Shinedown : Un vendredi 13 en Floride

le Vendredi 13 Novembre 2009, Nouveau Casino



SOiL

De retour au Nouveau Casino, où l'on a définitivement décidé d'y passer l'hiver, chaque soir de la semaine ! Cette fois, c'est pour accueillir le groupe américain Shinedown, qui, après avoir fait un premier show français à la Maroquinerie en début d'année, affronte le centre de Paris pour son second concert. C'est accompagné du groupe Soil et d'une très grosse poignée de fans - la salle est presque à capacité maximale - que les Floridiens vont jouer la carte du "vous en avez redemandé, vous allez en prendre plein la face".

C'est donc au groupe Soil d'ouvrir la soirée, agissant dans un rock teinté de metal, dont les quatre acolytes se démènent comme des petits diables. N'expédiant pas leur court set de trente minutes, le leader, AJ Cavalier, prend le temps de parler, de martyriser une pauvre fan (private joke ?) et de blaguer autant que possible. Rien de mieux pour se mettre le public dans la poche, il faut bien avouer. Ajoutant à cela une musique entrainante, qui nous prend aux cervicales comme il faut, et qui ne s'embarrasse pas de fioritures ; l'on se demande pourquoi Soil reste encore dans l'ombre, avec ses six albums au compteur.


Shinedown

Durant le changement de line-up, un enchainement de circonstances épouvantables se sont déroulés sous nos yeux et nos oreilles. Retour : avec un groupe comme Shinedown, l'on s'attend à une petite compilation glam pour patienter, bière(s) à la main. Mais NON ! Pas une chanson de Mötley Crüe (fichtre) mais un "Call my Name" envahissant tout le Nouveau Casino. Sans compter la présence du sosie de Cliff Burton en vie. Sacré vendredi 13. On en aura vu de toutes les couleurs, pendant ces trente minutes. Ou alors, ils ont changé quelque chose dans la pression du Nouveau Casino...?

C'est donc la peur du voisin au ventre que l'on a applaudi l'entrée des Shinedown, aux alentours des neuf coups de la nuit. Ouvrant simplement sur le tube éponyme de leur dernier album, The Sound of Madness (pourquoi faire compliqué ?), il n'y a pas à dire : l'on pensera ce que l'on voudra de ce groupe, très hollywoodien, très loin des sentiers battus des musiques extrêmes, il y a quand même ce savoir-faire terriblement accrocheur et très bien mis en place. Alerte au spoiler : Shinedown, au Nouveau Casino, c'était bien. D'ailleurs, Brent Smith (chant) le dira : la musique est une langue universelle et si le courant passe, tout le monde se comprendra. Et c'est ce qui s'est passé en ce vendredi 13.

Enchainant des morceaux tirés de leurs trois albums, l'on a pu écouter "If You Only Knew", "45", "Second Chance", "The Crow & the Butterfly", Heroes" ou encore "Save Me". Le tout, habilement mené par des musiciens déchainés - l'on notera la capacité impressionnante du guitariste Zach Myers à sauter dans tous les sens (petit, mais vif !). Sans compter le bassiste Eric Bass (hum) d'une classe folle, qui n'est pas sans rappeler un certain collègue de Mötley Crüe (on y revient). Le tout, encadré par un chanteur très communicatif et poussant toujours le public à participer et à se déchainer autant que possible ; un frontman très efficace, que ce soit derrière le micro ou en prophète de la bonne parole rock'n'roll. Petit bonus, la version acoustique de Simple Man de Lynyrd Skynyrd, parfaitement menée et qui ne fera que confirmer les performances de chacun.

Au final, après un long au revoir ("It's never a goodbye, always a see you soon"), l'on se sent convertie à la cause. Alors, même si en public, l'on vantera le dernier album de Dark Funeral et la dernière prestation de Behemoth, l'on écoutera en cachette le dernier album de Shinedown parce que, Shinedown, au Nouveau Casino, c'était bien.


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