Judas Priest - Paris 2011

le Lundi 20 Juin 2011, Le Zénith de Paris



Judas Priest

En ce beau lundi, tout amateur de bon vieux heavy metal avaient rendez vous au Zénith de Paris pour voir pour ce qui sera peut-être la dernière fois une des légendes (si ce n'est LA légende) du heavy metal, j'ai nommé Judas Priest. Les dinosaures du heavy metal ont en effet entamé leur dernière tournée mondiale majeure en 2011, et passent donc par Paris pour l'une des premières dates de la tournée.

1ere partie : Duff McKagan's Loaded

Exceptionnellement pour Paris, la première partie se fera avec le groupe de l'ex-bassiste des Guns N' Roses (mais aussi de Velvet Revolver), Duff McKagan. En promotion pour leur dernier album (The Taking), le blond bassiste (devenu guitariste dans ce groupe) avait donc la mission de chauffer le public parisien avant le passage de la troupe du père Halford.

En tant que grand fan des GN'R et aimant bien le projet de Duff, j'ai bien aimé cette première partie, ce qui ne fut pas le cas de tout le monde. Mon seul regret aura été de voir que le lead guitarist était assez souvent en retrait...
L'un des moments fort de cette première partie était les 2 derniers morceaux, Attitude (reprise des Misfits comme en 92 pour GN'R) où Duff reprends la basse vers la fin et un It's So Easy comme au bon vieux temps (Axl Rose en moins), toujours à la basse. Après ça, good night et on attends le priest.

Interlude bien choisi avec l'album Back In Black d'AC/DC, mise en place d'un rideau "Epitath" et un peu plus de 30 min plus tard, War Pigs retentit à la place des australiens et le public reprends en coeur...puis les lumières s'éteignent, Ozzy et Tommy aussi et laisse place à Battle Hymn, tout droit tiré de l'album Painkiller, en guise d'intro...

JUDAS PRIEST :

Rapid Fire ouvre le bal, le rideau tombant sur un Judas Priest bien décidé à ne pas quitter la scène sans combattre. Petite précision, KK Downing, membre fondateur et un des 3 compositeurs du groupe (et aussi marque de fabrique du priest) a quitté le groupe et est remplacé par le plus jeune Richie Faulkner.
Le concert est donc parti à fond et on enchaine avec le classique Metal Gods, hymne priestien où nos "papys" démontrent bien qu'ils n'ont rien perdu. Petit speech de Rob qui introduisent un Heading Out To The Highway qui envoie du lourd !

S'en suit l'intro de Judas Rising, bien joué par les membres du groupe (même si Halford ne va pas aussi haut que sur Angel Of Retribution), puis vient la première surprise : le retour de Starbreaker, première fois jouée depuis 1979 (et la tournée Killing Machine/Hell Bent For Leather) montre bien que le groupe va bien pioché, comme annoncée, au moins un titre de chaque album.

S'en suit l'un des plus grand classique du groupe, j'ai nommé le majestueux...Victim Of Changes ! Halford la chante toujours aussi bien, Richie nous sort un bon solo et le cri final est toujours aussi puissant ! Puis vient la deuxième surprise : Never Satisfied. Ce titre ressorti des tiroirs, jamais joué en live par le priest (bien que Halford l'ait joué en solo) est tiré du tout premier disque du groupe, Rocka Rolla, disque bien impopulaire au passage.

On calme le jeu et on sort les guitares accoustiques (et un léger problème technique pour celle de Richie, réparé en 10 secondes) et le magnifique Diamond And Rust qui, au milieu de la chanson, repasse en mode électrique et en version Sin After Sin, où Halford nous fait chanter le refrain final (comme sur Heading Out To The Highway). Nouvelle intro, Dawn Of Creation, suivi de Prophecy où Halford a ressorti son habit de prêtre comme sur la tournée Nostradamus dont est tiré ce titre, bien efficace d'ailleurs. Puis vient un des titres qui m'a le plus mis une claque, Nightcrawler.

Plus joué depuis la tournée Painkiller et Jugulator (avec Tim Owens), ce titre est magnifiquement interprété avec un public français qui chante le solo, une grosse surprise sur ce point, et un Halford qui, si il n'arrive pas au niveau du disque, assure bien plus que le minimum. Puis, tout droit sorti des années 80, vient Turbo Lover, nouveau chant du public sur le refrain et un Halford en pleine forme !

