MOLLY HATCHET/ Glen Evans 1 mai 2005 Z7 Pratteln

le Dimanche 01 Mai 2005, Pratteln



Molly Hatchet

Quoi de plus naturel, alors que d’autres vont défiler pour la fête du travail du premier mai, que d’aller dignement fêter la grand messe du Rock’n’roll? Et c’est une affiche vraiment orientée rock qui nous est proposée aujourd’hui, avec Molly Hatchet, rois du rock sudistes, et Dave Evans, tout premier chanteur d’AC/DC. D’autant que cette date est la dernière de la tournée, habituellement date particulière pour tout groupe lancé sur les routes depuis longtemps. C’est donc Dave Evans qui ouvre le bal. La première impression est peu flatteuse, le petit bonhomme ridé, mélange étrange entre Byff de Saxon et Django Edwards, fait un peu « has been »… et pourtant, il va nous démontrer en un peu moins d’une heure qu’il a le rock dans le sang ! Accompagné de jeunes musicos aux dents longues, le set, principalement axé sur le dernier album du Dave , « Sinner », est parfait, et tout le monde se prend vite au jeu. Des hymnes comme « Back on the firing line », « Rock’n’roll or bust » ou le génial « Turn it up » sont un régal pour les oreilles, ça suinte le rock par tous les pores, et le fantôme d’AC/DC est là, qui rode dans les coins du Z7 ! Le public va même jusqu’à chanter avec le groupe sur l’excellent « Sold my soul to rock’n’roll » qui porte parfaitement son nom ! C’est simple, c’est efficace, ça va droit au but, une première partie de très haut niveau, qui clôt son set par ce que Dave présente comme « la meilleure chanson du rock’n’roll : Whole lotta rosie » ! Chapeau, et à bientôt j’espère !
C’est très rapidement au tour de Molly Hatchet de fouler la grande scène du Z7, et comme d’habitude, quel panache ! On a beau les voir et les revoir, ce groupe ne déçoit jamais. Toujours avec ce plaisir évident de jouer, les musiciens se donnent à fond, tout sourire, se parlant à l’oreille pendant les titres, se marrant sur des blagues qu’eux seuls comprennent, bref, un groupe en osmose. La set list est un peu la même que d’habitude, s’ouvrant sur les classiques « Whisky Man », « Bounty Hunter », et « Gator Country » , avec une place toutefois pour un titre de leur nouvel album : « Son of the south ». Les lights sont sobres mais efficaces, mais même dans le noir la bonne humeur du groupe aurait été communicative. On sent que les musiciens sont contents de voir le bout de leur tournée, et de pouvoir bientôt rentrer chez eux. Apres quelques solos vraiment dispensables par contre, le clou qu’on espérait : Molly Hatchet qui invite tous les musiciens de Dave Evans pour un bœuf monstrueux ! Il faut le voir pour le croire ! Sur scène, quatre guitares, deux basses, deux batteries, deux chanteurs, qui se lancent dans un jam d’une vingtaine de minutes, improvisant autour du classique « T for Texas ». Phil, l’imposant chanteur, joue le rôle de chef d’orchestre dans ce joyeux foutoir, designant à tour de rôle celui qui se lancera dans un solo, courant de l’un à l’autre pour lui frapper dans les mains, le prendre par les épaules, lui dire au revoir sur scène, après ces semaines passées ensemble, etc. Tout le monde s’éclate, ce n’est plus un concert, c’est une répète à laquelle nous sommes conviés ! Un grand moment de rock’n’roll, pour eux, comme pour nous ! Tout le monde quitte la scène, les sudistes reviennent pour un « Flirting with disaster » endiablé, et il est temps, pour eux comme pour nous, de rentrer chez soi, un grand sourire aux lèvres, et une seule chose en tête : Rock’n’roll !!

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Molly Hatchet

Rock Sudiste - Etats-Unis
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