Voici donc le second volet du Pyrenean Warriors open air se tenant à Torreilles (66) le samedi 10 septembre et dont j'avais loupé la première édition l'année dernière malgré une affiche fort alléchante (Tokyo Blade et Lonewolf entre autres). Après avoir garé très facilement ma voiture sur l'immense parking en terre battue, nous partons mon amie et moi sous un soleil de plomb écouté les 8 groupes qui jouent ce soir. À première vue, on ne se marche pas dessus, il me semble alors qu'environ 400 personnes sont présentes sur le site, mais j'apprendrais plus tard que nous étions en fait 600 ce jour là dont une quantité non-négligeable d'Espagnols bien agités du bocal et en tenue plus que légère pour ces demoiselles... Nous nous mettons un instant à l'ombre et parmi les spectateurs déjà présent, j'aperçois les membres de certains groupes (dont Manilla Road) déambulant sur le site. Malgré la chaleur, l'ambiance est excellente, partout des sourires et des gens heureux d'être là, dans le public comme sur scène. Il y a suffisamment de place pour tout le monde et nul besoin de jouer des coudes pour appercevoir les musiciens. Rien à dire non plus au niveau du son, ni trop fort ni trop faible, juste ce qu'il faut pour profiter des groupes qui joueront ce soir. Deux food trucks, un marchand de glaces et un marchand de gastéropodes baveux qui en ont bavés sont installés aux abords du festival. Il y a suffisamment de toilettes pour tout le monde, et les mouches ne s'y agglutinent pas trop. En revanche, il faudrait absolument rajouter un point d'eau digne de ce nom (un vieux tuyau d'arrosage trainant dans la boue étant loin d'être suffisant).
Electric Shock
Dés 14H00, ce sont les Grenoblois d'Electric Shock et leurs vestes à patches qui ouvrent les hostilités avec un Hard/Heavy de très bonne facture à la sauce Motorhead, Accept, AC/DC... Le groupe qui vient de sortir son premier EP intitulé "Burn Out" en jouera les titres ainsi que deux reprises, "Bite the Bullet" du groupe Bullet et le fameux "Nice Boy don't play rock'n'roll" de Rose Tatoo qui fera son effet sur un public chaud comme la braise ! Le groupe mitraille sec et le public ramasse sévère ! Excellente mise en bouche.
Horacle
Après ce délicieux moment de Rock'n'roll, c'est au tour des Belges d'Horacle dont le bassiste est bien connu des blackeux puisqu'il s'agit de Franck Lorant aussi connu sous le nom de "Lord Sabathan" fondateur et bassiste du groupe Enthroned de monter sur scène.
Leur Heavy/Speed d'excellente qualité et leur enthousiasme feront mouche et malgré la chaleur, le public est à fond avec eux. Terry, le chanteur très communicatif n'hésite pas à descendre de la scène pour faire chanter le premier rang de Hardos en sueur. La plupart des titres de leur premier album "Dead Eyes Revelations" sorti en 2015 y passent : King Slayer, No Resistance... Ainsi que des titres de leurs deux premiers EP que je connais moins.
Hi-gh
Déjà 16H00, c'est au tour des Romains de Hi-Gh (venu remplacer le groupe Irlandais Terminus initialement prévu) de défendre leur musique.
Serait-ce la chaleur ? La fatigue ? Je peine à trouver un quelconque intérêt à ce qu'ils font et les titres proposés me semblent affreusement répétitifs. Le look est là : Moustaches, permanentes et moule burnes, ainsi que de très beaux instruments dont une basse Rickenbacker et une Gibson Flying V mais la sauce ne prend pas. J'en profite pour aller faire un tour au stand de merchandising et me dégote le CD d'Horacle ainsi qu'un t-shirt du festival. Je reviendrais ensuite jeter une oreille au show des Italiens, mais n'en serais pas plus avancé.
Iron Curtain
Une heure plus tard, les Espagnols d'Iron Curtain grimpent sur une scène joliment décorée aux couleurs de leur dernier album "Jaguar Spirit" dont ils joueront de nombreux titres. Mais très vite, je comprends que leur prestation ne sera pas meilleure que celle du groupe précédent, car tout deux ont exactement les mêmes défauts, à savoir, une trop grande linéarité et des chanteurs manquants de coffre. Leur show interminable aura eu raison de ma patience. Adios amigos, sans rancune, je file boire un coup...La bière, au passage n'est pas bien fameuse.
Ostrogoth
La qualité musicale va cependant grimper en flèche dés 18H30 avec des vieux de la vieille. Je veux bien sûr parler des Belges d'Ostrogoth dont je connais surtout l'album Ecstasy and Danger sorti en 84 et dont ils joueront quelques titres dont le superbe Queen of Desire. Je reconnais aussi le titre Too hot issu de l'album du même nom ainsi que l'intégralité de leur second EP "Full Moon Eye's". La prestation du groupe fut sans aucun doute l'une des plus marquante de cette soirée grâce à des compositions de qualités, mais aussi des musiciens et un chanteur (Josey Hendrix) des plus talentueux.
Metal Inquisitor
La nuit commence à tomber, ça n'est pas plus mal, nous aurons moins chaud. Les Allemands de Metal Inquisitor se mettent en place et nous comprenons alors qu'ils ne sont pas venus faire de la figuration. El Rojo, le chanteur du groupe déborde d'énergie et se révèle être un excellent frontman échangeant régulièrement avec le public. J'avais peur que le show soit un peu linéaire, mais il n'en fut rien, les titres très rapides pour la plupart s'enchaînent et le groupe met tout le monde d'accord à grand coup de riffs destructeurs.
ADX
S'il y a un groupe que j'attendais beaucoup, c'était bien ADX, et je dois dire que leur show fût très réussi. Alors peut être que le chant de Phil' n'est pas toujours des plus juste, mais peu importe, le vieux briscard et ses acolytes nous ont fait passer un sacré bon moment. Je peux vous dire qu'ADX a donné une belle leçon de Metal devant un public déchainé chantant à tue-tête la plupart de leurs titres. Myyystééére et légende de Brocéliaaaande ! Lééétraaaaangeer....J'en suis encore sans voix !
De mémoire voici la setlist jouée ce soir-là :
La mort en face
L'étranger
La complainte du démeter
Red Cap
Division Blindée
Notre dame de Paris
Mémoire de l'éternel
Brocéliande
B17
L'ordre sacré
Déesse du crime
Caligula
Manilla Road
Le dernier groupe et pas des moindres va alors entrer en scène. Il s'agit de Manilla Road qu'on ne présente plus tant leur discographie est parsemée de classiques tels qu'Open the gates,The deluge, The court of chaos ou Crystal logic dont ils joueront d'ailleurs plusieurs titres.
Les Américains délivreront un show fantastique devant un public totalement conquis et qui là aussi chantera de tout son cœur la plupart des titres du groupe. Parmi ceux-là on pourra citer "Necropolis" mais aussi "Cage of Mirrors", "Crystal Logic" , "Witches Brew" et bien d'autres. Mark "The Shark" prendra de temps à autre le micro à la place de leur ancien roadie Bryan Patrick devenu chanteur permanant du groupe depuis les années 2000. Le Show se termine par un "Flaming Metal System" de toute beauté.
La soirée prend fin, certains dans le public sont si fortement alcoolisés qu'ils n'en auront pas vu la moitié, une aberration selon moi, mais chacun voit midi à sa porte après tout.
Bonne pioche donc pour ce festival en terre catalane qui n'a certainement pas dit son dernier mot. Pour ma part, je sais que ce festival fera désormais partie de mes priorités.
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