N

le Vendredi 03 Mai 2013,



Endless Torment

J'savais pas qu'on pouvait faire des live report de festoches sur SoM (rapport à l'interface), mais celui de BG m'a incité à faire de même x) Voici donc un "petit" live-report de la 10ème édition du Neurotic Deathfest à Tilburg, Hollande, que j'ai fait il y a quelques semaines (juste pour moi à la base, donc "un peu" subjectif)...

Bref, toujours frustré de ne pas avoir pu aller à l'édition 2012 du Hellfest (saloperie de bac !), et voyant la monstrueuse affiche du Neurotic Deathfest 2013 se compléter de jour en jour, je me mets sérieusement à envisager ce pèlerinage qui, sans nul doute, promet d'être un des meilleurs festivals de ma vie (oui j'en ai fait que 2 et alors !). C'est donc avec un pote aussi motivé que moi que nous décidons d'entreprendre ce périlleux voyage (périlleux pour notre porte-feuille bien entendu !). En effet, à défaut de de covoiturage, c'est la méthode avion + train que nous choisissons (sans compter l'hôtel). Et c'est avec une certaine appréhension vis-à-vis de l'état de nos comptes bancaires que nous nous engageons dans notre expédition en terre batave !


Jour 1:


C'est avec une mauvaise nouvelle que commence ce périple, puisque nous apprenons au petit matin la mort de Jeff Hanneman de Slayer (auquel nombre de groupes rendront hommage durant tout le week-end).
Après divers souci... « logistiques »... (oui bon on s'est paumé, oui notre train est tombé en panne au milieu d'un tunnel, oui on a mis 2 plombes pour trouver l'hôtel...), nous posons nos affaires dans notre chambre du « Premiere Classe » de Breda (lieu de rendez-vous de quasiment tous les français allant au Neurotic, dont certains collègues de Spirit of Metal), et allons attendre à l'arrêt de bus le plus proche, direction Tilburg !


En bon fanatiques DeathMetal que nous sommes, nous allons camper dès 15H devant le complexe 013 de Tilburg, deux heures avant l'ouverture des portes.
17H : ouverture ! Bracelets aux poignets, kebabs digérés, bières ingurgitées, porte-feuilles allégés, nous entrons dans le 013 que nous nous empressons de visiter de fond en comble. Les metalheads arrivent en masse, les t-shirts Devourment pullulent de partout, je vois que je ne suis pas le seul (c'est d'ailleurs le groupe arboré par le plus de personnes durant tout le festival, étonnamment ^^), on se sent chez soi !

Après un petit tour du propriétaire, nous allons nous poster aux barrières de la Main Stage pour la première baffe du festoche : INIQUITY (ayant changé de place avec Vader qui jouera sur la seconde scène un peu plus tard). Ayant déjà vu Vader, nous nous réjouissons donc de voir les danois pour la première fois. En effet, le groupe ayant splitté quelques années plus tôt, il se réunit cette année pour une tournée d'un an avant de tirer définitivement sa révérence, un concert que nous ne voulions manquer pour rien au monde ! C'est parti pour un show de 30mn, court mais intense avec au programme pas mal de morceaux de leur immense premier album « Serenadium ». Une prédominance du son de la basse (de notre coté) nous empêche d'entendre correctement les riffs de Jens Lee, notre chi(da)nois préféré, mais qu'à cela ne tienne ! L'attente est comblée et le public aussi, les danois terminent sur le culte « Son of Cosmos » et font office de bon warm-up en nous offrant une belle ouverture de festival !

C'est après ce show que je décide d'aller me familiariser avec le système (ô combien arnaqueur) de jetons. En effet, la boisson et la bouffe ne se payent pas en euros. J'introduis mon premier billet dans la machine et récupère 4 misérables jetons pour aller m'en jeter une.
Je 'savoure' donc ma bière à 3 jetons (oui 6€ oui !!!) devant le Death bien gras du second groupe de la journée : BODYFARM. Au fond de la seconde salle (la Green Room), déjà pleine, les hollandais nous livrent un très bon show.
Mais à peine celui-ci est-il finit qu'il faut vite cavaler jusqu'à la Main Stage (et ce sera ça tout le long du week-end) afin de voir pour la 3ème fois (pour ma part) DECAPITATED. Je n'épiloguerai malheureusement pas sur ce concert qui sera une de mes plus grosses déceptions du festoche. En effet, les polonais nous livrent une setlist quasi-entièrement issue de leur dernier album (que je n'apprécie guère) pour finir par de faiblards « Spheres of Madness » et « Day 69 » (les 2 seuls morceaux du set issus de leurs précédents efforts !).
C'est donc sur une note un peu amère que nous sortons acheter notre piètre casse-dalle du soir (ne nous intéressant pas à Strong Intention jouant à ce moment).

20H30, nous nous mettons pour la première fois vers le fond de la salle (légèrement en surplomb) pour savourer le show de MORBID SAINT, jouant sur la Main Stage ! N'étant pas particulièrement fan de ce groupe, je dois dire qu'il s'agit là d'une de mes plus grosses claques du festival. Quel son ! Quelle setlist !! Quel show !!! Les vétérans Deathrash américains nous rushent en intégralité leur chef-d'œuvre « Spectrum of Death » pour le plus grand plaisir des fans. Je ne résiste pas moi-même à l'envie d'headbanguer sur mes titres préférés « Burned at the Stake » et « Assassin ». Le pit est déchaîné et la salle est définitivement comblée.
Je suis moi-même tellement époustouflé que je n'entrerai même pas dans la Green Room pour voir PUTRIDITY de près (que je ne voulais pas manquer) et reste devant la porte de la seconde salle pour tenter de savourer une partie du show, encore sous le 'choc' du précédent...

