Melted Space

Melted Space a pas mal fait parler de lui en France depuis la sortie de l'album "From the Past", de par son côté ambitieux, son nombre prestigieux de guests et cet aspect opera metal à la Avantasia. Il nous fallait plus d'explications sur cet album bipolaire où se côtoient de nombreux Dieux et démons. Rencontre avec le maître à penser Pierre Le Pape, qui a su se défendre avec passion.

interview Melted Space1/ Salut Pierre ! Comment vas-tu maintenant que l'album « From the Past » est sorti ?
Bonjour! Beaucoup mieux je dois avouer. Les 2/3 mois qui viennent de passer ont été assez intenses donc là j'en profite un peu pour me reposer et décompresser, et franchement ca ne fait pas de mal! De plus les premiers retours vente/promo sont bons donc ca aide à dormir plus tranquillement.

2/ N'as-tu pas eu trop d'appréhension ? Comment avaient-été les retours vis à vis du premier album « There's a Place » ? Quels ont été ceux de « From the Past » pour le moment ?
Et bien les retours de « There's a place... » se sont limités au minimum car l'album n'est sorti que localement et en autoproduction donc pas ou peu de promo, mais les quelques retours étaient encourageants.

Concernant « From the past » là c'est autre chose, une démarche bien différente d'ailleurs, car je voulais donner un maximum de visibilité à ce projet. Les retours sont pour l'instant tous très bons, encourageants, je crois n'avoir reçu qu'une seule chronique négative donc, je suis vraiment très content de l'accueil qui a été réservé à l'album.

3/ Quel a été ton parcours avant d'arriver à ce « From the Past » ?
Et bien je dirai un parcours assez classique, j'ai fais mes études au Conservatoire, puis à l'Ecole Normale de Musique de Paris et au passage, j'ai fait une halte dans 2 écoles de jazz (pour me rendre compte que ce n'était pas forcément mon truc, d'ailleurs). Sinon j'ai eu mon premier groupe au lycée avec mes potes, puis au fil des rencontres je suis passé à des groupes de plus en plus sérieux pour atterrir il y a quelques années dans Embryonic Cells, puis plus récemment dans Wormfood.

Entretemps, j'avais créé Melted Space, fait un premier album qui posait les bases de cet univers pour le moins étrange et progressivement, l'envie d'orienter les choses davantage vers le métal s'est imposé et « From the past » a commencé à se dessiner dans mon esprit. Au départ, ca ne devait pas être aussi développé puisque je ne pensais faire que « The bringer of light » et puis au fil du temps, le jeu de l'inspiration a fait son travail et je me suis retrouvé avec un double album et presque 30 musiciens!

4/ Que signifie réellement « Melted Space » ? Est-ce une façon pour toi d'indiquer à l'auditeur que tu mélanges plusieurs éléments dans un même endroit (c'est à dire le CD) ?
Littéralement, cela signifie « espace mélangé ». Cela me permet en fait d'y intégrer tout ce que j'ai envie sans limite ni cahier des charges particulier. Si j'avais appelé cela « Melted Gods » cela m'aurait obligé à ne parler que des dieux or dans l'éventualité d'une suite, j'envisage de faire intervenir d'autres personnages que des dieux ou des démons. Déjà le personnage-clé de cet univers n'est qu'un simple humain, puisqu'il s'agit de Dante.

Comme tu le dis assez justement, cela me permet de prévenir l'auditeur qu'il va rencontrer plein de choses n'ayant pas forcément de lien. Evidemment, il faut une certaine cohérence mais ici, Lucifer et Zeus se cotoient et peuvent croiser plein d'autres personnages issus de différentes cultures ou époques. C'est cela qui est fascinant, de pouvoir imaginer ce qu'ils auraient à se dire, quelles seraient leurs réactions dans un monde où tout est différent et où ils ne sont plus ce qu'ils ont été auparavant.

