1. BUSH RIT

Watch, the microphone in my hand
Is like a gun, an a.k one, in your fucking head.

Watch comment la boucherie commence:
Le monde entre en transe quand bush rit de démence,
Avance sa défense : « la guerre pour sécuriser son pays »,
Et sans aucune clémence bombarde le peuple de son ennemi.
Les cris ! Je commande les cris ! Je commande les cris !

Satan est démasqué, cette fois saddam est encerclé(e),
Et chacun son tour –après tour-
Acteurs s'effondrent les cavaliers.
Echec au roi, chaque foyer mate cette télé-réalité
Où jours après jours, au 20 heures, les fous sont employés.
Une guerre propre, ciblée, au sommet de la technologie ;
« nos bijoux tueraient la reine dans son nid,
Sans blesser les ouvrières » : un monceau de conneries !
Un tel budget militaire c'est les impôts qui l'ont fourni.
Une boucherie ! Et bush rit !
Une boucherie ! Et bush rit !

Bush rit !
Boum ! Tombent les bombes, crèvent les mômes
A chaque seconde…pour que rien ne change !
Boum ! Creusez les tombes, crève le monde
A chaque seconde…pour parfaire les échanges !

Les cris ! Je commande les cris !
Je commande les cris ! Je commande !
Nos deux tours sont tombées, seule la mort vengera nos cris.
Les cris ! Je commande les cris !
Je commande les cris ! Je commande !
Ma philosophie pourrie : s'enrichir à tout prix.
Les cris ! Je commande les cris !
Je commande les cris ! Je commande !
Les âmes n'ont pas de prix, pourtant les armes sont à bas prix.
Les cris ! Je commande les cris !
Je commande les cris ! Je commande !
Ma cartographie : le monde appartient aux cains-ri.

Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
« everybody is working for me, dear…
For dollars in my bathroom it's clear.
You've only got my voice to hear...
To work hard and live in fear. »

Les cris ! Je commande les cris !
Je commande les cris ! Je commande !
La planète m'est offerte en offrande !

On n'anéantit pas l'ennemi sans une bonne stratégie.
C'est la tactique du diktat que d'années en années bush a choisi.
Chacun doit tenir son rôle, et les cains-ri le pétrole.
Le salut de notre planète passe par l'assaut de son maître.

Pour que tombent les bombes !
Pour que crevent les mômes !
A chaque seconde…et les bombes tombent !
Pour que creve le monde !
Pour que tombent les bombes !
Et les bombes tombent !
Et les bombes tombent !
Et les bombes tombent !

… pour une guerre propre !


2. WWW.GAÏA.COM

Authentiques ! Etre juste des êtres
Authentiques, vivants au sein d'un cycle.
Authentiques ! Fruits de la nature.
Authentiques ! Esprits organiques.
Authentiques ! Soumis au temps…

… non au fric ! Seule la vie nous dirige, est unique.
Guidés par nos choix, non par les peurs qu'on fabrique :
Dépasser l'appréhension, atteindre la compréhension,
En passant par la compassion.

Nous n'sommes que des hommes, merveilleux et pitoyables,
Qui vivons ensembles pour partager la vie, la terre, la table.
La futilité est un vice de l'esprit, qui déforme le fond,
Asservit nos vies, si simples au fond si l'on soigne nos envies.
Mais la bête avance, c'est débile quand on pense
Que c'est à contre sens que tu dépenses ta vie, ta chance :
Tu bosses sans répit, 5 jours sur 7,
Pour entretenir une bête sans visage et sans tête…
Tu t'entêtes en fait !
Tu t'es fait conditionner, scellophaniser, exploiter, briser,
« code-barriser » : la risée de ta race, d'une longue lignée,
Que la bête menace, désormais dans l'impasse.

La firme m'écoeure, enferme les cœurs, les esprits s'énervent.
J'attends l'heure où la foule se soulève.
J'affirme qu'en chœur, on prend de l'ampleur, les esprits s'éveillent,
L'ascenseur vers une montée de sève.

