DARKTHRONE
A BLAZE IN THE NORTHERN SKY (Album)
1992, Peaceville Records




Fabien : 18/20
Alors que le deathmetal bat son plein en cette année 1991, Oystein Aarseth entend bien raviver la flamme du blackmetal scandinave, quasiment éteinte depuis Under the Sign of the Black Mark de Bathory en 1987. Avec son groupe Mayhem et son magasin Helvete situé à Oslo, il influence alors considérablement son entourage, depuis Olve Eikemo et Kristian Vikernes, qui délaissent le death de Old Funeral, pour fonder respectivement les entités Immortal et Burzum, jusqu’à Gylve Nagell, Ivar Enger et Ted Skjellum qui, depuis l’enregistrement de Goatlord en répétition, ne ressentent plus aucun feeling death. Ces derniers décident alors d’adopter respectivement les pseudonymes de Fenriz, Zephyrous et Nocturno Culto et de faire évoluer Darkthrone dans un univers black sans compromis.

Enterrant alors les structures complexes et les riffs techniques de Soulside Journey, Darkthrone reprend les plans simples et directs de Morbid Tales et d’Under The Sign (Celtic Frost, Bathory), mais en accroît considérablement la vitesse, apportant en plus le son froid typique de ses guitares, qui permet la très forte identité de son style, malgré ses influences évidentes. Contrairement à ses compatriotes de Mayhem, Immortal ou Burzum, ou de ses homologues de Beherit ou Samael, Darkthrone bénéficie déjà d’un label et d’un premier album solides, lui ayant assuré sa place au sein de la scène extrême. Ainsi, dès la fin des sessions d'A Blaze in the Northern Sky avec Erik Avnskog en août 1991, le groupe travaille de suite avec son écurie Peaceville pour la commercialisation du disque en tout début d’année suivante.

A Blaze in the Northern Sky répand alors son blackmetal comme une traînée de poudre, imposant sa pochette noire et lugubre, en contradiction totale avec les clichés gores et les illustrations riches & stéréotypées de l’époque. De plus, dès son introduction dans la platine, l’album surprend par la noirceur de son premier titre Kaatharian Life Code, débutant par une intro dominée par les bêlements de boucs puis s’enchaînant sur un black brutal & dévastateur, servi par les blasts infernaux de Fenriz, les guitares lacérantes de Zephyrous & Nocturno, et les vociférations haineuses de Nocturno semblant surgir d’outre-tombe.

Puis, In The Shadow & Paragon Belial, aux influences Celtic Frost non dissimulées, calment le rythme mais conservent brillamment ces riffs tranchants, cette intensité formidable et ce climat diabolique, précédant alors la furie de Cold Wind & A Blaze, et les atmosphères sombres de Pagan Winter renforcées par les courtes incantations de Fenriz. Grâce à son black terriblement cru & malsain, A Blaze in the Northern Sky renverse d'un coup tous les a priori, suscitant l'engouement immédiat des âmes sombres de la communauté métallique, qui se demandent alors pourquoi le black initié par Venom, Celtic Frost ou Bathory a pu resté injustement dans l’ombre du deathmetal pendant toutes ces années.

Darkthrone trouve ainsi son public, en clamant haut et fort à cette époque que le black est avant tout un style de vie, sa musique devant rester sale et minimaliste, s’opposant ainsi fièrement aux formations sans âme, qui s’empêtrent selon lui dans des déballages techniques et des productions lisses, perdant la véritable essence du metal underground. Album référence dès sa sortie et convertissant des hordes de metalheads, A Blaze in the Northern Sky impose ainsi le son du black norvégien, se hissant directement parmi les oeuvres incontournables du revival blackmetal. Les années passent, mais sa haine, son intensité et sa pureté restent encore indétrônables, le maintenant invinciblement au panthéon du blackmetal.

Fabien.

2008-01-25 00:00:00


Ririss : 19/20
Le premier album Black Metal de Darkthrone, un changement radical qui influencera énormément de groupes. Après avoir commencé dans le Death Metal frois et massif à coups de riffs Suédois, Darkthrone s'oriente dans le Black Metal sous les influences obscures de Quorthon (Bathory) et Euronymous (Mayhem).