5/ L'album se compose de trois livres : peux-tu nous les présenter ?
Le premier livre est centré sur les dieux de l'Olympe qui se retrouvent donc livrés à eux-mêmes. Certains sont assez contents d'être là, d'autres regrettent leur gloire passée. L'un d'entre eux est même enchanté d'être là puisqu'il voit la chance de sa vie pour avoir enfin l'existence dont il rêve.

Le second livre raconte l'histoire d'amour entre Séléné et Endymion: Séléné a endormi Endymion afin de le garder éternellement jeune. Une étoile vient lui faire la morale et la prévenir qu'à la prochaine eclipse, un dragon va venir la dévorer.



Enfin le troisième livre est centré sur Lucifer qui veut reprendre son destin en main et décide de se rebeller une fois de plus contre Dieu. Il fait appel à quelques copains démons et en avant! Malheureusement pour eux, les anges ne sont pas forcément prêts à les laisser faire.

6/ Parlons du livre 1 : D'où te vient ton inspiration pour la mythologie grecque ? Et pourquoi avoir dénué ces dieux de leurs pouvoirs alors qu'on les a toujours vus très « puissants » ?
Cela va paraître un peu bête mais mon goût pour la mythologie grecque vient du fait que j'ai grandit avec les chevaliers du zodiaque donc très tôt, j'ai été interpellé et intrigué par ces histoire merveilleuses peuplées de dieux ou autres créatures fantastiques et je m'y suis beaucoup intéressé.

Pourquoi les avoir dénué de pouvoirs? C'est tout simplement parce que justement Melted Sapce est un endroit où se retrouvent des êtres à la gloire passée et qui ont donc perdu de leur superbe et leur pouvoirs. Comme je le disais plus haut, je trouvais également ça intéressant de se poser la question de savoir comment ils pourraient réagir perdus dans un univers inconnu, sans pouvoirs et livré à eux-mêmes. Une sorte de thérapie de groupe!!

7/ Il y a 11 chapitres en tout, peuvent-ils être écoutés dans le désordre ou faut-il absolument suivre les événements de A à Z ?
Et bien il est évidemment mieux de les écouter dans l'ordre, comme on regarderait la director's cut d'un film, pour avoir la vision du réalisateur ou pour bien comprendre l'histoire et les intéractions entre les différents personnages mais rien n'empêche de les écouter dans le désordre, non! J'avoue que je n'écoute pas toujours tout dans l'ordre... En faisant cela, on perd un peu le fil de l'histoire mais on peut se faire son propre programme musical.

8/ Pour ce qui est des personnages, je trouve vraiment intéressant le fait d'avoir confié un personnage à un chanteur, en l'occurrence un Dieu : ça ne les a pas rendu trop mégalos ? Blague à part, cela permet à chaque artiste d'apporter sa personnalité à son dieu ou sa déesse : ont-ils imposé leur style de chant ou est-ce que c'est toi qui a décidé de tout ?
Non, aucun n'a voulu gouverner le monde par la suite, tout s'est très bien passé! En fait en faisant mes recherches et en réfléchissant à l'histoire, j'ai dégagé un trait de caractère pour chacun ce qui a déterminé le style musical et ainsi orienté les recherches. Par la suite, chacun a été libre (et je les ai tous encouragé à le faire) d'apporter sa touche personnelle, de façon à rendre les choses encore plus vivantes.

9/ Il semblerait qu'il y ait trois types de personnages, à savoir les déesses, les dieux qui n'acceptent pas leur perte de pouvoir (Hadès, Arès, Poséidon), et les dieux qui se sont résignés et ont accepté leur sort (Hermès, Apollon). Qu'en penses-tu ? Pourquoi leur avoir retiré leur pouvoirs ?
C'est ça, en fait il y a ceux qui ont accepté leur sort, voire qui sont assez contents d'être libérés de leurs obligations divines, d'autres qui vivent dans le passé et qui n'acceptent pas leur sort et enfin un qui est très content d'être là puisqu'il a bien compris qu'il pouvait tirer son épingle du jeu et renverser l'ordre établi.