Une offense ! Quand la bête avance,
En cadence, la bête avance à contre sens !
La bête avance, la bête avance, la bête avance à contre sens ;
La bête avance, la bête avance, la bête avance à contre sens ;
La bête / la bête avance, la bête avance
Avance / la bête avance à contre sens
En cadence / la bête avance, la bête avance
La bête avance a contre-sens !

Fanatiques ! Esprits formatés, manipulés par la
Politique choisie : détournés, orientés vers une
Frénétique envie de consommer, sans digérer.
Diabolique folie déjà testée (à détester !).

Omnipresses ! Omnistresses !
Omnipresses ! Omnistresses !
Nie le récit du passé, les récits des années passées,
Ni repus, ni lassé de classer des dossiers, d'encaisser la monnaie,
D'orienter les esprits vers une montée des prix organisée,
Défricher la forêt, fabriquer des billets, les récifs goudronnés,
L'oxygène pollué, les animaux massacrés,
Nourriture transgénique (on mange du capitalisme prolifique),
Naturel cosmétique (une nouvelle pompe à fric : l'esthétique).
Business is business ! La grande messe des promesses.
Business is business ! Mon pied -> tes fesses!
Disney, mc do, coca, sony, nestlé, orange, yoplait, nike et les déchets,
La télé, le pétrole, le chômage, le fn, les infos, le massacre des enfants :
On marche à contre-courant, on marche à contre-courant !
En courant ! Au courant ! Contre-courant !


3. AKIRÏSE

Ecoute ça man, mais je t'ai déjà expliqué
Pourquoi notre pe-grou s'entête tellement à exister :
Un attentat sonore, déluge musical saturé
De rafales verbales, de lyrics engagés.
Et si dans la vie quotidienne les rapports humains sont ceux des chiens,
Ici au moins quand quelqu'un saute la foule le soutient.
La zik est là !
Cherche pas ! La zik est la ! Non mais cherche pas !
C'est la zik et moi, c'est la zik et
Cherche pas, gars ! La zik est roi, la ! Cherche pas, gars !

Notre musique s'engage contre les fils de putes,
Les familles qu'ils ravagent pour boire de l'or dans des flûtes.
Notre colère devient rage à chaque « shut ! », et le shit chute ;
C'est pour ça que notre danse ressemble à une lutte.

T'as sûrement raison, c'est clair qu't'as raison,
C'est sûr qu'on est là pour faire les cons.
t'as sûrement raison, c'est clair qu't'as raison,
C'est sûr qu'on est là pour faire les cons.
t'as sûrement raison, c'est clair qu't'as raison,
C'est ici qu'éclatent nos frustrations.
t'as sûrement raison, c'est clair qu't'as raison,
Le aki réclame de l'action :

On cherche à pousser vos valeurs pourries, passées, dépassées.
La fnac classe les bacs, tandis que ma clique pète la classe.
Cherche pas, gars ! La zik est roi, la !
Penser à des années passées à s'concerter, de concerts en concerts,
Et l'micro d'sa mère qui fout sa putain d'de-mer…
La galère mais on lâche pas l'affaire :
On persévère, l'ampère s'vénère et on accélère sévère.

Spéciale dédicace au mc slamy !
Celle-là c'est pour dj mi-ji !
Pour tous les gens qui nous côtoient, qui ont permis ça,
Pour ceux-là : le aki fout le dawa !

La passion du aki-ballon, la boisson, le chichon,
Telle est l'explication de notre unique union.
Le aki possee toujours prêt pour (s') déchirer,
Une amitié scellée, encore plus soudés pour s'saouler.
Chez nous dès l'matin, c'est la zik entre copains,
Debout devant double-tin et double-t, son chien.
Et mets du son, garçon, qu'ça sonne à fond :
C'est bon d'triper sur du son façonné à sa façon.
Quand la vie nous barbe, nous rase :
On fait une akirïse !
Quand la vie nous barbe, nous rase :
Le aki claque une akirïse !