Le quartette change donc de registre après la sortie de "Soulside Journey". Ils sont à présent désireux d'entrer dans ce qui sera la nouvelle vague du Black Metal Norvégien, et qui sera également l'éternel rival du Death Metal Suédois. Mais ceci est une autre histoire. Le groupe commença donc à écrire des morceaux dans des thèmes plus sombres et qui se rapprochent plus de l'occultisme et du Satanisme. A cet effet, les membres changèrent leur nom en des pseudonymes en rapport avec l'occulte. Ted Skjellum se changea en "Nocturno Culto", Gylve Nagell en "Fenriz" et Ivar Enger en "Zephyrous".

Dig Nilsen n'appréciera pas cette tournure et quittera le groupe après avoir enregistré le fameux album rejeté par les fans, "Goatlord". Il acceptera tout de même d'enregistrer les parties de basse du nouvel album. Pourtant, il sera crédité sans image et seulement au titre de bassiste de session. Enfin, Nocturno, Fenriz et Zephyrous ont donc commencé l'enregistrement du nouvel album en aout 1991. Ils ont composé dans le fameux studio Kolbotn, où Mayhem enregistra leur EP culte "Deathcrush" en février 1987.

"A Blaze in the Northern Sky" sera l'album du nouveau Darkthone, aux riffs et techniques encore plus froids que sur le précédent opus. Le label Peaceville hésitera d'ailleurs à sortir l'album, le jugeant trop différent du style Death Metal. A cet effet, le groupe menaça l'écurie de sortir l'album sous le label Deathlike Silence, ce qui affecta Peaceville, et celui-ci accepta donc de sortir l'album, en laissant l'auto-production du groupe à leur souhait, qui est l'une des productions les plus glaciales du Black Metal.

L'album démarre sur une introduction glauque, laissant paraître une sorte d'incantation chantée par Fenriz. Nocturno entre progressivement avec sa voix dérangée et hargneuse, laissant entrevoir le début du morceau "Kathaarian Life Code". D'un coup, le riff d'entrée nous arrive tel une tempête de noirceur, accompagné des blasts de Fenriz. Le morceau suivant "In the Shadow of the Horns" nous achève d'un riff d'intro dépressif et sombre. Chaque instrument transporte l'auditeur, et la première écoute peut rester particulièrement indigeste, à cause des riffs très secs et sans mélodies, ce qui peut impressioner et déstabiliser l'amateur novice de Black Metal.

Tout au long de l'album, l'ambiance et l'atmosphère sont entièrement à la merci de la mort et du désespoir. Les riffs techniques assénés par Nocturno et Zephyrous restent d'un tempérament Death Metal, transpirent maintenant le Punk. La caisse claire de Fenriz est parfaitement audible, et le double pédalage reste précis et excellent. La basse de Nilsen amène un accompagnement de choix dans les compositions toutes plus sombres les unes que les autres. La pochette fait également office de démonstration démoniaque, dans une photo ou Zephyrous est remarqué avec un visage possédé en pleine nuit noire, et appuyant sur leur nouveau registre sinistre. Ceci dit, cette pochette reste une des meilleures dans le Black Metal malgré sa simplicité.

S'imprégnant des croyances occultes comme sur les morceaux "In the Shadow of the Horns" ou encore "The Pagan Winter", "A Blaze in the Northern Sky" reste un album de transition entre le style Death Metal et le style Black Metal. Fenriz l'aura lui-même dit : "Ce sont des riffs Death Metal joués dans le style Black Metal". Ce qui accentue le commencement d'un changement qui sera encore plus pur sur les opus suivants. Cependant, Darkthrone possède déjà une essence Black Metal justifiée, en s'inspirant énormément de la musique de Celtic Frost à l'image du riff d'intro de "In the Shadow of the Horns". Le quartette s'inspire aussi de Slayer, pour les riffs démoniaques et Speed de "The Pagan Winter" ou encore "A Blaze in the Northern Sky".

Ce disque reste indubitablement une référence dans le Black Metal et un des albums les plus cultes du genre, aux côtés de plusieurs formations dans la même année, comme Burzum avec son album éponyme, ou encore Immortal et Diabolical Fullmoon Mysticism. Darkthrone sera crédité de la fameuse étiquette "The Unholy Trinity" en rapport avec leur trois albums cultes dont A Blaze in the Northern Sky", "Under a Funeral Moon" en 1993, et "Transilvanian Hunger" en 1994, qui marquera à jamais l'emprunte Norvégienne dans le Black Metal par son minimalisme plus poussé à chaque opus.

