Ennemi Du Silence : Dictature du siècle

Hard Rock / France
(2023 - Self-Released)
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Lyrics


2. LACHER PRISE
La musique trace la voie vers une terre moins sordide,
On s’en approche pas à pas quand tête et pieds battent le rythme
Tel le blues libérateur dans les plantations du sud des States,
Allié pour mieux supporter la douleur et desserrer l’étreinte du stress

Trouver un moyen pour ne pas garder plus longtemps le malaise

Seul en voiture, hurler. Ouvrir la cage à l’indocile que d’habitude on retient par principe
Seul dans la nature, suer. Chasser par l’effort physique cette colère tyrannique

Lâcher prise, apprendre à lâcher prise

La musique est un pont, une passerelle vers un monde libre,
On s’en approche pas à pas quand tête et pieds battent le rythme

Trouver un moyen pour ne pas garder plus longtemps le malaise

S’en remettre à la page blanche. Evacuer cette confusion qui use par le biais de la plume
Compter sur un hobby pour se défendre. Filtrer cette rage qui pollue et respirer un peu d’air pur

Tenir tête et pieds bien chauds, ça peut servir pour fuir ce que la vie a de moins beau

Lâcher prise, apprendre à lâcher prise

Trouver un moyen pour ne pas garder plus longtemps le malaise
Trouver un moyen pour ne pas héberger la haine

Sauver le cœur de cette pression tortionnaire. Détendre la bride pour survivre
Rien qu’un instant briser ses chaines. L’arme est souvent le cri, alors crie

Lâcher prise, apprendre à lâcher prise. Lâcher prise. Lâche prise et bats le rythme.


3. LE SABLIER
On a effacé du génome la faculté d’attendre,
Claquement de doigts qui sonne, tout est urgence
Il faut être arrivé avant de partir,
Adieu baisers et caresses à la vie

Dictature du siècle. Le sablier est devenu le maître

Le goût du gain est altéré débarrassé de la patience,
Archaïsme aux yeux du pressé qui ne veut pas comprendre
Gober sans macher c’est se priver du plaisir,
Aller toujours, toujours plus vite, c’est ne rien retenir

Affronter les secondes, les minutes sont trop longues
Regarder sa montre, fil d’ariane vers le burn-out et la dépression

Dictature du siècle. Le sablier est devenu le maître
Cauchemar du prudent, l’exigeant est en deuil, minutieux et lent serrent les dents
Dictature du siècle. Le sablier est devenu le maître
Pour le malheur de l’hésitant qui voit filer inquiet les heures depuis qu’on a rationné le temps

Acheter un moment, Acheter un moment, Acheter un moment,
Rêve du prudent et des autres pour se sentir vivant


4. L’IMPOSSIBLE IDYLLE
Pris entre deux feux, à l’évocation de ton nom,
Bénissant autant les cieux que mon moral s’effondre
Je ne nie pas tes qualités, malgré tout chaque fois je me lasse,
A peine arrivée, j’espère déjà ton départ

Idylle impossible, pourtant sans toi je sais que je ne pourrais vivre

Quand d’autres t’offrent une danse,
rêvant que tu finisses enfin au-dessus d’eux
Aucun fantasme où tu touches ma peau ne plane,
je t’observe sans amour dans les yeux

Idylle impossible, pourtant sans toi je sais que je ne pourrais vivre
Marqué par la ride, qui me rend sec et triste

Nuits torrides, sur draps de satin je m’agite.
Nuits torrides, abandonné par la brise

Viens, éclipse les étoiles. Et avant de disparaître à l’aurore, délivre-moi

Fraicheur qui n’a pas de prix,
Même si tu m’apportes moins de joie que d’ennui
Les circonstances ont peu à peu changé mon regard,
Pris entre deux feux, mais conscient de ce que représente te voir descendre des nuages

Idylle impossible, pourtant sans toi je sais que je ne pourrais vivre. Idylle impossible, la flamme s’éteint devant toi, est-ce un signe ?
Idylle impossible. Idylle impossible.
Idylle impossible mais réponse à ma soif de vivre


5. L’ANGE GARDIEN
Chambre noire où le négatif se révèle,
La menace était là, quelque part dans ma tête,
Cheval de Troie de traumatismes d’hier

L’émissaire des ténèbres étendait par la sape son empire
Et l’ange gardien ne pouvait rester sans rien dire

Miracle, comme un miracle

Il lutte, il lutte, prodige de la nature,
Tel l’antivirus boxant le malware dans le disque dur

Demain ne sera pas construit sur les ruines termitées du passé,
L’ange gardien a forcé l’amnésie de tout un pan de vie infecté

Miracle, comme un miracle. Miracle, comme un miracle

Dans la peau de l’innocent qu’on blanchit,
délivrance, qu’aucun mot assez fort ne saura jamais décrire
Dans la peau de l’esclave qu’on affranchit,
j’ai pu devenir un autre et tenter d’apprivoiser le sourire

Empêtré dans les filets de l’asthénie, chaque jour un peu plus éloigné de la rive
Porté par les courants du doute, piégé en eaux troubles

Sans des poussières de volonté résiduelles,
l’ange gardien aurait-il capté le S.O.S. ?