Puis vient une autre pépite, j'ai nommé Beyond The Realms Of Death. Mon dieu, quelle claque !!! Halford arrive encore a nous ramener 30 ans en arrière, et une fois de plus, les cris sont très maitrisés : on est pas le Metal God pour rien...Puis vient peut-être le seul bémol pour Rob de cette soirée : The Sentinel. Du haut de ses 60 ans, on sent qu'il a du mal a assurer comme dans les années 80 sur ce titre (ou même 2004), mais on peut ici s'assurer de l'entente entre Richie et Glenn. Puis vient THE SURPRISE OF THE CONCERT : Blood Red Skies.

Cette chanson est peut-être encore plus belle que Beyond The Realms Of Death. Cette chanson nous transporte, nous fait vivre un moment épique et l'interprétation est sans faille. Première fois qu'elle est joué, et il s'agit de la plus belle chanson de Ram It Down. J'en ai encore des frissons. On retourne au classique, avec The Green Manalishi où Halford fait encore chanter le public sur la fin. Belle prestation une fois de plus (je me répète !)

Puis vient la pochette de British Steel en fond. "Which can only mean one thing..." dixit Halford...Breaking the what ? The Law ! Le seul regret sera de ne pas avoir eu la petite "dance" sur la fin du morceau entre Glenn, Rob et Richie (danse qu'ils feront plus tard sur la tournée) mais quel moment d'anthologie !

Vient un autre grand classique, Painkiller ! Et Rob nous délivre une superbe interprétation, une des meilleurs depuis 2004 ! (voir des années 90) Il termine complétement cassé en 2 sur scène, mais il a réussi ! Et dès lors, le groupe quitte la scène, je m'attends à Hell Bent For Leather quand soudain...

The Hellion retentit. On ne peut se rendre compte de la puissance de ce titre qu'en live. S'en suit évidemment Electric Eye où le public chante (une fois de plus !) le refrain durant tout le morceaux (et évidemment The Hellion et le solo), et le priest re-quitte la scène.

Et la Harley retentit, et Hell Bent For Leather (avec un solo prolongé) arrive et repart à une vitesse fulgurante. Puis vient le fameux jeu des "yeah yeah yeah yeah !" de Rob avec la foule, suivi de You've Got Another Thing Comin' ! Superbe maitrise du groupe, une fois de plus, et c'est l'heure de se dire au revoir, il est 23h40, merci !!

Au revoir ?? "I think you deserve one more", nous dit Rob. Nous approchons de minuit. Et quand on parle de minuit et de Priest, on parle bien sur de Living After Midnight, qui vient clore ce set de la plus belle des façons, laissant le public chanter jusqu'au bout de la nuit...

Cette fois c'est fini et merci Scott, pour ton jeu impecable et parfait sur Painkiller, merci Ian, malgré ta discretion, d'être encore là depuis 69, merci Richie d'avoir bien remplacé KK, merci Glenn d'avoir assuré comme toujours et merci Halford qui a une meilleure voix qu'en 2008, et qui tient encore debout, restant encore l'une des meilleurs voix du metal aujourd'hui...
Ce jour là, une leçon de metal a été donné. Les prêtres du heavy metal sont toujours debout, et la flamme n'est pas près de s'éteindre.

7 Commentaires

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ZazPanzer - 09 Octobre 2011: Excellent report. Je n'ai pas pu assister à ce concert - dommage car j'aurais bien voulu voir Duff - mais je me suis rattrapé en août au festival de Colmar, et je me suis retrouvé dans ton compte rendu. Comme toi, la plus grosse claque m'a été mise par Blood Red Skies, sublime et inattendue. J'ai été agréablement surpris de la performance de Rob que je croyais enterré après un concert catastrophique en 2007 avec Megadeth et Testament. Et par contre petit bémol sur Scott Travis que j'ai trouvé, à Colmar donc, vraiment en pilotage automatique et bien feignant par rapport à ses performances habituelles. Et c'est assez incroyable, mais c'est vrai que KK ne manquait pas...
tonio - 09 Octobre 2011: Chier, voila bien un concert auquel j'aurais voulu assister. Merci pour ce live report qui ne peut que faire saliver les fans de Priest dont je fais parti. Halford est vraiment LE metal incarné...
Samael64 - 20 Novembre 2011: Pff j'avais zappé ce concert après avoir été extrêmement déçu de leur prestation (surtout celle de Rob) pour la tournée Nostradamus...et ton report me fait regretter d'avoir raté ça
d'autant + avec toutes ces raretés jouées
 
GWEN88 - 30 Décembre 2011: j'y était moi aussi et franchement comment ne pas se rendre compte de la reverb poussé a fond sur la voix de Rob, je ne comprends pas... Il est vrai que par rapport a avant c'était beaucoup mieux mais je ne crois sincèrement pas que Rob y soit pour quelque chose, le mixage et l'ingénieur du son sont plutôt à remercier, il a fait des miracles.
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