2012-05-08 13:21:55


Northfeld
A Blaze in the Northern Sky porte bien son nom : en cette année maudite de 1992, il est l’un des albums précurseur d’un genre qui gagnera une popularité inimaginable, le black metal.

Cet album est totalement différent du précédent, Soulside Journey. En effet, Soulside Journey est un album typiquement death à l'époque: des rythmes tourmentés changeant souvent de tempo, deux guitares désaccordées alternant accords efficaces et notes dissonantes, et parfois, je dis bien parfois, une voix caverneuse provenant d’on ne sait quelle partie du corps. Mais la formation alors constituée de 4 musiciens, se lasse de ce genre qu’est devenu le death metal, trop populaire, trop propre, avec une production trop « plastic », ne correspondant plus à leur vision du metal underground. Il leur fallait changer, mais le changement effraie : Dag Nilsen, le bassiste, quitte le groupe.
Certaines sources diront que c’est l’influence de Mayhem et l’ambiance du Helvete qui ont poussé Darkthrone sur la voie du black metal. D’autres diront que c’est le groupe lui-même qui s’est créé sa propre voie à travers le chaos des genres. L’important est que des concertations entre les membres du groupe est née cet album unique en son genre.

Darkthrone enregistre très rapidement, ce qui sera leur marque de fabrique pour le restant de leurs productions. Le résultat est donné gentiment à Peaceville qui leur dit texto : « what the hell is that shit !? ». Fenriz répond d’un air ahuri « man, this is black metal ». Pour Peaceville, difficile de vendre un album de cette trempe : son pourri, couverture en noir et blanc très old school (avec la gueule de Zephyrous en corpse paint au premier plan), bref, tout en opposition avec le death metal et le courant musical de l’époque. Cependant, Peaceville distribue quand même le fruit du labeur de nos Norvégiens : d’une part ils ne voulaient pas perdre la face en ne distribuant pas un nouveau groupe qui se veut innovateur et avec lequel ils avaient un contrat, et d’autre part Fenriz qui menaçait de faire produire l’album par Deathlikesilence Productions. Finalement, l’étincelle brille dans le ciel nordique !

On commence par une intro super glauque, oppressante, avec Fenriz qui chante une invocation d’on ne sait quel maléfice, et Nocturno Culto qui gémit, que dis-je, vomit par-dessus, comme agonisant d’une plaie béante aux tripes. L’ambiance étant posée, la musique démarre : sans basse, avec une saturation maximale, le son est acéré, tranchant, mettant à mal nos baffles et nos tympans. Les riffs démarrent en chainsaw avec le martellement du Fenriz, et les vociférations caverneuses de Nocturno Culto semblent provenir d’outre-tombe. La légère reverb sur la voix augmente cet effet de distance entre l’auditeur et le chanteur, on sent réellement que la musique provient d’ailleurs, d’un endroit où personne ne voudrait aller de son plein gré. Parfois la batterie se calme et on a le droit à un riff de pure froideur et de colère, avec des accords plus lents à la guitare et des séquences de tambourinages grandement inspirées de Motorhead, mais cette colère est mesurée, canalisée, attendant son heure : celle du blast beat qui finit toujours par revenir et qui nous scotche sur notre siège. Les lyrics ne sont pas une première : sataniques, sombres, évoquant d’autres époques, d’autres lieux, des gens maudit et des Dieux morts… mais sous la plume de Fenriz et sous cette musique, elles prennent tout leur sens et nous glacent le sang.

Toutes les chansons sont excellemment bien menées, malgré l’enregistrement rapide, et le son pourri ne fait qu’attiser l’effet sinistre et glauque de la musique. L’album est clôt par les mêmes incantations que celles de l’intro : la boucle est bouclée, les ténèbres sont venues puis parties, l’étincelle de la mort a luit pendant 42 minutes puis s’est éteinte comme si rien ne s’était passé. Un grand moment de noirceur !

Cependant, cet album n’est pas black à 100%. Certaines chansons le sont, comme « Kathaarian Life Code », la célèbre « In The Shadow Of The Horn » et « Where Cold Winds Blow ». Toutes les autres sont un mélange de black et de death, essentiellement dans les riffs à la guitare lorsqu’ils ont une rythmique plus tortueuse. Donc A Blaze in the Northern Sky est un des pionniers du genre, mais il n’est pas pur black : impossible de virer aussi rapidement pour un groupe qui est le précurseur d’un genre et qui faisait du death avant !