Miracle, comme un miracle. Miracle. Rescapé du burnout


6. CELUI QUE JE SUIS VRAIMENT
Le temps file, plus question d’attendre,
Je dois impérativement soulager ma conscience
Ce mea-culpa tardif ne changera rien,
la sentence a déjà été prononcée, je connais ma peine

Ecrasement sous les remords, jour et nuit,
Prix à payer jusqu’à la mort, pour avoir trahi

Celui, que je suis vraiment. Celui, que je suis vraiment

Nous ne sommes pas allés où il aurait aimé se rendre,
Laissant le manque de confiance en soi confisquer les commandes
Sourd, à ses murmures à mon oreille,
Intimidé par l’inconnu, je l’ai poussé à se taire

Le renégat ne reste jamais impuni,
J’ai tourné le dos, lâche, à tous mes principes

Et à celui, que je suis vraiment. Celui, que je suis vraiment

Confession. Le mal est fait, mais je devais une explication
Je demande l’absolution, je demande l’absolution,

A celui, que je suis vraiment. Celui, que je suis vraiment
Pourquoi n’ai-je pas écouté celui que je suis vraiment ?
Pourquoi ai-je tant négligé celui que je suis vraiment ?
Hanté, bousculé, molesté par celui que je suis vraiment.
Humilié, scarifié, torturé par celui que je suis vraiment


8. RAYON DE SOLEIL
Pareille à la magie qui accompagne une aube d’été,
Spectacle d’azur qui s’offre quand on ouvre les volets
Fascinante, comme si c’était toujours la première fois,
Je ne me lasse pas de ce que je vois

Rayon de soleil, Mon rayon de soleil

Invitation à laisser l’humeur être caressée par la gaieté,
Faisant oublier les nuages qui pourraient jalonner ma journée
Quand ton regard m’attrape, escorté d’un sourire,
Ce sont des mots qui se mélangent et deviennent poésie

Fille du sud-ouest, Aussi belle que ce que peut nous donner l’est

Fille du sud-ouest, Aussi belle que ce que peut nous donner l’est.
Rayon de soleil, Mon rayon de soleil

Tu habilles ma vie d’atours légers,
Je crois que je ne me changerai jamais


9. C’ETAIT LES ANNEES 80
Sur le coup, personne ne réalisait que nous étions les témoins de l’histoire
Quotidien coloré, disco en héritage, mais aucune raison sérieuse d’entrer dans les annales

Paroles et écrits libérés, l’humour sur tous les sujets pouvait vivre
Ce qu’on avait sur le cœur sortait, sans la menace du susceptible

Temps pluvieux combattu par le fluo des tenues portées dans les clips

C’était les années 80. C’était les années 80.

Tout n’était pas rose et léger, la vie aura toujours ses hauts et bas
La vague des névroses viendraient quelques années plus tard
Guerre froide en arrière-plan mais l’insouciance avait bien le pouvoir
Protégeant avec la force de l’innocent, un avenir empli d’espoir

les dix ans précédents avaient été fleuris, sous le signe de la nature et du sexe libre

Se terminant par l’émergence d’une jeunesse, plus énervée, fan du jeans
Effervescence de l’audio et du visuel, on avait rarement vu un tel élan créatif

La musique allait connaître ses lettres de noblesse,
qu’elle soit hard, metal, funk, rock, variété ou new-wave
Instantané d’un moment, qu’auteurs et compositeurs absorbent.
Textes et mélodies racontent l’état d’esprit d’une époque

Education et liberté se trouvaient à l’équilibre.
Le mal être chez l’ado était sans doute moins pénible.

C’était les années 80, avant de prendre le mauvais chemin

L’horizon peu à peu se troubla, la nuit recouvrit l’arc en ciel
La dépression commença à offrir un royaume sans fin au nouveau roi Tranxène

On se mit à vouloir, tout, tout le temps, tout de suite
l’appétit piétina le bon sens, tranchant sans hésiter sa bride

Production locale trop chère, on sacrifia l’indépendance
Allant chercher à l’autre bout de la terre des choses dont on ignorait il y a peu l’existence
Les couleurs vives quittèrent une à une les rêves
Je comprends juste la chance que j’eus et que n’auront pas les générations derrière

Mais Les années 80, reviendront toujours sauver le triste qui leur tend la main


10. THERAPIE PAR L’ENCRE
Ce que j’entends et observe me ronge,
Eponge émotionnelle, je suis captif de la pénombre
Le blues m’assomme, psych-ecchymose

Recueil continuel de données fragmentées,
En attendant que l’inspiration vienne mettre de l’ordre dans mes idées
Verdict de la gomme, arbitre du bloc-notes

Il me faut un buvard avant que soit tachée mon âme.
Thérapie. Thérapie par l’encre