Cherche pas ! La zik est roi, la ! Cherche pas !
la zik est roi, la ! Cherche pas ! La zik est roi, la !
cherche moi pas, gars ! La zik est roi, la !

Ok d'accord ! On est peut-être des bourrins.
Ok d'accord, ok ! Dans les pogos tu prends des pins.
Mais d'accords en accords les slams ça crée des liens,
Car ici au moins on s'sert la main, on relève le voisin.


4. INTERFERENCE DUB

Avec tout c'temps que j'passe à penser tout l'temps,
Jonché sur une branche, comme endimanché,
L'onde verte dans les bronches, le cerveau branché…
Le cerveau branche ! Le cerveau branche !
Le cerveau branche !...rester connecte
Le cerveau branche ! Le cerveau branche !
Savoir comment s'orienter sans se faire ingerer !

Qu'on arrête de penser pour moi !
La liberte ca reste le droit du choix !
Qu'on arrête d'orienter mes pas !
Moi, dans ma vie, j'reste droit, gars !
J'fais gaffe aux faux pas !

Ouai, j'ai beau cogiter, essayer d'intégrer
Ce phénomène insensé qui pousse les gens à trimer,
A bosser pour casquer et ne pas y arriver.
Aujourd'hui c'est un fait, certains font la fête
Et s'en mettent plein la tête pendant qu'la misère guette.
Bon nombre de nos foyers sont touchés ;
Mais ces gens exploités attendent quoi pour tout casser ?

J'en ai assez de penser !
Cest pas possible d'avancer
Dans notre pays ou, sans cesse,
L'ambition est de censurer la pensee !

J'ai le cerveau branche ! Le cerveau branche !
Le cerveau branche ! Le cer-veau-bran-che !
Rester connecté ! Ne pas gâcher !
S'intéresser ! Se cultiver ! Le cerveau branché !
Le cerveau branche ! Je vais lâcher !
La tête saturee ! Le cerveau debranche !

Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons !
Enfilez vos bottillons pour botter le cul de ces cons
Qui bombardent nos rêves de postillons
Et referment devant nous les portillons de la liberté.
Que de mensonges gravés sur la face « face »
De nos petites pièces dorées.
Liberté ! Egalité ! Fraternité ! Quelle stupidité !
La patrie nous trahit et le peuple s'appauvrit !

A croire qu'en france, les miséreux n'ont plus d'ambition,
Endormis par un système ménopausé sans résolutions.
La solution ? Une rébellion, union sans dissolution,
Dans un pays où nos valeurs sont nées de la révolution :
Un jour les pauvres s'sont dit, on est bien plus qu'eux,
Mort à l'oppression !
Les droits de l'homme et du citoyen n'en sont qu'une évolution.
La marseillaise résonne dans les stades, mais pour quelle opposition ?
Si zidane était des nôtres, tous suivraient sans hésitation.
Pour moi la vie, c'est un honneur à défendre avec passion :
Ma mission transmettre l'envie de réaction dans mon son !

Dans mon son !

Shoot them all !


5. ZAPORAMA

« Vis ma vie » - « combien ca coûte ? »
« c'est mon choix » - « ca se discute »
« tout le monde en parle » - «y'a pas photo »

Faut qu'on mate, mec, qu'l'audimat monte ;
Qu'on consomme comme des cons, mais que l'idiot mate compte.
Combien de concussions, d'émissions complaisantes complotées ?
La concurrence se déchaîne, combats d'cons à la télé !

Mais faut qu'on mate ! Que l'audimat monte.
Faut qu'on les mate ! Que les comptes montent.
Echec et mate ! Et ya plus de honte !
Faut pas qu'les gens se rendent compte
Qu'on les dompte (et qu'on les trompe).

« bonjour ! Nous accueillons mireille, 60 ans :
Elle rêve de gros seins, de belles tresses…
Et qu'on lui mette des mains aux fesses ».
Comme ca pue !

