Malemort : Ball Trap
Las palabras
1. BALL TRAP
Un autre ball trap, comme il disent
Parce que mon siècle est le dernier des derniers
Lente inhumanité
Parce que de chiens loups, ensauvagés par nous
Hurlent plus fort que nous
Parce que Montmartre et Montparnasse ont viré
Las, la kermesse est terminée
Parce que ton beau cul, ivresse des beaux jours nus,
N’est plus qu’une chimère vaincue
Je m’en vais demain, loin de l’occident
Mauvaise donne ou mauvaise passe,
Je prends la main, je trace
La liberté des lendemains
Je m’arrache de la nasse
Parce que l’enfant blême, seul dans la grande plaine
Où coule encore ma peine
Parce que les mères folles, qui reposent en corolle
Tout au fond d’un entresol
Parce que l’homme sans visage, vérolé de carnage
Plie sous mes outrages
Parce qu’enfin la belle môme se dérobe à l’aumône
d’un baiser qui m’empoisonne.
Je m’en vais demain, loin de l’occident
Mauvaise donne ou mauvaise passe
Je prends la main, je trace
La liberté des lendemains
Je m’arrache de la nasse
2. MILLES REGARDS
Ce qu’il nous reste d’espoir
Ce qu’il nous reste, colère noire
Damnés de la terre, les derniers grands airs
Avant la pluie de fer
Ce qu’il me coûte de t’écrire
Ce qu’il me coûte, au fond, de partir
Tes deux petites mains dans mes poings serrés
Comme si j’avais rêvé
Mon bel enfant blême
Ma belle victoire
Je ne t’embrasserai plus, non
Tu devras livrer bataille tout seul
Affronter les vieilles peurs
Et leur cortège de pleurs
Nous sommes les fils du hasard, mille regards
Des sentinelles perdues sous milles regards
La voix des morts nous consolera plus tard
La voix des morts et pour sûr
Leur mille et uns regards
Comme l’âme de l’homme s’effiloche
Comme l’âme du monde devient moche
Sous la lune amère les grands cimetières
Verront le millénaire
Nous sommes les fils du hasard, mille regards
Des sentinelles perdues sous milles regards
La voix des morts nous consolera plus tard
La voix des morts et pour sûr
Leur mille et uns regards
3. FOUTUE BELLE JEUNESSE (LA CARAPACE)
Foutue belle jeunesse, a l'exercice comme elle respire
J'n'ai que la peau sur les os et pas plus d'air qu'un fil de fer
Foutue belle jeunesse, qui caracole vers l’allégresse
J'n'ai que mon sac sur le dos et mes deux pieds dans le bourbier
Je traîne, vilain petit cancer
Mème les vautours se détournent
Mème les bonnes âmes se lassent
Qu'est-ce qu'il y a derrière, je ne savais pas, non !
Qu'est-ce qu'il faut pour plaire, je ne savais pas, non !
Qu'est-ce qu'elles valent mes chimères, qu'est-ce qu'il y a derrière ?
Donne-moi la carapace...
Foutue belle jeunesse, qui collectionne les manifestes
Moi je n'sais plus qui je suis, moi je n'sais pas d’où je viens
Foutue belle jeunesse, qui s'entiche d'une Adonis
Je rêve tout seul dans ma piaule, d'une fleur du mal bacchanale.
Donne-moi la carapace qu'ils veulent, Donne-moi la carapace qu'ils cachent !
4. BRÛLE
Vent d’octobre au bord de la zone
Ville-cyclope bornée de pylônes
Brûlent des cartes, brûlent des cervelles
Fument les braseros, fument les hommes qui laissent
Filer les heures de peine pour une bougresse
Brûlent des fardeaux, brûlent les caresses
Quelqu’un m’a demandé si les âmes existent
La mienne est dévorée, elle brûle, elle résiste.
V’là de ça deux ou trois semaines,
Comme j’allais seul, comme un croque-mitaine
Brûlent mes jours, brûlent mes nuits.
