le Mercredi 02 Juillet 2008, Palais Omnisports de Bercy

Lauren Harris

Depuis le temps que je suis accro à Maiden, je ne les avais jamais vu en live. Je saute donc sur l’occasion qui se présente, les 1er et 2 Février 2008 à Bercy, lors de leur tournée revival Somewhere Back In Time Tour 1980 – 1989.
Les hostilités commencent donc avec l'arrivée sur scène de la pistonnée de la soirée, je veux parler de Lauren Harris, qui comme chacun le sait est la fille du bassiste de La Vierge De Fer... A l'image de son premier album, Calm Before The Storm qui vient de sortir, la miss nous livre un Hard relativement basique, qui il faut bien l'avouer ne nous laissera pas de souvenirs impérissables mais le show est dans l’ensemble assez agréable. À noter la présence d’un guitariste impressionnant, dont le jeu et le comportement sur scène n’est pas sans nous rappeler un certain Zakk Wylde.

Avenged Sevenfold

Puis c'est au tour de Avenged Sevenfold d'investir les lieux. Malheureusement, le ressentit après l’écoute de leur album éponyme (qui nous fait regretter City Of Evil) et le même après les avoir vu sur scène. Avouons-le tout net, sur scène, du moins ce soir, c'était vraiment pas ça ! En dehors des muscles et des tatouages, on a l’impression d’avoir affaire à un groupe qui, excepté le chanteur qui fait se qu’il peut pour chauffer la salle, ne semble pas se sentir plus que ça concerné par le show, à en croire les guitaristes d’une prétention monstrueuse, et c'est bien dommage car leur zik méritait bien mieux que ça !
Beaucoup de fans de Maiden se sont dit la même chose : c’est quand même dommage de nous offrir des premières parties comme celle-ci alors que l’on sait qu’Iron Maiden à très souvent été accompagné en début de show par des groupes plus que respectables tels que Dream Theater et Trivium ! Et puis un groupe de émo-core en première partie d’une légende du Heavy, ça ne fait pas très bon ménage…

Iron Maiden (UK-1)

Les lumières s'éteignent finalement, et c'est avec le traditionnel Churchill's Speech enchainé avec un Aces High électrique que les choses commencent, ce qui ne fait qu’exciter encore un peu plus un public déjà explosif, qui va répondre à chaque demande de Bruce Dickinson durant tout le set, et en français ! Ce pro de la scène ne se contente pas des traditionnels « Bonsoir ça va ? » et « Merci » mais fait de réels efforts (bon je l’avoue que des fois je n’ai absolument rien compris à ce qu’il racontait^^). Scéniquement, c'est sublime, rien à redire, on attendait bien cela des ces légendes du Métal et ils sont une nouvelle fois au rendez-vous.

2 Minutes To Midnight, Revelations, The Trooper, Wasted Years, Number of the Beast, Run to the Hills, Rime of the Ancient Mariner (énorme en live), Powerslave, Heaven Can Wait, Can I Play With Madness et Iron Maiden s'enchaînent et les quinquagénaires ont toujours une pêche d’enfer ! Voir son groupe favori en live, ça fait un drôle d’effet, certes certains les ont vu des dizaines de fois mais bordel qu'est-ce que ce groupe est énorme! Entre un Steve Harris qui galope toujours autant en promenant sa basse au-dessus des premiers rangs, un duo Dave Murray/Adrian Smith statique mais techniquement irréprochables, un Nicko MacBrain invisible derrière sa monstrueuse batterie, qui martèle ses fûts avec fureurs (au point d’en exploser un lors du live de la veille^^), ainsi qu'un Jannick Gers qui court toujours partout sur scène. Il est partout et bondit tout en assurant ses parties de gratte. Ce mec a peut-être des solos approximatifs mais la scène est définitivement son domaine. Et puis, il y a bien sûr Bruce, le frontman omniprésent, qui sait vraiment comment chauffer une salle. C’est un pro qui aime ça, et ça se voit. Au final, on ne peut être déçu de la prestation de nos britanniques.

L’heure du rappel arrive. Après avoir présenté le groupe et notamment Nicko McBrain qui décidemment semble très apprécie en France, Maiden entame un Moonchild très heavy, ce qui n’est pas pour nous déplaire ainsi que The Clairvoyant et l’apothéose avec Hallowed Be Thy Name, entonné par toute la salle qui connaît les paroles par coeur, au même titre qu’avec le mythique Fear Of The Dark joué précédemment.
Iron Maiden nous a livré ici un show irréprochable, qui mérite la véritable ovation que
l’assistance réserve aux Anglais à la fin d’Hallowed Be Thy Name, après près de 2h de live.

Même si le groupe ne s'est pas vraiment foulé au niveau des morceaux choisis, comment ne pas avoir les yeux humides, des souvenirs plein la têtes et des frissons qui vous parcourent le corps rien que d’y penser, avec un combo qui vous a bercé, pour les fans de la première heure, depuis votre plus tendre enfance ? Toujours est-il que dans mon cas personnel, c’est vraiment un rêve qui s’est réalisé ce 2 Juillet 2008, en voyant Iron Maiden pour la première fois en live.