Metaldays: une semaine de Hell Over Paradise

le Dimanche 21 Juillet 2013, hellfest



Endless Torment



Le Metaldays est un festival en Slovénie prenant place dans un village répondant au doux nom de Tolmin. Pour résumé les organisateurs nous promettent le « Hell Over Paradise », une semaine de festival et de vacances, on pourra donc se baigner dans la Soca ( la rivière locale) puis aller écouter les groupes empruntant les deux scènes montées pour l’occasion, alléchant.


Arrivé à environ 17h à Tolmin le samedi (le festival ne commence que le dimanche mais le camping est d’ores et déjà ouvert) après 1000 bornes depuis la France. Sitôt arrivé sur le site une bénévole s’approche de notre voiture et nous réclame 15€ par personne et 20€ pour garer notre voiture, nous sommes 4, ça fait 80€ direct alors que le fest n’a même pas encore commencé. Après nous avoir donné un bracelet en plastique violet (moche) sans même un « bonjour » ou « au revoir » (sic) nous nous perdons sur le site du camping, à partir de ce moment précis je jure de ne plus jamais me plaindre de l’organisation du Hellfest.
La première soirée nous permet de constater qu’une grande majorité de français à fait le déplacement jusqu’en Slovénie, deuxième grande communauté les Allemands (autrichiens et Suisse) dont certains se montrent particulièrement originaux sur le camping (mention spéciale au campement monté sur échafaudage). Le dimanche le festival ouvre ses portes mais sans concert de prévu , le mot d’ordre est donc de profiter du cadre magnifique que nous offre Tolmin et de profiter de la plage de la Soca. Avant de nous baigner nous nous mettons en quêtes de récupérer nos bracelets (eux aussi violets moches)… et nos sacs poubelles que l’on doit payer 10€ (si, si) même si on nous promet de notre rendre notre argent si l’on ramène ces fameux sacs remplis à la fin de la semaine, mouais… Pour l’instant faites le calcul, le festival n’a toujours pas commencé et à 4 nous avons déjà lâché 120€.
Ceci dit une fois arrivé à la plage nous oublions ces légers désagréments et profitons de l’ambiance chaude et conviviale qui règne sur le site. Le metalhead a de l’imagination lorsqu il s’agit de choisir la forme de sa bouée, et nous voyons des dizaines d’objet flottant parfois difficilement identifiables dériver, suivant le courant, transportant leur passager pour la plupart bien imbibés. Les pieds dans l’eau, la glacière de bière bien calée, nous profitons de la différence de température entre les 35° ambiants et les 17° de la rivière.

Le festival

Notre premier concert du festival sera 4arm sympathique combo de thrash à mi chemin entre Slayer et Kreator ça n’invente pas la poudre mais constitue une bonne entrée en matière pour attaquer ce festival sous les meilleures augures. On poursuit par The Canyon Observer sur la deuxième scène, un clone d’Isis/ Neurosis profitant d’un très bon son (une constante sur le festival mais j’y reviendrai plus tard). Une fois de plus ce n’est pas l’originalité qui étreint le combo mais son Post Hardcore reste de bonne facture.
Après un apéro bien mérité qui nous permettra d’entendre Soilwork de loin, nous revenons sur le site pour Ensiferum et son Viking metal pouet-pouet. Pas transcendant sur scène les Finlandais nous feront pourtant passer un bon moment, revisitant les principaux titres de leur discographie dans une atmosphère bonne enfant. Un concert en mode pilote automatique sauvé par le charisme du bassiste intenable sur scène. Le plan de bataille pour la suite des péripéties est d’écouter le début du set d’Overkill pour ensuite bifurquer sur Benediction et son death metal grassouillet. Seulement c’est sans compter par l’excellence du concert d’Overkill qui met tout le monde d’accord. Le combo nous balance son thrash sans concession en pleine face, Bobby Ellsworth est possédé chantant comme un damné, soutenu par des musiciens en grande forme. Bref on reste jusqu’au bout loupant une bonne partie de Benediction dont on ne verra que le dernier quart d’heure. Dommage car ça tabassait bien, les natifs d’Albion étaient remontés et résolus à en découdre.
Première conclusion de cette journée, nous sommes extrêmement surpris par le son des deux scènes à peu près parfait, très loin du Hellfest qui à sa décharge accueille quand même beaucoup plus de monde devant ses différentes scènes.

