Hellfest 2023 - Vendredi

le Vendredi 16 Juin 2023, Clisson

09h00 : Une chambre d'hôtel près de Nantes. Le réveil sonne, j'ai dormi comme une masse, mais pas assez longtemps. Pas de temps à perdre pour ce qui sera le rituel de ces quatre matinées : douche, petit déjeuner continental renforcé pour remplir les réserves d'énergie, extraction des photos sur l'ordi, sauvegarde sur un disque externe, passage en revue des photos de la veille. Je dois envoyer une sélection de photo pour illustrer les posts sur les réseaux.

Pendant qu'Eternalis et moi sommes en expédition sur le terrain, Lost Phoenix est resté en orbite (chez lui, pas autour de la Lune) pour récupérer textes, photos et assurer les mises en lignes. Il est l'heure de partir. L'hôtel a beau être loin de Clisson, il y a un bon contingent de metalleux entre deux âges, en petits groupes étonnamment sages. On se jauge du t-shirt, avec un sourire entendu. Il me reste quarante minutes de route, plus une trentaine de minutes à pied pour rejoindre le site et mon compère Eternalis. (JeanEdernDesecrator)  

Un petit dej qui traine un peu en longueur chez de supers habitants que l’on apprend à connaître de mieux en mieux (deuxième année) et il est déjà midi quand je foule la pelouse du fest ce vendredi. Le soleil a décidé de se cacher derrière une large masse nuageuse et c’est plutôt une bonne chose pour le festivalier (et le gars comme moi qui oublie de prendre de l’eau). On entre sur le site en sachant qu’on y est pour plus des 12h suivantes, avec en ligne de mire les maîtres du glam.  Je retrouve mon partenaire de crime et c’est parti pour une nouvelle journée en enfer ! (Eternalis)



Escape The Fate

Comme la journée précédente, la Mainstage 2 s’abonne au metalcore pour encore une partie de la journée (ou tout du moins des genres adaptés à un public plus jeune). 

Le groupe américain récite son metalcore teinté de passage un peu rappé et d’un chant clair qui évoque incontestablement le regretté Chester (c’est dingue comme Linkin Park a inspiré des wagons entiers concernant le chant clair). C’est efficace, ça envoie, le chanteur est maquillé (comme la plupart des groupes du jour) et, disons que sur une demi-heure, ça fait plutôt le job (on en reparle en fin de journée avec d’autres festivaliers quand on s’est enquillé 3 groupes se ressemblent comme 2 gouttes d’eau). Rien qui permette de se réveiller la nuit est un apéritif sympa avant de commencer la journée. (Eternalis)

Steve Harris' British Lion

Le conflit de génération perdure entre les deux scènes quand le légendaire bassiste d’Iron Maiden prend ses quartiers la veille de catapulter son immense show sur la même scène. 

Sauf que n’est pas Maiden et n’est pas Dickinson qui veut et que son British Lion a toujours autant de mal à captiver les foules. Richard Taylor souffre d’un manque de charisme assez incroyable (entre le fait de ne pas attirer le regard et de bouger ses bras n’importe comment entre ses lignes de chant, je ne sais pas ce qui est le pire) et ne parvient jamais avec son chant à faire une quelconque différence avec la masse immense de groupes existants et récitant globalement la même musique heavy hard rock que le groupe. 

Harris parcourt la scène de la long en large, les deux guitaristes sont plutôt efficaces mais ça ne prend pas vraiment, malgré certains titres plutôt sympas (“City of Fallen Angels, Us Against the World) mais manquant cruellement d’entrain. Taylor tente bien de communiquer, de raconter de petites histoires (il vient visiblement d’une ile paumé très brumeuse) mais son accent et sa façon de manger 3 mots sur 4 rend difficile la compréhension. Et pour couronner le tout, aucun écran géant n’aura permis de voir la performance du groupe (choix ou bug ? Il n’y a eu que le logo du groupe tout le concert) à part ceux qui, comme nous, étaient juste devant la scène. Une vraie déception pour un groupe plutôt rare sur scène. (Eternalis)

Elegant Weapons

Après un Nothing More ayant littéralement retourné la Mainstage 2 (qui m’a semblé être encore du metalcore très énergique à première vue, avec maquillage ensanglanté du chanteur, mais parait plus varié et intéressant en jetant une oreille en studio. Nota Bene pour l’avenir), c’est encore du heavy plus traditionnel qui arrive sur scène. Et dès le premier riff de Richie Faulkner (Judas Priest), on plonge direct dans les années 80 et ces riffs pleins de feeling, avec un chanteur à la voix chaude et communicative et une présence charismatique. Moins énervé que les groupes de la M2, la comparaison est en revanche cruelle (dans le genre “groupe avec des membres de”) avec British Lion tant Ronnie Romero est tout ce que Taylor n’est pas. Charismatique, magnétique, à la voix sans faille (il faut dire que le monsieur est habitué entre Rainbow, Lord of Black ou Sunstorm) et surtout avec des compositions énergiques et enthousiasmantes. 