Le temps de quelques titres, dont un bon « Sodomize Epileptic Chunks » issu du dernier effort des italiens, et je m'empresse de rejoindre la Main Stage pour camper aux barrières, en effet, l'heure est venue... Je m'apprête à voir ce qui restera un des meilleurs concerts de ma vie, je veux bien sur parler de DEVOURMENT ! Au risque de paraître cliché au possible, le maître mot de ce show est : GGRRRAAAAAAS !!! C'est notamment là que je me rends compte de la putain d'acoustique de cette salle (c'est pas pour rien que beaucoup de groupes s'accordent à dire que c'est la meilleure salle d'Europe), ce son ! La setlist est démentielle. Leur nouvel effort « Conceived in Sewage » que j'attendais depuis plus de 2 ans m'ayant littéralement cassé les dents, j'exulte en entendant résonner le premier riff de « Fifty ton Warmachine » et me mets à hurler le morceau en chœur (oui je connais les paroles de Devourment et alors !). Les texans n'épargnent rien à personne, le pit (mon dieu quel pit !) est déjà enflammé alors que les morceaux du dernier album défilent : le titre éponyme, mais également le brutal « Legalize Homicide ». Je suis un peu déçu de ne pas entendre « Today we die, Tomorrow we kill » qui promettait d'être une tuerie en live, mais qu'importe : j'ai déjà éjaculé 25 fois, et rebelotte lorsque Mike Majewski annonce « Butcher the Weak » ! Je ne résiste pas à l'appel de ce pit monstrueux sur le morceau « Autoerotic Asphyxiation » puis récupère tant bien que mal ma place au premier rang alors que le bassiste enfile son masque de cheval. Je comprends en effet que le prochain morceau n'est autre que le terrible « Fed to the Pigs » issu de leur précédent album « Unleash the Carnivore ». Les irréductibles fans du premier album ne sont également pas déçu avec des titres comme l'indétrônable « Postmortal Coprophagia ». Je remarque, à mon grand étonnement, que le batteur arbore fièrement un t-shirt Wintersun (oui oui le batteur de Devourment !). Le rouleau compresseur américain finit de nous achever sur le morceau que tout le monde attend, réclamé par nombre de personnes... Et lorsque l'abyssal pig squeal initial suivi de son riff dévastateur résonnent, je deviens, à l'instar du public, complètement fou ! (Pour ceux qui lisent et qui ne connaissent pas le morceau dont je veux parler, oui c'est à toi que je parle !, il s'agit de l'ultime « Babykiller » !). Je quitte à nouveau les barrières pour un dernier saut dans ce circle pit totalement hallucinant, qui finit de m'achever, comme le reste de l'audience d'ailleurs, en beauté. Mesdames et messieurs, je peux mourir en paix ! (enfin pas tout à fait parce que la journée est loin d'être terminée...).

Bouche bée, titubants, et dégoulinants de bière, nous sortons de la salle tels des zombies pour nous rendre à la Green Room afin de revoir VADER. Mais les vigiles nous informent que la seconde salle (bien trop petite, surtout pour un groupe comme ça !) est déjà pleine et que nous ne pouvons donc y accéder. Inutile d'épiloguer sur les divers jurons (français ou autres) proférés par la foule déçue et un poil énervée... Encore époustouflé par le show précédent, je relativise et retourne m'affaler dans la salle principale pour reprendre mes forces, et surtout mes esprits !

Et le repos est de mise puisque le show qui va suivre est une des principales raisons de l'affluence massive de metalheads à ce festival en 2013. C'est le show, que dis-je, c'est l'attraction principale de la journée et du week-end ! Le show auquel tout deathster se doit d'assister cette année ! Pour leur reformation exceptionnelle et leur date unique et exclusive en Europe (rien que ça !), le groupe considéré comme fondateur de la musique adulée par tous les festivaliers présents ! Ce groupe n'est autre que DEATH, bien sur... enfin pas tout à fait ! Cette reformation composée de divers ex-membres du groupe (en l'occurrence Shannon Hamm, Scott Clendenin, Bobby Koelble et Gene Hoglan !), est intitulée « Death to All » et rend hommage à Chuck Schuldiner pour une tournée unique (2012-2013). Ayant suivi les infos sur la tournée américaine de l'année précédente, je m'aperçois que la setlist restera centrée sur les 4 premiers (mais cultissimes !) albums avec au chant Paul Masdival (ex-guitariste du groupe et également fondateur des précurseurs Death Prog américains Cynic !). Mais ma légère déception de ne pas voir figurer des titres comme « Crystal Mountain » ou « The Philosopher », sera vite éradiquée. D'autre part, Masdival ne pouvant pas assurer le show européen, c'est Matt Harvey (Exhumed) qui prendra sa place au chant ! Malgré certaines appréhensions concernant cette dernière information, et nous étant au préalable procuré les fameux t-shirts Death exclusifs de cette date, nous nous pressons de trouver un petit bout de barrière encore libre (et nous arrivons miraculeusement à nous positionner au premier rang juste au niveau du guitariste Bobby Koelble !). La tension monte dans la salle, et lorsque le majestueux logo « DEATH » s'affiche à l'écran géant, l'excitation atteint son paroxysme... Et soudain retentit l'exceptionnel riff d'intro de « Leprosy » alors que les musiciens déboulent sur scène ! La salle est pleine à craquer, les centaines de bras se lèvent et le public entonne quasiment à l'unisson le riff d'intro de « Zombie Ritual » sur lequel enchaîne le groupe. Les morceaux tous plus cultes les uns que les autres s’enchaînent (« Living Monstrosity », « Flattening of Emotions », « Suicide Machine », « Lack of Comprehension »...) et je suis agréablement surpris de la voix de Matt Harvey. Ce dernier s'est parfaitement approprié le timbre vocal de Chuck (sur les premiers comme sur les derniers albums !), nous sommes plus qu'impressionnés ! C'est lorsque le chanteur, très souriant et jovial, annonce « Overactive Imagination » que mes craintes sont définitivement dissipées. En effet, le groupe a composé une setlist spéciale pour ses fans européens, où figureront donc des extraits de tous les albums du groupe. Les titres se succèdent (chronologiquement) et lorsque arrive la triplette « Zero Tolerance », « Crystal Mountain », « Symbolic », l'émotion est à son comble ! Les riffs de légende transcendent l'audience, les refrains sont hurlés à tue-tête. Nous nous délectons des solos des différents guitaristes mais surtout (pour ma part) du jeu de batterie de Hoglan (toujours aussi impressionnant !). On a également droit a un petit hommage discret : le riff de « Angel of Death » de Slayer suivi d'un petit mot du chanteur concernant le tragique événement, cela fait chaud au cœur ! Le groupe finit son set sur les mélodiques « Bite the Pain » et « Flesh and the Power it Holds » puis arrive le sempiternel rappel pour « Pull the Plug » clamé par toute la salle. 1H30 de show pour ce qui restera un des meilleurs moments de ma vie (et je ne suis pas le seul à le penser !), quelle soirée !

