Voilà un moment que beaucoup de fans du groupe attendaient avec impatience : la première date de Myrath en région parisienne en haut de l'affiche. Jusqu'à présent le combo franco-tunisien était cantonné aux premières parties, même si elles n'étaient pas négligeables : avec Dream Theater pour un unique show aux arènes d'Arles et une tournée avec Symphony X. On avait déjà pu remarquer grâce aux t-shirts que le Myrath apportait ses propres fans, ce fut notamment le cas en février à Paris où l'accueil reçu avant Symphony X avait été particulièrement chaleureux. Cette première tête d'affiche dans ce Divan du Monde était donc bien méritée. Il restait alors à confirmer l'essai, dans une période pas évidente, juste après le Hellfest, et pendant l'euro de foot, mais la longue file d'attente à l'entrée nous a bien rassuré (Zaher a plus tard confirmé que le concert était sold out).
Qantice
Le groupe d'ouverture nous a été annoncé assez tard, il y a moins d'un mois, et il s'agit du combo francilien Qantice. C'est un groupe qui n'a malheureusement pas une activité folle ces derniers temps, et j'avais manqué ce qui était jusque là leur seule date parisienne depuis quelques temps, en première partie de Luca Turilli's Rhapsody, dans cette même salle. Il faut dire que la logistique n'est pas évidente pour ce groupe, car après s'être séparé du jeune norvégien PelleK au poste de chanteur, c'est le suédois David Akesson qui a été recruté. Quoiqu'il en soit, j'en attendais beaucoup de ce groupe, surtout après avoir apprécié leur second album The Phantonauts.
Malheureusement, je ne retiendrai de cette première rencontre avec Qantice qu'un avis mitigé. Tout d'abord la situation n'est pas facile pour eux, puisqu'en tant que première partie, leur batterie a dû être positionnée sur le devant de la scène, empiétant beaucoup sur l'espace des autres membres, sur une scène qui n'est pas excessivement large. On regrettera en conséquence de ne pas avoir vu plus de déplacement sur scène, même si le vocaliste David essaye d'apporter du dynamisme. Étant placé à gauche, je n'ai pu voir que de loin la violoniste Yosh et la bassiste Christine, qui n'a d'ailleurs pas approché le bord de la scène de tout le set … Le nouveau chanteur n'est pas non plus exempt de reproches : s'il parvient à retranscrire plutôt correctement des morceaux enregistrés par les précédents vocalistes, il n'impressionne pas par sa technique (manque de coffre, et tessiture évidemment moins large que PelleK) ni par son charisme (il doit sans arrêt relancer la salle pour avoir la participation du public). Tony Beaufils et Yosh Otias se distinguent par un jeu sérieux et dynamique.
En revanche, les morceaux passent bien l'épreuve de la scène, et on ne s'ennuie pas ; en tout cas si on apprécie ce qui touche au power metal ou au metal symphonique. Slayers' Jig peut facilement être reprise en chœurs, de même pour Hoverland, et Giants of Ember termine parfaitement le set de manière grandiose et entraînante.
Myrath
Après un changement de plateau relativement rapide, Myrath entre en scène, dans un Divan du Monde où il commence à faire très chaud. Ils sont accompagnés comme à chaque fois d'une danseuse du ventre pour la musique d'introduction : l'ambiance est garantie, d'autant plus que le groupe a prévu de jolis décors de scène.
Sans surprise, le quintette nous balance leur nouveau titre phare Believer, indéniablement accrocheur, mais que je ne peux pas apprécier entièrement à cause d'un aspect définitivement trop formaté. Mais force est de constater que ce titre ainsi que ceux du dernier album Legacy sont très bien accueillis : ça tombe bien, l'opus sera joué quasiment dans son intégralité. Les seuls autres morceaux proposés sont issus de Tales of the Sands, qui fait tout autant l'unanimité au sein du public, au point que Zaher nous demande si on ne le préfère pas à Legacy ! Dans mon cas, c'est tout vu.
La prestation en elle-même est quasiment irréprochable, avec notamment un Zaher très chaleureux et proche du public (au point d'en perdre parfois ses mots), et un Malek à la guitare solide et efficace.
Kevin Codfert (producteur du groupe) en profite pour faire une petite apparition avec une étrange keytar arrondie ! Morgan derrière ses fûts s'y donne à fond, mais malheureusement un peu trop : vers la fin du set, ayant attrapé un coup de chaud, il est contraint de sortir de scène et prendre vingt bonnes minutes de repos. Complètement pris au dépourvu, le reste de la troupe sort aussi, à l'exception de Malek qui, intimidé mais généreux, nous fait patienter par quelques démonstrations guitaristiques. Le staff du groupe nous offre gentiment quelques bouteilles d'eau. Alors que l'incertitude grimpait parmi le public, à propos d'une éventuelle annulation définitive du reste de la soirée, Zaher vient nous rassurer, et Morgan revient, très applaudi, pour jouer un morceau, puis un deuxième. C'est sur le fameux Beyond the Stars qu'est donc conclue la soirée, après avoir sauté deux-trois titres prévus en plus à la base (dont Madness, seul témoignage des premiers albums).
Il est fort dommage de ne retenir de cette soirée que cet incident malheureux, d'autant plus que le groupe avait sacrément assuré jusque là. On attend donc impatiemment que Myrath revienne, dans de meilleures conditions, losqu'il fera plus frais ! En attendant, on me souffle à l'oreille qu'ils figurent en haut de l'affiche du Raismes Fest, en septembre près de Valenciennes.
1. Intro (Jasmin)
2. Believer
3. Get Your Freedom Back
4. Storm of Lies
5. Wide Shut
6. The Unburnt
7. Through Your Eyes
8. Forever and a Day
9. The Needle
10. I Want to Die
11. Duat
12. Under Siege
13. Tales of the Sands
14. Beyond the Stars
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