Je leur ai retiré leurs pouvoirs de façon à ce qu'on ait affaire à leur personnalités plus qu'à ce qu'ils pouvaient représenter. En l'occurence, Zeus qui se cache toujours derrière ses éclairs est complètement démuni, Apollon qui est représenté souvent comme un dieu radieux est ici à la limite de la dépression, Artémis, elle, est ravie de pouvoir enfin passer du temps à faire ce qu'elle aime... Je voulais vraiment sortir de la vision qu'on a habituellement d'eux.

10/ Les déesses semblent avoir un rôle assez doux, elles raisonnent les dieux qui ne sont pas heureux de leur nouveau statut (par exemple Aphrodite avec Arès sur « Damned Lovers »). Pourquoi sont-elles si douces et sages – avec un style de chant clair voire lyrique – alors qu'elles sont tout de même connues pour leur cruauté ?
Cela va dans la logique que j'évoquais précédemment, je voulais sortir des images d'Epinal qu'on peut avoir de ces dieux. Effectivement les déesses sont assez douces et compréhensives vis à vis de cette nouvelle vie car dans Melted Space la cruauté ne sert plus à grand chose et il faut se rattraper à des choses que l'on connait, par exemple, Héra qu
interview Melted Spacei est pourtant connue pour ses colères, se doit malgré tout de jouer son rôle de mère et de rassurer ses enfants, Aphrodite et Arès peuvent enfin donner libre court à leur idylle, plus besoin donc de montrer les griffes ni de comploter. Tous en fait sont réuni autour de la même idée: perpétuer leur souvenir en transmettant leur histoire. Ils ont droit à une nouvelle vie dans laquelle leur rapports ont beaucoup changé.

11/ A contrario, les dieux sont plus dans un style growlé pour le chant, par exemple Arès ou Hadès, sauf Apollon ou Zeus. Je conçois bien qu'Apollon ait une voix douce et sensuelle mais pour ce qui est de Zeus, c'est tout de même le Dieu des Dieux : pourquoi lui avoir confié un chant doux et loin d'être agressif ?
Et bien c'est un choix vraiment délibéré, après avoir discuté avec Stephan de sa vision de ce Zeus, il nous est apparu évident de le présenter ainsi. Au départ j'avais fait une ligne de chant assez traditionnelle et assez heavy mais Stephan l'a complètement remanié et m'a présenté cette ligne de chant langoureuse mais évolutive: il faut imaginer Zeus vautré sur son trône, complètement dépassé par les évènements. Au fur et à mesure du texte, il s'énerve progressivement pour complètement exploser quand Hadès vient le titiller, il rappelle alors à tous qu'il est le roi de dieux et qu'il sait encore taper du poing sur la table. Je ne voulais pas non plus tomber dans un facile combat de growler entre Hadès et Zeus. J'ai préféré réserver cela à Poséidon et Héphaistos dans le morceau death.

De plus, une question d'équilibre entre les différents types de voix s'est posé quand j'ai réfléchi au rôle de Zeus et j'ai donc opté pour un morceau heavy et un roi des dieux très rock'n'roll!

12/ Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'album rassemble presque tous les styles pouvant se mélanger avec du metal symphonique, aussi bien le heavy que le black metal voire le death metal...en gros chaque style = un dieu, n'est-ce pas ? Hadès se voit pourvu d'un black metal symphonique...ça procure d'ailleurs une sorte de cassure inattendue mais jouissive par rapport aux autres morceaux plus « soft », qu'en penses-tu ?
En effet il y a en gros un style par dieu. Concernant Hadès, je me suis amusé à le faire apparaître à l'improviste dans un moment où après 3 minutes de musique presque classique, l'oreille a eu le temps de s'habituer à un volume sonore assez doux, cela renforce donc l'arrivée tonitruante d'Hadès! Ca fait sursauter les gens à chaque fois, je suis très content de mon petit effet!

