1. PREMIERE NEIGE

(Instrumental)


2. J'AI SI FROID

(Instrumental)


3. TRANSI DANS MON COCON

Une brume sans vie a éclipsé les couleurs ocreuses de l'agonie,
Ces cieux rouge sang ont muté en un épais coton de survie,
Les feuilles craquent et résonnent dans mes oreilles brûlées par le froid,
Les bois dévêtus se reposent sous l’abscons duvet de soie.

Vapeur dangereuse, j'inhale l'air glacé dans un frisson douloureux,
A chaque rafale de vent souffle une ultime nature malheureuse.

Je me sens si bien dans cette froidure,
Je ne sens plus la douleur des engelures,
Les grelottements ne secouent plus mon corps raidi,
Je reste paralysé dans une violente hypothermie,
Mon sang cesse de circuler,
C’est l'heure d’entrer en hibernation.

Mon regard se perd dans cette couleur indéfinissable,
L’atmosphère s'épaissit dans la pâleur ineffable,
Des sapins couverts de neige se rassemblent
Pour former un chalet autour de moi,
Dans la chaleur de mon nouvel abri,
Je me sens si affaibli...

Mon sang cesse de circuler,
C'est l'heure de tomber en sommeil éternel


4. MANTEAU DE NEIGE

Désormais, mon corps s'est vêtu d’hypnos,
A présent, je peux juste rêver avec thanatos,
Poursuivre ce pèlerinage mental,
Imaginer le goût d'un printemps astral.

Je marche depuis lors dans cet épais brouillard
Un pas après l'autre alors, très tard,
Je m'enfonce dans une neige couleur or,
Fraîchement tombée sur le grand nord.

J'avance vers mon unique destinée,
Trouver l'endroit où le soleil peut percer,
L’épaisse couche de coton comme matrice,
Pour répandre sa douceur salvatrice.

J'ai atteint les plus hauts sommets enneigés,
Dont aucun être n'a jamais foulé la pureté,
Où rien n'a jamais poussé et rien n'est jamais né, infertile,
Qu’un rayon de soleil magique ravive mes membres stériles.

J'attends depuis toujours qu'une clarté perce l'éther
Cette crevasse sera mon tombeau à ciel ouvert
Je veux juste m'envelopper dans mes anesthésiants draps beiges
Je veux juste mourir dans mon manteau de neige


5. HIBERNACLE

(Instrumental)