Stratovarius & Amaranthe

le Dimanche 31 Mars 2013, La Cigale



Endless Torment

S’il y a bien un groupe avec lequel je n’ai vraiment pas de bol, c’est bien Stratovarius. Voyez plutôt: il étaient de passage à la capitale afin de nous présenter leur dernier né, « Nemesis ». Ils auraient pu faire la tête d’affiche, ou au pire être la 1ère partie d’un groupe plus prestigieux*; mais non, ils ont préféré faire une tournée à 2 têtes d’affiche. Pourquoi pas, me demanderez-vous? Et bien, parce que l’autre groupe en question est Amaranthe; et sans remettre leur talent en doute, il faut dire qu’ils n’ont fait que 2 albums (le 2ème étant sorti fin mars… il y a une semaine, quoi), ce qui est loin de les placer au rang de Groupe Culte, comme l’est Stratovarius.
C’est donc avec l’impression d’avoir le cul entre 2 chaises que nous partîmes 500… heu, je m’égare… que nous partîmes donc, mon père Jean-Mi, mon collègue Vince et moi-même (rejoints par mon autre collègue Ivan et son propre père devant la salle) en direction de Paris, vers la Cigale à Pigalle (essayez de le dire plusieurs fois très vite, c’est pas facile).
A peine le temps d’aller vider un bol et de trouver une place correcte dans la fosse que déboule le 1er groupe! Pas le temps de s’ennuyer!


*Ce qu’ils devaient faire à l’origine avec Helloween le 11 janvier 2011, si Timo Kotipelto n’était pas tombé malade… Vous voyez, quand je dis que je n’ai pas de bol? Mais attendez un peu la fin, vous n’avez encore rien vu!

Seven Kingdoms

Tel est le nom du groupe qui assurera la vrai 1ère partie du show. Plus tôt dans la soirée, en voyant le nom sur le billet de concert d’un voisin de file d’attente, nous voilà donc à nous exclamer, Vince et moi: « Haha lol mdr – bon, on ne l’a peut-être pas dit comme ça – ils vont nous jouer la musique de Game Of Thrones! »
Eh bien nous ne croyions pas si bien dire car le texte de l’un des morceaux joués ce soir est inspiré par la série, dixit la chanteuse elle-même.
Mis à part ça, ce fût une bonne ouverture de la part de ce quintet d’américains. On n’en gardera pas forcément un énorme souvenir, mais ils ont bien chauffé la salle, et c’était loin d’être désagréable, que ce soit musicalement ou visuellement (grâce à un joli décolleté… <- points de suspension pleins de sous-entendus).

Amaranthe

Voilà, les choses sérieuses vont pouvoir commencer. En effet, car même s’ils ne jouissent pas de la stature et de la réputation d’un Monstre Sacré comme Stratovarius, les suédois d’Amaranthe dégagent un certain charisme, un petit quelque chose qui rend une certaine puissance sur scène.
A moins que ce soit juste leur chanteuse qui est encore plus jolie que la précédente; « la qualité du produit suédois », dixit Ivan – ah ces italiens!!! – mais ça ne fait pas tout (sinon Epica serait le meilleur groupe de la Terre)!


Je pressens que certains ne seront pas d’accord avec ce qui suit, mais j’estime qu’Amaranthe pourrait facilement être la tête d’affiche d’une petite salle comme la Cigale. Leur 1er album éponyme est plutôt bon (je ne me prononcerai pas sur le 2ème, « The Nexus », que je n’ai point écouté), grâce au trio de voix bien équilibré (chant féminin, chant masculin normal, et chant grawlé) et des refrains très accrocheurs. Malgré tout, ça manque un peu de soli, et de la première écoute dudit album ressort un sentiment de confusion et de « bourrinisme » (oui, j’invente des mots). Mais à force de persévérance, certains morceaux restent dans la tête, même si on s’aperçoit qu’ils sont conçus sur le même schéma.