Venu défendre leur premier album “Horns for a Halo”, le quatuor a remporté l’adhésion d’un public qui est venu headbanger avec eux, conscient que les groupes de heavy n’était pas si fréquent que ça cette année. Un premier album prometteur, un show efficace et une envie évidente que ce “all-star-band” continue à l’avenir. C’est tout le mal qu’on leur souhaite ! (Eternalis)

Greg Puciato

La réputation de l’ex-The Dillinger Escape Plan n’est plus à faire et son comportement solitaire, parfois instable et transcendé par la musique en fait toujours un personnage viscéral sur scène, vivant à 300% l’expérience live et offrant une performance de libération plus qu’un simple concert pour le public. 

Première au Hellfest sous son propre nom, c’est assez logiquement sur la Valley qu’il pose ses valises pour présenter avec un line-up complet (il fait tout sauf la batterie sur ses albums) ses deux opus solo. Si le premier (“Child Soldier : Creator of God”) se taille la moitié du concert, c’est pourtant les titres de son exceptionnel second disque “Mirrorcell” qui semblent le plus attendu, en témoigne l’accueil dès “Reality Spiral” qui ouvre le show. 

On regrettera un son parfois approximatif et des musiciens manquant un peu de présence sur scène (bien que le guitariste de droite abreuve le concert de grimaces et mimiques en tous genres qui m’aura fait halluciner tout du long). Greg est égal à lui-même, dans sa bulle, impérial vocalement, à la limite parfois de l’hystérie (lorsqu’il chante à travers son tee-shirt retourné sur son visage à la fin, comme une camisole) mais toujours dans cette offrande constante de ses émotions au public. Entre des titres marquants comme “Fire for Water”, “No More Lives to Go” ou encore l’émotionnel “Lowered” se côtoient des reprises surprenantes (“Them Bones” de Alice in Chains qui remporte l’adhésion ou le radical “One of Us is the Killer” de TDEP). Greg repart comme il est arrivé, cherchant à livrer ses derniers hurlements dans un second micro (ayant éclaté le premier dans la démence) qui ne sera pas sonorisé. Il finira par le balancer à terre avec un geste de frustration avant de faire un signe à la foule pour la remercier. 

Une performance différente, significative de l’artiste et à fleur de peau. Clivant mais tellement sincère à l’heure des discours préfabriqués. Puciato n’est pas de ceux là. (Eternalis)

Setlist 

  1. Reality Spiral

  2. Do You Need Me to Remind You ? 

  3. Absence as a Presence

  4. Fire for Water

  5. Don’t Wanna Deal

  6. No More Lives to Go

  7. Them Bones (Alice in Chains cover)

  8. Deep Set

  9. Never Wanted That

  10. One of Us is the Killer (TDEP cover)

  11. Lowerer

  12. A pair of Questions

  13. Creator of God

  14. Evacuation

  15. September City

Alter Bridge

En pleine tournée des festivals, et auteur d'un très bon dernier LP "Pawns & Kings" sorti l'hiver dernier, Alter Bridge et son métal alternatif tiré à quatre épingles risquent néanmoins de détonner dans la chaleur du Hellfest.

On commence par "Silver Tongue", et du côté droit, où je suis, ... on entend presque pas Mark Tremonti. Effectivement, celui-ci montre quelques signes d'agacement, mais il ne se laisse pas déstabiliser et revient vers le public, pied sur le retour, comme si rien n'était, s'absorbe dans le show. Arrivé au solo de "Addicted to Pain", on l'entendait déjà mieux, même s'il surnageait tout juste ; les soli étaient en général mixés en arrière pour les deux guitaristes. Myles Kennedy, comme à son habitude, livre une prestation vocale sans faille, tout en étant très joueur avec son manche.

Mark a changé de guitare au titre suivant et tout est rentré dans l'ordre, la stéréo des guitares est revenue plein phares. Ça tombe bien, pour le tonitruant "This is War" et le tortueux "Sin After Sin", issus du dernier album, il fallait faire feu des deux cotés.

