J'Ai Si Froid : Loin des Hommes

Atmospheric Black / France
(2019 - Transcendance)
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Letras

1. L'APPEL DU VIDE

(Instrumental)


2. LA DEBACLE

Je pars, retrouver mes instincts sauvages
Retourner à l'état de bête
Tenter de perdre le peu d'humanité qu'il me reste
Je pars, vagabonder de moments en moments
Cueillir la vie de l'instant présent
Et chasser de moi les sentiments
Je pars, n'être plus que survie, n'avoir plus jamais envie
Briser mes liens et chercher la folie
Je pars, rallumer le feu primal,
Avoir froid, avoir peur, avoir mal,
Cueillir des vivres, m'oublier dans l'effort
Gravir des cimes et décimer des arbres morts
Je pars, loin des hommes, de leurs discours creux
Loin des villes, pleines de vide et des plaines en feu
Je pars, loin du monde futile qui me sort par les yeux
Près des cieux, près du cœur, je rejoins les hauts lieux

Et si un jour je reviens, des hommes je resterai loin


3. ENDURER POUR EPROUVER LA CANDEUR

Je traîne mon corps vers des étangs hauts perchés
J'avance avec peine, sous des cieux peu cléments,
Dans la poudreuse immaculée,
Un pas après l'autre...
A mesure que je monte, la montagne déploie son immensité,
Je mesure l'infinité de mon insignifiance.
Un pas après l'autre...
L'épuisement apporte ses craintes, atteindrais-je jamais la crête ?
L'angoisse mordante de mon recul, arriverai-je au bout de ma quête ?

Mais le tableau s'agrandit quand je prends de la hauteur
Je change de point de vue et gagne en profondeur
Un pas après l'autre

Soudain me voici sur le toit du monde
L'émotion me saisit violemment et m'arrache des larmes d'extase
Plus rien n'existe, tout est là.

Ce ne sont pas des réponses que je suis venue chercher, mais à étouffer les questions
Loin des hommes et face à moi-même, face au monde et seule avec moi-même,
Ici tout prend sens, ici je reprends vie


4. VALSE MELANCOLIQUE

Sur le belvédère du monde
Au gré des tendresses ou des fureurs
Pluie rageuse et brève ou douceur vernale
Cirques verdoyants et rigueur hivernale
Stalactites d'une nuit rude
Que les matins plus cléments dégèlent prestement
Pour faire pleurer les falaises

Sur le balcon du monde
Temple des tempêtes implacables
Fauchant son quota de cadavres
Bien loin des facilités de la cité comblée
Dans les combles de la terre,
Les greniers s'emplissent de macchabés

Sous la glace inerte d'un névé, la vie bouillonnant
Des sources sulfureuses
Et des germes d'iris rayonnants
Sur le royaume millénaire
Des rocailles stériles et des floraisons fugitives
Des carrières de talc et des mérens noirs
Sur l'apanage du gypaète
Et l'alpage du prince isard
Je me retourne une dernière fois
Pour contempler le silence, et la beauté, immense...

Je veux bien mourir ici.


5. LANGOUREUX VERTIGE

(Instrumental)


6. L'ESPOIR EST LE DERNIER A CREVER

Puisque tout le monde finit par partir, sauf la perte qui reste à jamais
Puisqu'au royaume du désir, il n'y a pas d'hiver,
Puisque l'espoir est le dernier à crever...
Puisqu'à chaque crevasse, je me relèverai pour mieux retomber
Puisqu'à chaque pas dans la glace, un peu plus bas je glisserai
Puisque l'espoir crève en dernier...
Puisqu'aimer c'est toujours perdre, et que perdre c'est s'amputer
Alors m'enfuir je préfère, avant d'être encore quittée

Pour ne plus que l'on m'abandonne,
Je m'enfuis loin des hommes


7. LE RAPPEL DES PLAINES

De retour de mes escapades enneigées
Les jambes lourdes et le cœur léger
Tel un courant frais
Me transperçant de toutes parts
Une irrépressible envie de nouveau départ
Le silence guérit les maux
La solitude me préserve des hommes
Ma place est là-haut
Dans un panorama en monochrome

A comte, féerique, qui m'a happée
A la terre appy, là haut perchée, qui m'a tant choyée
A chioula le riche qui m'a enchantée
Et au dantesque orlu qui m'a ensevelie
A tous les monts qui dressent des barrières
Devant les hommes et leurs saloperies
A vous pyrénées qui me prévenez
De mon pire ennemi
A toi la nature pour les plaies pansées
Et les pensées pures
Demain, c'est sûr, je reviendrai !

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