Acédia (CAN) : Les Supplices de l'Apathie

Black Metal / Canada
(2015 - Self-Released)
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1. Les supplices de l'apathie

Il est déjà trop tard,
Le temps s'est vidé.
À force de lambiner,
Je me suis dépouillé.

Le démon de midi,
Grand mal impérissable,
S'est finalement posé
Sur ma carcasse pourrie.

Sournoisement, discrètement,
L'apathie s'est enracinée
Se dressant désormais
Comme l'unique vérité.

Coupable d'inertie continue,
D'un idéalisme pathologique.
Laisser être et laisser-faire,
Fondements lâches de ma destinée.

Bien sûr, on m'a berné,
Supposé un Salut
Par une boulimie laborieuse,
Familière des abattus.

Difficile de percevoir,
L'authentique belligérant
À travers l'agitation
Excessive, nerveuse, inquiète.

Dans cette quête d'un absolu
Qui s'avère inaccessible,
Je me suis égaré
Dans mon esprit torturé,

M'abattant sur des besognes
Reflétant l'insignifiance,
Matérialisant la vulgarité
De mon entière existence.

Amputé de finalité,
Le moteur est saboté.
L'éternelle stagnation
Sera ma damnation.

Entre l'illusoire excitation
Remplie de fausses espérances
Et l'immobile angoisse
Qui me souffle la démence,

Le dangereux tourbillon
Qui s'impose tranquillement
Comme le seul tyran,
Mon exclusif compagnon,

Guidera mes mouvements,
Étouffera l'ambition
D'un jour aspirer
Réaliser l'exploit.

Resigné à subsister,
L'infinie passivité
Me retient d'achever
Le désir de trépasser.

2. L'apogée de l'amertume

Constamment, l'histoire se répète.
La tête au fond des oubliettes,
Nostalgique du quotidien
Et d'un passé sans lendemain.

Intoxiqué par l'insomnie,
Éveillé jusqu'à l'oubli,
Sans vouloir les souvenirs
Qui veillent à me maudire.

Intime mon complice,
Compagnon jusqu'au vice.
Boire jusqu'au délire,
L'unique parfait désir.

J'exploite le passage
Vers la douce fatalité
Pour m'empoisonner,
Chérissant ma destinée.

Sans pitié et sans remords
Crachant sur ces cochons avares
Qui pourrissent au soleil,
Accomplissant leur propre mort.

J'honore ma mission,
Titubant jusqu'à crouler
Sous une mer de boisson,
D'emmerder ces pauvres cons.

Aucun revers possible,
L'ennemi est limpide.
L'armée des âmes noires
Ne connaît que la victoire.

Blindée par la haine,
Gardée par le dégoût,
L'artillerie de l'utopie
Saura viser les cous.

Mais avant d'attaquer,
Il faudra me préparer.
J'allais presque oublier,
Je dois aller brosser!

3. Sentiers de cendres

C'est une tache bleue encerclée de rouge.
Une goutte d'eau dans une mare de sang,
Entassés dans nos quartiers sans vie.
Individualisme crasse, ce cercle vicieux,
Prônant le matérialisme condescendant,
Un point de non-retour.

C'est l'hiver.
Je progresse lentement dans ces paysages
Souillés de calcium
Songeant à l'emprise des tyrans,
Enracinés du plus haut sommet
Jusqu'aux fosses abyssales.

Pris entre quatre murs.
Nos couilles victimes d'enflure,
Cordées jusqu'à leurs jointures.

Anéantissant les bleus chemins,
Allongent leurs sentiers de cendres
Vers de vierges confins.
Aucune chance de se défendre.

Les tours se construisent,
L'insouciance se déguise.
Derrière leur euphorie nombrilique,
Ils imposent sans pitié leur pouvoir tyrannique.

L'éther funeste envahit le jour,
Un tapis couvre nos âmes.
L'injection d'un endoctrinement généralisé.