En conclusion de cette chronique longue et chiante, il faut l’avouer, c’est un album unique en son genre, un classique, un culte, à posséder autant que le Transilvanian Hunger, pour tous les fans de BM : non seulement parce que c’est presque une pièce historique, mais parce qu’il est génialissime.
En espérant que cet avis vous sera utile.

2011-07-17 20:13:00


Panzerfrost666
Celtic Frost Celtic Frost Celtic Frost Celtic Frost Celtic Frost...
Voilà l'expression la plus citée par Fenriz (batterie) s'agissant des inspirations du groupe dans les commentaires audio de A Blaze In The Nothern Sky, mais également mon premier groupe cité pour ma première chronique, mais ça on s'en fout, on n'est pas là pour baltringuer hein ?!

Sorti en 1992, ce méfait jette un pavé dans la marre du Metal pour plusieurs raisons. Déjà la rupture qu'il occcasione dans la carrière du groupe qui pratiquait auparavant un Death Metal somme toute traditionnel (cf. Soulside Journey, 1991). Ensuite sa pochette, sur laquelle apparaît Zephyrous, ancien guitariste rythmique de Darkthrone, complètement à l'image de la musique (elle aussi novatrice), c'est-à-dire sombre et minimaliste.

Aujourd'hui c'est assez commun, mais pour l'époque bon nombre d'amateurs de musique et y compris les metalleux voyaient la pochette, écoutaient la qualité de l'enregistrement, puis s'écriaient "Qu'est-ce que c'est qu'ce bordel?!", trop habitués aux progrès constants. Effectivement, A Blaze in the Northern Sky retourne aux anciennes techniques, il se dégage donc une ambiance absolument abrasive, primaire, d'avant le confort. La musique est "froide, sans âme" (cf. Fenriz dans le film Until The Light Takes Us).

"Agathos Daemon"... l'album débute sur cette incantation démoniaque qui nous amène, la chair de poule, vers un riff sauvage et douloureux nous faisant endurer le grand froid nordique. Oui, c'est une atmosphère glaciale qui se dégage du pavé "Kathaarian Life Code" (10 minutes 30 au compteur), et on constate la même atmosphère sur "Where Cold Winds Blow". Cette austérité sonore s'explique très simplement: on entend musicalement du Celtic Frost avec une efficacité et un groove guitare/batterie très prononcé sur "Paragon Belial" (mon morceau préféré du groupe) ou encore "In the Shadow of the Horns" et son riff devenu culte que n'auraient pas renié la bande du père Warrior, mais avec une qualité d'enregistrement lo-fi encore inédite: le son est crade, puisque c'est à cette époque que Darkthrone, Burzum et Mayhem expérimentent ce qu'ils appellent le "corpse sound", "le necro sound" (cf. Varg Vikernes dans le film Until The Light Takes Us). Comme boucle narrative, on entend une nouvelle fois cette incantation d'ouverture à la fin du dernier morceau, "The Pagan Winter", provoquant chez l'auditeur une envie presque masochiste d'appuyer sur le bouton replay pour replonger dans ces abysses sans fond.

En seulement six titres et 40 petites minutes, Darkthrone révolutionne le monde du Metal, il sera donc, grâce à l'appui du magasin Helvete d'Euronymous, le premier album recevant officiellement l'étiquette Black Metal dans toute la scène dans laquelle il est aujourd'hui une pièce maîtresse et fait office de mètre-étalon en matière de haine et de noirceur.

Ma note, pour un de mes albums de Metal favoris tous styles confondus est donc de 19/20.

2017-05-28 23:56:14


Alakihel : 20/20
A Blaze in the Northen Sky.

Voilà le nom d’un virage pris à 180 km/h en 1992 par un petit groupe de métal extrême norvégien à l’époque du doux nom de Darkthrone. L’histoire a suivi son cours, après un album studio et plusieurs démos, Darkthrone emprunte un chemin assez « dangereux » à l’époque, en effet mis à part Mayhem, Burzum, Tormentor ou Bathory et quelques autres irréductibles…Bref aucun autre groupe n’avait l’air vraiment décidé à suivre la voie de ce qu’on appellera le : Norwegian Black Métal.
Faut dire à l’époque, c’est plus le Death et le Thrash qui sont à leur apogée et les groupes de Black se comptent sur les doigt de la main, Emperor débute, Thorns n’avance pas vraiment, Immortal en est à son premier album.

