Brouillard : Brouillard III

Black Atmosphérique / France
(2018 - Transcendance)
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Les paroles


1. BROUILLARD

Le jour s’achève, le temps ralentit
La nuit se lève, une bulle où je me blottis

Que vienne le soir comme s’installe la brume
Que tombe le brouillard comme se lève la lune
Que vienne le noir rédempteur des turpitudes
Que se lève le voile comme tombe de mon inquiétude

En boule d’énergie pure je m’élève
Dans une trance infinie
Pour rejoindre d’autres sphères.


2. BROUILLARD

La nuit sera blanche sous la voute d’ébène
J’encense l’amaurose qui m’accable et éveille
Mes sens grisés du manque de sommeil
La nuit sera blanche comme la cécité entraîne
La danse morose, macabre et rituelle
De mes sens privés de sommeil

J’accueille et chéris mon anesthésie locale
J’adule la pleine conscience de ma paralysie totale

Portée par la vague des sons, les fréquences s’intensifient
Tout devient vibration, tout devient énergie
De l’infiniment grand a l’infiniment petit
Tout devient rond…

Reniflant l’air chargé d’un familier parfum
Décuplant mes palpitations, je quitte l’éther
Poudre d’étoile, guide mon astral voyage
Et que pleuvent les mélodies pour porter mon esprit.


3. BROUILLARD

Le jour se lève…
Il va percer ma bulle…
Encore un ver, encore une trace,
Rappuyer sur lecture
Je veux aller au bout de la nuit

Terrifiée je m’enferme
Comme si les portes arrêtaient le temps
Encore un riff…
Qui emporte au loin le lendemain
Je me cramponne à ma bulle
Qui se déforme sous le poids du temps
Un dernier verre, une dernière trace
Je veux laisser un bout de mon être

Résignée je m’enfonce sous les draps
Seule avec mon insomnie
La gueule à l’envers, sans laisser de trace
A bout, de tout mon être
L’amertume des regrets, maintenant : l’angoisse.


4. BROUILLARD

Aux premières lueurs de la vie qui s’insuffle
Je m’isolerai dans une citadelle d’abattants clos et d’opaques rideaux
Les sons terrifiants se raniment et se pressent dehors :
C’est le temps qui cogne à ma porte, c’est le temps qui passe me voir

…Le matin repassera…

Aux premières couleurs de la vie qui reprend souffle
Je m’accrocherai à l’agonie des chandelles qui chancèlent
En tenant doucement la main de la nuit qui se meurt
C’est une mère que je perds, c’est une mère que je pleure

…La nuit trépassera…

Aux derniers battements de cœur de la nuit qui s’essouffle
Je décrocherai la lune pour que plus jamais elle ne se couche
Je volerai dans la stratosphère pour semer la lumière
Et à jamais demeurer sur la face cachée de la terre.

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