le Mardi 17 Avril 2012, Palais Omnisports Paris Bercy

Battle Beast

Si je devais résumer le concert par deux termes, je choisirais convivialité et hétérogénéité.

Mardi 17 avril, 17h30, un petit groupe de personnes attend l'ouverture des portes du Palais Omnisport de Paris Bercy. La convivialité est de mise et l'on partage nos appréhensions concernant le chant d'Anette, les morceaux choisis, la scénographie... Nous entrons enfin! Les gradins et la fosse se remplissent petit à petit sur des morceaux AC/DC. Le public, assez hétérogène (jeunes, moins jeunes, couples, parents avec leurs enfants), est à l'image du partage permis par Nightwish.

Les lumières se baissent, les projecteurs s'allument, un quatuor à cordes entre en scène. Les quatre musiciennes d'Eklipse nous joueront des reprises (plutôt inattendues) de Lady Gaga, Justin Timberlake en passant par Linkin Park, le tout dans un rendu très appréciable.

Battle Beast prend ensuite le relais. Bien que leurs morceaux soient assez conventionnels, comme le montre à lui seul le titre « Enter the metal world », le groupe transmet son énergie au public. Le poing levé de la chanteuse est tout de suite imité par la foule qui se prend au jeu. Le guitariste (et second chanteur) se déchaine sur son micro et sa guitare, nous transmettant ainsi le plaisir qu'il prend à être sur scène.

Nightwish

Une demi-heure après, un rideau blanc composé de lambeaux de tissu se baisse. On entend le cliquetis d'une boite à musique que l'on remonte. « Takatalvi » est lancé, la voix chaude de Marco envahit la salle. Quel plaisir de l'entendre chanter dans sa langue! Durant le morceau, un projecteur blanc éclaire la scène faisant apparaître l'ombre d'un homme dans une chaise à bascule.

A la fin de l'introduction, « Storytime » est tout de suite joué. Un souffle soulève les lambeaux de tissus et fait apparaître la scène. Nous entrons progressivement dans l'univers d' « Imaginaerum ». Les riffs les plus marqués sont soulignés tantôt par des jets de flammes, tantôt par des jets de fumées. Plus de doute, nous sommes bel et bien dans une autre dimension ! En fond de scène, le titre de l'album est inscrit sur un écran lumineux et coloré. La salle est plongée dans le noir. Sur l'écran, il y a un carousselle qui tourne. L'image est très belle et s'assimile à un hologramme.

Le groupe choisit ensuite de nous faire partager un moment avec le célèbre « Wish I had an angel » suivi d' « Amaranth », « Scaretale » et « The siren ».

Des techniciens amènent des chaises. Que se passe -t-il ? Anette se coiffe d'un chapeau et nous dit en Français que Paris est la ville de l'amour. Les musiciens joueront « Slow, love, slow » comme dans un bar du grand-ouest américain.

Les paroles d'« I want my tears back » sont illustrées par l'apparition de vieilles horloges aux chiffres romains ainsi que par des personnages pleurant.

« The crow, the owl and the dove » est relayé par « The Islander ». Nous entendons ensuite l'accord reconnaissable de « Nemo ». Au cours du morceau, des paillettes argentées tombent du haut de la scène et un projecteur blanc les éclaire. Cet instant magique nous transporte sous un ciel étoilé. La soirée n'est pas finie pour autant.

La cornemuse de Troy Donockley est mise en avant dans « Last of the wilds ».

Après « Planet hell », « Ghost River », « Dead to the world » et «  Over the hills and far away », le concert touche à sa fin (déjà ?). Le groupe sort de scène sous un tonnerre d'applaudissements.

Cependant, un timide son de cornemuse se fait de nouveau entendre et Troy Donockley réapparait. Les membres de Nightwish se rajoutent à lui un par un pour débuter le rappel avec le morceau instrumental "Finlandia". « Song of myself » et « Last ride of the day» seront les derniers morceaux de ce concert.

Le salut s'accompagne de reprises instrumentales de l'album « Imaginaerum » comme pour clore parfaitement la soirée.

Même si le chant et l'acoustique m'ont laissée perplexe au début du concert, cette impression s'est rapidement dissipée.