Pour en revenir à Darkthrone, et bien, on peut dire que le virage aura été serré et que cet album aura bien failli ne pas voir le jour, en effet Peaceville à l’époque était assez réticent à vouloir lancer un nouveau genre de metal extrême, pour Soulside Journey, pas de problème, c’était du Death, mais voilà que venu du grand froid joué sur des bases de Bathory et de HellHammer, Darkthrone nous sort son premier album de Black Métal: A Blaze in the Northen Sky.
Rien à dire sur cet album, une bombe, un classique du black métal que tout blackos se doit d’avoir dans sa discothèque. Rien à voir avec quoique ce soit, sincère, original (pour l'époque du moins), puissant, son un peut crade mais bon, ça fait parti de la signature de Darkthrone ne l’oublions pas !
De la musique, de la vraie, comme on en aura sûrement plus jamais de nos années 2000 maintenant! Le style est souvent copié, reformulé, bref je ne pense pas qu’un groupe actuel de Black arrivera à ce qu’a fait Darkthrone… Enfin bon, on ne sait jamais. Bon on ne va pas se lamenter, hein? Il fallait naître plus tôt ! On pourra en revanche se consoler en se disant que ce CD, on l’aura toujours maintenant !
En ce qui concerne la musique, on a le droit à un grand monument, des compos recherchées, qui sont capables de vous refiler un grand coup de froid dans le dos, jusqu’à vous faire vous retourner pour vérifier que personne ne s’apprête à vous poignarder.
Une voix torturée, une intro lente qui enchaîne sur: Kathaarian Life Code, des compos ravageuses sur un deux temps rapide excellemment maîtrisé par le grand Fenriz.

Bref, je vais éviter de me répéter mais bon… Cet album est à avoir !

Alakihel.



2007-05-04 00:00:00


Mika_Helvetia : 17/20
Une Flamme Dans Le Ciel Nordique, alalah ! Décidemment Darkthrone ne cesse de m'impressioner ! Comme toujours ils nous présentent des compositions froides et malsaines, un son true de chez true et ce petit quelquechose qui fait que Darkthrone est Darkthrone !

Des sons inquiétants, des percutions régulières, le sang se glaçant dans vos veines, une voix grave accompagnée de celle d'un petit elfe se mourrant sous quelque torture... toujours plus froid ! Quelques paroles incompréhensibles jusqu'à "A... Blaze... In A Northern... Sky." et c'est parti. Kathaarian Life Code, le morceau qui m'a sans doute le plus convaincu sur cet album, nous plonge dans du Darkthrone pur et dur avec toujours ces deux trois accords, la traditionnelle voix d'écorché et toutes ces impressions venues de l'Enfer et de la Norge ! Mélancolie et haine se joignent pour nous noyer dans un océan de misère pour plus de 10minutes dont on ne ressort pas le même !
Si le froid et la haine ne se sont pas encore emparés de vous sortez cet album de votre lecteur et choissez autre chose ! Pour les convaincus c'est un morceau encore plus entrainant et glacial qui s'engage dans un parfait alignement avec Kathaarian. Cette fois la rapidité des gratts et de mise et la méchanceté et présente comme jamais dans cette voix sortie de l'ombre qui semble faire éclater au grand jour tous les maux de cette terre.
Quand Darkthrone est aussi bien lancé il ne s'en tient pas là ! On suit avec Paragon Belial qui est toujours aussi haineux et glacé mais ajoutez à celà un coté épique (pas de joie ne vous en faites pas).
S'en suivent Where Cold Wind Blows ultra rapide (pour la description comme toujours : haine, froid etc...), le fameux A Blaze In A Northern Sky qui prend toujours de la vitesse et de la puissance malsaine et enfin pour clore, The Pagan Winter qui se décrit par lui même.

Darkthrone continue de subvenir aux besoins vitaux du True Norvegian Black Metal avec un style toujours fidèle à lui même mais dont chaque album apporte sa touche personnelle. Cet excellent A Blaze in the Northern Sky nous prouve encore que Darkthrone est capable du meilleur et vraissemblablement pas du mauvais ! Pour les intiés je ne sais pas ce qu'il faut pour ne pas aprécier cet album !!!
A ne pas remettre entre n'importe quelles mains !!!

