Sale Freux : L'Exil

Black Metal / France
(2012 - La Mesnie Herlequin)
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1. CORBEAUX DU SOIR, ESPOIR

(Instrumental)


2. EDELWEISS

C'est front contre front que cette nuit, je m'éveille
Moi, solitaire émotionnel, je vis avec ma corneille
Femelle qui jalouse les femmes humaines
La flamme noire prend forme, celle de la haine

Moi, je ressens encore la douceur des pennes
Et plus que jamais l'ardeur des peines
Isole l'élite froide aux berges de l'œil
Cette rive sale est mon Alliér de deuil

Ici s'offrent à moi de suicidaires idées,
Alors de la lame je leurre les dents acérées
Deux peaux se séparent et m'exposent l'os
Sourire triste dans l'ombre des eaux

Edelweiss

Croît le cruor séché du désespoir alcoolisé
Lacèrent la peau, les plaies embrasées
Ma tête c'est mon âme, mon cœur s'est brisé
Ma lame bande à l'idée d'un Vokqre sodomisé

Edelweiss

Merde qui calque la scène de son pédagogue
Claqué sous mon alcool, ma drogue
Décalqué par la primitive innocence
Je le claque à terre comme mon enfance

Sur l'humus gident de rouges tannes vitales
Qui fanent mon coeur de troubles véritables
Qui ruissèlent le long de l'influent fleuve
De mon bras rapace sous les cieux qui pleuvent

Ma chair pleure à fleur d'air
À fleur de plaies et de nerfs

"Avec Iris en secret, fier exerçant l'ancestral
Cicatrice discrète, dans mon bras maladroit j'ai mal"


3. FREUX FOLLET

L'oeil ténébreux d'une corneille noire
Imprègne de mort cet épais brouillard
Qui se déploie sur l'occulte clairière
À travers les ruines du cimetière
Invitée sous la neuvième pleine lune
Plane une nuée d'ailes nocturnes
Mon regard se perd à l'envol macabre

Je pars...
Errant dans l'immensité des champs...
Halte funèbre à cet arbre qui m'incite à me pendre

Lueurs d'exil...
Nuit morbide...
Arbre austère...
Climat délétère...
Lugubres yeux...
Iris caverneux...
Sombres arcades...
Corde macabre...
Funestes corvidés effarouchent l'humanité...
Nuisibles protégés par la mort passée


4. L'EXIL

Le jour se lève sur mon intime bilieuse mélancolie
Que j'inonde de vinasse
Trop de larmes de franch' rancœur
Ont recouvert ma blafarde face
Et plus ermite au coeur qui se lasse
Que sédentaire de l'humaine race
C'est dans l'aurore pâle que j'me casse!

...A travers de verts pâturages,
La tête haute je passe
Les terres humides de l'aube auvergnate
Accueillent mes godasses
Fier solitaire, je balance en arriere
Un sale regard rapace
Drout devant titubant, dans cette France que j'enlace

Voyez ma France!
Ma France tire la gueule...

C'était le temps des moissons
Mais dans mon coeur tout est vain
Alors Je jouirai de leurs couches,
Et de mon esprit chauvin
Il faut que j'avale cette bouteille!
Pour boire mon esprit divin...
...Dans l'ultime gorgée de ce grand cru de vin

C'était surtout le temps des boissons
Et mon coeur a le béguin...
...Pour cette bouteille que j'avale,
Du folklore jusqu'au tanin
Je finirai ivrogne, chez les vieux vrais Français copains
Ah! Cette marche les amis... au bar de notre p'tit patelin

Dans ce climat franchouillard,
Je bois à la lointaine humaine crasse
À ma mémoire cafard, ma santé cadavre
Et à la faible connasse
C'est refaisant le monde que je crache
Sur les abondantes grognasses
Et reprenant la route immonde où il drache,
J'avance toujours la tête basse...


5. UN SAULE

Que Drame et Beauté ondoient et écorchent l'étang
Dont les vagues flots s'offrant aux lueurs du printemps
Se meuvent au large à un soleil évanescent
Je suis là installant à ce saule ma corde pendante

Quelques choucas quittent leurs tours pour cette clairière
Enivré serein, je m'arrête aux eaux printanières
À des remparts d'arbres, juchés autour ils chantent
Je m'étends, le regard vide, les cheveux au vent

L'étang trouble ma vision de ses éclats de couleurs
Je m'installe à l'ombre de ce saule seul qui pleure...
...Sur moi mille branches,
Comme des cordes vertes qui dansent...
...Avec la brise, les feuilles murmurent
Dans une valse de silence

"Nous, cordes et corbeaux, sommes tes seuls amis..."

Couvez moi dans votre nid!
Il pleuvra tous les jours de ma vie!

Épuisé par la soif vivre et l'ivresse de mourir,
Je m'allonge sous une ondée de glaires
Cette averse de branches, ce rideau,
Ce linceul, c'est mon cimetière
Une seule corde m'enlace parmi les mille
Qui pleuvent et suspendent vacantes
Celle nouée, noyée dans les branches,
Qui me délivre à l'éternel silence


6. OISEAU DE MALHEUR

"La nuit est tombée sur ma vie
Qui ne tenait plus qu'à une plume...
Alors comment apprendre à voler avec sa dernière mue!"