À bout de force, nous nous dirigeons vers la Green Room pour aller voir OBSCURA, qui achèvera ce premier jour de festival intensif ! Notre démarche est maintenant similaire à celle de deux amyotrophes spinaux ayant subit une sodomie au verre pilé... Nos chaussures collent au sol, nos fringues suintent, ce qu'il nous reste de tête est complètement en vrac, mais nous tenons à prendre notre dernière claque du vendredi avec les jeunes virtuoses allemands. Premier choc, la nouvelle 'coupe' de Kummerer ! Le frontman du groupe n'a 'plus' de cheveux, mais cela ne vas pas l'empêcher de nous asséner une série de tartines toutes plus techniques les unes que les autres ! C'est sur le morceau « Septuagint » et son intro acoustique que débute le set des jeunes dauphins de Necrophagist ! Très axé sur leurs deux derniers albums, les allemands nous gratifient de titres comme les excellents « Vortex Omnivum », « Ocean Gatewas » tirés de leur dernier effort, pour finir par le désormais indétrônable « Anticosmic Overload ». Je suis impressionné par le show des teutons et leur avalanche de technicité et de complexité ! Et, à l'instar de Matt Harvey pour le show précédent, la chaleur et la bonne humeur de Steffen Kummerer font plaisir à voir et « réconfortent » le public après cette dure journée.
C'est donc la tête dans les étoiles, ou plutôt dans l'espace (littéralement) que nous quittons le 013 après ce premier jour au Neurotic Deathfest, qui surpasse déjà tous les concerts, où du moins la plupart, qu'il m'ait été donné de voir. Le lit va s'avérer salvateur ce soir !


Jour 2:


Après une courte nuit, nous nous dépêchons d'arriver à Tilburg et ingurgitons rapidement un modeste sandwich avant d'entrer dans la salle. Les concerts commencent en effet à 14H30 aujourd'hui.

Nous allons donc nous poser dans le fond de la salle pour assister au show de ANTROPOMORPHIA ouvrant les hostilités en ce second jour de démence ! Le groupe de Tilburg nous propose un show de 40mn très axé sur leur nouvel album intitulé « Evangelivm Nekromantia » avec des titres comme « Psuchagogia » ou « Debauchery in Putrefaction ». Contrairement au premier show de la veille (Iniquity), le groupe local ne parvient pas à enflammer les metalheads présents (très peu nombreux il faut le dire). Nous sommes également surpris lorsqu'un second chanteur maculé de sang débarque sur scène pour participer au dernier morceau du set (ce n'est pourtant pas le frontman de Haemorrhage, qui doivent d'ailleurs jouer juste après).
Nous sortons donc de la salle plus ou moins emballés par ce show quelque peu faiblard et allons nous restaurer puis faire un tour au merch ainsi qu'au bar (les sousous partent aussi vite que des petits cancéreux en phase terminale, surtout pour certains !) n'étant pas intéressés par Enemy Reign.

Retour à la Main Stage à 15H40 pour HAEMORRHAGE et un show qui promet d'être riche en hémoglobine ! Je remarque la présence d'un type en fauteuil roulant à mes cotés au premier rang qui m'a l'air d'être un fan invétéré du groupe espagnol. Mais je suis surtout surpris et amusé quand ce même 'fan' se lève de son fauteuil pour aller prendre une bière au bar et revenir s’asseoir comme si de rien n'était, laissant vert les metalleux du second rang derrière lui. C'est sur cette note humoristique que les GoreGrinders ibériques débarquent. L'ouverture sur « Open Heart Butchery » me mets d'entrée en joie et j'entame une séance de headbang qui ne s'arrêtera qu'à la fin du show ! Les autres excellents titres de leur dernier méfait, « Hospital Carnage », comme « Traumageddon », « 911 » ou « Amputation Protocol » me ravissent au plus haut point. Leur masterpiece « Apology for Pathology » est également largement représenté avec l'excellent titre éponyme ou les incisifs « Disgorging Innards » et « Furtive Dissection ». Le chanteur enduit de sang de la tête au pied, s'amuse à brandir des membres humains en plastiques dont il prend plaisir à mordiller le moignon. Un excellent show de la part des médecins déjantés de HAEMORRHAGE, ça donne faim !

