Unleashing Dark Space II

le Samedi 19 Novembre 2005, Bern



Darkspace

C’est sans doute grâce à une conjoncture favorable des planètes à mon égard que je me trouvais derrière mon écran lors de l’envoi par le groupe DARKSPACE du mail d’invitation pour le concert d’inauguration de leur second album, « Dark Space II ». En effet, ayant répondu illico sans me poser de question, j’ai obtenu une des 21 places tellement précieuses.
Le rendez vous est donné très précisément, en coordonnées terrestres extrêmement détaillées (j’ai vérifié avec Google Earth), devant un immeuble dans une rue de Bern (Suisse). Rapidement, un petit « cancer » se forme dans la nuit devant le bâtiment, et à l’heure dite, deux personnes viennent vérifier les cartons d’invitation et nous font entrer par petits groupes dans un élévateur de parking.
Arrivé au second sous-sol, l’album de Trist se fait entendre, dans une atmosphère déjà très sombre (ben oui, un parking, même aménagé en petit salon, c’est glauque) et on attend là au chaud à siroter des bières en grignotant quelques Bretzels que les musiciens soient prêts. A leur arrivée, nous entrons dans leur studio. Trois spectres nous font face, « arme » en main (entendez instruments). La porte se ferme, les fumigènes crachent leur brouillard, la musique peut commencer…

C’est dans cette atmosphère sursaturée, confinée et à la fois portée vers l’infini que DARKSPACE a commencé son œuvre créatrice. Envoyant tout « Dark Space II » d’un bloc, c’est par le long passage ambiant extrêmement sombre introduisant « Dark 2.8 » que le groupe a commencé la prestation. Tout de suite, on reconnaît la patte : ambiances glaçantes, compositions d’une puissance sans égal, charisme absolu sur scène et ce son… ce son inimitable, ce mur de guitares qui vous porte vers l’infini…
Tout « Dark Space II » est joué, soit près de 55 minutes de ce mélange absolument dément de violence, de cris et d’aperçus du Néant. La densité de la musique n’a pas bien permis d’appréhender la complexité et la richesse de l’album, néanmoins, le public était tétanisé, comme hypnotisé par ce déchaînement de son nous provenant directement dans la face au travers de ce brouillard aveuglant (les fumigènes ont fonctionné pendant toute la durée du concert). Solos de guitare, nappes de claviers, cris inhumains, batterie (programmée) très carrée, il n’était pas difficile de partir pour NG2563ov.83, dernière tellurique extra solaire recensée avant le Big Bang Darkspacien.
Mais là où l’effet a été le plus spectaculaire, c’est quand ayant terminé la présentation de leur deuxième né, DARKSPACE nous a joué « Dark 1.4 », que tout le monde connaissait par cœur. Ce fut comme une respiration dans la salle ! Tout le monde connaissant, anticipant sans aucune difficulté chaque note à venir, le morceau joué par le groupe a été totalement porté par le public. Magnifique à ressentir ! Une émotion décuplée par le talent des musiciens…
Après « Dark 1.4 », une autre surprise attendra les plus attentifs : un titre de « Dark Space III » en avant première !! Que demande le peuple ? Le peuple il a fermé sa gueule, le respect inondait la salle, sans doute mélangé à une grande dose d’admiration pour nos stars. Surtout qu’après cela et plus d’une heure de concert, c’est « Dark 1.2 » qui a suscité l’émotion, qui a même retourné l’auditoire dès les premières notes.
Pour finir en beauté, c’est par un deuxième titre de l’album à venir (« Dark Space III » pour celles et ceux qui ne suivent pas) que le concert s’est achevé. Un petit désagrément technique advint en cours de morceau : la boule lumineuse qui était sur la scène s’est éteinte, ne laissant plus apparaître que les visages maquillés des Seigneurs de l’Espace, encore plus terrifiants alors qu’auparavant…

Evidemment, ce live report n’est pas dénué de parti pris : DARKSPACE étant à mon avis ce qui se fait de mieux en matière de musique sombre de nos jours, et très honnêtement mon groupe préféré depuis longtemps, avoir eu la chance d’être à ce concert privé fera peut être penser que j’en rajoute. Mais je pense avoir été honnête avec vous : ce live fut sans aucun doute le meilleur de ma carrière, car réservé aux plus purs fans, l’échange entre la scène et le public était extrêmement fort. On sentait une réelle communion entre les deux parties, chose qui ne se perçoit que lorsque la passion est de mise. De plus, le fait d’être invités dans leur propre studio nous a permis de pénétrer totalement dans leur univers, d’en faire partie pendant le temps de ce concert et qui sait, peut être y avons-nous laissé quelque trace infime de notre passage.
Sincères amitiés à tous ceux qui y étaient, et bien entendu au Groupe si vous lisez ces mots !

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