"Le chant du coq?
Un coq de roc alors...
Car c'est sur un lit de caillasses
Que ce matin je m'éveille
Et c'est la bouteille à la main que je repars
À l'Est!
Dans les terres, pas vers la mer!
J'vais m'servir un verre...
Le jour se lève sur mon Iris séparée..."

Oiseau de malheur noir qui passe
Après l'hivernage, à ta recherche je pars
Moi, ermite qui meurt, je traîne sur tes traces
Nomade de passage. entraîne cette ballade
Traînant en France rurale mon visage
Triste, fait figure faible dé coq du village
Et depuis lors, assez tombées d'affables larmes
À l'aube sans pitié, qu'elles deviennent fatale lame

"Gris cafard coupable
J'ai des corbeaux dans mon âme
J'ai des fourmis dans ma lame
Alors pourquoi ne pas mourir?
J'vais crever!
Pourquoi pas?
Affable lame fatale, sans pitié le long de mon bras
Ce 20 octobre 2010 à un goût amer de 18 octobre 2009...
Affable lame, de sang innocente l'effort
Affable lame, décapsule mon poing fort
Affable lame, cicatrise..."

"Campagne
Ma belle campagne!
Me revoilà vivant!
Une nouvelle aube désirise mon âme sur l'arrogance
D'être seul contre tous...
Les bras peints de larmes de sang, je repars
Un autre jour se lève alors que les corbeaux matinaux
Escortent cette ballade solitaire...
C'est beau
Ils sont beaux
Une radieuse fin d'octobre m'accueille:
Je repars une fois encore"

Affable lame à présent soit ma meilleure amie
Affable lame à présent toi et moi pour la vie
Libère au Monde mon sang séché de bonheur
Libère au Monde l'immense beauté de nos coeurs


7. SANTE NOM DE FREUX

Irrite ma bile avec autant
D'amères humeurs en cette journée folle
lrise les mille becs qui croassent
Pour qu'un seul étendard vole
Vise! Exil dans le ciel,
Flottent Au vent fier les absconses ailes
Fratrie viscérale vandale frairie
Sous le froid français soleil

Arrogant vil qui plutôt que mourir xénophobe,
Capitule des villes
Brandit l'extrême audace de partir en exode,
Dissimule l'exil
C'est les humains qui auront l'honneur
D'avaler mon irrévérence.
Que j'éjacule sous forme de mutisme
Devant leur ignorance

Mon absence chaude dans leurs gorges
Fait office de liqueur
Ma semence d'instinct naturel pour elles
Ne manque pas de saveur
Eux stériles, en auront assez
Pour inséminer leurs panses
Car c'est pas moi qui foutrai
Dans vos connes ma noble queue
Mon silence à l'aube de ma gueule
A des relents spiritueux
40 degrés égoïstes pour trinquer à ma con-descendance

Surtout loin d'eux ces chiards
Je veux être un bon paternel,
Et merde! Plutôt à mon indépendance
Verser ma bouteille

Amis pour la vie, à Iris seule,
Comme elle je resterai fidèle,
Vivat! À ma liberté enfin, ma bouteille je lève,
A la fin je crève!

"Santé nom de dieu bon dieu
De bordel de merde putain ça fait chier!"


8. ENTRE CHIEN ET LOUP

(Instrumental)


9. NUIT BLANCHE EN ALLIER

"Même si cette idée prématurée
Qui consistait à vivre aux Noailles
Fût toute à mon honneur,
Même si c'était mission suicide
Et que l'expérience aurait pu m'être fatale,
Elle ne fût pas vaine: ces deux mois
(mi-décembre 2009 / mi-février 2010)
Passés dans une ambiance glauque de désespoir alcoolisé, Une atmosphère quotidienne triste et malsaine
D'idées neutres, m'ont permis de composer
"À Fleur de plaies" en une nuit d'insomnie.
J'en ressors mutilé à jamais mais toujours debout,
bien là, bien propre, et prêt à faire du Sale Freux."


10. A FLEUR DE PLAIES

"De nuits blanches en nuits blanches
je survis, fracturé dans l'ombre de mes insomnies.
Éreinté sans relâche ni ménage,
M'inquiétant plus de mes attributs essentiels
Que de ma santé cadavre, je récolte les élixirs
Et je bois sans réserve. Assaillant imprudemment
Et de plein fouet la tourmente désespérée -
Tremblant anxieux, ruminant nauséeux -
Je lui fais face avec la peur aux tripes,
Le coeur gros et l'âme courageuse.
Ma conscience mise en péril, en proie aux dures lois Acérées du suicide, soumise à un corps fatigué,
Enivré par ta fermentation des boissons
Et un esprit grisé,
Déprimé par l'effervescence des sens...
Cet esprit alors enfoncé dans la déprime
Qui elle-même le gardait bien en éveil...
Ces veillées de garde garantissaient l'esprit lucide, Inspiré par l'enthousiasmante décréation réalisable, Présent pour son propre équilibre de décadence artistique...

La sève brute et souterraine s'insuffle alors,
Froide, et engourdit mes nerfs à fleur d'air.
Mon aile empennée, douloureusement déployée,
Promène ses plumes sur les cordes cruelles.
Recueillant alors ces précieux instants
Encourageants d'exclusivité, c'est ainsi sans soleil
Que je veille, tard,
Je veille au sommeil de ma corneille..."

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