À peine ce dernier est-il déjà terminé qu'il faut se presser dans la Green Room pour ce qui va également être une de mes plus grosses mandale du week-end : INTERNAL SUFFERING ! Les colombiens, réputés pour l'extrême brutalité de leur musique, nous annoncent qu'ils dédient l'entièreté de leur show à Jeff Hanneman. Le court set d'une demi heure est en effet une belle baffe dans la gueule ! Les sud-américains nous livrent des morceaux issus de tous leurs albums. « Mighty Triumphant Return » premier morceau du premier album, mais également l'inattendu « Cosmic Ancient Moutain », « The Antiquary Horror » et « Decapitation of the Weak » issus de leur excellent second album « Chaotic Matrix ». « Choronzonic Force Domination » n'est également pas en reste avec notamment le titre éponyme ainsi que d'autres dont je ne me rappelle malheureusement pas le nom. Ma mâchoire touche le sol alors que je fixe le batteur qui assurément reste un de mes préférés en matière de brutalité (avec celui de Brodequin). La rapidité d'exécution du bassiste est également impressionnante, à l'image du groupe qui nous le prouve aujourd'hui. Bien que le son ne soit pas aussi excellent que la veille dans cette seconde salle, je jouis auditivement lors des morceaux « Magnificient Uranus Power » et « Awakening of the Rebel » issu de leur dernier album du même nom, tout simplement ultime. La prestation des colombiens est juste hallucinante et me laisse sans voix...

Le show suivant sur la Main Stage a beau être celui des cultes NECROPHAGIA, même au premier rang en face du 'grand' Killjoy, je ne parviens pas à apprécier autant que le show précédent. Et je remarque d'ailleurs que la plupart du public n'est pas présent pour assister au show des vétérans américains. Bref, Killjoy arrive complètement bourré sur scène et annonce la couleur avec le premier morceau « Embalmed yet I Breath ». Les titres s’enchaînent et je me rends compte peu à peu qu'une bonne partie de ceux qui ont fait leur renommée (« Through the Eyes of the Dead », « Bloodfreak », « The Sick Room »... célèbres pour les mini Horror Movies qui les accompagnent) sont absent de la setlist d'aujourd'hui. Le culte « Season of the Dead », même clamé par d'irréductibles fans, ne sera pas joué. Néanmoins, quelques uns de mes morceaux favoris sont présents : « Upon Frayed Lips of Silence » et « Blaspheme the Body » issus de leur excellent « The Divine Art of Torture », mais aussi le bon « Dead Skin Slave » du premier « Harvest Ritual ». Le chanteur aligne péniblement un mot devant l'autre entre chaque chansons en titubant et s'accrochant à son pied de micro, mais c'est son jeu de scène et ses accessoires tous plus kitsch les uns que les autres (divers bras et têtes humains, tripes en plastique et autres objets en tout genre) qui ne manquent pas d'amuser l'audience. Les américains finissent sur l'indétrônable « Cannibal Holocaust » et nous laissent... sur notre faim, c'est le mot. Un show légèrement décevant faute de monde et une setlist un peu trop inégale à mon goût. Mais pas mal quand même !

Le temps de becter (et de faire l'impasse sur Tribulation) et nous retournons devant la Main Stage pour les Grindeux de Springfield j'ai nommé PIG DESTROYER ! Bon, pas besoin de s'éterniser, le concert passe aussi vite qu'un Somalien derrière un grain de riz mais le pit est sans aucun doute le plus violent de tout le fest ! La foule est épileptique sur les titres qui défilent sans interruption (en vrac « Sis », « Book Burner », « Piss Angel », « The Diplomat », « Deathripper », « Rotten Yellow »...) principalement issus des derniers albums (que je préfère !). Outre le chanteur qui semble irrésistiblement attiré par le gratteux (il est quasiment toujours tourné vers la droite, des fois même dos au public), je me réjouis de voir enfin Adam Jarvis à l'œuvre en live. Le batteur de Misery Index martèle les fûts à une vitesse impressionnante et c'est sur lui que je porte la quasi-totalité de mon attention durant le show. Une belle boucherie (c'est le cas de le dire...) !

Nous fonçons à présent à la seconde scène puisque s'apprête à jouer un des autres groupes que nous attendons le plus de la journée (et même du week-end !) : WORMED ! Science-fiction et dégommage d'aliens en perspective ! Leur dernier album « Exodromos », un des plus anticipés de l'underground Brutal Death (pas moins de 10 ans d'attente !), s'étant avéré être une des plus grosses tueries 2013 (jusqu'à présent), je frémissais déjà à l'idée de les voir en live. Malheureusement pour moi, la salle est pleine à craquer, je vois que le groupe est très attendu. Je reste donc plaqué contre le fond de la salle pour savourer tant bien que mal le show des espagnols ! Premier bémol : le son, toujours aussi moyen que pour Internal Suffering. La bombe qu'est « Nucleon », premier morceau, mais également la suite de la setlist ne peuvent donc être appréciés à leur juste valeur. D'autre part, l'affluence pour ce show est si importante que je me vois contraint de quitter la salle plus tôt que prévu (à peine 3 morceaux !). Nous jouons de malchance ! Le temps de tenter d'apprécier le 2ème titre d'Exodromos « The Nonlocality Trilemma » et ses contretemps exquis, suivi de « Geodesic Dome », second titre de « Planisphærium », leur premier (et énorme !) album... (pas de « Tunnel of Ions », dommage) et nous allons donc camper devant la Main Stage pour le prochain groupe... Je n'aurai donc pas le plaisir de me délecter de 'vieux' titres comme le terrible « Ylem » et sa structure ultra complexe (extrait de « Planisphærium ») et du reste du set (apparemment très majoritairement centré sur le nouvel album). Dommage pour cette fois, mais ce n'est que partie remise !