La cassure est presque accidentelle et n'a failli pas se faire car pendant longtemps j'ai mis cette partie juste après « The gods are living » à la place de « Spirit of Love » mais cela faisait un trop grand espace sans batterie ni guitares à mon goût. J'ai donc tenté d'inverser les deux et c'est simplement là que je me suis rendu compte de l'effet procuré. J'ai adoré tout de suite! Il m'a simplement fallu composer la petite introduction de « Spirit of love » et je tour était joué.

13/ Pour le coup, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à des films ou des jeux vidéo mythologiques tels que  « God of War », en particulier quand Arès prononce « nothing to do for the god of war ». Est-ce que ce jeu, entres autres, a eu une influence sur toi ?
Je mentirai horriblement si je disais le contraire. Je suis très content que tu aies remarqué la référence!(faite exprès en l'occurrence). En effet je suis démasqué, je suis un gros gamer, je suis donc très influencé par des franchises comme God of War, Castlevania, Final Fantasy... De même que de par mes études, je suis très influencé par de nombreux compositeurs de musiques de film comme Hans Zimmer, Danny Elfman, John Williams...

14/ D'ailleurs, peux-tu nous parler de tes principales influences (musicales ou non)?
Oui bien sûr! Et bien musicalement, j'écoute beaucoup de choses ce qui va du rap au métal en passant par du trip hop, du classique, du jazz... En métal, là aussi c'est assez varié puisque ca va du prog au gros black qui tache en passant par du thrash, du death, évidemment beaucoup de choses symphoniques. Plus spécifiquement, j'adore Ayreon, Avantasia, tous ces projets qui ont des univers très complets et qui font beaucoup voyager.

Sur le plan littéraire, c'est assez léger mais je peux citer Victor Hugo dont la « Fin de Satan » a inspiré « The bringer of light » et Dante bien entendu qui a inspiré beaucoup de choses pour ne pas dire Melted Space tout entier! Sinon je connais mes classiques qui ont certainement forgé des choses par-ci par-là.

Je peux également citer en large part le cinéma puisque je suis un cinéphile invétéré et que je regarde beaucoup de choses qui m'inspirent toutes à différents niveaux. J'aime autant un gros blockbuster qu'un film plus confidentiel comme « La jeune fille à la perle ». Je ne vais juste pas y chercher les mêmes choses mais chacun aura sa part d'inspiration dans un morceau ou dans un autre.

15/ En ce qui concerne les deux autres livres, on se retrouve avec quelque chose de plus romantique ou, a contrario, sacré, avec des parties plus oniriques et exotiques : que peux tu nous en dire ?
Et bien j'en parlerai dans l'ordre chronologique en fait. « The bringer of light » que j'ai composé en tout premier est doté de parties qui frôlent la musique sacrée de par le sujet: Lucifer. Melted Space étant un endroit où se retrouvent des âmes perdues, je ne pouvais pas passer à coté de l'ange déchu le plus connu de l'univers! Les parties exotiques que l'on peut trouver dans cette partie sont liées au démons qu'elles accompagnent. Pour aider Lucifer dans sa quête de pouvoir, je lui ai adjoint 4 démons venant de civilisations différentes, je me devais donc de faire évoluer la musique afin d'illustrer cela au mieux.

Ce « Bringer of light » m'a pris pas mal de temps à composer et à enregistrer, par la suite j'ai donc voulu faire quelque chose de plus léger et qui ne me prendrait pas autant de temps à faire, c'est pour cela que « This immortal love » est beaucoup plus court. Je voulais également faire un morceau en réponse au morceau « Le Soleil » qui se trouve sur le 1er abum, le thème de la Lune était déjà présent et la légende de Séléné et Endymion était une jolie façon d'aborder ce thème. Après cela j'ai voulu donner un pendant à Lucifer en parlant des dieux grecs dans une partie qui durerait 20 minutes... C'est raté puisqu'elle en fait finalement 48!