L’anglais sort en torche, cogne au visage
Je pisse le sang, elle aime monter la rage
Je le tue, je le tue, je le tue
Vent d’octobre au bord de la zone
Ville-cyclope bornée de pylônes
Brûlent des cartes, brûlent des cervelles
Fument les braseros, fument les hommes qui laissent
Filer les heures de peine
Quelqu’un m’a demandé si les âmes existent
La mienne est dévorée, elle brûle, elle résiste.
5. MADAME
Elles rêvent de la belle époque,
Sous l’œil terne des ors affadis
Ils veulent Byzance et New-York
La vieille Europe dans un rocking-chair
L'argent des fournisseurs de mort
Le Capital qui rogne et qui crane
Mais on donne dans le style Empire,
C'est bien plus classe que la lutte des classes
Quelle belle histoire,
Cousue de fils barbelés
La chair malmenée
Madame se laisse aller,
Monsieur ne voit plus beaucoup Madame
Madame connaît d'autres messieurs
La messe est dite sous d'autres cieux
Il traîne dans les corridors
L'ombre incendiée du capitaine qui dort,
La-bas sous le Chemin des Dames
Et les shrapnels qui déchiraient l’âme
Monsieur n'reconnaît plus sa face,
Piquée d'acier, rabotée de traces
Il gène lorsqu'il apparaît
Il doit comprendre que c'est indécent
Quelle belle histoire,
Cousue de fils barbelés
La chair malmenée
Madame se laisse aller,
Monsieur ne voit plus beaucoup Madame
Madame connaît d'autres messieurs
La messe est dite sous d'autres cieux
6. CABARET VOLTAIRE
Nous avons l’âme qui dégouline par les latrines
Le cul de basse-fosse, c’est notre mare nostrum
Évidemment cela chatouille quelques narines
On aimerait voir Colombine déguisée en homme
Il nous faut du fort, de l’Alcazar, du sans remords
Nous avons quelques maréchaux de naphtaline
Gâtés d’honneurs douteux, vieux gâteaux parleurs
Mais les vrais as, les vrais cadors
On les trouve sous les ors du palais Brogniard
Depuis que Dieu est mort, c'est fou c'que ça turbine encore !
Cabaret Voltaire, un œil ouvert sur le siècle de fer
Cabaret Voltaire, une dernière vanne et bye, bye les monte-en-l'air
Cabaret Voltaire un dernier verre avant l'ère des commissaires.
Papapa papadada padada padada !
Et puis c'est comme si la terre s'était mise à trembler
La vieille canaille Dada s'était réveillé ivre
Elle bousculait les barbouilleurs, les scribouillards
Amen au bordel monstre et mort à Mozart
Il nous faut du fort, de l’Alcazar, du sans remords
Les foules qui dansent, automatiques, sur les boulevards
Les corbillards pressés, les égouts qui ronronnent
Et l'écriture au narcotique, préparez-vous au choc
On entre dans le cerveau de l'homme moderne
Depuis que Dieu est mort, c’est fou c’que ça turbine encore
Cabaret Voltaire, un œil ouvert sur le siècle de fer
Cabaret Voltaire, une dernière vanne et bye, bye les monte-en-l'air
Cabaret Voltaire un dernier verre avant l'ère des commissaires.
Papapa papadada papapa papadada Oh !
Comme si la vieille canaille Dada s'était réveillé ivre
Elle bousculait les barbouilleurs, les scribouillards
Amen au bordel monstre et mort à Mozart !
7. MON NOM
Elle a vu la peur de prés
La misère, on s'y fait
Elle a vu le corps des hommes
Pour vivre, faut bien qu'on donne
Que diras-tu, Mary Jane,
Lorsque la fin viendra
Lorsque tout s'en ira ?