La bonne nouvelle, c'est que nous avons alors accès au premier rang de la salle Main Stage qui commence déjà à se remplir pour un des groupes les plus attendus de la journée : IMMOLATION ! À l'instar de Devourment la veille, je suis tout excité, placé devant, juste en face du micro de Ross Dolan. 19H30 : les New-yorkais démarrent leur show sur l'excellent titre éponyme de leur prochain album : « Kingdom of Conspiracy » disponible en écoute sur le net depuis déjà quelques semaines (et que je me suis allègrement fait tourner en boucle pendant déjà pas mal de temps). Je me surprends à hurler les paroles quasiment par cœur, tel un fanboy de la première heure... Les ricains enchaînent avec « What they Bring » tiré de leur excellent EP (gratuit !) « Providence ». La salle est pleine et on sent que le public, bien que stoïque, éprouve un profond respect pour le monument DM qu'est IMMOLATION. L'atmosphère est quasiment hiératique (bien que les 'dieux' New-yorkais prônent le contraire !). Je m'embrase à l'annonce du troisième titre (dédié à Mr InfidelAmsterdam) : « Majesty and Decay » et son riff monolithique ! On constate avec enchantement que la setlist de ce soir est très axée sur le prochain album des géants américains (avec pas moins de 4 titres en exclusivité !) ainsi que sur leur précèdent EP (« Providence » , « What they Bring », « Swallow the Fear »). Les classiques comme « Close to a World Below », « World Agony » ou « No Jesus No Beast » sont omis, mais pour la bonne cause ! En effet, les titres du nouvel album sont tout simplement géniaux en live, et nous nous délectons en avant-première de titres comme l'oppressant « Bound to Order », « A Spectacle of Lies » ou l'excellent final « All That Awaits Us » aux relents exquis d'un « Close to a World Below » revisité. Le jeu de scène de Robert Vigna est tout aussi impressionnant que la longueur de cheveux de Ross... Nous savourons ce show seconde par seconde, avec un son toujours aussi excellent sur la Main Stage. Je suis aux anges lorsque retentit « Dawn of Possession » (pour ceux qui comprennent la blague... moisie j'vous l'accorde !)... Les excellents « Father, you're not a Father », « Hate's Plague » ainsi que « Swarm of Terror » sont encore plus impressionnants en live ! Je ramasse ma mâchoire et adopte comme tout le reste du public une posture d'humilité face aux mastodontes américains qui prouvent une fois de plus qu'ils ne sont pas en haut des marches de la scène Death Metal mondiale pour rien, et d'autant plus lors des discours pleins d'émotion de Ross Dolan, notamment concernant le décès de Jeff Hanneman. Bref, un show que je ne suis pas près d'oublier !

Heureusement, la pause qui suit nous sauve du décès prématuré ! Décidément, que de tueries (et nous n'en sommes qu'à la moitié) ! Ne désirant pas voir Vallenfyre, nous allons donc boire / manger / acheter, bref claquer notre fric, nous rapprochant toujours plus du fatidique seuil des 0€ (bien qu'il me semble que mon pote soit déjà en négatif vu le nombre de t-shirts qu'il accumule dans son sac...).
Nous allons pour la première fois nous mettre au balcon de la salle Main Stage (il faut avouer que c'est bien sympathique aussi de temps en temps) pour prendre quelques photos et savourer comme il se doit le show des légendaires REPULSION ! Les précurseurs Death Grind vont nous offrir un show carré tout en sobriété, mais pas pour autant dénué d'intensité ! La bande à Carlson nous balance des titres cultissimes tels que « Black Breath », « Eaten Alive », « Maggots in your Coffin » et nous proposent même quelques covers comme un très bon « Schizo » de Venom ! Néanmoins, le show, qui devait durer 1h, sera écourté pour quelque raison... Le trio américain nous balance le titre éponyme de son monument de 1986 : « Horrified » en final et laisse le public sur une excellente impression. Encore un concert auquel je suis fier d'avoir assisté !

À présent, direction la seconde salle pour ce qui va être la plus grosse cour de récréation de tout le fest avec les allemands de COCK & BALL TORTURE ! Les GoreGrindeux nous offrent une prestation à la hauteur de notre attente avec des titres tous plus gras les uns que les autres (dont mes préférés : « Heterosexual Testosterone Compressor » et « Aphrodisianus » extraits de l'"exquis" « Sadochismo ») ! Le pit est tout simplement génial, une véritable boite de nuit (mais en carrément moins gay... quoique...) ! Je finis par entrer dans la danse, involontairement certes (surtout en filmant en même temps...), mais c'est un défouloir absolument magique ! 40mn de groove intense !

C'est maintenant l'heure du dernier groupe de la journée. Nous investissons une fois de plus la salle Main Stage pour assister au show tant attendu des mythiques CARCASS ! Pour la première fois les écrans géants des deux cotés de la scène sont utilisés (enfin !) et affichent le célèbre « Test Pattern PAL » (écran d'erreur affichant des bandes colorées souvent lors de coupures TV). Cette tarlouze de Michael étant, je cite « crevé », nous allons nous mettre dans le fond de la salle... Les lumières s'éteignent pour lancer une longue intro accompagnée de différents logos du groupe animés aux écrans. La bande à Jeff Walker débarque sur l'excellent « Inpropagation » et enchaîne les morceaux sans pause ni mot pendant une bonne demi heure. Toute la première moitié du concert est consacrée à l'album « Necroticism » pour mon plus grand plaisir (pas moins de 6 titres) et je m'agite frénétiquement sur les « Incranated Solvent Abuse » ou « Corporal Jigsore Quandary » parmi la foule stoïque du fond de la salle. Jeff prend enfin le temps de dire deux mots au public et dédicace au nouveau roi de Hollande les images qui s'affichent à l'écran (à savoir diverses tumeurs génitales, testicules tuméfiés et autres purulences de smegma). Nous avons également droit aux classiques « Genital Grinder » et « Reek of Putrefaction » et notre humoriste frontman prend plaisir à vanner les hollandais sur leur accent avant de finir sur le mélodique « Heartwork ». Un show d'anthologie !
Après une pléthore de photographies et vidéos 'chirurgicales' des plus poétiques affichée aux écrans, nous ne pouvons que nous rendre au KFC du coin afin de déguster un triple menu à 10€. Décidément le GoreGrind ça ouvre l'appétit !