15/ Pourquoi avoir mélangé plusieurs « Dieux » de plusieurs religions ?
Ce n'est pas quelque chose que j'ai prémédité. Comme ça, on pourrait croire que j'avais de grandes idées humanistes mais en fait il n'en est rien, même si je suis pour le mélange des cultures et la paix dans le monde. C'est en fait un peu par hasard que j'ai mélangé tous ces dieux dans cet album. Comme je le disais, je ne me fixe jamais trop de limites ce qui me permet de suivre mes envies et d'intégrer dans Melted Space tous les personnages qui m'inspirent, cette fois-ci ce sont des dieux, la prochaine fois ce sera certainement autre chose...

17/ Comment s'est passé le « casting » ? Comment t'es tu débrouillé pour trouver des artistes aussi prestigieux ? Comment s'est faite la sélection ? Connaissais-tu déjà les artistes ? Peux-tu, dans le même temps, les présenter... ?
Et bien c'est un mélange de tout ça; j'ai passé des heures de Myspace, j'en avais rencontré certains en concert, je voulais travailler avec d'autres, certains sont des copains... La sélection s'est faite assez naturellement et en fonction du résultat que je voulais obtenir. Un personnage = une voix donc un certain type de voix.



Pour les présentations, je commencerai par les musiciens: Adrien Grousset guitariste du groupe Hacride. Ensuite à la basse on trouve Brice Guillon que j'ai rencontré en jouant avec lui dans un groupe de prog. A la batterie Gaël Barthélémy, qui a un palmarès de groupes impressionnant puisqu'il a joué dans Balrog, Svart Crown, Drowning...

Ensuite, pour ceux qu'on ne trouve que sur un titre, il y a Pierre Touzanne, bassiste du groupe A Quiet Day for Mellow Dreams, Matthias Bouyssou, excellent guitariste de Wildpath. Il fait le solo de la chanson « Listen to your king »

Et enfin plus récemment, j'ai fait appel à Michael Saccoman, du groupe Kronos, batteur exceptionnel avec qui j'ai également joué dans le groupe de prog que je mentionnais plus haut.



Ensuite la longue liste des chanteuses et chanteurs:

Liesbeth Cordia, fantastique chanteuse
interview Melted Spacehollandaise du groupe Eve's Fall. Elle interprète la déesse Artémis.

Talena Smith, chanteuse anglaise du groupe Gone Til Winter. Elle fait une Athéna très rock'n'roll

Crystina Maez, qui est une chanteuse originaire des Canaries et qui n'est pas du tout une chanteuse de métal. Elle évolue dans un milieu plutôt pop/world. Elle nous donne une version très féérique d'Aphrodite.

Virginie Goncalves, du groupe Kells. Elle interprète la déesse Héra.

Emilie Plaquin, qui chante dans le groupe de rock PO-LEN

Vanessa Lauriola chanteuse du groupe Sylae. Elle interprète Star. Au passage elle est également corsetière professionnelle et crée de très belles choses!

Lucie Blatrier, chanteuse du groupe A Quiet Day for Mellow Dreams. Elle interprète St Michel.

Anaé du groupe Adrana, qui interprète St Gabriel, l'ange le plus proche de Dieu!

Amélie Jeannès qui interprète St Raphaël.



Au niveau des chanteurs, nous trouvons Manuel Munoz, l'ancien chanteur de The Old Dead Tree, il campe un Apollon très émouvant.

Guillaume Martinot, l'ancien chanteur de Gorod. Il fait Arès, le dieu de la guerre.

Pierre Leone, chanteur de The Oath, qui fait Poséidon.

Jesus « The Butcher », du groupe Offending. Il donne la réplique à Poséidon en interprétant Héphaistos.

Maxime Galatry, de feu-Om Mani. Il donne également la réplique aux 2 précédents et interprète Hermès.

