NAPALM DEATH
ENEMY OF THE MUSIC BUSINESS (Album)
2000, Dream Catcher




Fabien : 16/20
2000 est une année importante pour le deathmetal, puisqu’elle marque le retour de ce style sur le devant de la scène extrême, grâce aux albums décisifs d’Immolation, Morbid Angel, Krisiun, Nile, Behemoth et, en l’occurrence, de Napalm Death. En effet, le groupe britannique, après plusieurs années galères au sein d’Earache et son divorce inévitable avec ce dernier, sort dans un nouvel élan un Enemy of the Music Business déterminant dans sa carrière.

Inside the Torn Apart & Words from the Exit Wound dévoilaient un Napalm Death n’étant plus que l’ombre de lui-même, cherchant une voie qui ne lui correspondait visiblement pas. A l’inverse, Enemy of the Music Business marque le retour du grand Napalm Death, agressif, bourrin et sans concession, dans son grindcore matiné de deathmetal qui le caractérise le mieux. Le retour à l’ancien logo ne tient ainsi pas au hasard, montrant le quintette britannique plus motivé que jamais, fermement décidé à reprendre le trône du grindcore, qu’il perdait progressivement de vue.

Enemy of the Music Business, c’est effectivement 14 titres d'un mélange death / grind fracassant, qui oscillent autour de trois minutes chacun, au riffing entraînant et aux breaks déboitant tout sur leur passage, à l’image des superbes Constitutional Hell & What The Public Doesn't Want. On sent à chaque instant cette agressivité retrouvée, avec la batterie survoltée de Danny, les guitares tranchantes de Mitch & Jesse, et bien sûr un Barney au meilleur de sa forme, lâchant des growls d’une puissance effroyable.

Le concept d’Enemy of the Music Business correspond également mieux à Napalm Death, qui embrasse ici son esprit contestataire et critique qui l’animait à ses débuts. Le titre de l’album en dit d’ailleurs long sur la bande, qui a définitivement retrouvé l’envie d’en découdre et de frapper un grand coup.

Vous l’aurez compris, le rouleau grindcore de Napalm Death est de nouveau de sortie, le groupe anglais ayant définitivement retrouvé son identité au soulagement de ses plus grands fans, qui s’inquiétaient sévèrement depuis le départ de Mick Harris.

Fabien.

2007-06-14 00:00:00