My Empty Page

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13/20
Nom du groupe Lycania
Nom de l'album My Empty Page
Type Demo
Date de parution 23 Septembre 2016
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The Lone Poet's Ballad
 05:04
2.
 Dark Halls of Oblivion
 03:58
3.
 Standing on the Edge
 04:33
4.
 My Empty Page
 04:53
5.
 Uncrowned
 04:49

Durée totale : 23:17

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Lycania


Chronique @ ericb4

30 Août 2023

Une tâtonnante et classique mais frissonnante première livraison...

Nouvelle figure du metal symphonique à chant féminin, ce jeune quintet allemand originaire de Hanau, ville située dans le Land de Hesse, entend, tout comme nombre de ses pairs, prestement sortir de l'ombre, voire essaimer ses riffs au-delà des frontières par trop limitatives de sa terre natale. Aussi, mû par une sérieuse envie d'en découdre, le groupe cofondé en 2015 par la soprano et parolière Sarah Gorzelitz, le guitariste Julian Körner-Schuchardt et le claviériste Peter Lenz, enrichi des apports du bassiste Felix Schmidtmann et de la batteuse Madeleen Welge, réalisera son introductive démo, "My Empty Page", un an plus tard à peine. Pour précision, à défaut d'être disponible dans le commerce, cette auto-production est néanmoins lisible en streaming sur le site officiel du groupe. À la lumière des cinq pistes de la rondelle, en quoi ce nouvel arrivant pourrait-il constituer une menace pour ses challengers, toujours plus nombreux à affluer ? Modeste de ses 23 minutes, ce premier essai serait-il dès lors de nature à faire du collectif germanique un sérieux espoir de ce registre metal ?

A l'instar de ses compatriotes d' Elvellon, le combo marche volontiers sur les traces de Nightwish, mais aussi sur celles de Xandria, Delain, Epica et de Diabulus In Musica. C'est donc au cœur d'un propos rock'n'metal mélodico-symphonique classique que nous plongent nos acolytes ; non sans une pointe de délicatesse, jouissant de lignes mélodiques finement sculptées et des plus immersives ainsi que d'arrangements de bonne facture, l'enjoué et enivrant méfait disposerait d'armes d'une redoutable efficacité. Afin de conférer davantage de ''symphonicité'' à son propos, la troupe a requis, pour l'occasion, les empreintes vocales d' Aleksandar Dakic, aux voix additionnelles, et de pas moins de sept choristes, dont Peter Lenz. Enfin, pour son optimale mise en valeur, nos compères ont requis la patte de Jan Koslowski. Enregistré, mixé et mastérisé par ce dernier, l'opus témoigne d'un mix bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation ; en dépit de finitions lacunaires, le confort auditif procuré par le skeud autorise néanmoins son écoute d'un seul tenant.

Le quintet teuton interpelle tout d'abord par sa faculté à accoucher de ces séries d'accords qui font mouche, et qui, assurément, resteront gravées dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon, à commencer par ses passages les plus enfiévrés. Ainsi, on ne mettra qu'une poignée de secondes pour se voir gagné par l'envie d'esquisser un headbang subreptice sur « The Lone Poet's Ballad », ''nightwishien'' mid/up tempo aux riffs épais ; voguant sur d'ondoyantes rampes synthétiques, le trépidant manifeste metal symphonique se cale sur le schéma classique de la Belle et la Bête, les cristallines patines de la frontwoman faisant front aux growls caverneux d'une bête revêche. Et la sauce prend, in fine. Dans la mouvance d'un « Century Child » de Nightwish s'inscrit également l'engageant polyrythmique « Standing on the Edge » ; investi de délicats arpèges au piano et de riffs vrombissants, l'épique méfait nous gratifie parallèlement d'insoupçonnées et grisantes montées en régime du corps orchestral.

Un zeste plus mesurées, d'autres pistes n'auront pas tari d'armes pour nous faire plier l'échine. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Dark Halls of Oblivion », entraînant mid tempo au carrefour entre Delain et Epica ; au regard de ses enchaînements intra piste des plus sécurisés et de son refrain immersif à souhait mis en habits de lumière par les célestes volutes de la sirène, que viennent alors rejoindre son comparse de growler et des chœurs aux abois, la magie opère, là encore. Dans cette dynamique, le ''xandrien'' mid tempo « Uncrowned » déverse, lui, des couplets finement ciselés ainsi qu'un seyant solo de guitare ; moins immédiatement immersif que le titre sus-cité, le complexe propos sauvegarde cependant une sente mélodique agréable à défaut de s'avérer inoubliable. Mais nos acolytes n'ont pas encore abattu toutes leurs cartes...

Quand ils en viennent à nous mener en d'intimistes espaces, nos compères s'y adonnent avec une infinie délicatesse, nous adressant par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Ainsi, la petite larme ne saurait tarder à perler sous le joug des troublants arpèges d'accords échappés de « My Empty Page », ballade atmosphérique et romantique jusqu'au bout des ongles qu'agrémentent de soyeuses gammes pianistiques ; un instant en totale apesanteur que n'auraient sans doute renié ni Xandria ni Diabulus In Musica. Déambulant alors au cœur d'un infiltrant cheminement d'harmoniques, que la maîtresse de cérémonie se charge d'encenser de ses magnétiques modulations, le féru de moments tamisés trouvera matière à se sustenter.

En définitive, en dépit de persistantes mais discrètes sonorités résiduelles inhérentes à son premier essai, le combo allemand s'en sort avec les honneurs. Délivrant nombre d'harmoniques, certes, convenus, mais qui font mouche, faisant montre d'une technicité instrumentale déjà maîtrisée, et juxtaposant judicieusement des lignes de chant au demeurant pénétrantes, nos acolytes annoncent clairement la couleur de leurs intentions d'en découdre. Pour impacter plus sûrement un tympan déjà familiarisé avec les travaux de leurs maîtres inspirateurs, il leur faudra toutefois diversifier davantage leur propos sur le plan atmosphérique et quant aux exercices de style dispensés, instrumentaux, fresques et autres duos manquant ici à l'appel. Gageons qu'il ne s'agit pour l'heure que d'une modeste démo et que l'inspiré collectif germanique a encore bien le temps, mais aussi et surtout la capacité de parfaire ses gammes pour revenir plus efficacement armé encore dans la bataille. Bref, une tâtonnante et classique mais frissonnante première livraison, qui pourrait bien être le point de départ d'une aventure au long cours pour la formation teutonne...

Note : 13,5/20

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