Jour 3:


Ayant sympathisé avec quelques compatriotes la veille, nous sommes ravi de pouvoir squatter une voiture pour nous rendre plus rapidement sur le lieu du festival, et ce en bonne compagnie. Nous arrivons donc à 14H devant le 013, l'estomac déjà rempli (du moins partiellement) pour attaquer ce dernier jour de folie.

Et c'est avec ce qui restera le meilleur warm-up du week-end que débute cette troisième journée, je veux parler de DEFEATED SANITY ! Le quatuor allemand débarque sur l'intro de leur dernier album, dont le magnifique artwork (signé Jon Zig !), est affiché sur l'écran géant. Le public, encore mal réveillé, ne tarde pas à se déchaîner alors que s’enchaînent les titres du nouvel album intitulé « Passages into Deformity » (on a donc droit à « Nakara », « Verblendung » ou encore « Verses of Deformity »). Le nouveau vocaliste Konstantin (dont l'apparence physique et le jeu de scène me font indéniablement penser à Sven de Aborted) galvanise le public déjà chaud bouillant. Positionné juste en face du bassiste, je ne peux détourner mon attention de celui-ci tant son jeu est impressionnant de technicité. Les titres des ultimes « Chapters of Repugnance » et « Psalms of the Moribund » (tels que « Engulfed in Excruciation », « Arousal Through Punishment » ou « Engorged with Humiliation ») ne manquent pas à l'appel et je vois que je ne suis pas le seul au premier rang à 'exprimer mon contentement' quand je vois les jeunes australiens à mes cotés totalement surexcités. DEFEATED SANITY, en plus de 'réveiller' le public (oui 14H30 c'est encore le matin !), aura affirmé une fois de plus sa place en haut des marches « Death 'US' européen ».

Nous fonçons à présent vers la Green Room (pour une fois assez vide) pour aller assister au show de THE MONOLITH DEATHCULT. Et je dois dire qu'il s'agit là de ma seconde plus grosse déception du festival. En effet, les hollandais nous proposent une setlist de seulement 5 titres (oui leurs morceaux sont très longs mais bon) tous issus de leur nouvel album (à paraître dans les jours suivants). Et je dois dire que, ne l'ayant pas encore écouté, je suis extrêmement déçu, même en live, par la qualité des morceaux. Ceux-ci sont plats et mous au possible, avec sur certains une large prédominance de passages électroniques assez désagréables. Moi qui d'habitude ai toujours une bonne énergie au premier rang, je ne puis que (comme tout le reste du public) rester impassible devant un show si faiblard... Aucun morceau de leur terrible « Triumvirate » n'est joué (nous qui nous réjouissions de délirer sur l'excellent « Wrath of the Baath »...). Bref, une belle désillusion.

Mais l'ambiance va vite grimper avec l'arrivée (tardive) des californiens de DECREPIT BIRTH. À l'instar du show de Defeated Sanity, la bande à Bill Robinson nous gratifie d'excellents titres tirés de leurs meilleurs efforts (tels que « Gathering of Imagination » et « Diminishing Between Worlds » de l'album du même nom, ou encore « The Resonance » et « Symbiosis » du démentiel « Polarity » !). L'énergie et la présence scénique de notre SDF préféré est juste hallucinante. Celui-ci n'hésite pas à descendre de la scène pour saisir les fans du premier rang et leur tendre le micro. J'admire également le jeu ultra propre du batteur et ses parties de double kick très efficaces. Le groupe nous délivre enfin un inattendu (mais délicieux !) cover de Death : « Crystal Mountain », pour clore son set en beauté. Le public est conquis par cette prestation des plus dynamiques de la journée. Chapeau bas !

Retour à la seconde scène pour les Grindeux de CLITEATER ! Un concert qui promets d'être bien groovy. Le groupe batave débarque sur l'intro de "la croisière s'amuse" et pose dès lors une ambiance de franche rigolade (à l'instar de leurs confrère de Rompeprop). Le show démarre donc sur les chapeaux de roue avec un public chauffé à blanc qui ne tarde pas à se déchaîner sur les riffs bien gras délivrés par le quintet hollandais. Le chanteur (qui doit être un excellent karatéka !) ne cesse de sauter et balancer des kicks ciseaux dans les airs. Comme il s'adresse la plupart du temps au public en hollandais, je ne comprends pas tout, mais je décèle néanmoins quelques titres comme « Glory Hole » ou « Crime Scene Cleaner » issus de l'excellent « Great Southern Clitkill ». Le groupe rend hommage à Jeff de Slayer mais également aux géants suédois de Vomitory (comme le groupe splitte à la fin de l'année). Les courts mais intenses morceaux défilent et le public en redemande. Mais le show de 30mn finit rapidement et nous nous éclipsons de la salle pour courir aux barrières de la Main Stage voir le groupe suivant...