Le mardi attaque par les Russes d’Arkona qui m’avait mis une bonne trempée lors du passage du Paganfest à Lyon il y a quelques années. C’est relativement déçu que je ressort de ce concert, le groupe à l’air fatigué malgré les efforts de Masha pour sauver le concert. Pourtant les deux premiers titres passaient particulièrement bien mais le show n’aura de cesse de se ramollir au fur et à mesure, pas aidé par un son de guitare totalement enterré dans le mix. Dommage. Sur cette note décevante je suis le mouvement jusqu’au concert d’Alestorm. Je suis loin d’être un amateur des écossais et de leur pirate metal, mais le fait est que la foule est entièrement acquise à leur cause et ce malgré les problèmes gastrique du chanteur qui sortira deux fois de scène pour aller vomir.
La suite des hostilité sera déclenchée par Samael, les Suisses sont venus pour en découdre et on va pas s’en plaindre. Particulièrement bien mis en valeur par un show lumière d’une grande qualité le combo aligne les perles (si l’on évacue la très moyenne Sol Invictus du dernier album). Le groupe Suisse nous donne un concert de grande envergure, libérant l’atmosphère malsaine qui parcoure leurs albums.
Étant un amateur de la scène sludge de la Nouvelle Orléans c’est tout naturellement que je vais voir Eyehategod. Son ultra massif et boueux, le chanteur à son habitude à 4 grammes comme à peu près tout le reste du groupe, ce qui aura d’ailleurs le mérite de bien nous faire rire entre les morceaux.
N’ayant jamais vu Mayhem en live je me presse d’arriver devant la scène principale pour voir les norvégiens. Le décor de scène rend vraiment bien et on aperçoit le kit gigantesque de Hellhammer derrière. Deathcrush retentit et le son est franchement trop fort, par contre c’est qui ce couillon qui agite ce crâne comme un demeuré? Dans l’oreillette on me dis à ce moment là que c’est Attila, qui en plus d’être un peu à la ramasse n’arrive pas à instaurer l’ambiance qui sied à un concert de Mayhem. Bref en gros trend que je suis j’attend quand même avec fébrilité Freezing Moon, et ressort un peu déçu du show des norvégiens.