J'avance vers le néant
Au milieu d'êtres moribonds.
Nous nous retrouverons seuls
Face à un ennemi invincible.
Le mythe d'une nation enterrée.
Notre histoire sur des épitaphes.

Continuez de lécher les pieds de la monarchie
Et crachez sur le passé de notre sang.
Anéantissez à jamais l'idéologie suprême
D'un jour vivre sur notre propre terre.
Notre chance d'être enfin libre
De tous ces égocentriques malades.

4. Le banquet

Nous ne sommes pas
Ce que nous voulons être.
Nous ne sommes plus
Ce que nous avons été.

Dégradation pestilentielle,
Tous les côtés sont rongés.
Et je vois l’abîme,
Le vide infini,
La mort collective.

Effacé de la mémoire
Dans un racoin de l’histoire.
La page manquante d’un livre
Arrachée pour s’essuyer.

Goûtez la merde de ces gosiers
Jetés au fond des égouts.
Léchez leurs culs pour savourer
Les délices de notre passé.

Commotion de nombreux chocs
Battant tous nos orifices violemment pénétrés
Qui, jusqu'à notre bouche, renvoie la merde,
Provoquent l'amnésie et la débilité.

Des fenêtres de l'asile de lys
Est renvoyée la souffrance quotidienne
En de hurlements bâtards prémâchés,
Pendant le touché rectal matinal.

Voici pour nous
Le menu du jour.
Le banquet est prêt
À être régurgité.

En un fouillis d’images décolorées
De notre bassesse assimilée,
De pauvres cons sans aspiration
Suivant naïvement la proclamation
De l'autocratique hallucination.

5. Hémorragie

Comme mon reflet dans cette mare de sang,
Mon âme aspire le néant.

J’ai un esprit contaminé
Du malheur de leurs vérités.
Et quand l’âme se flétrit,
Le corps s’assèche du bonheur
Qui n’a jamais existé.

Que de conjonctures empoisonnées!
Maintenant, j’ai tout perdu aux vues des autres.
Je n’ai plus d’honneur et d’amitiés.

La honte me contamine et je pourris.
Dégueulasses métastases se multiplient.
Un ressentiment abrasif me tuméfie.

Déshydraté de savoir-vivre,
Je n'ai plus rien à vous donner.
Nul à chier, aucune utilité.
Votre morale rigide a triomphé.

Qu’un désert traître d’austérité.
Froid et sombre, que du rien.
Infecté un peu comme du venin
La maladie demande une saignée.

Hara-kiri!

Une ouverture sanglante
Pour que ma vie s’écoule
Et puisse sans but me racheter
À vos yeux endoctrinés.

6. Consécration de la perversité

Délicieuse et docile bête.
Craintive, douillette, sauvage.
Je fantasme à l'idée de goûter
Un de ces êtres non civilisés.

Sautant la clôture,
M'approchant du troupeau,
Je commence à trembler.

L'excitation à son comble,
Je sens mes jambes faiblir,
Dégustant mon écume.

J'arpente le territoire,
Discerne un chétif jouet,
L'agrippe lorsqu'au galop.

Je bave en plein sur son rectum.
J'envahis ce cratère sacré, contemplant mon phallus.
Oubliant le reste,
J'éjacule sur son pelage bouclé, achevé.

Mon épouvante se confirme.
Je ne peux pas m'empêcher
De convoiter la démembrer.

Ma douce déviance m'envahit.
Mon sale abîme ressurgit.
Ma libido poursuit la diffamation,
De cette carcasse je prendrai possession.

Mes crocs d'acier s'épanouissent
Dévoilant la puanteur des intestins.
Je coince le coeur de deux baisers
Admirant ce crâne écervelé.

Les couilles pleines de fébrilité,
Bandé sur le point d'éclater.
Telle une boussole, ma verge me mène
Vers ces visqueux boyaux exhibés.

Je sens l'extase m'aborder.
La consécration de la perversité.
J'enroule les entrailles à mon cou,
Les noues, et tire d'un funeste coup.

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