« bonsoir ! Nous accueillons tony, 17 ans :
Fumeur de hasch à 14 ans…serial killer à 40 ans ? »
Trou au cul !

La generation tele pour moutons effrayes
Qui rêvent de brouter dans les prairies d'or.
Enfin labelise : celebrite !
La generation tebê, esprits deformes,
Qui n'pense qu'à baiser, s'gaver comme des porcs !

« - ca y est : fauteuil ! Pantoufles ! Télé !
Se vautrer, n'plus bouger, la journée m'a tué.
J'ai plus envie d'cogiter :
J'vais plutôt m'abrutir devant la télé !

- non mais t'es complètement dingue !
Tu n'sais pas r'garder qu'une seule chaîne à la fois ;
Et moi ça m'rend cinglée !
Alors donne-moi cette télécommande s'il-te-plaît…

- ta gueule ! Laisse-moi zapper !

- et ce soir, dis-moi, y'a quoi sur la 3 ? (zapping : « c'est mon choix »)

- de la merde ! »

(zapping : match de foot)
Commentaires du match
« but ! Superbe but de zinedine zidane !
Gooaaaal ! »

Mater les visions d'autrui !
Ma television aux truies !
Ma television detruite !
Ma tele matez-les !
Matez les castors aussi !


6. CULTURE PROLIFRIC

Comme baudrillard l'a prédit :
Une culture de « série », sans aura, nous sourit.
Les hommes s'effacent face aux machines, leurs profits.
Comme les marques l'ont promis : leurs produits font furie !
Rentabilité oblige ! La rentabilité m'afflige !
On est considéré comme du bétail,
Et nourrit comme lui aux farines animales.
Quel triste contrat en somme :
La france, comme un seul homme, consomme en masse.
Les foules se tassent aux caisses des grandes surfaces,
Qui elles entassent, amassent les liasses
Et cassent les prix, condamnent la qualité des produits.
« entre bouffer et s'nourrir, il reste un grand pas à franchir »…
…alors ronald a des grands pieds, faits des grands pas pour s'enrichir !

Culture du fric ! Culture du deshonneur !
Mais le medef n'a pas peur,
Il a un frere à l interieur !
Culture du fric ! Culture du deshonneur !
Mais le medef n'a pas peur !

Comme de luca l'a écrit :
« la politique n'est plus qu'un secteur mineur de l'économie ».
Son but : tirer de nos vies des profits.
Comme les lois l'ont permis : celle du fric fait furie !
Rentabilité oblige ! La rentabilité dirige
Nos vies face aux vices, nos envies face au fisc,
Et comme des cons on prend l'risque.
Quel triste constat en somme :
« univers sale » s'accapare au cas par cas le son des salles.
Seuls les artistes à deux balles sont rentables ;
Comme star ac' mène le bal c'est la merde qui emballe les prix…
…on donne des awards à lorie !

On applique la politique du fric ; [po]
Culture du hic ; [li]
Il faut choisir : [tique]
S'instruire ou s'enrichir, [ou]
Accéder à la connaissance ou au fric. [fric]

On applique la politique du fric,
Et on fabrique des hits, des stars très vite choisies sur télé star !

Pogo ! Revolte !
Agite ton epoque !
Pogo ! Revolte !
Pogo ! Le bordel en guise de colt !

Les mass media nous orientent désormais vers une culture « prolifric » formatée de toute part dans laquelle l'homme n'est plus qu'un consommateur potentiel. L'art, symbole de la réflexion d'une civilisation et de l'envie de création qui l'anime, n'est plus ludique : il doit servir à s'enrichir ; et l'homme perd petit à petit de sa flamme.
Ilachete ! Achete ! Achete ! Mais ne pense pas !

Culture du fric !
Culture politique !
Culture du hic !
Culture prolifric
Virer la culture du medef
A grands coups dlattes dans les fesses !
Culture du fric !
Culture prolifric