INCANTATION ! Si ce nom ne te dit rien, tu peux soit retourner écouter Nightwish, soit te suicider, c'est au choix. Après Immolation la veille, c'est au tour de ces autres géants New-yorkais de nous asséner leur Death ultra lourd en pleine face. Les drapeaux à têtes de bouc et croix inversées sont installés sur les amplis et le groupe de John McEntee déboule dans une ambiance 'Trve (o)kvlt'. Malheureusement, de nombreux problèmes techniques empêcherons le bon déroulement du show. Le légendaire frontman est donc obligé de jouer certains morceaux sans sa guitare, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une bonne énergie sur scène. Les américains piochent dans toute leur discographie avec des titres comme « Diabolical Conquest », « Oath of Armageddon » ou l'atemporel « Golgotha ». J'exulte pour ma part sur « Progeny of Tyranny » ainsi que « Vanquish in Vengeance » issus de leur dernier méfait du même nom. Le monument New-yorkais nous aurait donc offert un show excellent, s'il n'y avait pas eu ces quelques soucis techniques. Je remarque par ailleurs que le public n'est pas venu en masse à ce show pourtant immanquable !

Petite pause bouffe / boisson à présent, en assistant de loin au show de UNFATHOMABLE RUINATION. Les jeunes anglais sont apparemment très attendu (contrairement à Incantation, à mon grand étonnement) et font en effet mouche. Ne connaissant pas assez ce groupe je puis cependant affirmer qu'il s'agit là d'un show des plus énergiques ! Avec un meilleur son que la veille, le Brutal Death de la jeune formation passe très bien. L'audience est hyper réactive et cela fait plaisir à voir. Je retourne néanmoins dans la grande salle pour me poser aux barrières en attendant le concert suivant.

Le choix cornélien du week-end est en effet la doublette EXHUMED / MALIGNANT TUMOUR. N'ayant encore jamais vu les Grindeux américains, que je préfère aux tarés tchèques, je décide donc d'assister à la performance d'EXHUMED. Et je ne serai pas déçu ! Matt Harvey, ayant assuré deux jours auparavant, le show de Death to All, paraît ravi d'être de retour sur scène avec son groupe, ce qui est aussi le cas pour moi ! Le dernier album du groupe m'ayant mit une bonne claque, je suis ravi d'entendre les thrashy « All Guts no Glory » et « As Hammer to Anvil ». La performance d'EXHUMED n'a, d'autre part rien à envier aux ambiances gore de Necrophagia ou Haemorrhage de la veille. En effet, lorsque le guitariste entame un solo déjanté avant de tituber, vomir, puis s'effondrer par terre, un étrange infirmier maculé de sang débarque avec un défibrillateur et demande (avec le batteur exhibant un panneau) au public de crier le fameux « Clear ! » avant de lui infliger des 'décharges'. Après plusieurs tentatives, une idée se profile et le batteur nous montre fièrement un panneau « Beer ! ». L'infirmier revient en verser une dans la bouche du gratteux encore à terre, et celui-ci se réveille et continue son solo sous les applaudissements du public. Le show reprend de plus belle avec des titres comme « Ersthilfe », « Torso » ou encore l’entraînant « Limb from Limb ». Ils finissent enfin leur set sur le culte « The Matter of Splatter » alors que l'infirmier revient armé d'une tronçonneuse pour vider une tête en plastique de son 'sang' sur les fans du premier rang. La prestation des californiens laisse une excellente impression, je suis bien content d'y avoir assisté !

Pas de répit avec l’enchaînement dans la Green Room pour une des mes autres grosses claques du week-end : CENTURIAN ! Ayant (tardivement) écouté « Contra Rationem », la dernière galette des hollandais, j'étais totalement excité en les voyant à l'affiche. Mes attentes vont être comblées ! En effet, le groupe arrive et nous balance direct son Death Metal bien carré en plein dans les dents ! Une bonne partie de la setlist est d'ailleurs consacrée au nouvel album des brutes néerlandaises. Je jouis donc en entendant « The will of the Torch », « Sin Upon Man » ou encore « Judas among Twelve » ! J'exulte, à l'instar de mes collègues français présents en masse, en hurlant 'Zazas zazas Nastanda Zazas' (sur l'énorme « The Reading ») et autres 'vers' blasphématoires. Le chanteur, qui officie également chez l'excellent combo Prostitute Disfigurement, a un charisme impressionnant en live, c'est le moins que l'on puisse dire. À noter également l'aspect incongru de la gratte de Rob (en forme de shuriken). Bref, une prestation à la hauteur de mes attentes, et même au-delà ! CENTURIAN is the shit !!!

Je m'empresse de monter à la troisième scène (la Batcave) déjà pleine pour voir quelques morceaux de RECTAL SMEGMA. Le pit, même de loin, est bien bordélique et le chanteur, torse-nu et casquette, met une bonne ambiance avec un jeu de scène tout de même assez particulier. Un court moment de rigolade avant de vite retourner dans la grande salle, car le show suivant s'apprête à démarrer...

Retour à la Main Stage donc pour une autre figure emblématique de la scène Death Metal (décidément cette affiche est vraiment démentielle !), il s'agit des vétérans de POSSESSED ! La performance est également excellente, inutile de décrire la joie des fans en entendant résonner des titres comme les cultissimes « Pentagram », « Seven Churches » ou « The Exorcist »... Cela fait plaisir de voir le 'grand' Jeff Becerra aussi à l'aise sur scène. Nous aidons une jeune fille en fauteuil roulant à s'asseoir sur la barrière de premier rang pour avoir une meilleure vue, le chanteur la salue. Les titres de légende transcendent la foule et un pit se forme. L'abondance de types complètement bourrés autour de nous nous vaut une séance de bain de bière gratuite. Nous collons, nous suintons mais qu'importe... Et enfin, lorsque retentit le final mythique « Death Metal », c'est la liesse. Le groupe nous sert un show des plus mémorables qui restera dans les mémoires !

