le Jeudi 10 Mai 2012, Rockschool Barbey

Warattah

Ultra vomit, un groupe qui divise autant qu’il est populaire. Lorsque j’ai appris qu’ils repartaient en tournée avec un nouveau « spectacle » (j’avais vu leur précédent mais uniquement à travers de bootlegs et non en live) j’étais un peu dubitatif, le groupe n’ayant pas annoncé (officiellement) de nouvel album. Une date était prévue à Bordeaux, proche de mon anniversaire, aussi ma chérie m’offrit une place pour aller les voir, au final ce fut bien agréable malgré mes réserves initiales. Peu après j’appris que la première partie serait Warattah, groupe local que je connaissais que très vaguement mais dont la réputation était plutôt bonne.

Le dix mai, me voilà donc devant les marches de la Rock School Barbey en attente du concert. Premier point positif, les membres d’Ultra Vomit se sont arrêtés quelques secondes pour discuter avec la poignée de fans présents (deux heures presque avant le début du spectacle). Vers 20h30 les portes s’ouvrent et on rentre dans la salle en elle-même qui se remplit par une foule relativement nombreuse et hétéroclite.

Dans la fosse remplie à moitié Warattah fait son entrée vers 21h10 (de la ou j’étais je voyais très bien l’horloge). Bonnes têtes de français un peu débraillés mais l’air bien sympathique. Quelques mots puis ils commencent à jouer. Et là, là, mes amis, pour résumer simplement : un mur de son dans ta gueule (passez moi l’expression). Leur musique agressive, dynamique, brutale mais technique enflamme instantanément la foule, la température monte et les morceaux se suivent, ponctués d’un bon dialogue avec le public (la joie des groupes français). Le pit est très dynamique sans être extrême. La foule répond aux harangues du chanteur.

La musique, comme je l’ai dit précédemment, n’est pas dénuée de technique, de plus les musicos font un sans faute, les parties de batterie étant assez impressionnantes. Tout cela me fait penser à un savant mélange de Lamb Of God et STAM1NA. En tout cas on s’échauffe bien les cervicales. Seul bémol, leur musique parfois un peu trop « hachée » qui brise le rythme, le mouvement de la musique et le chanteur-guitariste, ce qui, de mon point de vue entièrement personnel, « fige » trop le jeu scène et donne un aspect un peu statique au concert (c’est le cas, je trouve, dans tout les groupes au chanteur-guitariste/basiste/batteur).
Par contre il est clair que les musiciens prennent leur pied à jouer sur scène, et ça, ça rend de suite un groupe très agréable à voir. Après presque 45 minutes de jeu, Warattah nous quitte, le poing sur le cœur. Un groupe à suivre et qui mérite d’être connu !

Ultra Vomit

Après l’entracte et la bière qu’implique une pause de presque 20 minutes, le concert d’Ultra Vomit commence. Je fais le choix ici de ne pas vous décrire le spectacle en lui-même pour ne pas vous gâcher la surprise (ceux qui veulent vraiment iront chercher sur le net :) ) ni de vous révéler la setlist, ce qui pour ce groupe n’est pas très pertinent vu leur répertoire assez mince.

En tout cas, c’est un véritable show musical, avec un travail de mise en scène et de transitions impeccable, sur fond d’humour décapant propre à Ultra Vomit. Pourtant, contrairement à d’autres groupes (je pense entre autres a Rammstein) la mise en scène ne nuit pas au contact avec le public, et on a droit à un bon spectacle servit par de bons musiciens et de bons humoristes.

Un mot de l’ambiance ; Barbey est presque plein, d’une foule de tout genre et tout âges, on va de l’enfant de 10 ans au quinquas amusés. Cependant tout le monde prend plaisir. Parfois les interludes sont trop longs brisant un peu la dynamique du concert, mais cela permet de reposer ces cervicales.
Le pit est très réactif aux morceaux grind ou bien brutaux, tout le monde headbang, bouge, saute, répond. C’est vraiment une bonne ambiance. Le show est fait sur un crescendo de plus en plus intense, ou tout les morceaux cultes sont présents et un bon nombre d’inédits sur CD aussi (on notera cependant l’absence de Calogira alors que Gojira passe le 15 à Bordeaux, ce qui aurait pu être un clin d’œil sympathique, mais je pinaille). La fin du show est forte avec un invité prévu et un imprévu montent sur scène qui mettent le feu pour le final. Le concert aura duré presque deux heures en tout.

Le spectacle qui se prolonge après l’arrêt du jeu en lui-même via la vidéo qui est diffusée et la longue séance de dédicaces après dans l’antichambre ou l’on peu apprécier de près la simplicité des 4 compères.

Pour conclure, le show d’Ultra Vomit ne tranche pas énormément avec le précédent mais est suffisamment différent pour contenter ceux qui les ont déjà vus. Tout au long du spectacle on vient bien qu’ils adorent ce qu’ils font et prennent plaisir à jouer devant leur public. De plus, musicalement il n’y a rien à reprocher, les riffs étant parfaitement exécutés et maitrisés. La proximité des membres du groupes avec son public est vraiment un plus.
Au final, sur le chemin du retour, on se dit que sans avoir assisté au plus grand concert de metal de tout les temps, c’était vraiment un bon moment, certes pas « trou » metal mais agréable, sans prise de tête. Et surtout, un groupe drôle, vraiment drôle, on a beaucoup ri durant le concert. Un spectacle complet ou l’on ne s’ennuie pas remplit de détails sympas, de l’introduction au stand de goodies, tout est fait dans l’esprit Ultra Vomit et The Renouvellement of intermittence…

Ultra Vomit, un groupe à voir donc, et Warattah un groupe à suivre.

Merci à tous de m’avoir lu, et a bientôt peut être pour Gojira au Krakatoa =)