Mais ce qui nous intéresse ici, c’est le show; et ils ont magnifiquement tenu tête aux quelques centaines de personnes venues à la base pour Stratovarius. Nous avons eu droit à un vrai concert d’une heure et quart, pendant lequel furent jouées quelques chansons du dernier album en date, ainsi que les 3/4 du tout premier, et un solo de batterie sympa en plus. Il faut aussi dire que ces 2 albums ne durant que 45 minutes chacun à tout casser, avec des morceaux n’excédant jamais les 4 minutes, il est aisé d’en jouer un maximum.
Le public fût bien souvent mis à contribution, avec le traditionnel concours de hurlements gauche/droite, et du « clap your hands », et du « jump », et du pogo, duquel nous nous sommes tout de même tenus à l’écart (« j’suis trop vieux pour ces conneries! »).


J’émettrai tout de même une petite réserve: le groupe gagnerait à faire jouer l’un des 2 chanteurs à la guitare, d’autant que sur les versions albums des morceaux, on en entend clairement deux! Là, on dirait plutôt qu’ils font un concours avec Therion (rapport au nombre de chanteurs qui ne font rien d’autre, m’voyez), qui sont également suédois d’ailleurs… allez savoir.
Un claviériste rendrait bien aussi, vu qu’on entend pas mal de synthé sur les albums. Mais bon, je chipote je chipote, passons au meilleur de la soirée… ou pas.