Le groupe prend le risque de jouer la nuance en milieu de set avec un "Blackbird" en arpèges intimistes. Mais Alter Bridge remet vite la pression, et termine en trombe son court concert par ses deux classiques habituels : le très rentre dedans et saccadé "Isolation" a fait sauter mes bouchons d'oreilles, puis le batteur Scott Philips, qui ne s'était pas trop fait remarquer jusque-là, fait parler les toms sur l'intro de "Metalingus". Sur la fin du morceau, Myles, manifestement heureux d'être là, s'amuse même à faire des concours de clameur entre la gauche et la droite de la foule. Alter Bridge a finalement réussi à emporter le public à force de persévérance, et grâce à une fin de concert plus musclée. On a même pas senti le tremblement de terre de force 5.8 de Niort, dont les dernières secousses sont allées jusqu'à Clisson…

(JeanEdernDesecrator)

 

Setlist Alter Bridge :

1. Silver Tongue

2. Addicted to Pain

3. Cry of Achiles

4. This is War

5. Sin After Sin

6. Blackbird

7. Isolation

8. Metalingus

Def Leppard

J'étais circonspect sur la venue de Def Leppard, jadis fleuron du hard FM des années 80. Avec une setlist qui semble invariable sur la plupart de leurs récents concerts, on peut craindre un groupe de préretraités en pilote automatique. Mais que voulez-vous, c'est par eux que je suis entré dans le royaume du hard, en achetant en vinyle "Hysteria" (vite suivi de "Pyromania" et "High and Dry") ; n'ayant jamais vu les anglais en concert, impossible de passer à coté. 

Sur les écrans géants de la Mainstage 1, c'est un compte à rebours de 3 minutes qui décompte l'arrivée de Def Leppard, qui part pile dans le timing, sur "Take What You Want", comme le veut la setlist invariable. C'est que c'est une machine bien réglée… 

Derrière le groupe, il y a en fond vidéo les clips ad hoc (sur "Let's Get Rock", "Kick",…). Le son est énorme quasiment dès le départ, un son d'album adapté au concert, avec ce qu'il faut de modernité (le son des guitares rythmiques bien lourd, par exemple). Et moi qui avait peur d'un son d'un autre temps ! La sauce monte bien, avec le public qui chante les chœurs sur "Animal". Franchement, j'en espérais pas autant, et l'ado de seize ans qui n'a jamais sommeillé en moi est aux anges, alors que "Foolin'", de l'époque "Pyromania", retentit ; ça vire au Best of Live, tout ça. Phil Collen, pecs à l'air, affiche une forme et une musculature impressionnantes pour son âge, et enfile ses soli avec mordant. D'ailleurs, il y a un requin gonflable dans la foule, remarqué par un Joe Eliott amusé. Par contre, Musclor y va un peu fort sur les harmoniques, même sûr un titre plus émotionnel comme "Love Bites".

Et là, c'est le drame. "This Guitar", extrait pour le moins inconsistant de leur dernier album, à la guitare semi-acoustique, fait retomber le soufflé, et pire, Phil Collen chie un peu la fin du solo (déjà zarbi sur l'original), et ça a fait un gros blanc avant de repartir. Les secondes d'un drôle de silence ont cueilli à froid le pauvre Joe Eliott qui voulait faire participer le public. La fin du morceau s'est terminée en chien de faïence. Et le terrible silence du Hellfest a frappé deux fois puisque sur "When Love and Hate Collide", aussi mou du genou que l'autre, re-belote !  Eh, les mecs, on dort ?!

Heureusement que les hits "Rocket", "Bringin' On the Heartbreak", "Hysteria" et surtout "Pour Some Sugar On Me", repris par le public, ont permis de faire repartir le moteur. La foule a enfin répondu présent lorsque le batteur Rick Allen a fait un mini-solo de roulement qui accélère, montrant ce qu'on peut faire avec un bras en moins.

Si le plus dur avait été fait, le groupe a inexplicablement raté son hymne "Rock of Ages", Joe étant en difficulté sur les aigus d'une bonne partie des couplets, et Phil Collen semant partout harmoniques et bouts de solo sans queue ni tête. "Photograph" et sa cowbell malicieuse ont cependant terminé ce concert sur une note positive. Dommage que les anglais aient lâché la bride en milieu de concert, c'était si bien parti…

(JeanEdernDesecrator)
 

Setlist 

1. Take What You Want

2. Let's Get Rocked

3. Animal

4. Foolin'

5. Armageddon It

6. Kick

7. Love Bites

8. Promises

9. This Guitar

10. When Love and Hate Collide

11. Rocket

12. Bringin' On the Heartbreak

13. Switch 625

14. Hysteria

15. Pour Some Sugar On Me

16. Rock of Ages

17. Photograph

 

Machine Gun Kelly

Il faut parfois “souffrir” pour être bien placé. Après un concert de Def Leppard plutôt “gna-gnan” moi, avec un son énorme mais une énergie sur courant alternatif, MGK a investi la M2 avant que les rois du glam n’entrent en scène. 