Les masques craquent tous
Un beau jour ne reste que la chair
Mon nom, je m'en souviens pas
Je suis déjà loin de ça
C'est la même vacance du sens
La même histoire d'absence
C'est le souffle vole
Deux fois l'air de rêver :
Quand elle voit le frère
Sur les photos austères
Quand elle sent la main posée
De l'amant meurtrier
Les masques craquent tous
Un beau jour ne reste que la chair
Mon nom, je m'en souviens pas
Je suis déjà loin de ça
8. DÉCADENCE
Une balle qui roule et qui cogne
Je danse dans les clubs ou la vie déborde
Donne-moi le temps d'user mes nerfs à la corde
Cogne, cogne, cogne contre la besogne
Vous nous regardez vivre
Vous demandez qu'on fasse révérence
Aux idées rances
Décadence !
Je suis né dans un cimetière
J'n'ai pas connu l'appel de vendémiaire
Je n'aime pas la masse des foules militaires
Comment faire taire les trompettes de guerre ?
Belle gueule, je traîne ma dégaine
Dans les caf'conc ' de Montparnasse
Gabie sourit, Esther se lève et me sert
Hey ! Hey ! Hey ! Django, Django jazz !
9. LA FILLE DE MANCHESTER
Ville de désert ' me soufflait le narguilé
Ville de désert, a même la chair le baiser...
Voile, libère les chimères
Voile, les plumes bleues dans la crinière
De la fille altière de Manchester
Fils de folle ou fille de vice, tes caresses
Elle sortirait dans la lumière sans une prière
Si la mort s'invite au bal
Une fleur blanche tachée de sang
Ville de désert, dans l'ombre chaude la fille serre
Ville de désert, les cordes qui me font taire
Elle sortirait dans la lumière sans une prière
Si la mort s'invite au bal
Une fleur blanche tachée de sang
Si la mort s’invite au bal
C’est la fleur blanche tachée de sang
Dans la crinière de la fille altière de Manchester...
10. VAILLE QUE VAILLE
Gare au ciel d'hiver
Qui dévore l'espoir
Lentement les nerfs
Qui virent au noir
Gare aux heures perdues
A tourner les pages du livre
La peine, la peine
De vivre a corps perdu
Vaille que vaille, vaille que vaille
Volte-face, plus rien ne passe
Vaille que vaille, vaille que vaille
Virer de bord et cap au nord
Elle voyage entre un mort et le fantôme d'un enfant
Aux confins de notre monde, aux marches de l'empire
Derrière elle,
Les traces déjà s'effacent
On ne connaît d'elle
Que ses pauvres grimaces
Quelque part ce soir
Une autre cour emplie d'autres solitudes
Il se fait tard
L'enfant rejoint l’étude
Vaille que vaille, vaille que vaille
Volte-face, plus rien ne passe
Vaille que vaille, vaille que vaille
Virer de bord et cap au nord
Elle voyage entre un mort et le fantôme d'un enfant
Aux confins de notre monde, aux marches de l'empire
11. CARNAVAL CANNIBALE
C’est l’honneur qu’on jette aux fleurs
C’est l’amour loin des beaux jours
C’est le crime contre la rime
De la contrefaçon plein l’armoire
Je m’égare sur les boulevards
Mes années folles de bazar
Je m’égare sur les boulevards
Des idées au moins jusqu’au falzar
C’est le crime et la foule à Paris
C’est la terre et le ciel jusqu’au Laos
C’est la tête à l’envers à Ivry
Y'a pas d'hiver chez les khmers
Carnaval cannibale j'te dis !
Je lutine la Cochinchine
Je rationne la mescaline
Sur un vieux rafiot machine
Je vendrai la peau de la gamine
Que voulez-vous que j'y fasse ?
C'est comme ca que ma vie passe
Bienvenue Saigon Palace
Pour un aller simple au bout du monde
C’est le crime et la foule à Paris
C’est la terre et le ciel jusqu’au Laos
C’est la tête à l’envers à Ivry
Y'a pas d'hiver chez les khmers
Carnaval cannibale j'te dis !
