'est peut être un peu tout ça dans le fond. Véhiculant de nombreuses influences, elle est riche mais parfois déroutante.
Le dernier titre invite quelque chose de lugubre. Sur une intro presque divine les doigts du chanteur et des guitaristes nous attrapent tel les notes noires qui percent nos tympans. Cette mélodie nous a prise et impossible de s'en défaire. Bravo pour ce titre étonnant qui fini un set ayant forcé notre curiosité et éveillé quelques instincts sauvages. Nous avons eu de la chance de voir les Silver Machine ce soir. En plein dans la composition de nouvelles chansons, ils ont déjà enregistré un titre pour une compilation à sortir en 2018.

Set List : Fire on the Mountain – Bite the Blade – Exit to Exile – Massilia Rising – It Still Moves – Shadows and Tall Trees – View to a Death

Absolva

Alors que techniciens et musiciens débarrassent la batterie positionnée devant celle de la tête d'affiche en surplomb, les membres d'Absolva font également « leur ménage » pour avoir de l'espace. Les cordons qui pourraient nuire au jeu de scène sont réduit au stricte minimum. Après une balance éclair, les trois musiciens font face au batteur pour débuter un show qui promet.
Chris Appleton ne tarde pas à déchainer sa folie prêt à vivre un moment de vrai Heavy Metal. L'énergie mise dans ce premier titre met une pêche d'enfer. « Life on the Edge » débute leur dernier album et, sur de faux airs d'Helloween, envoie des couplets chantant, et un refrain qui reste.
Le deuxième titre enchaîne sans crier gare avec deux guitaristes en accord parfait. De quoi exciter quelques fans furieux devant la scène. Une petite tribu essayant de rameuter à tour de bras, dont le chef gaulois arbore fièrement un tee-shirt à l'effigie d'Abolva, et dans le dos « Live for the Fight ».


La voix de Luke, second guitariste, et de Karl, bassiste, donne une force étonnante. Un troisième titre a l'introduction rapide et nos deux piliers chevelus campés sur leurs jambes écartés qui headbang comme nous.
Face au public, au bord de la scène, Chris, chanteur généreux, grand yeux et bouche ouverte en appel à la ferveur du public. Solo après solo, sa guitare déborde comme sa joie de nous faire plaisir avec un Heavy Metal puissant.
Après trois titres passés à toute vitesse, ce leader prend soin d'articuler ses mots en anglais pour nous remercier d'être là ce soir. Puis « Defiance », excellent titre de leur dernier album, le solo entre coupé de nos « Hey hey hey ! », est juste fantastique. Sur le titre suivant, « No Tomorow », c'est Luke Appleton, guitariste de Iced Heart, qui chante avec un pseudo étonnement de son frère. Une nouvelle preuve de la complicité qui lie les deux jeunes britannique. La rythmique suivante emporte tout sur son passage et même le petit groupe de gaulois agités qui bousculent tout devant nous.
Les soli aussi court que rapides s'enchaîner pour notre plus grand plaisir. Quelques mots entre deux titres pour souligner que ce tour est très spécial car il marque les cinq ans de l'existence d'Absolva.
Puis, quand le monstrueux « Fistful of Hate » débute, c'est la basse d'intro qui nous subjugue, telle la grandeur du musicien à la quatre corde bleue. A plusieurs reprises, bassiste et guitariste rythmique se font face devant le batteur et agitent leur toison tel deux béliers furieux, alors que de nouveaux soli font rage en avant scène. Encore un titre au refrain aussi cours qu'efficace. Tous les codes du Heavy Metal venu d'outre Manche, associés à une certaine modernité, coulent de source avec une simplicité déconcertante.

Voilà qu'arrive enfin un titre à la cavalcade assurée par une basse batterie fantastique. Puis un duo de guitaristes qui jouent avec leurs cordes dessus dessous, pour une étonnante et captivante prestation.
Spéciale dédicace pour le titre suivant, issue du nouvel album, chanté de nouveau par le jeune Luke à la voix plus grave que son grand frère.


La Gibson SG noire va vibrer comme jamais sur le titre qui arrive, alors que les trois compères nappent le fond de la scène pour laisser libre cours au jeu du leader surexcité.
L'introduction de la Power balade de milieu de set est étonnante. Une fin de titre où tous, y compris les musiciens, sommes pendus à la corde et note stridente finale.
Entre deux titres aux rythmes soutenus, Chris appel à se rassembler devant la scène avec des hurlements en règle pour prendre un petit film souvenir avec son smartphone. L'énergie de ce gars est communicative et son jeu de long en large de la scène en dit long sur son plaisir de partager sa musique avec nous.
Puis un grand moment de présentation appréciable qui nous rappel que les frères Appleton sont là tous les deux, ou plutôt tous les trois.
Guitariste de Blaze Bayle le grand frère nous montre qu'il a de la voix et l'étoffe pour une show différent et puissant.
Quand la scène se vide, la machine Martin McNee, assure le show sur les fûts qui résonnent même au toucher des ses mains étonnantes de finesse et de force à la fois. Puis le titre reprend là ou il s'était arrêté : quelle maîtrise de la scène et de la mise en place.
Lorsque les deux frères jouent leur solo à quatre main, bassiste et batteur assurant une rythmique du tonnerre se font encore face et partagent également un moment de musique intense.
Le public conquis hurle aux dernières notes et aux quelques mots en français du chanteur qui nous offre un dernier titre. Sa chanson préférée et quelle mélodie dont les notes raisonnent encore dans notre tête.
Un show remarquable soutenu par une qualité de son exceptionnel.
Après avoir fait chanté un public à l'unisson, ils offrent un vrai dernier titre pour que le Heavy Metal reste ancré dans notre tête jusqu'à la prochaine car : « remember one thing : Absolva ! »

Set List : Life on the Edge – Rise Again – Never a Good Day to Die – Defiance – No Tomorrow – Harsh Reality – Fistful of Hate – From Beyond the Light – Reflection – Only When It's Over – Never Back Down – Live for the Fight – Drum Solo – No One Escapes – Flames of Justice – Code Red - Rappels : All Alone – Taste the Blood

Inutile de préciser que si Absolva passe par chez vous, et que le Heavy Metal est votre tasse de thé, n'hésitez pas une minute. Ces quatre Anglais sont un concentré d'énergie et donneront du plaisir à vos oreilles. Nous avons assisté à un concert détonnant et remercions pour ça le groupe Exxistence qui nous a fait le plaisir d'une invitation de dernière minute.

Crédit Photos : Florent « MrCrash » B.


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