2006-01-12 00:00:00


Paganwinter : 17/20
Premier véritable méfait de Darkthrone. Entrée fracassante dans la scène black métal norvégienne avec un album vraiment hors norme. Bien que ce ne soit pas le tout premier album de black produit, celui-ci pose des bases solides en matière de noirceur et de haine. Une référence, et je pèse mes mots. C’est pour moi l’album qui représente le mieux le black métal, au vrai sens du terme. Un produit brut, sans fioritures. Ce n’est peut-être pas le cd le plus agréable à l’écoute de ma disco, mais comment prétendre aimer le black métal si on n’aime pas ce disque.

Bref, le son est archi crade, grésillements, parasites. Les riffs sont acérés, froids et raclent bien les oreilles du téméraire auditeur. Musique assez simple, mais le son est tellement anodin qu’on a l’impression que la musique vient d’un autre monde. Les morceaux s'enchaînent bien, chacun a ses petites particularités. Des passages rapides renforcent l’impression de haine qui découle de cet album passablement lent en général.
Concernant les vocaux, ce sont de véritables cris d’effroi et de désespoir, des vociférations qui, on dirait avec la résonance, viennent du cœur d’une forêt du grand nord par une nuit sans lune. A noter certains passages brefs de chant clair (Fenriz je crois). L’album commence avec une intro qui sonne vraiment 100% sataniste, archi glauque et les morceaux se suivent de manière imparable, pas de répit, pas de guitare sèche ni de clavier. Kathaarian Life Code, 10 minutes de plaisir, In the Shadow of the Horns, mythique et j’en passe.

La pochette est également très typée black metal, noire et blanche avec un joyeux nordique peint en blanc hurlant dans la nuit, simple mais ravageur. L’album est dédicacé, je cite, au roi de la musique extrême Euronymous.

Voila, un album obligatoire dans toute disco de blackeux. Légendaire.

Paganwinter
17/20

2007-08-13 00:00:00


utumno666 : 16/20
Beaucoup découvrent deux fois Darkthrone : en faisant ses premiers pas dans le black, et en y revenant des années plus tard, plein d'expérience et d'orgueil.

Car en effet, si Darkthrone compte actuellement au moins autant d'adeptes que Dimmu Borgir, les amateurs de sombres et grandioses mélodies en resteront ici pour leur frais. Nous sommes en 1992, la guitare est toute grésillante et, Darkthrone peinant à couper net avec ses racines, enchaînent des riffs qui ressemblent à s'y méprendre à du death metal joué d'une manière plus glauque, à la norvégienne serait-on tenté de dire.

Fenriz sur ses tambours tribaux progresse dans la même direction, oscillant entre le death metal et ses blastbeats old school, et un rythme lent et lourd, marqué par une grosse caisse sonnant très sourd, des cymbales très résonnantes, dans la veine black metal. Ces cymbales seront parfois un handicap lorsqu'elles couvriront le reste de la musique de leur grésillements, mais on peut également considérer que ça fait partie de l'effet voulu.

Reste la voix qui elle, spectrale, tient à marquer le coup. Nocturno Culto n'hésite pas à laisser planer ses hurlements glaçants durant de longues secondes, s'arrêtant parfois même pour reprendre son souffle, avant de reprendre avec encore plus de rage. L'effet s'en trouve saisissant, Nargaroth tentera sans succès de le reproduire
mais ne réussira qu'à se couvrir de ridicule. Cette voix est aidée par la pochette, l'intro et les textes à créer une ambiance froide et fantômatique, pleine de rage, de haine, Darkthrone sort son premier album de black metal?

Si l'album ne compte que six morceaux, on lui pardonne bien volontiers tant ils sont inspirés. Contrairement à un one man band très célèbre de Bergen également, la répétition ad nauseam des riffs n'est pas une habitude de Darkthrone, les changements de tempos, typiques du death, arrivent de temps à autre pour pimenter les morceaux, et le groupe ose surprendre, chose rare et tellement appréciable. En se permettant quelques écarts sur le chemin tracé par Mayhem, Darkthrone a acquis la notoriété qu'il connaît actuellement, et A Blaze in the Northern Sky est paradoxalement un album très typique de "Trve Black Metal Norvégien" et un album de black metal très original, avec une personnalité propre qui lui donne son charme.

Et donc au final, Black? Death? A Blaze in the Northern Sky est célèbre pour alimenter les débats à ce sujet. Pourquoi s'arrêter à cette question au fond futile, savourons la musique!

2008-04-13 00:00:00