Un autre ball trap, comme il disent
Parce que mon siècle est le dernier des derniers
Lente inhumanité
Parce que de chiens loups, ensauvagés par nous
Hurlent plus fort que nous
Parce que Montmartre et Montparnasse ont viré
Las, la kermesse est terminée
Parce que ton beau cul, ivresse des beaux jours nus,
N’est plus qu’une chimère vaincue
Je m’en vais demain, loin de l’occident
Mauvaise donne ou mauvaise passe,
Je prends la main, je trace
La liberté des lendemains
Je m’arrache de la nasse
Parce que l’enfant blême, seul dans la grande plaine
Où coule encore ma peine
Parce que les mères folles, qui reposent en corolle
Tout au fond d’un entresol
Parce que l’homme sans visage, vérolé de carnage
Plie sous mes outrages
Parce qu’enfin la belle môme se dérobe à l’aumône
d’un baiser qui m’empoisonne.
Je m’en vais demain, loin de l’occident
Mauvaise donne ou mauvaise passe
Je prends la main, je trace
La liberté des lendemains
Je m’arrache de la nasse
2. MILLES REGARDS
Ce qu’il nous reste d’espoir
Ce qu’il nous reste, colère noire
Damnés de la terre, les derniers grands airs
Avant la pluie de fer
Ce qu’il me coûte de t’écrire
Ce qu’il me coûte, au fond, de partir
Tes deux petites mains dans mes poings serrés
Comme si j’avais rêvé
Mon bel enfant blême
Ma belle victoire
Je ne t’embrasserai plus, non
Tu devras livrer bataille tout seul
Affronter les vieilles peurs
Et leur cortège de pleurs
Nous sommes les fils du hasard, mille regards
Des sentinelles perdues sous milles regards
La voix des morts nous consolera plus tard
La voix des morts et pour sûr
Leur mille et uns regards
Comme l’âme de l’homme s’effiloche
Comme l’âme du monde devient moche
Sous la lune amère les grands cimetières
Verront le millénaire
Nous sommes les fils du hasard, mille regards
Des sentinelles perdues sous milles regards
La voix des morts nous consolera plus tard
La voix des morts et pour sûr
Leur mille et uns regards
3. FOUTUE BELLE JEUNESSE (LA CARAPACE)
Foutue belle jeunesse, a l'exercice comme elle respire
J'n'ai que la peau sur les os et pas plus d'air qu'un fil de fer
Foutue belle jeunesse, qui caracole vers l’allégresse
J'n'ai que mon sac sur le dos et mes deux pieds dans le bourbier
Je traîne, vilain petit cancer
Mème les vautours se détournent
Mème les bonnes âmes se lassent
Qu'est-ce qu'il y a derrière, je ne savais pas, non !
Qu'est-ce qu'il faut pour plaire, je ne savais pas, non !
Qu'est-ce qu'elles valent mes chimères, qu'est-ce qu'il y a derrière ?
Donne-moi la carapace...
Foutue belle jeunesse, qui collectionne les manifestes
Moi je n'sais plus qui je suis, moi je n'sais pas d’où je viens
Foutue belle jeunesse, qui s'entiche d'une Adonis
Je rêve tout seul dans ma piaule, d'une fleur du mal bacchanale.
Donne-moi la carapace qu'ils veulent, Donne-moi la carapace qu'ils cachent !
4. BRÛLE
Vent d’octobre au bord de la zone
Ville-cyclope bornée de pylônes
Brûlent des cartes, brûlent des cervelles
Fument les braseros, fument les hommes qui laissent
Filer les heures de peine pour une bougresse
Brûlent des fardeaux, brûlent les caresses
Quelqu’un m’a demandé si les âmes existent
La mienne est dévorée, elle brûle, elle résiste.
V’là de ça deux ou trois semaines,
Comme j’allais seul, comme un croque-mitaine
Brûlent mes jours, brûlent mes nuits.