Pierrick Valence, qui chantait dans Phazm, Scarve et qui joue actuellement dans Agressor. Il fait un Hadès pas content du tout!

Stephan May, qui officiait dans Ethersens.

Dagoth, chanteur du groupe Otargos. Il fait le méchant Dragon qui veut dévorer Séléné.

Mick Rignanese de Destinity, qui fait un Lucifer très puissant.

Sire Cédric (l'écrivain) qui interprète Belial.

Bruno « Bastich » du groupe Fleshdoll, lui aussi accolyte de Lucifer, il interprète Emma-O.

Maxime Beaulieu, chanteur de mon groupe Embryonic Cells, il fait Fenrir.

Cédric Julien, troyen lui aussi. Chanteur du groupe Hysteresy, qui interprète Tezcatlipoca

Arnaud Strobl, qui officiait dans Carnival in Coal et qui fait un superbe Dante très épique.

Et sur les 2 titres que l'on peut trouver sur les samplers de Hard Rock et Metallian, Black Messiah du groupe Seth et Emmanuel « El Worm » Levy, de mon autre groupe, Wormfood. Tous les deux interprètent Romulus et Rémus.



J'ajouterai un petit mot sur les gens de l'ombres qui ont passé un hiver 2010/2011 démoniaque à cause de moi: les 3 ingé-sons qui se sont partagé le mixage et le mastering: Jean-Christophe Banazsak, mon ancien prof d'électro-acoustique au Conservatoire, qui s'est occupé de mixer toutes les parties orchestrales, Axel Wursthorn, le compère d'Arnaud dans Carnival in Coal qui a fait le grand mélange entre parties métal, orchestre et chants. Franck Hueso que l'on connait pour son travail avec Hacride ou Klone et qui a masterisé l'album. Tous les 3 ont fait un travail titanesque donc un grand bravo à eux!



Enfin un dernier mot pour présenter Régis « Nornagest » Lant, chanteur du groupe belge Enthroned et qui est le talentueux graphiste auteur de la pochette, ainsi que son confrère Olivier Lomer qui a finalisé le double digipack.



Voilà, je crois que je n'ai oublié personne...

18/ Combien de temps cela t'a-t-il pris pour tout écrire et composer ? Je me doute bien qu'un projet aussi ambitieux doit prendre énormément de temps, entre les recherches etc...
Cela m'a pris 4 ans et demie... 3 ans de recherches, composition, arrangement, enregistrements, mixage, mastering, création de l'artwork et 1 an de démarchage pour trouver comment sortir l'album en faire la promo et réunir les fonds nécessaires.

19/ Comment s'est passé l'enregistrement ? Cela a-t-il été difficile, notamment à cause de la présence de tous les artistes...as-tu pu tout superviser ?
Cela n'a pas été une partie de plaisir en effet car tous ces artistes habitent aux 4 coins de la France, voire à l'étranger. Il a donc fallu trouver une logistique à chacun en fonction de sa situation géographique, ses disponibilités, des studios libres à ce moment-là, du budget... J'ai pu superviser la majorité des choses grâce à internet, au téléphone mais j'en ai aussi laissé certains s'arranger comme ils voulaient.

Sur les enregistrements eux-mêmes, nous avons beaucoup échangé par mail ou par téléphone de façon à ce que tous sachent ce que je voulais en gros et puissent être autonomes en studio. La plupart ayant beaucoup d'expérience, cela a été assez simple. Certains sont même venus enregistrer chez moi, ce qui a donné lieu à de très bonnes rencontres et des séances d'enregistrement vraiment très cool!

20/ Avais-tu quelques familiarités avec le metal symphonique, ou du moins, le metal à chanteuse ? Parce que tu t'en sors sacrément bien !
Pas vraiment, je suis issu de la scène métal extrême donc sorti du black et du death je n'étais pas très au courant de ce qui se faisait hormis les grosses machines comme Nightwish et Epica (et encore cela faisait des années que je n'en avait pas écouté) . J'ai donc du me mettre à la page, ce qui m'a donné l'occasion de faire de très belles découvertes et de me rendre compte qu'en France, nous n'avons vraiment pas à rougir, la scène est bien fournie avec de très bons groupes! Merci donc du compliment car ce n'était pas gagné d'avance...

