Sidilarsen + Undergang @Paris Le Divan du Monde 15-11-2014

le Samedi 15 Novembre 2014, Le Divan du Monde



Abhorrance (USA-1)

Le concert de Sidilarsen au Divan du Monde à Paris, ou comment je suis devenu reporter de guerre.

Il n'y avait pourtant pas l'air d'avoir beaucoup de monde alors que j'attendais sur le trottoir devant la salle, à discuter avec quelques inconnus. Ne connaissant Sidilarsen que sur album (et encore que le dernier), je m'attendais à une prestation très énergique, et cela nécessite déjà un public suffisamment nombreux. Néanmoins, si j'arrive sans trop de soucis à me placer proche de la scène, la pièce est vite remplie par une foule nombreuse, assez hétéroclite, allant du thrasher à l'émo. La salle du Divan du Monde est architecturalement très belle, avec son balcon molletonné, mais plus petite que ce à quoi je m'attendais en ayant vu des photos sur internet (comme toujours me diriez-vous). Trêve de considérations inutiles, je finis mon sandwich, sors l'appareil photo, et rejoins le devant de la scène.

J'avais bien sûr vu que le show débutait par une première partie, mais qui m'étais complètement inconnue, du nom d'Undergang. En voyant sur la scène une guitare, un ordinateur avec platine et une batterie je pensais en toute logique voir débarquer un groupe, composé d'au minimum trois personnes. Et bien non, je vous laisse imaginer ma surprise quand j'ai vu un seul homme monter sur les planches, pour nous asséner du gros son qui tache, à la croisé du hardcore, de l'électro et de la dubstep. Difficile d'émettre un avis tant je ne suis pas habitué à ce genre de musique, je m'en tiendrais donc à la prestation scénique du monsieur. Tout d'abord j'admire son courage, car monter sur scène, en première partie, seul, en jouant plusieurs instruments, est certainement loin d'être évident. De plus il y a une grande maîtrise qui en émane, l'homme connaît bien le rôle de chaque instrument et parvient à changer souvent d'instrument sans que le son ne le subisse. Il y a à l'évidence une grande partie de la musique qui est issue de samples, et la guitare paraît souvent réduite à sa plus simple utilité, c'est à dire avoir un truc à gratter, pour le style. La batterie, elle, est plus impressionnante, monsieur Undergang démontrant une force et une violence dans la frappe à faire frémir une cymbale. Le public réagit favorablement, même si cela n'est sans commune mesure avec ce qui va suivre.

Sidilarsen

Les cinq (autres) toulousains envahissent la scène, et nous assènent d'un coup un Comme On Vibre, premier titre du dernier album en date, parfait pour mettre l'ambiance. Ça commence à bien bouger dans le public, la tension monte, le tout orchestré par David qui paraît très à l'aise avec le public. Les morceaux défilent vite, très vite. Ne connaissant que Chatterbox je suis un peu perdu, puisque les titres plus récents seront concentrés vers la fin, mais la découverte des titres plus vieux passe très bien pour moi. Sur scène ça bouge bien, David doit passer presque autant de temps en l'air qu'au sol, tellement il saute. Sam n'hésite pas à quitter sa batterie pour rejoindre ses collègues sur le devant de la scène, tandis que Julien et Ben donnent aussi de leur personne, toujours en mouvement ; seul Viber restera un peu statique, ne s'éloignant pas beaucoup de son pied de micro (en même temps pas évident quand on est guitariste/chanteur). Le public de toute façon apprécie, et le montre bien. À certains moments ça bouge tellement que je dois me réfugier en première ligne (paradoxalement) pour éviter de me faire écrabouiller. Il y a des pogos bien sûr, mais aussi beaucoup de slameurs, et il n'y a quasiment jamais de moment sans une seule personne à l'horizontal. Certains sont vraiment enthousiastes, et même un peu trop, parce que se jeter dans la foule avec une attelle au bras … Le son est bon, vraiment bien dosé, mais peut-être un poil fort vu que l'endroit n'est pas très grand. Question mise en scène là aussi c'est très correct, avec des lumières variées (de toutes les couleurs !) pour la plus grande joie du public, mais au désespoir des photographes. Les deux écrans de part et d'autre de la batterie complètent le décor, affichant parfois des bouts de paroles, parfois le clip (Back to Basics), ou simplement des petites animations. Nous arrivons tranquillement vers la fin du show, David demande alors au public de se scinder en deux, ce qui finit fatalement par une baston amicale et fraternelle, et la musique repart de plus belle. Vient le moment des rappels, trois morceaux, et c'est finit pour de bon. Oui, on peut dire clairement que Sidilarsen aura retourné le Divan, selon leur expression favorite. Du feu, de la folie, de l'énergie, pas de compromis : c'est ça Sidilarsen en live. De plus aller à ce genre de concert est un excellent moyen de perdre des kilos tellement ça bouge. Bref, à la prochaine !

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Le Divan du Monde

photo de Le Divan du MondeParis, Ile-de-France, France
En savoir plus

Abhorrance (USA-1)

Crossover - Afghanistan
En savoir plus

Sidilarsen

Fusion - France
En savoir plus