L’anglais sort en torche, cogne au visage
Je pisse le sang, elle aime monter la rage
Je le tue, je le tue, je le tue
Vent d’octobre au bord de la zone
Ville-cyclope bornée de pylônes
Brûlent des cartes, brûlent des cervelles
Fument les braseros, fument les hommes qui laissent
Filer les heures de peine
Quelqu’un m’a demandé si les âmes existent
La mienne est dévorée, elle brûle, elle résiste.
5. MADAME
Elles rêvent de la belle époque,
Sous l’œil terne des ors affadis
Ils veulent Byzance et New-York
La vieille Europe dans un rocking-chair
L'argent des fournisseurs de mort
Le Capital qui rogne et qui crane
Mais on donne dans le style Empire,
C'est bien plus classe que la lutte des classes
Quelle belle histoire,
Cousue de fils barbelés
La chair malmenée
Madame se laisse aller,
Monsieur ne voit plus beaucoup Madame
Madame connaît d'autres messieurs
La messe est dite sous d'autres cieux
Il traîne dans les corridors
L'ombre incendiée du capitaine qui dort,
La-bas sous le Chemin des Dames
Et les shrapnels qui déchiraient l’âme
Monsieur n'reconnaît plus sa face,
Piquée d'acier, rabotée de traces
Il gène lorsqu'il apparaît
Il doit comprendre que c'est indécent
Quelle belle histoire,
Cousue de fils barbelés
La chair malmenée
Madame se laisse aller,
Monsieur ne voit plus beaucoup Madame
Madame connaît d'autres messieurs
La messe est dite sous d'autres cieux
6. CABARET VOLTAIRE
Nous avons l’âme qui dégouline par les latrines
Le cul de basse-fosse, c’est notre mare nostrum
Évidemment cela chatouille quelques narines
On aimerait voir Colombine déguisée en homme
Il nous faut du fort, de l’Alcazar, du sans remords
Nous avons quelques maréchaux de naphtaline
Gâtés d’honneurs douteux, vieux gâteaux parleurs
Mais les vrais as, les vrais cadors
On les trouve sous les ors du palais Brogniard
Depuis que Dieu est mort, c'est fou c'que ça turbine encore !
Cabaret Voltaire, un œil ouvert sur le siècle de fer
Cabaret Voltaire, une dernière vanne et bye, bye les monte-en-l'air
Cabaret Voltaire un dernier verre avant l'ère des commissaires.
Papapa papadada padada padada !
Et puis c'est comme si la terre s'était mise à trembler
La vieille canaille Dada s'était réveillé ivre
Elle bousculait les barbouilleurs, les scribouillards
Amen au bordel monstre et mort à Mozart
Il nous faut du fort, de l’Alcazar, du sans remords
Les foules qui dansent, automatiques, sur les boulevards
Les corbillards pressés, les égouts qui ronronnent
Et l'écriture au narcotique, préparez-vous au choc
On entre dans le cerveau de l'homme moderne
Depuis que Dieu est mort, c’est fou c’que ça turbine encore
Cabaret Voltaire, un œil ouvert sur le siècle de fer
Cabaret Voltaire, une dernière vanne et bye, bye les monte-en-l'air
Cabaret Voltaire un dernier verre avant l'ère des commissaires.
Papapa papadada papapa papadada Oh !
Comme si la vieille canaille Dada s'était réveillé ivre
Elle bousculait les barbouilleurs, les scribouillards
Amen au bordel monstre et mort à Mozart !
7. MON NOM
Elle a vu la peur de prés
La misère, on s'y fait
Elle a vu le corps des hommes
Pour vivre, faut bien qu'on donne
Que diras-tu, Mary Jane,
Lorsque la fin viendra
Lorsque tout s'en ira ?