21/ Au final, que peux-tu nous dire d'un point de vue général de ton opera metal Melted Space ? Est-ce que tu as toujours voulu faire ou est-ce différent de ton idée de départ ?
Et bien grâce aux différents plans de chaque partie que j'ai fait, je ne me suis jamais éloigné de l'idée que je m'étais faite au départ, mais je peux dire que je suis quand même arrivé à un résultat bien au-dessus de ce que j'espérais. En fait, j'ai fait ce que je voulais faire mais ça sonne encore mieux que ce que je voulais et là je remercie tous les participants notamment Jean-Christophe Banaszak, Axel Wursthorn et Franck Hueso qui ont chacun mis leur coup de baguette magique dans ce projet.

22/ Tu officies aussi dans Embryonic Cells en tant que claviériste, l'album est d'ailleurs sorti il y a quelques semaines. Que peux-tu nous dire sur ce groupe et l'opus en question ?
Et bien c'est un groupe de Trash/Black métal, nous venons de sortir notre 3ème album, intitulé « The Dread Sentence » chez Axiis Music. C'est un album dont l'univers est assez froid mais très très énergique et j'invite tout le monde à venir découvrir les quelques titres qui sont en écoute sur le net ainsi qu'à venir nous faire coucou lors des prochains concerts que nous ferons maintenant à partir de la rentrée, notamment au Sylak Open Air en compagnie de Destinity, Loudblast, Eths, Hatesphere et Napalm Death.

23/ Question un peu chauvine mais que penses-tu de la scène metal française ?
Et bien je pense qu'elle est très riche et pleine d'avenir. Je pense que Gojira a ouvert la porte de l'international et qu'internet, malgré certains mauvais cotés, a pu permettre à plein de gens à l'étranger de découvrir que certains groupes français n'avaient pas grand chose à envier aux grosses pointures internationales. J'espère donc que beaucoup de groupes que j'ai pu découvrir par le biais de Melted Space auront l'opportunité d'aller défendre nos couleurs hors de nos frontières.

24/ Quels sont tes projets pour l'avenir ? As-tu pensé à une version live de ce « From the Past » ? (quoi que, ça ferait beaucoup de monde!).
Et bien dans un premier temps, je vais finir l'orchestration du prochain album de Destinity et finir la production d'un EP pour le groupe Sons of Secret.

Concernant le live, j'aimerai énormément aller jouer cette musique sur scène mais cela nécessite beaucoup de travail et de moyens tant techniques, logistiques que financiers donc je ne peux pas affirmer que ce projet verra le jour dans l'immédiat... (bien que je pense que cela se fera un jour). Donc peut-être pas un live mais peut-être... un autre album! Mais avant tout des vacances car « From the past » m'a demandé beaucoup d'énergie et de travail et j'aspire donc à un peu de repos avant de me replonger dans de nouvelles aventures.

25/ Merci à toi en tout cas pour ton temps, et pour cette œuvre! Je te laisse le mot de la fin.
Et bien merci à toi pour tes questions, j'espère que cela aura donné envies aux lecteurs de découvrir l'album. Longue vie à Spirit of Metal!
r>
Interview done by Mataï

3 评论

0 Like

分享
 
xavier74 - 25 四月 2012: Belle interview Ô ma reine
AkerfeldtOpeth - 25 四月 2012: God of War c'est une grande source d'inspirations avec son ambiance mythologique digne du cinema, et j'avoue que c'est un de mes jeux préférés .
Et toi Matai quel genre de jeux tu aimes ?
HeadCrush - 28 四月 2012: Très chouette itw.
    你必须先登录才能发表评论

查看更多