Benighted (FRA)

Benighted vient de marquer au fer rouge, la scène extrême française avec la sortie du sublime Carnivore sublime". Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, Olivier, malgré emploi du temps chargé, a accepté de répondre à nos questions.

interview Benighted (FRA)Salut Olivier! A force de travail et d'abnégation, le groupe a réussi à sortir de l'underground hexagonal et, est présenté aujourd'hui comme un des leaders incontestés de la scène extrême française, qu'est-ce que cela vous inspire?
Ce n’est pas à nous de dire si on est leader ou non, mais que certains le pensent, bien sûr que cela nous fait plaisir. On travaille dur pour proposer quelque chose de qualité qui n’ait pas à rougir face aux autres groupes que ce soit en Europe ou aux USA. D'ailleurs de plus en plus, nous sommes plus reconnus dans certains pays qu’en France.

Avec "Asylum Cave", il était difficile d'envisager de faire plus brutal, c'est pourtant chose faite avec "Carnivore Sublime", comment parvenez-vous à conserver un tel niveau d’intensité?
Il n’y a rien d’intentionnel ou de planifié. Quand on compose, on laisse couler les riffs et après nous les retravaillons tous ensemble. Ce qui est agréable dans Benighted, ’est qu’avec un batteur comme Kevin, nous n’avons pas trop de limite quant à la violence et à la vitesse. Après c’est sûr que chacun de nous adore la musique extrême et brutale donc forcément quand on compose ça ressort.

Les thèmes de vos albums ont toujours tourné autour des maladies mentales, on imagine qu'il en est de même pour ce nouvel opus, peux-tu nous éclairer sur le thème abordé avec "Carnivore sublime"?
Julien est infirmier en psychiatrie donc effectivement, nos textes restent centrés sur les maladies mentales. Son milieu professionnel est une très grande source d’inspiration. Cette fois encore, les textes sont centrés sur un personnage en particulier en état limite. Julien serait plus à même de t’expliquer le thème de ce nouvel album, mais je vais essayer de résumer le tout. Le personnage a subi des attouchements par sa maîtresse à l’école primaire et sa mère était très possessive et, étouffante. Il tombe très amoureux d’une femme qui lui rappelle sa mère… ils vivent heureux… elle tombe enceinte et là, tout change. Il a peur de la partager, de ne plus être au centre de ses attentions… pour ne pas la perde il la tue… il voit que son corps pourrit et donc s’évapore dans la nature… c’est encore quelque chose de trop dur à supporter pour lui donc il la mange…et toujours dans cette logique de ne jamais la perdre il mange ses selles… enfin comme toujours quelque chose de gai.

CC">Miam miam! On note qu'il y a deux guests, Michael Kern de Carnal Decay et surtout Niklas Kvarforth, comment se sont déroulées ces collaborations?
Deux types dont on adore les voix et dont je ne me lasse pas d’écouter les intervention sur Carnivore Sublime. Michael groove à mort et Niklas est malsain à souhait. Les deux sont des types, des amis maintenant, qu’on a croisé à plusieurs reprises lors de concerts communs, on a sympathisé… Julien adore leur voix, il nous a proposé de les faire intervenir et hop !

Parle-nous des reprises qui figurent sur l'édition limitée?
On voulait se faire plaisir et faire plaisir aux fans qui nous suivent et nous soutiennent, c’est pour cela qu’on a inclus ces trois reprises au cd bonus de la version limitée de Carnivore sublime (épuisée depuis). Pour Aborted, on les adore, ce sont des frères et on a participé aux 10ans de Goremaggedon, donc quand on s’est posé la question de quels titres reprendre, c’est apparu évident et c’est aussi un hommage à ce grand groupe. Pour Machine Head, c’était mon idée de reprendre un classique qui a bercé notre jeunesse et quoi de mieux que Old ? Pour Rammstein, c’était plutôt un challenge qu’on s’était donné, d’essayer de faire notre un morceau très éloigné de notre style…

Liem (guitare) et Eric (basse) ont successivement quitté le groupe, peux-tu nous en dire plus sur les raisons de ces départs?
La vie. Dans Benighted, depuis le départ on s’est dit que le groupe resterait une passion et que nous ne voulons pas en vivre pour garder ce plaisir intact. Cela a ses contreparties : on a tous une vie à côté avec taf, famille … Il faut pouvoir gérer ça de front, c’est pas facile et Benighted est vraiment très chronophage. Pour les deux, quand ils ont eu leur deuxième enfant, ils n’arrivait plus à tout concilier. Tout naturellement, ils ont décidé de quitter le groupe pour ne pénaliser personne. Ca a été dur de les perdre, mais c’est comme cela. On les voit maintenant seulement en dehors de Benighted mais ça reste nos potes.

Qui sont leurs remplaçants?
Les remplaçants sont des mecs en or, des amis d’enfance de Kevin. Les deux sont des monstres de feeling et de techniques et apportent beaucoup à Benighted. Adrien a d’ailleurs composé plus de la moitié du nouvel album.Ce sang neuf, nous a fait un bien fou. Je ne les connaissais pas bien avant que Kevin nous les pr�
interview Benighted (FRA)�sente, mais ils sont devenus très vites des amis que j’adore et c’est bien le principal dans un groupe: partager une passion avec ses amis.

Votre musique rassemble divers courants musicaux comme le "death", le "grind", le hardcore" et le "black", quels groupes ou artistes font l'unanimité au sein de Benighted et qu'écoutez-vous en ce moment?
Ce qui est la base de Benighted, c’est Dying Fetus, Napalm Death et Nasum. Pour le Hardcore, on adore Madball, Sick Of It All, Raised Fist. Pour le black, c’est surtout Julien et moi qui en écoutons.
Sinon les groupes qu’on adore en ce moment : Shining et Anaal Natharak. Pour le reste, on a chacun notre jardin « secret ». On écoute de tout et on a tous des goûts bien particuliers par rapport aux autres. Je suis bien impatient de reprendre la composition avec le dernier arrivé, Alexis. Hâte de voir ce qu’il va apporter. Lui et Adrien ont des tonnes de projets dans plein de style: grind, electro, hiphop…

Avant un Hellfest en juin 2014 qui s'annonce déjà bouillant, vous allez partir en tournée avec Loudblast, le pionnier du "death" français, est-ce une fierté, un accomplissement?
C’est vrai que tu m’aurais dit, il y a 15ans qu’on tournerait un jour avec Loudblast, je t’aurais ri au nez. Là d’être en co-headlining avec eux c’est sûr que quand on regarde en arrière, on réalise qu’on a parcouru du chemin. Mais bon aujourd’hui, quand on a monté ça avec Steph, c’était vraiment pour monter une tournée entre potes, pendant laquelle on serait sûr de ne prendre que du plaisir et de ne jamais se prendre la tête. On l’avait par le passé avec, Kronos, Gorod et Recueil Morbide. Toujours le même objectif, prendre du plaisir.

Vous êtes maintenant un groupe reconnu, quels conseils donneriez-vous à un jeune combo qui débute?
Le seul conseil que j’ai c’est de mettre le plaisir avant tout. C’est la base. S’éclater avant de faire des plans sur la comète.

Je te laisse le mot de la fin pour vous adresser à nos lecteurs.
Je te remercie pour cet interview et étant un fervent lecteur sur le site je suis d’autant plus content !
J’espère que cet article donnera envie à tes lecteurs de se plonger dans Benighted et qu’ils prendront du plaisir à nous écouter. A très vite dans le pit !!!

Merci beaucoup à toi, Olivier, et sois sûr, on va y être dans le pit!!
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Interview done by growler

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