KISS
CRAZY NIGHTS (Album)
1987, Polygram




fabkiss : 15/20
Quand on me demande quel est le plus mauvais album de Kiss, c’est systématique, je réponds « Dynasty ». Simplement parce qu’il contient « I Was Made… », et aussi à cause de la prod, que je trouve légère.

Mais, c’est faux. « Dynasty » est plein de bons titres. Non, Kiss à sorti bien pire, une série de 3 albums, qui se suivent, tous plus mauvais les uns que les autres, « Crazy Nights », étant le dernier de cette triste trilogie.

Après les départs de Peter Criss, remplacé par Eric Carr, suivi de celui d’Ace Frehley, le démaquillage, l’arrivée de Vinnie Vincent, très bon, mais envahissant Lead Guitar sur l’excellent « Lick It Up ».
Kiss se cherche, hésite, n’a plus confiance en lui , après le passage éclair au sein de Kiss (et dans nos mémoires) de Mark St John (sur « Animilize »), Kiss, accueil Bruce Kulick (frère de Bob, ami de longue date de Paul Stanley), bon et docile guitariste, ne cherchant pas à prendre plus de place que celle qui lui est dévolue (contrairement à Vinnie), avec un jeu plus dans la vision des Pères Fondateurs (Gene & Paul), àl’inverse de Mark (qui avait été engagé également pour répondre à la mode des Guitaristes « Rapides », mais au final, ne cadrant pas).
Non, le problème, vient d’ailleurs.
De la tête.

Depuis le début, Kiss est une Hydre à 2 têtes, Gene et Paul qui se retrouvent seuls sur les ruine de Wicked Lester, le Groupe ou ils se sont trouvé, et sur les cendres duquel, ils monteront Kiss, en engageant Peter, pour remonter Wicked Lester, avant de recruter Ace et de changer de nom pour Kiss, et de faire naître le Mythe, LE Groupe, « The Hottest Band In The World »…
Mais, depuis la dépose des masques, pour laquelle, Kiss, comme pour tout ses passages important passé et à venir, s’était lancé à corps perdu dans la production d’un album puissant et magique, « Lick It Up » (faisant parti des albums qui, à la 1ère écoute nous fait dire « C’est le meilleur album (de…) »
(Bon, après l’enthousiasme retombe plus ou moins))Kiss tâtonne, donnant l'impression d'avoir perdu sa part de génie, en même temps que ses masques.
Gene, déjà sollicité depuis longtemps, avant le débarbouillage, répond aux chants des sirènes du cinéma, et commence une petite carrière d’acteur, jalonnée de flops et de films moyens, mais qui auront la fâcheuse tendance à distraire Gene, de son attention, jusque là, toute tournée sur Kiss
Gene est accaparé par les tournages, et Paul, se retrouve seul aux manettes. On constate que bien qu’ayant 2 têtes, Kiss, n’a qu’un Boss, Gene Simmons, et que sans lui, Paul Stanley, n’as pas la stature pour porter Kiss à lui tout seul.

Bon, « Crazy Nights » est le moins pire des 3, « Asylum » et « Animalize » le surpasse, dans la platitude.
Mais il synthétise bien la confusion stylistique dans laquelle Kiss s’est plongé tout seul depuis le démaquillage, persuadé d’avoir perdu avec, toute leur particularité.
Alors, Paul, pour plaire, ratisse large, et suivant ses penchant, s’oriente AOR et Hard FM
Mais, sans conviction, principal défaut de cet album, aussi bien à l’écriture, qu’a l’interprétation, partout, il manque juste le petit quelque chose pour que ce soit bon, et c’est frustrant.
Kiss, ne croit plus en lui, on va chercher du coté de Van Halen pour faire une très bonne intro à « No, No, No », mais Gene enchaine avec un titre bien speed, mais boiteux, confus.
« Hell or High Water » du même Gene Simmons (qui daigne venir entre 2 prises de vue), est franchement mou du genou.
Le « My Way » de Paul, serait bon s'il n’y avait pas ce ridicule clavier, clavier qui émail cette album, a plus ou moins bon escient. Faisant penser un temps à Bon Jovi, un autre à Foreigner, Paul, pour palier le soutien de Gene, va glaner les influences de ci de là.
Mais, Gene Simmons est également très décevant sur ce disque, la voix est là, mais pas l’envie dans l’écriture, là, il est vraiment en dessous, pas de folie. Avec en plus (mais c’est un moins) une production sans intérêt, ni punch.

« Crazy Nights » est mauvais, mais c’est pas le pire, ce n’est pas une catastrophe, mais c’est décevant, il y a quand même quelques titres à sortir du lot, ce sont les 3 avec « Night » dedans
A l’époque, je me demande jusqu’où ils vont descendre
Avant de me dire, que c’est juste le tout début de la remontée, en fin de compte
Et je dirais qu’avec le temps, « Crazy Nights » s’est bonifié, surtout après la sortie du magnifique "Sonic Boom", qui fait au final, une mise à jour du Kiss passé…et à venir

Album dispensable
Sauf pour les Fans
Mais si vous voulez commencer Kiss…passez votre chemin.

fabKiss

2009-12-03 00:00:00