Si j’ai évidemment pris connaissance plus précisément avec l’homme pour son interprétation saisissante de Tommy Lee dans “The Dirt”, je n’étais que peu familier avec les compositions originales du ‘sieur tatoué de partout et à l’allure de punk rocker. 

Évidemment, ce n’est pas (ou presque) son registre rap qu’il présente ici mais plutôt ses opus punk rock et, au départ, ça commence plutôt bien. La scénographie est impressionnante avec cette immense pyramide qu’il domine avec un liseret de flammes qui la parcourt de haut en bas. Les musiciens sont carrés et très en place (il a engagé Sophie Lloyd, guitariste reconnue sur Youtube autant pour son shred incroyable que sa sculpture sublime), avec notamment un batteur (au début avec un masque évoquant Bane) qui envoie sacrément la sauce. Le chant de MGK n’est pas exceptionnel ni vraiment personnel, les morceaux sont plutôt simples mais c’est assez efficace. Tommy Lee vient même rejoindre son protégé sur un titre … mais l’ensemble est trop long. 

Quasiment 1h20 de titres courts et répétitifs, sans magie ni véritable inspiration, avec un frontman peu communicatif et ne semblant pas bien enthousiasmé par le fait d’être là (sentiment partagé par une frange du public). Il lachera parfois la guitare, s’essaiera à une beat-box qu’il mettra un temps fou à démarrer avec un pétard à la main et retournera parfois dans son domaine de prédilection qu’est le rap (il y est d’ailleurs bien plus convainquant). Il quitte la scène avec un dernier morceau uniquement sur bande de pur rap avec une sentence ne se faisant pas attendre ; à savoir des sifflets et des huées remontant d’une partie de la M1. Dur de venir en terrain metallique quand on y est pas vraiment invité. Place au “Sex, Drugs & Rock n’roll”. Motlëy est dans la place. (Eternalis)

Mötley Crüe

J’étais resté sur une prestation formidable au Hellfest 2012, d’une seule petite heure mais avec un groupe qui pétait le feu, un Vince Neil en top forme vocale, un Nikki Sixx extatique et un Tommy Lee qui claquait ses futs comme une furie, avant de balancer avec Nikki des seaux de peinture sur les premiers rangs pour foutre le bordel comme à leur habitude. Il était à l’époque 19h. 

Clôture de nuit cette année à 23h avec 1h30 de show, c’était non sans peur que j’attendais le gang de Los Angeles, sans Mick Mars, remplacé par John 5 (dans un écrin médiatique qui n’est déjà plus à commenter) et surtout avec un Neil dont on entend surtout le pire dernièrement. 

Une longue intro de Mozart, une “Breaking News” devenant une habitude pour annoncer les 2h à venir et c’est avec force et conviction que “Wild Side” déboite la scène dès sa formidable intro. Puissance comme il faut, Tommy Lee prenant directement le contrôle des opérations derrière sa batterie, un Nikki Sixx toujours aussi “looké” et un John 5 d’abord plus discret pour démarrer sur les chapeaux de roue. Et Vince Neil arrive sur scène (il ne court plus, faut pas abuser) et c’est le drame quasi immédiat. Essoufflé avant même de commencer, aucune puissance, une articulation vraiment aléatoire et un refrain qu’il ne chante quasiment pas (merci les jolies choristes qui font plus que l’épauler). Depuis la fosse, l’ambiance est là et le public s’en donne à coeur joie mais, objectivement, le blond n’y est absolument pas. “Shout of the Devil” suit et, avec surprise, on a plus l’impression d’entendre la version 97 de “Generation Swine”, plus syncopé et indus, que la version originale. Vince a une reverb tellement énorme qu’il pousse à peine la voix pour qu’elle s’envole (mais on est pas dupes hein) mais le refrain est toujours aussi massacré, malgré l’attitude toujours énergique de musiciens qui, eux, sont totalement dévoués à leur musique. Néanmoins, le son, plutôt gros et fort, laisse là aussi entrevoir une véritable différence entre le Crüe de Mars et celui de John 5

