Honnêtement et sans aller jusqu'à dire que nous l'avions oublié, le fait est que le
Power trio
The Winery Dogs composé du prolifique batteur Mike Portnoy,
Richie Kotzen (chant guitare) et de
Billy Sheehan (basse) commençait sérieusement à se faire attendre. N'ayant plus rien publié depuis huit longues années et un
Hot Streak (2015) d'excellente facture que beaucoup considèrent comme la pierre angulaire de sa discographie, le trio californien nous revient avec une nouvelle réalisation studio sobrement intitulé III.
Donc, troisième essai et étape toujours cruciale dans la carrière d'un groupe, que nos trois mercenaires n'ont aucunement le droit de rater. En effet car hormis une pochette simple et épurée (une empreinte de patte de chien), ce nouvel album, a tous les éléments pour propulser The Winery Dog vers les sommets du genre où il pourra enfin obtenir la reconnaissance qu'il mérite.
Pour cela, le groupe misera sur des compositions variées, mais également sur une instrumentation sans failles, notamment les partie de guitare et vocales de
Richie Kotzen. Un chant qui semble plus mature et chaleureux que sur les dernières réalisations du
Power Trio. Son travail vocale sur le premier opus de Smith / Kotzen paru en 2021, y est vraisemblablement pour quelque-chose.
Alors évidemment, sur ce troisième méfait, studio, nos chiens buveurs de vin, sont toujours détenteurs d'une patte (désolé pour le jeu de mots), reconnaissable entre mille, ne serait-ce que grâce au jeu naturel et bagage technique de chacun de nos trois musiciens, notamment sur sa section rythmique. À commencer par l'énergisant "Xanadu" ou Mike Portnoy vient martelé ses fûts comme un damné, l'habile "Stars" flanqué d'un irrésistible et véloce break central, le tubesque "The
Red Wine" ainsi que le remuant "Gaslight" et son rythme à faire danser un cul-de-jatte.
Mention spéciale à
Richie Kotzen sur la doublette "Mad World", "Breakthrough" qui alterne avec brio guitare flamboyante et refrain dynamique. À l'évidence et comme sur ses albums précédents, le groupe nous offre plusieurs morceaux au groove certain " Pharaoh" et son ébouriffante ligne de basse ronde signé
Billy Sheehan. Un Bassiste très inspiré que nous retrouvons sur le chalouper "Rise" couronner d'un solo de basse véloce nous montrant ainsi quel musicien hors pair il est. Pour finir et dans un registre plus bluesy n'omettons pas, la ballade "
Lorelei" ou émotion rythme avec frisson.
Ce troisième opus du trio californien s'avère une nouvelle fois est une franche réussite, dû notamment à une Production Had-hoc réalise une nouvelle fois par Jay Ruston, le tout doublé d'une qualité des compos, puissance des arrangements et excellence de l’interprétation. Au final, III est le témoignage de trois musiciens chevronner en symbiose totale, et parfaite possession de leurs nombreux talents et qui par la même occasion, nous prouve que cette longue attente en valait vraiment la peine.
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