Quintessence Of Versatility @ Poitiers

le Vendredi 16 Mai 2014, Le Zinc



Quintessence Of Versatility

Cela a été un véritable plaisir que de revenir au Zinc. Peu pour les boissons alcoolisées que l’on y sert (je ne bois pas d’alcool), mais plus pour les différents groupes invités à jouer dans sa cave. Il y avait cette soirée, beaucoup de monde sur les terrasses des cafés, profitant des premières chaleurs estivales. C’est aussi le cas du Zinc, où on retrouve attablé Dan, le gratteux/chanteur de The Last Tomb, que j’avais vu en grande forme le 29 mars, en toute première partie du passage de Killers à Bressuire. Ils avaient alors remplacé Klootzak initialement programmé, et ce fut une grande surprise. Après la poignée de main, je me dirige à l’intérieur. Il n’y avait qu’un petit stand merch juste à côté des escaliers, tenu par un type de Quintessence Of Versatility, l’autre groupe qui devait jouer ce soir. Cette fois, je m’intéressais aux deux groupes. Deux curiosités, le premier, déjà croisé, s’illustrait dans un thrash technique assez redoutable sur sa partie instrumentale, l’autre était un condensé de genres, sous dominance deathcore. Le début du concert était annoncé à 20h30, mais il a fallu attendre plus d’une demi-heure pour voir arriver la première formation sur scène.

THE LAST TOMB

Dan, affublé de ses lunettes et de ses moustaches gauloises, semble toujours autant débarquer du fin fond de la Creuse. Chez eux, l’impression liée à l’apparence est déstabilisante, dès que l’on écoute le trio. Rien ne laisse transparaitre de la maestria du bonhomme, capable d’enchainer d’époustouflantes mélodies de sa gratte. Il est orfèvre en la matière et on se fait un réel plaisir à suivre ses doigts. Il pêche néanmoins côté voix. Faut dire aussi que le son ne ressortait pas vraiment de son micro. J’ai moins suivi le bassiste, contrairement à l’autre fois, mais il produisait également un jeu rapide et habile. Dan avait toujours quelques mots pour rire à la fin de chaque titre. C’était à la fois décontracté et bon enfant.  « Judas the Loser », leur tube, comme ils aiment à dire, vient clôturer leur prestation. Il profite alors pour faire chanter le petit public, ma foi, avec quelques difficultés. Le morceau que je n’apprécie toutefois pas autant qu’un « Pain » ou qu’un « Long Live to Death » beaucoup plus représentatifs du savoir-faire de la formation poitevine.

L’entracte est l’occasion de discuter un peu avec le guitariste. Je lui demande pour quelle raison ils n’ont jamais produit de mini ou d’album. Il me répond tout simplement « Parce qu’on est des fainéants. » Réponse qu’il avait d’ailleurs donné à une connaissance qui lui avait posé la même question lors du concert de Bressuire. Je me suis dit que c’était bien dommage. On voit parfois gratifier des groupes moins émérites.

QUINTESSENCE OF VERSATILITY

Soit c’est tout bon, soit c’est très mauvais, me suis-je dit. Je dois reconnaître ne pas être un farouche partisan du deathcore, bien au contraire. J’avais bouffé une boîte de raviolis face à As They Burnes (Oui ! As They Burnes) quand ils étaient passé à Saintes. Seulement voilà, mon instinct me chuchota que cela en valait peut-être la peine, et il eut raison le couillon. On voyait lors des préparatifs qu’il y avait une excellente ambiance chez ces jeunes gars. Le chanteur et le batteur incarnent le côté le plus sérieux et rigoureux du quintette, au contraire des guitaristes et du bassiste totalement détendus et rigolards. Tous trois se sont improvisés un bœuf blues rock d’excellente qualité pour s’échauffer. Là encore les premières apparences sont trompeuses, et on s’attache très vite à cette formation qui semble avant tout présente pour le plaisir de la musique et être ensemble. N’étant pas très adepte de deathcore et de tout ce qui est core en général, je n’ai eu pourtant aucun souci à suivre ce concert. La partie instrumentale était très carrée, et on souriait à suivre les mimiques ou les réparties du bassiste, un sacré comique, mais aussi un sacré musicien. Le chanteur était le personnage le plus impressionnant. On le sentait véritablement très professionnel. Un tout petit bonhomme, qui sait s’imposer. Ses growls et ses pig squeals étaient très professionnels. Les titres de leur EP « Reveal the Truth » sont pour ainsi dire tous passés. Ils ont ajouté à la setlist le morceau de death brutal « You Should Fear Hope » et la reprise du groupe de hardcore newyorkais Hatebreed, « I Will Be Heard ». Quintessence Of Versatility a réalisé une démonstration plus que convaincante devant un public peu alerte et fort clairsemé (environ 20 personnes à tout casser), avec rappel en prime. C’est la preuve d’une bonne mentalité de leur part.

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photo de Le ZincPoitiers, Nouvelle-Aquitaine, France
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