1. MANIFESTE

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2. SIMPLE D'EGOÛT - PART I

Libère-moi de tout ce qui m'oppresse
Libère-moi de tout ce qui m'aliène
Ce qui m'oblige à me mentir
Quand chaque jour de ma vie consiste à me convaincre
Du bien-fondé de la voie que j'emprunte
Ma foi me quitte

Juste envie de vous montrer le plus immonde de vous
Simplement incarner vos propres pourritures
La rouille qui ronge vos essieux
Paraître plus bas que terre et projeter sur moi vos meurtrissures
Et vous dire en vous regardant au-delà des fenêtres
Vous vous croyez libres mais ces certitudes scellent vos chaînes
Encore une nuit d'angoisse ou la transfiguration s'opère
Déversement poignant de trips avariés
Emancipation d'un silence tenace
Vogue pantin sur ce fleuve fumant et ne craint plus la mort
La vérité sur les armées des ténèbres jaillira à l'époque des pages mortes
Lorsque tomberont les derniers arbres centenaires sous l'effet du gel et des verres
Nous n'aurons plus qu'à nous défénestrer
Entre père nourricier et mère phalus tu dérives à présent dans les tréfonds de cet oubli
Transgression mystique mélanges illicites
Masochiste ou Misanthrope
Subversif mais dérisoire
Tu penses enfin comprendre à travers ce prisme laiteux
Ce corps demi feu qui s'agite au loin triste revenant
Juste envi de vous montrer le plus immonde de vous
Simplement incarner vos propres pourritures
La rouille qui ronge vos essieux
Peut-être qu'en vous montrant vos âmes telles qu'elles sont vraiment
Creuses diaphanes j'obtiendrais le seul remède à ma rage
Manipuler un esprit, pulvériser les obstacles sur ma route
Jouer avec la vie, la tenir entre mes mains
Pouvoir la prendre en écrasant l'être qui la contient


3. SIMPLE D'EGOÛT - PART II

Des rayons projetés de ma tête boivent la lumière la chaleur de ceux qui m'entoure pourtant, même eux n'ont aucun amour
Seules les noires idées qu'ils absorbent tarissent un peu plus leur soif de quête
La mienne presse mais sans y croire pourquoi s'y mettre ?
Même ce dont je dépossède les autres ne me suffit pas car eux non plus n'ont rien à donner, car eux non plus ne peuvent supporter leurs propres fautes
Et l'on crachera ainsi notre intelligence sans plus attendre, notre haine
Puisse la rédemption n'être plus qu'une question d'éthique, jusqu'à s'en laisser crever
L'empathie éphémère ne peut néanmoins masquer la nécessité de s'infliger cette souffrance
Fouettée au visage imberbe du troupeau, elle condamne quelques hérétiques à errer de longues heures dans leurs égos défragmentés
Et l'on crachera ainsi notre intelligence sans plus attendre, notre haine
Puisse la rédemption n'être plus qu'une question d'éthique jusqu'à s'en laisser crever

Libère-moi de tout ce qui m'oppresse
Libère-moi de tout ce qui m'aliène
Ce qui m'oblige à me mentir
Quand chaque jour de ma vie consiste à me convaincre du bien-fondé de la voie que j'emprunte
Ma foi me quitte


4. COLERE VIOLENCE

La peur du vide, cette angoisse m'écoeure
Je me sens mort, plus rien dans le bide
Colère violence, trop souvent alors mène la cadence
J'marche à la haine, dans mes veines, le sang cogne et mène la danse
Je suis en vrac, complètement brac, il faut vivre avec d'accord ou pas d'accord
Me faire mal, seul moyen de me sentir vivant lorsque je ramasse mes dents
Dément, j'me mens, je trouve des excuses pour me faire plaindre
Il faut être vivant autrement
Jour après jours je cours
Jours après jours je cours toujours après ma tête, parfois il faut que je me mette la tête
Des fois faut plus penser, juste exister et avancer


5. GRUYERE

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6. SPIDERMAN

Je ne me suis jamais senti représenté par un homme un parti des idées
Mon pouvoir de dire de penser et de construire doit résider entre mes mains
Personne n'agira à ma place
Mon intérêt n'est pas dans les hautes sphères des pouvoirs en places
Pourquoi remettre sa souveraineté
Mais pourquoi en abdiquer
La donner à ceux qui trouvent les bons mots
Mais au final trahissent leur propre race
Faut pas voter pour le moins pire
Blanc abstention non-participation sont des biais de combat
Ne l'oublies pas un homme ne s'élie pas sans voix
Reconnaît toi en toi
Notre nation est en nous-même
Contre la voie où ils nous mènent
2001, les grands gestes
Ça brasse du vent
La récupération, raaah sa race
Et les élus ils s'épandent comme des communistes
Sales youpins du peuple
La nomenklatura, la grosse putain

Raoul il ne vote pas, il ne veut pas baisser son froc devant celui qui escroque
Sylvie elle ne sait pas, le vote de toute façon elle n'en a pas le droit
Mais elle va aux manifestations comme le font les petits soldats manœuvrés sans fracas
On parle, de petite révolution qui rassemble jusque sur la place de la nation où ensemble nous donnons raison à l'intelligentsia
Représentant la vieille France, Monique a vu à la télé les arabes ces gens disons au teint halé
Ils sont partout tout autour aux alentours
L'autre jour lui a dit Mme Robert, elle les a vu à la poste, toute la smala les huit gosses, ils ont envoyés dans leurs pays plus que leurs deux RMI réunis
Stéphane, délégué de sa prépa a décidé d'éveiller une conscience politique chez l'ouvrier, l'écolier, l'extrémiste l'abstentionniste sur qui repose la faute decette trahison des urnes
Et puis il y a Mani, on lui a volé son combat, lui voulait comme président le grand empereur Bokasa ou Spiderman
Récupérés, récupérés, nous sommes tous récupérés
Par la grande machine métalusine à pondre des déchets
Eih ! Eih ! spiderman, where are you ?
Spiderman getup now
Spiderman where are you?