Si l’ancien musicien de Manson ou Rob Zombie se fond évidemment parfaitement dans l’attitude “destroy” de ses comparses, il dénature musicalement complètement certains titres. Visuellement, il est impérial et bien plus virevoltant que son prédécesseur qui, du fait de sa maladie, n’était logiquement plus qu’une ombre dernièrement. On notera ses accessoires (la boule clignotante sur les dents qu’il balance dans le public ou encore sa guitare lumineuse qu’il place devant son visage pour illuminer son sourire de joker) et sa présence scénique mais, quand on est seul guitariste, son jeu impact forcément le rendu des titres. Loin de moi de dire que John 5 est un mauvais guitariste (ce serait faux, et son solo de malade nous a convaincu du contraire) mais probablement que le feeling de Mick Mars a été trop longtemps passé sous silence. Il faut noter un “Live Wire” qui sonne extrêmement moderne et sans l’aspect rock n’roll de ce titre culte, fait à base d’allers-retours et non de palm mute quasi monochrome. Etrange aussi que ce “Looks that Kill” tellement ralenti qu’il en est méconnaissable au début, ou encore ce “Dr Feelgood” qui sonne presque comme un titre indus laissant un sentiment étrange après coup. 

 

Évidemment, passé sous silence la prestation de Vince serait faire peser trop de poids sur les épaules de 5 puisque si les titres étaient bien chantés, probablement que je serais moins tatillon. Mais le yaourt incompréhensible de “Saints of Los Angeles” (où il arrive à se planter dans les paroles) nous prouve que non, Vince Neil ne chante pas sur bande enregistrée comme le scandale récent le disait. C’est probablement impossible de chanter aussi mal en play-back (ou alors il faut avoir vraiment peur). J’ai en revanche eu plus de doutes sur le récent “The Dirt” où j’ai eu la sensation d’entendre du play-back (ou alors c’est juste que le delay est tellement énorme qu’il bouge à peine les lèvres pour faire sortir du son). MGK interviendra d’ailleurs sur le titre, de façon quasi parfaite malgré les sifflets et les doigts d’honneur qui lui sont adressés quasi instantanément (le festivalier metal ne brille pas toujours pour son respect). 

Le medley de reprise fait toujours son petit effet (“Smokin’ in the Boys Room”, le passage martial de “Helter Skelter” et le punk de “Anarchy in the UK”) avant que Tommy Lee n’investisse le piano pour la ballade légendaire “Home Sweet Home”. Des femmes géantes se gonfleront sur “Girls Girls Girls” (de la même façon que les statues de Kiss la veille) avant un surprenant “Primal Scream” et un final évident avec le tube intemporal “Kickstart my Heart” où, encore une fois, le public scande et chante à tue-tête probablement mieux que Vince lui-même. 

Le temps n’est que déchéance et le crüe nous la cruellement montré ce soir. Derrière un Nikki et un Tommy qui tiennent encore parfaitement la barre, un guitariste qui tatonne encore et fait peut-être un peu trop parler sa personnalité et un chanteur lessivé par les excès, cette tournée des stades n’était peut-être pas la meilleure occasion de revenir. Ils auraient mieux fait de s’en tenir à leur contrat et de rester sur “The End” qui portait si bien son nom. Entre plaisir de voir des légendes et déception de subir leur état, les émotions étaient diverses à la sortie de ce concert. Chacun se fera son avis … (Eternalis)

Setlist

  1. Wild Side

  2. Shout at the Devil

  3. Too Fast for Live

  4. Don’t Go Away Mad (Just Go Away)

  5. Saints of Los Angeles

  6. Live Wire

  7. Looks that Kill

  8. The Dirt

  9. Guitar Solo

  10. Medley Reprise

  11. Home Sweet Home

  12. Dr. Feelgood

  13. Same Ol’ Situation (S.O.S)

  14. Girs, Girls, Girls

  15. Primal Scream

  16. Kickstart my Heart


0 Commentaire

7 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Escape The Fate

Emo Metal - Etats-Unis
En savoir plus

Steve Harris' British Lion

Heavy Metal - Royaume-Uni
En savoir plus

Elegant Weapons

Heavy Metal - Royaume-Uni
En savoir plus

Greg Puciato

Metal Expérimental - Etats-Unis
En savoir plus

Alter Bridge

Metal Alternatif - Etats-Unis
En savoir plus

Def Leppard

NWOBHM - Royaume-Uni
En savoir plus

Machine Gun Kelly

Hard Rock - Etats-Unis
En savoir plus

Mötley Crüe

Hard Rock - Etats-Unis
En savoir plus