Régiment : On les Aura !

Black Metal / France
(2015 - Antiq Records)
Learn more

Lyrics

1. L'OGRE L'EMPORTE ENCORE À L'EST

(Instrumental)


2. SAUVAGERIE PRUSSIENNE

Arbres déracinés
Mines noyées
Hommes mutilés
Pays dévasté

Le Kaiser : « es muss Blut fliessen …ja… viel Blut »

Dans les champs – ornières des canons
Dans les villages – bruit de bottes
Des espions – partout
Suspicion, interrogation

Eole entre en guerre, et des moulins, malsains,
Vomissent l’ypérite et des vents infects.
Les hommes, pétris de peur, tête dans les mains,
Leurs masques et leur masse : on dirait des insectes.


3. LA SAPE

Dans les ténèbres, dans la moiteur de la sape
Des hommes en sueur, comme des rats dans une trappe
Prisonniers du devoir, ils creusent comme des bêtes
Ne distinguant plus ni leurs mains, ni leurs têtes
Au dessus : le typhon, c’est l’orage, c’est la guerre
En dessous, à côté, en haut, partout : c’est la terre
Plus loin, à quelques coudées, l’objectif de cette lutte
Peu de coups de pioches, et après c’est le but

Pour une erreur, une faute, c’est le tunnel qui s’écroule
C’est la mort, l’étouffement, et partout la terre coule

Pour l’heure, des hommes demi-nus, dans la nuit affreuse
Au fond du trou, hâtivement, sans un bruit, ils creusent

Soudain, l’un deux s’arrête, tous l’imitent, ils écoutent
Plus un mot, sans un souffle : maintenant, aucun doute
Dans les ténèbres, répétés, des coups, discrets
Sous la sape, les Boches, plus rapides, ont creusé.


4. LA MORT DU NÈGRE

Course improbable, fuite en avant
Dérouté, désorienté, perdu, abandonné.
Sauvage. Pas un homme.
Ami, patriote, culte de Mahom.

Isolé, défendu de s’approcher!
Il fait devant les blancs, des simagrées
Si on lui dit d’aller, il va,
Docile, subordonné, et vif,
S’il meurt, tout simplement,
On dira qu’il fut digne de ses blancs.

« Où moi venir ça pas sauvage comme là
Ici les boches ont même pas froid
Nous les sidis et les nègres on gèle chaque soir
Comme l’eau des flaques quand on veut boire

Mais où moi mourir pauvre nègre blessé
Dans trou être boche ça gris à côté
Lui comme nègre, lui pleurer mais en allemand
pas nègre mais p’têtre aussi appeler Maman. »

Le boche : « Mutti ! »


5. ...EN DÉPIT DES ASSAUTS FURIEUX DU KRONPRINZ...

(Instrumental)


6. EN AVANT !

En chargeant, baïonnette au canon
La tête rentrée, dans les épaules
La ligne ennemie : enfoncée
La mitraille et les éclats les frôlent

Corps à corps, dans le blanc des yeux
Fumée, cris, depuis longtemps l’horizon n’est plus bleu
Coups de bêche, l’assaut continu, furieux.

Boue… suintante
La tranchée ennemie prise
Il faut continuer…
Sauter les chevaux de frise

Dos courbés, courses effrénées
Entonnoirs, barbelés
Il faut maintenant en finir
Contre les Boches : repartir !


7. DES CAPOTES À LA POPOTE

Ils sont là, terreux, fourbus
Des mines défaites, farouches
Uniformes percés ; visages poilus
Calots de travers et regards louches.

La roulante fume, et c’est l’odeur
Du repos, du repos tant souhaité
Pendant cinq jours, le calvaire
Pendant cinq nuits : le tonnerre

Mais là c’est loin,
Et si le 120 tonne,
Quand le pinard est à point
Qui pense à l’heure qui sonne ?

Déjà le départ, et les hommes remontés
Ont pris par le boyau la direction des lignes


8. CREDO

(Instrumental)

lyrics added by MetalHeadbanger - Modify this lyrics