Les masques craquent tous
Un beau jour ne reste que la chair
Mon nom, je m'en souviens pas
Je suis déjà loin de ça
C'est la même vacance du sens
La même histoire d'absence
C'est le souffle vole
Deux fois l'air de rêver :
Quand elle voit le frère
Sur les photos austères
Quand elle sent la main posée
De l'amant meurtrier
Les masques craquent tous
Un beau jour ne reste que la chair
Mon nom, je m'en souviens pas
Je suis déjà loin de ça
8. DÉCADENCE
Une balle qui roule et qui cogne
Je danse dans les clubs ou la vie déborde
Donne-moi le temps d'user mes nerfs à la corde
Cogne, cogne, cogne contre la besogne
Vous nous regardez vivre
Vous demandez qu'on fasse révérence
Aux idées rances
Décadence !
Je suis né dans un cimetière
J'n'ai pas connu l'appel de vendémiaire
Je n'aime pas la masse des foules militaires
Comment faire taire les trompettes de guerre ?
Belle gueule, je traîne ma dégaine
Dans les caf'conc ' de Montparnasse
Gabie sourit, Esther se lève et me sert
Hey ! Hey ! Hey ! Django, Django jazz !
9. LA FILLE DE MANCHESTER
Ville de désert ' me soufflait le narguilé
Ville de désert, a même la chair le baiser...
Voile, libère les chimères
Voile, les plumes bleues dans la crinière
De la fille altière de Manchester
Fils de folle ou fille de vice, tes caresses
Elle sortirait dans la lumière sans une prière
Si la mort s'invite au bal
Une fleur blanche tachée de sang
Ville de désert, dans l'ombre chaude la fille serre
Ville de désert, les cordes qui me font taire
Elle sortirait dans la lumière sans une prière
Si la mort s'invite au bal
Une fleur blanche tachée de sang
Si la mort s’invite au bal
C’est la fleur blanche tachée de sang
Dans la crinière de la fille altière de Manchester...
10. VAILLE QUE VAILLE
Gare au ciel d'hiver
Qui dévore l'espoir
Lentement les nerfs
Qui virent au noir
Gare aux heures perdues
A tourner les pages du livre
La peine, la peine
De vivre a corps perdu
Vaille que vaille, vaille que vaille
Volte-face, plus rien ne passe
Vaille que vaille, vaille que vaille
Virer de bord et cap au nord
Elle voyage entre un mort et le fantôme d'un enfant
Aux confins de notre monde, aux marches de l'empire
Derrière elle,
Les traces déjà s'effacent
On ne connaît d'elle
Que ses pauvres grimaces
Quelque part ce soir
Une autre cour emplie d'autres solitudes
Il se fait tard
L'enfant rejoint l’étude
Vaille que vaille, vaille que vaille
Volte-face, plus rien ne passe
Vaille que vaille, vaille que vaille
Virer de bord et cap au nord
Elle voyage entre un mort et le fantôme d'un enfant
Aux confins de notre monde, aux marches de l'empire
11. CARNAVAL CANNIBALE
C’est l’honneur qu’on jette aux fleurs
C’est l’amour loin des beaux jours
C’est le crime contre la rime
De la contrefaçon plein l’armoire
Je m’égare sur les boulevards
Mes années folles de bazar
Je m’égare sur les boulevards
Des idées au moins jusqu’au falzar
C’est le crime et la foule à Paris
C’est la terre et le ciel jusqu’au Laos
C’est la tête à l’envers à Ivry
Y'a pas d'hiver chez les khmers
Carnaval cannibale j'te dis !
Je lutine la Cochinchine
Je rationne la mescaline
Sur un vieux rafiot machine
Je vendrai la peau de la gamine
Que voulez-vous que j'y fasse ?
C'est comme ca que ma vie passe
Bienvenue Saigon Palace
Pour un aller simple au bout du monde
C’est le crime et la foule à Paris
C’est la terre et le ciel jusqu’au Laos
C’est la tête à l’envers à Ivry
Y'a pas d'hiver chez les khmers
Carnaval cannibale j'te dis !
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