Calque d’un monde aux contours sombres. Calque d’un monde aux contours sombres

Usage de couleurs rare, seul magenta se vide,
Pas besoin de jaune ni de cyan dans mes fresques sanguines
Scan d’un monde à la trame bi-tons

Il me faut un buvard avant que soit tachée mon âme.
Thérapie. Thérapie par l’encre
Il me faut un buvard avant que soit tachée mon âme.
Thérapie par l’encre

Noir, gris foncé, au mieux gris clair,
l’impression de mes pensées donne au papier une teinte amère
Calque d’un monde aux contours sombres


12. FAITES CE QUE JE DIS, PAS CE QUE JE FAIS
Je dois cesser de mater les infos car à chaque fois j’en sors en rogne
Détournement, délits fiscaux et corruption semblent la norme
Auto-augmentation, distribution de récompenses vidées de leur substance
Les vrais héros de la nation, pudiques, eux sont riches d’un honneur pas à vendre

La déontologie ne s’applique qu’aux autres
Collection de privilèges, conflit d’intérêts ignoré, l’immunité n’est pas morte

Toujours la même rengaine, faites ce que je dis, pas ce que je fais

Faisant suite à la politique, recrutement par des sociétés, parfois étrangères
Plan de carrière déjà établi, décisions antérieures soudain suspectes

Les règles sont édictées pour les autres
Consignes exclusives pour les serfs, abrogation des sacrifices, self-amnistie pour l’étage d’en-haut

Justice à géométrie variable, appréciables aménagements de peine
Peu souvent la sanction viendra, les appels succédant aux appels
La déontologie ne s’applique qu’aux autres
Collection de privilèges, conflit d’intérêts ignoré, l’immunité n’est pas morte

Toujours la même rengaine,
faites ce que je dis, pas ce que je fais.
L’estime existe davantage chez tant d’autres
Exemplarité en berne,
Bien que lors des campagnes électives s’enchaînent les belles paroles
Toujours la même rengaine,
faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Incroyable patience de nous autres
Que cela change un jour est chimère,
Le fruit sucré est convoité par les vers de tous bords.


13. JUSQU’A CE QUE LA MORT NOUS SEPARE
Ton visage a changé, le temps est sans pitié,
Je t‘ai vu vieillir, je te vois souffrir
Vivant dans le passé, pas facile d’assumer,
Perdue dans ta biographie, aigrie, accrochée à des souvenirs

Ce n’est pas parce que l’on fut, qu’on sera pour l’éternité

Respectée, dont les jours et les nuits sont encore fantasmés,
Maladivement naïve, n’as-tu donc rien appris ?
A fleur de peau, passionnée, dans les veines s’écoule le brasier,
Le désir d’être toujours plus libre est l’histoire de ta vie

Ce n’est pas parce que l’on fut, qu’on sera pour l’éternité.
Le moment est venu d’affronter la réalité

Prix d’élégance qui fit tourner tant de têtes
Indépendante, idéale dans l’imaginaire
De caractère, à la fois forte et fragile
Qu’on tenta si souvent de soumettre et aussi de séduire

Prix d’élégance qui fit tourner tant de têtes
Source de charme que l’arrogance assèche
On te chanta douce, on aime accoler un cœur à ton nom
Le feu et la sagesse jouent, la perfection n’est pas de ce monde

Le moment est venu, le moment est venu, le moment est venu d’affronter la réalité

Parfum de romance qui gagne les plus rebelles
Mots d’amour sur lesquels le champagne ruisselle
Tout ceci je ne pourrai te le dire en face
Mais sache que je resterai jusqu’à ce que la mort nous sépare,
jusqu’à ce que la mort nous sépare


14. FACE A L’ENNEMI DU SILENCE
Monde de tilleul, de palissandre et de frêne
Où mineur et majeur livrent ce qu’ils ont sur le cœur
Peuplé de douces mélodies mais aussi d’acouphènes,
Le sourd est puni, exclu de ce voyage vers ailleurs

L’ennemi du silence chauffe ses doigts, jack et cinch sont prêts à porter le message
Quand l’ampli s’éveille et que le larsen rode, on peut craindre le pire pour la fausse note

Do, ré, mi, fa, sol, la, si, commandent.
A coups de médiums, d’aigus et de graves diffusent leur influence

Répétition des gammes jusque dans les caves,
L’improvisation a ses fans, guidée par ce que soufflent les âmes

Le soupir ne peut que fuir sous les lâchés de décibels.
L’érable crie et pleure jusqu’au cône du haut-parleur
Qu’adviendra-t-il, une fois sous le casque ou devant la scène ?
Hypnotique manœuvre, le pouvoir du son est à l’œuvre

L’ennemi du silence siffle, râle, jack et cinch obéissent à sa loi.
Le tapping challenge le médiator, on est vraiment à la merci de la six cordes
L’ennemi du silence me traque, Il me glisse à l’oreille, de cesser le combat
Face à l’ennemi du silence. Face à l’ennemi du silence
Face à l’ennemi du silence.
Je suis la proie qui prie pour finir dans la nasse






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