Endless Torment

Non non non, n’ayez pas peur de ce « ou pas »: artistiquement, nos finlandais préférés ont été à la hauteur de toutes nos espérances! Attendez le dénouement de cette histoire pour comprendre d’où vient ma frustration (vous n’en pouvez plus de tant de suspense, hein?!?).
Vous allez dire que je chipote beaucoup sur cet article, mais quand même: un groupe tel que Stratovarius mériterait plus de considération que juste changer les cymbales et les peaux de grosses caisses du groupe d’avant, non? Surtout pour remplacer une peau Yamaha par une Pearl, du coup on se demande quelle est la vraie marque du kit. Oui, je suis un puriste et je vous proute (voyez, je n’invente pas que des mots, mais aussi des verbes)!
Et le pompon sur le gâteau qui fait déborder le vase (ouaip, je crée des expressions aussi, na!): c’est Rolf Pilve, le nouveau batteur, qui vient faire la balance lui-même. Beaucoup ne l’auront pas reconnu, car il n’y eut aucun applaudissement lors de cette « fracassante » entrée sur scène, mais ce job n’est-il pas habituellement réservé aux roadies? Bref…
Finalement, les lumières s’éteignent, l’intro se fait entendre, puis ça démarre en trombe avec le 1er titre de « Nemesis »: Abandon, un des meilleurs morceaux du disque. Les pogoteurs d’Amaranthe repartent de plus belle dans leur joute infernale, ce qui nous poussera progressivement vers la droite de la fosse pour les éviter. Heureusement nous n’avons pas trop été gênés pendant le show. Le public est mis à contribution et ne se fait pas prier pour scander les « Freedom!!! » précédents le refrain.
Sans marquer de pause, le groupe enchaine sur Speed Of Light qui, vous l’imaginerez aisément, ne fera pas stopper les pogos! Comme titre en up-tempo, j’aurais tout de même préféré Forever Free
A peine le temps de remercier le public que nous arrive Halcyon Days, le controversé single de l’album. Malgré tout, le refrain est taillé pour le live, et le break électro est légèrement retravaillé, histoire que les musiciens ne s’ennuient pas.
Cet enchainement presque sans temps mort fait remarquer à Vince qu’ils n’interagissent pas beaucoup avec l’audience; en effet, même s’ils ne sont pas toujours loquaces, Timo ne s’encombre pas de bla-bla et la bande préfère débiter ses titres les uns derrière les autres… que cela cache-t-il donc?
L’album « Episode » se trouve une nouvel fois évoqué avec Eternity, qui sera lui-même suivi par Dragons, l’un de mes titres préférés du nouvel album. Et en live, ce morceau passe fichtrement bien!
Ce sont au total 5 nouvelles chansons qui seront jouées ce soir, mais là où j’aurais aimé Out Of The Fog, One Must Fall ou le génial Nemesis qui clôture le disque, la suivante sera l’un des titres les plus faibles (à mon sens): Stand My Ground. Mais ça va, le refrain passe quand même plutôt pas mal en live. Et pendant qu’on y est, un solo de batterie fera office d’intro à ce morceau, ainsi que de présentation pour Rolf, le nouveau batteur de Stratovarius qui, s’il n’a pas le même style que la « légende » Jörg Michael, remplit son contrat de façon magistrale!
On continue dans les classiques avec Eagleheart, qui n’est plus à présenter, avant de continuer avec le dernier extrait de « Nemesis » qui sera présenté ce soir: Fantasy. Peu original dans sa conception, le titre bénéficie tout de même, et ça devient finalement une habitude, d’un refrain imparable pendant lequel le public s’en donne à cœur joie.
Et quand même, il aura fallu 9 chansons avant de voir débouler mon classique de la soirée, un morceau que je pourrais presque qualifier de parfait, tant par sa conception que par sa mélodie ou son interprétation: Destiny! 10 minutes de pur bonheur, incluant la partie intimiste du milieu, qui nous évite probablement une ballade qui aurait trop fait retomber l’ambiance…
Et vient ensuite l’ultime classique du groupe, celui sans lequel un concert de Stratovarius ne pourrait pas exister: Black Diamond, précédé du traditionnel solo de clavier de Jens. Bien sûr, Matias viendra comme toujours squatter son synthé sur les couplets, pendant lesquels il n’a pas grand chose à faire de sa fidèle Hellcat Custom.
C’est donc après 10 chansons et à peine plus de 50 minutes de spectacle que le groupe se retire un première fois. Ca fait court… très court.
D’autant plus court que, en guise de rappel, nous verrons Timo prendre la parole pour nous expliquer que, tracklist à l’appui, 3 chansons étaient prévues à l’origine pour conclure le show. Mais 23h approche, et à cause de cette *insérez ici le juron de votre choix* de règlementation française, ils n’auront le temps de n’en jouer qu’une avant de partir pour de bon.
Ah, voilà donc pourquoi ils semblaient si pressés d’enchainer les titres! Timo nous laissera tout de même le choix du morceau final: et entre la nouveauté Unbreakable et le classique (parmi les classiques!) Hunting High And Low, c’est finalement ce dernier qui sera acclamé par le public.
Et même si le groupe la fait trainer en longueur, fait participer et chanter le public avant de lancer les dernières notes, ces 1 heure et 5 minutes auront comme un goût de trop peu. Eh oui, Stratovarius, groupe culte ayant 24 ans de carrière derrière eux, auront joué moins longtemps ce soir que les petits nouveaux d’Amaranthe. Lauri n’aura même pas eu le temps de faire son traditionnel solo de basse.
Vous comprenez maintenant d’où vient ma frustration évoquée en début d’article.
Maintenant, il faut tout de même relativiser: le groupe était dans une forme olympique, Timo a chanté comme si sa vie en dépendait (et comme s’il devait se faire pardonner de ne pas avoir pu la dernière fois!), et Amaranthe vaut vraiment le coup en live.
Simplement, j’espère que la prochaine fois Stratovarius pourra nous offrir un vrai concert, seul en tête d’affiche, pour ne pas que mon meilleur souvenir d’eux reste l’Elysée Montmartre en janvier 2010, lorsque je les ai vu pour la toute première fois (environ un an avant que la salle brûle, une éternité!).
En attendant, préparons-nous pour la semaine prochaine. Le Hellish Rock part. II arrive, et croyez moi: on n’est pas sorti de l’Enfer!!! Mouahaha!!!

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