Petit break maintenant, la faim et la soif l'emportent et nous faisons donc l'impasse sur le set des fous furieux de Magrudergrind pour aller nous poser quelques minutes.
Puis retour à la Main Stage pour le show de CRYPTOPSY. N'ayant pas super apprécié les deux derniers albums (excepté quelques titres de leur dernier effort), j'ai quelques aprioris lorsque le groupe débarque. Mais le nouveau chanteur, que je n'apprécie guère en studio, ne tarde pas à mettre une excellente ambiance dans la salle, fort d'une présence scénique impressionnante. Les canadiens démarrent leur set sur mon titre favoris de leur dernier album, à savoir « Two-Pound Torch » et ses passages ultra technique. L’enchaînement sur « Benedictine Convulsion », un de mes titres favoris tout album confondu, me rend totalement euphorique et mes quelques appréhensions s'envolent définitivement. Le pit ne tarde pas à s'enflammer alors que s’enchaînent les titres tantôt old school, tantôt récents. Mention spéciale sur la longueur de cheveux du chanteur (décidément entre Immolation, Wormed, Cryptopsy... ça manque pas de pilosité !). Je jouis également lorsque le groupe nous propose, faute de temps, un medley de morceaux de « Blasphemy Made Flesh », leur premier (et grandiose) album. Le public est très réactif, et explose lorsque résonne l'intro piano de « Phobophile », dernier morceau de ce soir. CRYPTOPSY me laisse donc la meilleure impression possible, le groupe est tout simplement une tuerie en live, malgré la baisse de régime sur les derniers albums. Agréablement surpris !

Direction la Green Room à présent pour voir l'autre groupe de la tournée de Cryptopsy (avec Decrepit Birth), à savoir CATTLE DECAPITATION. Avec leur Deathcore / Grind si particulier, autant adulé que détesté, les américains mettent assurément une ambiance de folie dans la seconde salle, où il doit faire pas loin de 40° ! J'arrive alors que leur premier morceau a déjà commencé et je remarque que cette première partie de setlist est issue de leur dernier album « Monolith of Inhumanity », qui ne m'a pas laissé de marbre. C'est ainsi que s’enchaînent « The Carbon Stampede » et « A Living, Breathing Piece of Defecating Meat » et ses vocaux si spéciaux, ainsi que beaucoup d'autres morceaux de ce dernier album. Je n'aurai pas droit à mes titres préférés comme « A Body Farm » ou « Total Gore » mais qu'importe, l'ambiance est au rendez-vous ! Les végétariens nous auront servi un excellent plat de résistance...

Et de la résistance il en faudra pour aller assister au dernier show du festival, qui clôturera cette 10ème édition. C'est à UNLEASHED que revient cet honneur ! Les doyens suédois nous livrent un set des plus carrés, avec des titres de quasiment toute leur discographie. Je me surprends d'ailleurs à les chanter quasiment tous par cœur (même les morceaux des deux derniers albums, qui pourtant ne m'ont pas particulièrement marqué). C'est donc tel une groupie surexcitée que je m'agite au premier rang alors que défilent les « Fimbulvinter », « Midvinterblot », « Before the Creation of Time », « Victims of War », « Hammer Battalion » et j'en passe... Le culte « To Asgaard we Fly » est, lui, dédié à Jeff Hanneman. La bande à Johnny finit sur « Death Metal Victory » alors que le frontman lève sa drinkhorn à la santé du public. Un show excellent, qui fait office de très bonne fin de festoche.


C'est ainsi que se termine cette édition 2013 du Neurotic Deathfest (qui fête ses 10 ans). Une édition qui aura marqué les esprits par son ambiance, mais surtout par son line-up de folie ! Longtemps que je voulais aller à ce festival (qui chaque année propose une affiche plus qu'alléchante pour tout deathster qui se respecte), me voilà comblé. Quoi de mieux pour se faire dépuceler du Neurotic qu'un line-up pareil pour ses 10 ans d'anniversaire ! Ce sera donc notre première fois (et quelle première fois !), mais surement pas la dernière !
En résumé, une affiche de dingue, une acoustique de malade (jamais entendu un son aussi bon !), un public dément, une salle et un complexe excellent (malgré la petite taille des secondes et troisièmes scènes), super biens placé dans un petit centre ville des plus conviviaux (Bars et Fast foods à gogo)... Bref, le Neurotic Deathfest mérite amplement sa réputation de meilleur festival (indoor) Death Metal européen ! Une super expérience, que je retenterai avec plaisir !

3 Commentaires

0 J'aime

Partager
zono - 22 Juillet 2013: sacrée pavée, tu devrais réduire un peu , heureusement que c'est un petit report comme tu le dit au début
cannibalpussy - 31 Juillet 2013: oui c'est clair baleze le "petit report" !!
mai fais avec enthousiasme ça ce sent !
Brutaltoto - 24 Août 2013: Bravo pour ton live-report darck, vraiment très riche et très intéressant. Moi aussi j'y étais et c'est clair que c'était une putain d'affiche. Par contre, Carcass a bel et bien joué l'intégralité de Necroticism (8 titres), ils ont juste coupé 2 titres (Symposium of sickness et The sanguine article) pour pouvoir faire un peux de place pour le reste de leur disco. Et je me demande comment t'as pu reconnaître autant de titres d'Internal Suffering tellement le son était pourri. Chapeau bas!!!
Pour moi, les grosses claques c'était: Carcass, Devourment, Pig Destroyer et Magrudergrind. Quand à Incantation, ils n'ont pas rencontré quelques soucis techniques... c'était carrément du sabotage!!! Hallucinant, je suis même pas sur qu'ils ont joué 30 minutes...
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Endless Torment

Death Thrash - inconnu
En savoir plus