Brouillard : Brouillard V

Black Atmosphérique / France
(2021 - Transcendance)
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Les paroles

1. BROUILLARD

Je tâtonne depuis toujours dans la brume que j’adule
Fuyant une clarté fourbe à la blancheur éphémère
Rien ne m’effraie plus dans la vie de noctambule
Rien ne me tente plus qu’un nid dans les ténèbres

Je vous salue la nuit, pleine de grâce
L’air s’imprègne de fraicheur et brise la glace
Les hululements ont remplacé les "crass crass"
Je vous salue la nuit, pleine de grâce
Je m’en vais sorguer en blanc, contempler des heures de silence
Lutter de tout mon corps contre l’inconscience
Je vous salue la nuit, pleine de grâce
Je m’en vais prendre place, au grand spectacle nocturne
Bouffer des grillons sauce pleine lune

Je vous salue la nuit, pleine de grâce
Les doutes se meurent et la laideur s’efface,
Avec la bêtise et les meurs qui me dépassent
Je vous salue la nuit, pleine de grâce
Mes craintes se gomment comme le vide sur les faces
Et des piles de questions, de futurs qui tracassent
Je vous salue la nuit, pleine de grâce
Mes affres s’évaporent et encore mes angoisses
L’incertitude s’endort et emporte le temps qui passe

Aux rayons brillants de mille feux d’une étoile orgueilleuse qui nous fait baisser les yeux
Je préfère me perdre mille fois à observer la lueur timide d’un modeste messager

Car quand toute chose aura péri, quand l’ultime lueur aura faibli,
C’est la nuit, en reine, qui a jamais dominera
Et au grand royaume d’ébène, le soleil s’inclinera
Et au grand royaume d’ébène, l’aveugle sera roi


2. BROUILLARD

Je voudrais décortiquer la nuit, jusqu’au noyau profond,
L’éplucher couche après couche comme on pèle un oignon
Je voudrais fouiller ses profondeurs pour y entrevoir
Tous les mystères qu’elle ingère
Je voudrais transpercer sa pense pour tenter de savoir
Comment elle digère toute la gravité du monde
Je voudrais gagner la partie, lui faire montrer son jeu
Jusqu’à la dernière carte, jusqu’au dernier atout

Je voudrais me blottir dans ses grands bras rassurants
Enterrer les aigreurs qui me brûlent en dedans,
Essayer de désapprendre le quotidien acide
La passion qui rancit, les émotions qui s’oxydent
Tenter d’oublier les crasses et les promesses vides
Les mots blessants qui s’amassent et l’écrasant avenir
Espérer ne jamais être demain quand hier n’avait déjà plus rien


3. BROUILLARD

Pardonne-moi si je ne rentre pas…
C’est que je me suis noyée dans ses abîmes insondables,
Dans les nuances de la dégringolade
Que j’ai sombré dans l’ivresse d’un lever de lune
Dans l’euphorie de ce prélude, d’un clair-obscur qui ensorcèle
A l’heure où les ombres se meurent comme perdure l’essentiel
Et les notes les plus sombres dessinent ce crépuscule

Pardonne-moi si je ne rentre pas…
Il y a des spectacles auxquels on ne se lasse d’assister
Des refrains qui jamais ne cessent de nous émouvoir
Toujours en quête de premier rang, d’un énième lever
A chercher l’extase dans la simplicité d’un bonsoir

Pardonne-moi si je ne rentre pas…
Happée par le silence orphelin qui m’honore de son énigme
L’odeur moite du déclin qui semble n’avoir d’origine
Le frisson souterrain qui émane et contamine
L’atmosphère de la canopée à la racine

Cette porte qui s’ouvre sur le malaise intime
Le sourire solennel sur son visage impassible
Cette constance ineffable : Jamais en retard et toujours mirifique

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