Bien calé le jeudi soir en train de manger la bonne bouffe du festival (sans ironie, c’était vraiment pas mal) je matte le set d’Annihilator que je ne connais que de nom, une fois de plus le son est bon, Jeff Waters met l’ambiance et nous délivre un thrash des familles bien branlé. Marchant vers la second stage pour une fois de plus aller voir Onslaught qui enterre méchamment pour moi Annihilator grâce à son thrash de moustachu qui sent bon la bière et la cigarette. Riffs imparables, rythmique en béton, ça bave dans les amplis et le chanteur nous offre une prestation des plus impressionnantes, recueillant les avis après le show, une bonne partie de la foule est convertis à Onslaught désormais et c’est tant mieux.
Je saute allégrement le concert d’Hypocrisy pour me poser en attendant Enslaved, ceux qui me côtoie sur le forum savent à quel point je suis fan du combo norvégien. C’est d’ailleurs un très bon concert que nous livre Grutle et sa bande même si la set list est étrange, jouant deux morceaux de RIITIIR (l’éponyme et le trop long Roots of the Mountains) pas de Vertebrae ni de Isa, une vieillerie ressortie du placard: l’excellent Convoy to Nothingness de Monumension, As Fire Swept Clean the Earth et Alfader Odin, pas de reprise de Immigrant Song de Led Zep comme ce fut le cas au Hellfest l’année dernière. C’est pourtant ravi que je sors du show, parce que quand on est une groupie au final on s’en fout de la set list.
Je reste un gros quart d’heure pour Iced Earth qui m’en bouge une sans toucher l’autre et on se presse de rentrer au camping de peur de manquer l’apéro de minuit.
Et c’est déjà le dernier jour du festival, ayant passé une bonne partie de la journée à la plage pour échapper au soleil de plomb qui doit flirter avec les 40°, j’arrive sur le site à 19h pétante pour voir les Irlandais de Primordial qui m’avaient laissé une bonne impression après leur set au Hellfest pourtant écourté suite à leur retard. C’est approximativement la même set list qui sera jouée qu’à Clisson attaquant par un No Grave Deep Enough rageur, c’est au final To The Nameless Dead qui sera à la fête avec pas moins de 3 titres (As Rome Burn, Empire Fall, Traitor Gate), le groupe ne fera pas l’impasse sur les cultes God to The Godless et The Coffin Ships. Malgré le soleil qui continue de nous agresser le public est dévoué aux Irlandais (sauf une personne qui se reconnaîtra) et c’est satisfait que je repars du show magnifié par le paysage slovène.
Pas de temps pour profiter des stands de merch’ nous fonçons voir Tjsuder qui nous met la même mandale qu’au Hellfest il y a deux ans malgré les problèmes de micro, du black bien rapide, violent toujours avec ce son d’une précision absolue. Une petite pause bien méritée et nous re-voilà devant la Stage 2 pour Aura Noir qui commence son show de manière identique au Hellfest (c’est-à-dire ultime) mais c’est une coupure de courant qui interdit à Aura Noir de continuer, blaguant un peu avec le public, nous octroyant de petit solo de batterie les organisateurs remettent en route le groupe électrogène et le show repart de plus belle avant la seconde coupure d’électricité, une fois le courant remis Agressor prend ça à la rigolade avant le dernier morceau: « Une putain de soirée Rock N Roll, ce morceau clos le plus long concert d’Aura Noir ». Le concert aura peut être un peu moins intense qu’à Clisson mais se révèle tout aussi percutant.
Complétant cette soirée placée sous le signe de la Scandinavie ce sont les Vikings de Unleashed qui viennent conquérir la Stage 2, au gré d’une set list plutôt variée et toujours grâce à un son impeccable qui nous met en exergue les prouesses du guitariste soliste. Précisons que les titres du dernier album passent le test du live haut la main, le set se termine par un Before Creation of Time cultissime.
Passant par la Main Stage pour voir le très bon set de King Diamond toujours aussi impressionnant tant musicalement que visuellement, j’attend fébrilement Candlemass. Et que dire du show délivré… le son est gras et profond , le chanteur est juste exceptionnel et malgré les propos sombres délivrés par le groupe; le show se déroule dans une convivialité désarmante, le public chantera en entier l’incontournable Solitude. Et c’est sur les dernières notes de la reprise de Black Sab’ que le Metaldays s’achève.

Alors certes le Line Up du festival n’est pas des plus impressionnant mais le cadre, la convivialité et le son méritent de faire du Metaldays la priorité des festivals d’été du metalhead… si toutefois vous avez le budget pour.





3 Commentaires

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seppuku - 24 Août 2013: Merci pour le live report, ca avait l'air vraiment cool. Par contre ils ne s'en font pas trop pour tout faire payer apparemment.
Darksaucisse - 24 Août 2013: Et bah ça avait l'air bien sympa !
Merci pour le report !
EvilHarmony - 27 Août 2013: Bon à savoir le coup du parking, tiens. J'hésitais mais je crois que même si j'ai l'occasion de venir en voiture j'y retournerai en bus quand même, entre l'essence, le parking, la bouffe (on avait des tickets nourriture nous), le t shirt souvenir si on veut (on en avait aussi dans le lot), c'est rentabilisé au final.

Mais sinon ouais ça tue, meilleur festival sans hésitation, le Line up n'est peut être pas des plus exceptionnels mais ça reste plus que correct et le cadre et l'ambiance justifient largement le déplacement.
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Hellfest

photo de HellfestClisson, Pays-de-la-Loire, France
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Death Thrash - inconnu
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